La symbolique de la pomme

Dieu, toute puissance commença d’abord par planter un jardin et, en vérité, c’est le plus ancien et le plus dur des loisires humains..

Ce jardin sera le décor du premier acte d’une tragédie sur laquelle le rideau n’est pas encore tombée.

Et s’il est dit et écrit que Adam et Eve furent chassés à jamais du paradis terrestre à cause d’une pomme malencontreusement croquée, ce gros mensonge bien de chez nous, remonte au V ième siècle. Hors la la bible parle d’un fruit, sans préciser lequel.

"la femme vit que les fruits de l’arbre étaient bon à manger, agréable à la vue et qu’ils étaient précieux pour ouvrir l’intelligence. Elle prit le fruit et croqua la pomme , qu’elle partagea avec son mari qui se trouvait à côté d’elle et il en mangea. Les yeux de l’un et l’autre s’ouvrirent…

En latin fruit se dit pomum, en grec Karpos. Les premiers traducteurs de la bible, chrétiens , gaulois et romains, pensèrent que s’il ne restait qu’un fruit du paradis, ce ne pouvait être que la pomme, la plus courante dans le moindre verger, pomme désignée en latin comme malum en grec: melon. Et, cette pomme cessant d’être malum, devint le fruit par excellence, pomum.

Tous les fruits étaient placées sous la protection de pomone, déesse de l’abondance.

L’ésotérisme et la magie blanche font de la pomme le symbole féminin par excellence, c’est un attribut de vénus:

En la partageant parfaitement en deux, verticalement, on peut y reconnaitre une certaine ressemblance avec le système génnital féminin.

D’autres comme les pythagoriciens, y voient en la coupant horizontalement une parfaite étoile à cinq branches, le pentagramme clef de la haute Science car ouvrant le secret de la connaissance, du bien et du mal, on retrouve ainsi doublement le mythe d’ Eve.

Coïncidence…peut être ?
Le nom latin de la pomme malum est l’homonyme d’un autre terme qui désigne le mal.

Les magiciens utilisaient le pentagramme comme moyen de conjuration, si ce n’est d’enchantement, telle la pomme offerte à Blanche-Neige.

La pomme du Cantique des cantiques représentait le verbe divin, peut être à cause de toutes les prophéties bretonnes et Merlin l ‘enchanteur se tenait toujours sous un pommier pour enseigner.

Souvent associée à la couleur jaune ou or, la pomme au symbolisme déjà ambigu se charge encore des pouvoirs de cette couleur qui peut être bénéfiques ou maléfiques comme celui du soufre, céleste ou satanique.

La pomme d’or des alchimistes, la pomme d’or du jardin des Hespérides, encore qu’il ne s’agisse certainement pas de pommes mais d’autres fruits…tous étant porteur d’immortalité: le soufre transmutant le mercure, en fait le cinabre de l’immortalité.

Les pommes des hespérides, continueront leur carrière dans la tradition celtique, puisque chez les Irlandais elles seront remises par la femme de l’autre monde au héros Candle pour le nourrir pendant un mois sans jamais diminuer et pour lui assurer l’immortalité pendant ce temps.

De même elles la conférerent aux Dieux du Panthéon scandinave.

La recherche de ces fruits de vie éternelle constituait déjà une des tâches importantes imposées par le Dieu forgeron gaulois Lug aux trois fils de Tuleran, en rachat du meurtre de leur père. Dans l’île d’Avalon, la pommeraie en celte, champs élyséens des héros défunts où se cacha le Roi Arthur, la femme de l’autre monde, encore elle, avait cueilli une branche de pommier pour Bran avant de l’ entrainer vers le royaume éternel d’au delà des mers.

A ce propos il est intéressant de rappeler que, cueilli par les druides durant la nuit du samain, le premier novembre, le jour des morts précédant la nouvelle année celte et non le premier janvier comme le fait croire la pseudo-tradition chrétienne, le gui qui pousse mais surtout celui poussant sur les pommiers.

Pourtant, mis à part cette manipulation des consciences par la phallocentrisme qui fabriquera le péché d’Eve, la pomme était considérée, depuis la nuit des temps, comme bénéfique si ce n’est magique. Le mythe de la pomme enchantée de Blanche-Neige, aussi vieux que le monde, constitue l’envers de toute magie, Salomon dans le Cantique des cantiques ne dit il pas." ranimez moi avec des pommes, car je suis malade d’amour".

Et au temps de Ramsès II, les égyptiens offraient des pommes disposées sur des claies, aux plus éminents des prêtes qui étaient les gardiens de la connaissance.

Certains prétendent, pourtant que la pomme de l’Eden aurait été un abricot, arguant de son antériorité au proche orient. En fait, l’abricot n’arriva de chine en Arménie, et ne traversera le Triangle fertile en direction du sud-est méditerranéen, que par le truchement des caravanes qui entrèrent en rapport avec les sémites établis au nord de l’Assyrie, aux environs du III ième millénaires av JC.

La pomme avait déjà depuis longtemps envahi le moyen orient, puis l’Europe par l’est, avec des vagues humaines descendant de l’Asie centrale. Elle mit autant de temps que les hordes pour sa conquête étant une voyageuse clandestine cachée dans les provisions. En mangeant les pommes tout en marchant les hordes crachaient les pépins et un peu partout , sur le chemin des envahisseurs poussèrent de jeunes pommiers avec plus ou moins de fertilité selon les sols. Ils donnèrent surtout naissance aux pommiers du sud caucasien et Européens.

Fleur de pommier sauvage
Les pépins donnèrent naissance à des arbrisseaux qui avaient des fruits rouges et acerbes, les doulcins, malus acerba ou malus paradisca, dont les bosquets jalonnent encore aujourd’hui, les grandes voies de pénétration est- ouest.

La greffe et la culture en firent ce que les pommiers sont aujourd’hui devenus…

Mais que mange t’on ???

Il est parfois stressant et essoufflant de préparer les repas quand les routines du travail et de l’école reprennent. Bien sûr, le repas qui cause le plus de difficultés est celui du soir. Je trouve utile de conserver un garde-manger bien rempli d’aliments sains pour le cœur afin de pouvoir préparer les repas rapidement et facilement. Voici ce qui se retrouve dans mes emplettes.

Commencez par les fruits et légumes

La plupart du temps, les fruits et les légumes représentent le plus gros de mon chariot, tout comme ils occupent la moitié des assiettes que je sers. Les légumes croustillants, comme des sacs de bébés carottes, le concombre et les poivrons colorés font partie de nos habitudes. Nous adorons les tremper dans le hummus (purée de pois chiches) ou une garniture faible en gras, pour un plat végétarien avant de nous rendre en vitesse aux cours de natation.

Afin de préparer des salades rapidement et facilement tout au long de la semaine, je fais comme ma mère faisait : à l’avance, je lave, prépare et assèche des feuilles de laitue vert foncé et je les garde en réserve dans des feuilles d’essuie-tout, au compartiment à légumes du réfrigérateur. Je découpe même mon brocoli et mon chou-fleur à l’avance. Ensuite, je n’ai qu’à laver les morceaux avant de les ajouter à un sauté, à une pizza maison ou de les cuire au four avec une goutte d’huile d’olive. Agrémentez vos repas avec les haricots verts aux fines herbes et aux pinons, une recette d’Anne Lindsay.

Nous avons toujours des pommes sous la main. Elles s’emportent très bien dans un lunch et dans la collation avant le cours de patin. Chaque semaine, j’aime bien acheter deux autres variétés de fruits comme des raisins, des fraises et de l’ananas que je prépare d’avance et conserve au réfrigérateur comme dessert après le souper. Essayez notre salade croustillante aux fruits et aux noix afin de consommer toutes vos portions de fruits quotidiennes.

Essayez de nouveaux grains

J’aime bien faire provision de pâtes de blé entier, surtout quand elles sont en solde. Nous savourons des pâtes à quelques reprises au cours de la semaine, la plupart du temps des pâtes courtes, que ce soit comme plat principal avec une sauce à la viande ou des légumes rôtis, ou simplement avec une sauce tomate, en accompagnement.

Le riz brun étuvé accompagne bien les sautés et est facile à préparer. J’en fais cuire une grosse quantité et j’utilise les restes deux jours plus tard dans un riz « frit » aux légumes. Pour le préparer : découpez en dés les légumes de votre choix et faites-les sauter dans une poêle non adhésive légèrement vaporisée d’enduit à cuisson. Mélangez un œuf battu avec les légumes sautés. Ajoutez le reste du riz (que vous avez conservé au frigo), une cuillerée à table ou deux de sauce soya à faible teneur en sodium et mélanger jusqu’à ce que le riz soit chaud. Pour ajouter de la variété, utilisez du couscous de blé entier qui ne prend que cinq minutes à cuire. On peut l’ajouter aux ragoûts, aux soupes ou le mélanger aux légumes sautés pour obtenir des plats délicieux. Essayez le couscous épicé minute facile à préparer, une recette de Pierre Marchesseau.

Les tacos ou les tortillas de blé entier pour le dîner sont faciles à préparer.

Je place seulement sur la table des cubes de poulet rôti ou de dinde hachée maigre sautée, de la laitue vert foncé hachée, des tomates en dés, des poivrons verts, des tranches d’avocat et un reste de légumes étuvés si j’en ai au frigo afin que chacun puisse garnir son taco ou sa tortilla de son mélange favori.

Visitez les étalages de volaille, de poisson et de viande

Je choisis habituellement les coupes de poulet les plus maigres comme la poitrine. Pour faire changement, je cuis le poulet de trois façons différentes : pané et cuit au four, rôti avec des légumes et des pommes de terre, et sauté, servi avec des pâtes en sauce.

Nous essayons de consommer du poisson à plusieurs reprises chaque semaine.

Quand nous n’avons pas la possibilité de l’acheter frais, nous achetons du poisson congelé comme du saumon ou de la sole et le cuisons au four. Nous avons toujours une réserve de saumon afin de préparer des boulettes pour un souper léger.

J’aime bien manger du bœuf haché maigre (contenant 17 % ou moins de lipides) ou de la dinde hachée maigre, afin de préparer des burgers maison, du chili ou de la sauce à la viande.

Je réduis habituellement la quantité de viande dans la recette en la remplaçant par des légumineuses.

Promenez-vous dans l’allée des produits laitiers

Nous aimons bien boire du lait écrémé et en ajouter à nos céréales le matin et à la collation. Nous mangeons plus souvent des œufs au souper qu’au déjeuner, que ce soit brouillés ou en omelette.

Les fromages pauvres en gras (contenant 20 % de m.g. ou moins) sont délicieux dans des sandwiches grillés ou des pizzas maison, ou encore saupoudrés sur une variété d’aliments, des omelettes aux burritos en passant par les plats de pâtes.

Le yogourt pauvre en gras est une excellente base pour les smoothies, les sauces à la crème pauvres en gras ou les garnitures de salade maison. Nous dégustons le yogourt pauvre en gras à la vanille couvert de fruits frais comme dessert après le dîner.

Le café ses légendes et ses siècles

Parmi les dizaines de légendes qui évoquent la naissance du café, la plus connue est celle du berger yéménite Kaldi.

L’un des contes des " Mille et une Nuits" en donne déjà une version :
Un chamelier, ou un garde de chèvres, se plaignit à des moines de l’Arabie que ses chameaux ou ses chèvres heureuses veillaient toute la nuit et sautaient contrairement à leurs habitudes.

Le Prieur, curieux de savoir pourquoi ces animaux étaient si éveillés et si gais, se donna la peine avec un compagnon de les observer.

Ayant remarqué qu’ils mangeaient les fruits de certains arbrisseaux, il fit bouillir ce fruit dans de l’eau, et en buvant cette eau il restait éveiller.

Une autre anecdote, plus récente, semble attester de l’intérêt des chèvres pour le café :

Joshua Slocum, premier navigateur qui réussit le tour du monde à voile en solitaire, reçu lors d’une escale à Sainte-Hélène un sac de café et une chèvre des mains du gouverneur.

L’animal, attiré par l’odeur du café, donnait des coups de tête incessants dans le sac, faisant sortir les graines de leur coquille. Joshua les torréfia à bord.

Le 20 février 1896, jour de son anniversaire, il dut lutter contre des vents contraires dans le détroit de Magellan. Épuisé, il aborda sur une île déserte où il se prépara un bol de café, lui donnant l’énergie de continuer sa route. Ravi, il baptisa l’endroit "Ile du Café".

La Cantate du café par Jean Sébastien Bach.

Jean Sébastien Bach grand amateur de café baptisa l’une de ses œuvres "Cantate du café". Selon la légende ce grand buveur de café comptait soixante fèves pour chaque préparation.

La légende de l’archange Gabriel
Citons encore la légende de l’archange Gabriel, qui se fit l’intermédiaire d’Allah, pour offrir à Mahomet une plante du verger céleste capable de lui donner la force de créer l’Islam.

Mahomet en tira un breuvage noir qu’il baptisa "qahwah" ce qui signifie "L’excitant".

Grâce à lui, il se vantait en effet de pouvoir désarçonner 40 cavaliers et honorer un nombre identique de femmes… Divin café !

Germination et croissance
La vue d’ensemble d’une plantation laisse une impression de grandeur, de force, de richesse qu’on ne peut oublier. Rien n’égale la magnificence d’un cafézal en fleur au lever du soleil par un beau jour de septembre." M.Pietre

Tout commence dans la pépinière où une atmosphère chaude et humide est maintenue en permanence.

Après avoir trempées 24 heures dans l’eau, les fèves en parches. Ce sont des fèves qui ont encore leur peau. Elles sont disposées sur une épaisse couche d’humus enrichi de fumier de volailles, puis recouvertes d’un mélange de terre et de sable.

Au fur et à mesure du développement de la plantule, le grain est repoussé vers la surface. Il ressort de terre puis tombe remplacé par la première paire de feuilles.

Ce cycle dure en moyenne 5 semaines.

La pousse qui porte encore le grain est appelée Le Fosforo.

Les plants sont ensuite cultivés individuellement en Chapola , c’est un sac plastique ou jarre de terre, jusqu’à l’apparition de la sixième paire de feuilles au bout de 8 semaines environ.

Les jeunes caféiers sont alors transplantés à leur emplacement définitif.

Sous l’ombrage d’arbres plus grands comme les bananiers, avocatiers, cacaoyers…qui les protégerons du soleil direct, du vent et du gel. Ils sont fréquemment arrosés et fertilisés, ils vont se développer au cours des mois suivants.

A l’état sauvage, et selon l’espèce botanique, l’arbre peut atteindre des hauteurs de 10 à 15 mètres. Dans les plantations, pour faciliter la cueillette des fruits, il est régulièrement taillé et maintenu à 2 ou 3 mètres.

Infos
Espèces : Arabica et Robusta
Altitude Arabica : 1000 à 1800m
Robusta : 800 à 1000m
Récolte Arabica : de septembre à mi février selon l’altitude
Robusta : de novembre à mi février
Préparation Arabica : 90% par la voie humide
Robusta : Voie sèche
Caféine Arabica : 1,27%
Caféine Robusta : 2,32%

La Tasse

Arabica :
Si les "lavés" peuvent être agréablement acidulés et ont du corps, les "natures" en revanche ne présentent guère d’intérêts".

Robusta :
Café assez neutre, amertume tolérable. Cameroun, Centre-Afrique, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Kenya.Il est nettement moins cher

Histoire, origine et extension de la culture
Originaire d’ Éthiopie, le café entame probablement sa conquête du monde dès le XVe siècle.

Par l’intermédiaire des pèlerins musulmans qui se rendent à La Mecque, le café se répand au Yémen et dans toute l’Arabie. Jusqu’au début du XVIIe siècle, seule l’Arabie produit du café.

Vers 1690, les marins hollandais introduisent les premiers plants de caféier, originaires de Moka, d’abord à Ceylan ,l’actuelle Sri Lanka et en Inde, puis dans toutes les colonies hollandaises d’Asie. Ils rapportent alors des plants de l’île de Java vers l’Europe.

Le caféier sera cultivé dans les serres du jardin botanique d’Amsterdam, en particulier. Des plants seront offerts à Louis XIV qui les confiera aux botanistes du Jardin du roi, l’actuel jardin des Plantes.

De là, le caféier sera introduit dans les colonies antillaises où la France s’approvisionnera librement. La culture du café se diffusera ensuite dans toute l’Amérique latine.

Les premiers amateurs
Au milieu du XVIe siècle, on a déjà coutume de boire du café en Égypte, en Syrie, en Perse ou en Turquie. On trouve des débits de café dans les villes de Médine, le Caire, Bagdad, Alexandrie, Damas et Istanbul nommée Constantinople par le monde chrétien.

On sait qu’en 1555, deux syriens nommés Shems et Heleem ouvrent dans le quartier de Talchtacalah le premier débit de café d’Istanbul.

En quelques années, la ville en comptera plusieurs centaines. A la même époque, les guerriers turcs de Soliman le Magnifique font connaître leur boisson aux peuples des Balkans, d’Europe Centrale, d’Afrique du nord et d’Espagne.

Diffusion en Europe
Au milieu du XVIe siècle, le café part de Turquie à la conquête de l’Europe. C’est à Venise qu’il arrive pour la première fois. Jusqu’au XVIIe siècle, le café n’est qu’une curiosité réservée à l’entourage des quelques voyageurs qui en rapportent d’Orient.

On en trouve aussi comme médicament chez les apothicaires. Dans la première moitié du XVIIe siècle, la boisson est connue à Marseille sans qu’il y ait de transactions sur les grains de café. Puis, la consommation s’étend à l’Italie, la France, l’Angleterre et l’Allemagne.

En 1644, un navire d’Alexandrie débarque sa marchandise à Marseille où s’ouvre, 10 ans plus tard, le premier café public.

Vers 1669, par l’intermédiaire de l’ambassadeur de l’empire ottoman à Paris, Soliman Aga, la boisson conquiert la haute société parisienne.

La première torréfaction
Au Yémen, deux moines, Sciadli et Aydrus, sont chargés de la récolte du café. Par un après-midi pluvieux, ils reviennent avec leur récolte complètement trempée. Pour faire sécher les grains, ils les placent dans une cheminée où brûle un bon feu.

Puis ils se rendent à la prière. Quand ils reviennent, les grains sont plus que secs. Ils ont rôti, mais ils sentent très bon. Nos deux moines ont, en fait, découvert le principe de la torréfaction.

L’histoire du café viennois
En 1683, Vienne fut, pour la seconde fois, assiégée par une armée turque commandée par Kara Mustapha Bassa, surnommé Mustapha le Noir ou Mustapha le Terrible.

En septembre, la cité est sur le point de capituler bien qu’une armée chrétienne, emmenée par l’Archiduc de Lorraine, soit à proximité.

Pour intervenir, les renforts ont besoin de renseignements sur le siège, le nombre, l’armement et la position des forces adverses.

Chaque nuit, le comte Ernst Rudiger Starhemberg, commandant de la garnison de la ville, envoie des estafettes vers l’armée de l’Archiduc.

Chaque nuit, les Turcs les interceptent et leur tranchent la gorge.

Une nuit, un jeune noble polonais du nom de Franz Goerg Kolschitzky, âgé de 23 ans, entre en scène.

Il a vécu à Istanbul pendant dix ans et parle le turc. Il offre ses services pour tenter de traverser les lignes ottomanes.

Habillé à la turque, accompagné de son valet Georges Mikalowski, il réussit à passer et fournit à Charles de Lorraine tout ce qu’il veut savoir sur les assiégeants et les assiégés.

Fort de ces informations, l’Archiduc attaque les Turcs et les met en déroute.

En fuyant, ces derniers abandonnent canons, munitions et provisions, parmi lesquelles se trouvent cinq cents sacs de café.

Kolschitzky est fêté comme un héros et décoré. On lui offre la nationalité autrichienne, les cinq cents sacs de précieux grains et l’autorisation d’ouvrir un débit de café.

C’est le "Zur Blauen Flasche" ou la Bouteille Bleue.
Il y préparait le café comme il l’avait appris à Istanbul, en une décoction de bouillie à l’eau.

Les Viennois n’appréciaient pas et ses affaires allaient mal. Kolschitzky eut alors l’idée de filtrer son café, d’y ajouter une cuillère de crème et une cuillère de miel.

Le succès fut immédiat. L’établissement ne désemplissait plus. Sur sa lancée, Kolschitzky accumulait les initiatives pour relancer l’intérêt de ses clients.

Il décida d’abord de mettre tous les journaux de la ville à leur disposition. Puis il demanda à l’un de ses amis pâtissier, Peter Wender, de créer un cake spécialement pour lui.

"Que puis-je faire qui soit totalement nouveau ? Objecta Wender.

Avec seulement de la farine, du sucre, des œufs et du lait, on ne peut rien faire de vraiment différent !

"Alors, donne-lui une forme particulière, rétorqua le cafetier.

Mon café provient d’une victoire sur les Turcs, les Turcs ont un croissant sur leur drapeau.

Fais-moi quelque chose en forme de croissant.”

Ainsi naquit le Kippel, une des bases de ce que l’on nomme aujourd’hui des "viennoiseries".

La Boston Tea Party
L’indépendance des Etats-Unis offre au café le plus vaste de ses marchés.

Le roi George III d’Angleterre décide de remplir les caisses du royaume en imposant le Stamp Act.

Celui-ci institue de lourdes taxes sur les importations des colonies américaines en provenance de la métropole.

Les colons se rebellent et décident de boycotter les marchandises anglaises.

Ainsi, les habitants de Boston décident-ils un beau matin de jeter tout le thé stocké dans les entrepôts sous douane dans les eaux du port.

L’événement, connu sous le nom de "Boston tea Party", marque le début de la guerre d’indépendance et le remplacement du thé par le café dans les habitudes de consommation américaine.

Naissance des Lloyds
En 1685, un certain Edward Lloyd ouvre un débit de café sur Tower Street à Londres.

Son fils transfère l’établissement au 16 Lombard Street, tout près du Stock Exchange, le centre du commerce maritime anglais. Très vite, armateurs, marins, boursiers, avocats, assureurs deviennent des fidèles de ce nouveau café.

Certains, forcément nomades comme on peut l’être dans la marine, en font même leur adresse. Ainsi, peut-on lire sur des correspondances :

"Sir X. agent maritime au café Lloyd, Londres".
En 1696, le propriétaire des lieux lance le "Lloyd’s journal" qui diffuse les informations relatives à la marine et au commerce maritime.

Qu’il le veule ou non, son café devient bientôt une salle des ventes pour les cargaisons et les navires. Même les butins de guerre y sont partagés. La salle principale est aménagée en fonction des besoins des marins.

Une sorte de station météo regroupe baromètres, anémomètres, pluviomètres, une bibliothèque accueille une remarquable collection de cartes du monde entier, en face de la porte d’entrée figure le grand livre des Lloyds, avec à gauche, la liste noire des naufrages et des catastrophes en tous genres et, à droite, le registre des navires arrivés à bon port.

En 1978, un accord est conclu au terme duquel le café devient bureau de poste.

L’univers de la marine et du commerce mondial peut dès lors y recevoir et y envoyer du courrier. Edward Lloyd s’implique lui-même dans certaines des affaires négociées sous son toit.

Aujourd’hui, le café a disparu, mais les Lloyd’s sont devenus la plus grande compagnie d’assurance et de réassurance du monde.

L’essor du café colombien
Au XIXe siècle, les dirigeants colombiens tentent d’encourager la culture du café, mais ils ne sont pas entendus. Un caféier met cinq ans pour donner sa première récolte. Il faut avoir les moyens de survivre en attendant. Francisco Romero, le bon prêtre d’un petit village, Salzaar, a alors une idée.

Au lieu d’infliger quelques ave et pater à ses ouailles, après la confession, il leur impose comme pénitence de planter trois ou quatre caféiers.

L’archevêque apprécie la trouvaille et l’institue en pratique générale.

La Colombie doit ainsi l’abondance de ses récoltes aux pêchés de ses aïeux.

Dates et légendes

La légende du berger Kaldi
Une page au XIXe siècle, sur l’histoire pittoresque du café, évoque la découverte du café.

C’était il y a bien longtemps, vers le VIIIe siècle de notre ère. Un jeune berger nommé Kaldi gardait ses chèvres dans le Djebel Sabor, sur les hauts plateaux du Yemen.

Un jour, il fut intrigué par l’étrange comportement de son troupeau. Ses bêtes, qui avaient brouté les baies rouges d’un arbuste sautaient et gambadaient de façon étrange. Elles étaient excitées au point qu’elles dansèrent ainsi jusqu’à l’aube.

Kaldi se rendit au couvent voisin de Chahodet, nom qui signifie "témoignage" et conta ce prodige au prieur.

Celui-ci eut l’idée de faire bouillir les noyaux de ces fruits pour confectionner un breuvage. La boisson donna une ardeur particulière à ceux qui en burent.

On la nomma kawah, c’est-à-dire force, élan, vitalité. A partir de ce jour, les moines, qui prirent l’habitude d’en consommer, ne furent plus la proie de la somnolence lors des longues prières nocturnes du monastère.

Le café de Mahomet, une autre version proche de la première
Un jour, Mahomet s’éveilla malade. Alors Allah lui envoya l’ange Gabriel, porteur d’une gourde pleine d’un breuvage noir. Mahomet en but et se sentit tout de suite mieux. Il finit la gourde et retrouva vite toute son énergie. Au point que dans l’heure qui suivit, il désarçonna quarante cavaliers et honora quarante femmes. Fameux café !

Dates clés
1517 : le café arrive à Constantinople, après la conquête de l’Egypte par Sélim Ier.
Tout le café de Constantinople passe par le port égyptien d’Alexandrie, point de transit, car, à cette époque, seule l’Abyssinie et l’Arabie produisent le café.

1554 : Deux marchands fondent à Constantinople les deux premiers cafés que l’on connaisse. Après plusieurs interdictions, le café devint une boisson respectable et taxée. On ne connaissait rien de comparable à ces établissements où l’on pouvait boire une boisson peu coûteuse entre amis.

1615:Venise est la première ville d’Europe à accueillir un chargement de café vert.

1616 : le marchand hollandais Pieter van den Broecke subtilise à Moka quelques grains de caféier qui seront plantés dans les serres du jardin botanique d’Amsterdam. Tous les grains exportés jusque là étaient ébouillantés et donc rendus stériles afin de préserver le monopole des Arabes sur la production du café.

1644:Les premières fèves de café sont introduites à Marseille vers 1644 par le botaniste Jean de La Roque.

Un navire d’Alexandrie débarque sa cargaison de café à Marseille. A la même époque, des débits de café s’ouvrent à Londres, Marseille et Amsterdam.

1658 : Les Hollandais introduisent ces plants dans leurs colonies des Indes Néerlandaises, dans l’île de Ceylan et l’archipel indonésien.

1645 : Le premier débit de café non ambulant aurait ouvert ses portes à Venise. Les cafés se répandent alors dans toute l’Italie.

1669:L’ambassadeur de l’empire Ottoman à Paris met le café à la mode dans la haute société parisienne, même si Louis XIV ne l’apprécie guère et lui préfère le chocolat.

1689:L’armée turque abandonne ses réserves de café à Vienne. Elles sont récupérées par un nommé Kolchinsky, inventeur du café viennois et des viennoiseries qui l’accompagnent.

1690:Les Hollandais importent des plants de caféier du port de Moka vers leur colonie de Java.

1672 : L’Arménien Pascal ouvre le premier débit de café de Paris La Maison de Caova, sans grand succès.
1686 :

Paul Verlaine un habitué du café Procope et ses nombreuses admiratrices…

Francesco Procopio dei Coltelli ouvre le Café Procope à Paris. Le succès est immédiat. Cet établissement devient rapidement le lieu de rencontre privilégié de l’élite intellectuelle et artistique parisienne. Dès lors, les grands cafés, La Régence, Le Café de la Paix…, se développent.

1689 : L’armée turque abandonne ses réserves de café à Vienne. Elles sont récupérées par Kolchinsky, inventeur du café viennois et des viennoiseries.

1713 : Des plants de caféier sont envoyés à Louis XIV par le bourgmestre d’Amsterdam en gage de paix. Ils seront confiés au botaniste responsable du Jardin des plantes, Antoine Jussieu.

Au XVIIIè siècle : le café gagne successivement le Nouveau Monde (les Hollandais l’introduisent au Surinam), la Martinique, le Brésil, la Jamaïque, Cuba, le Guatemala, le Costa Rica, le Mexique…

1720:Paris compte plusieurs centaines de débits de café, à

la même époque, des caféiers sont importés en Guyane.

1721:Après bien des difficultés, le Capitaine De Clieux parvient à importer des plants de caféiers sur l’île de la Martinique. De là, la culture gagne toutes les Antilles.

1727:Les Français et les Hollandais qui gardent jalousement le monopole de la culture du café, sont abusés par la ruse d’un officier Brésilien qui séduit la femme du gouverneur de la Guyane et se fait remettre quelques précieuses semences. Le caféier pénètre ainsi au Brésil.

1791:Les esclaves des plantations de café de l’île de Saint-Domingue se révoltent.

1798:Pendant la campagne d’Égypte Napoléon consomme beaucoup de café. Lors de sa captivité à Sainte-Hélène, il écrit que toute sa vie, il a eu sept cafetières en permanence sur le feu.

Au XVIIIè siècle : le café gagne successivement le Nouveau Monde (les Hollandais l’introduisent au Surinam), la Martinique, le Brésil, la Jamaïque, Cuba, le Guatemala, le Costa Rica, le Mexique…
Au XIXè siècle : la culture du café se répand à Hawaï, au Kenya, au Tonkin et en Australie.

Café et politique
Le café est un breuvage convivial, propice aux conversations d’affaires et de politique.

En Turquie, le sultan Mehmet IV, craignant les discussions engagées tenues dans les cafés, ordonna la fermeture de tous les établissements publics. Les tenanciers et clients les plus en vue furent précipités dans le Bosphore.

En Angleterre, à la fin du XVIIè siècle, le roi Charles II prit des mesures répressives contre les « coffee-houses », où se déroulaient des duels, combats de coqs et de chiens et surtout où les conversations séditieuses et les idées de révoltes occupaient les esprits.

Aux Etats-Unis, le 16 décembre 1773, les habitants de Boston déguisés en Indiens attaquèrent des navires de la Compagnie anglaise des Indes et détruisent leurs cargaisons de thé. Ce dernier symbolisant l’oppresseur fut rejeté et le café devint alors la boisson nationale.
En France, les tenanciers de café s’attachèrent quelques informateurs, agitateurs, pour attirer la clientèle. En 1721, à Paris, 300 cafés étaient ouverts au public.
Montesquieu déclare dans ses Lettres Persanes :

« Si j’étais le souverain, je fermerais les cafés car ceux qui fréquentent ces endroits s’y échauffent fâcheusement la cervelle. J’aimerais mieux les voir s’enivrer dans les cabarets. Au moins ne feraient-ils du mal qu’à eux-mêmes ;tandis que l’ivresse que leur verse le café les rend dangereux pour l’avenir du pays. »
La définition du « caffé » en tant qu’établissement public dans le Dictionnaire de Trévoux de 1721 nous apprend que c’est le lieu où les « philosophes sans religion tiennent leurs assemblées ».
La police du roi organisait dans ces établissements des descentes souvent annoncées par des enfants postés aux endroits stratégiques.

A l’aube de la Révolution, les cafés devinrent de véritables cercles politiques, où des figures aussi célèbres que Camille Desmoulins, Danton, Marat ou Robespierre tenaient des séances parallèles à celles de l’Assemblée nationale.

Le thon rouge est menacé de disparition

Le thon rouge est menacé de disparition. Ce poisson majestueux est au coeur de la chaîne alimentaire marine sans lui, les écosystèmes océaniques pourraient s’effondrer. Mais le sommet crucial qui a débuté hier à Paris pourrait être l’occasion unique d’obtenir un plan vital pour la survie de l’espèce si nous nous mobilisons partout dans le monde.

Alors que les négociations sur la pêche au thon viennent de démarrer, leur issue est totalement incertaine: le Japon, qui consomme 80% du thon rouge, appelle à l’action, mais d’autres pays mettent en doute la sincérité de sa position. Quand à l’Europe, elle est profondément divisée et subit la pression de la France et des pays méditerranéens, alliés des puissants cartels de la pêche – pour certains criminels.

Notre meilleure chance de faire de ce sommet un succès est de transformer cette négociation de coulisse en une tempête politique. Le pouvoir des cartels est le plus grand lorsque personne n’y prête attention — mais si nous montrons aux gouvernements que le monde a les yeux rivés sur eux, nous ouvrirons la voie vers un accord.Signez la pétition pour sauver ces poissons dont le rôle écologique est vital, et faites passer le message à tous — nos demandes citoyennes seront remises directement aux négociateurs et aux médias sur les lieux du sommet à Paris:

http://www.avaaz.org/fr/tuna_at_risk_2/?vl

La situation est dramatique.
la population de thons rouges de l’Atlantique a chuté jusqu’à atteindre seulement 15% de son niveau historique et la pêche au thon est devenue un trafic criminel représentant un marché noir de 4 milliards de dollars. Le prix d’un thon peut atteindre 100 000 dollars, et les pêcheurs trompent les régulateurs avec des données falsifiées, contournent les systèmes de contrôle, se livrent à une surpêche endémique pour finalement vendre illégalement et hors régulation des poissons non recensés.

Tous ceux qui ont la responsabilité de préserver des stocks de thon durables ont jusqu’ici échoué. La Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (CICTA), l’organisme mondial de régulation qui se réunit cette semaine à Paris, a ignoré les recommandations de ses propres scientifiques appelant à un moratoire sur la pêche au thon rouge. La Commissaire Européenne chargée de la Pêche, qui proposait il y a quelques jours un plan d’action, a fait face à une levée de boucliers de plusieurs Etats membres.

Et la Commission Européenne a elle-même subventionné des bateaux équipés spécialement pour la surexploitation. Enfin, les pays commercialisant le thon rouge ont dépassé illégalement les quotas fixés par la CICTA – la France et l’Italie en particulier. Si de telles négligences se poursuivent, cela provoquera bientôt la disparition totale du thon rouge.

Aujourd’hui, les profits du thon sont contrôlés par une toute petite élite de la pêche industrielle ultra-sophistiquée qui exploitent des navires suréquipés – les thoniers senneurs – et des fermes d’élevage. Les autres communautés de pêcheurs, par contre, voient leurs moyens de subsistance s’amenuiser considérablement.

Et ce pillage nous affecte tous: comme les thons rouges se situent presque au sommet de la chaîne alimentaire marine, leur extinction pourrait entraîner un effet domino aux conséquences désastreuses.

Pour dire les choses simplement: sans les grands poissons prédateurs, les poissons moyens mangeront tous les petits poissons, et il ne restera plus personne pour manger les micro-organismes. Cela signifie qu’en l’espace de quelques décennies, nos océans pourraient devenir des cimetières géants.

Chose étonnante, le Japon pourrait bien être le pays agissant le plus en faveur d’un plan d’action sérieux à la conférence de la CICTA. L ‘Agence Japonaise pour la Pêche a déclaré que les consommateurs japonais pourraient bien avoir à "oublier le thon pour le moment". Quant au groupe Mitsubishi, l’un des plus gros acheteurs de thon rouge du monde, il a annoncé son engagement à garantir la reconstitution des stocks, soutenir les sanctuaires de frai, et réduire ses achats afin de permettre le sauvetage des populations menacées.

Au contraire, la France pays hôte du sommet et qui vient de s’engager à exploiter les stocks de poissons de manière durable lors de la conférence mondiale sur la biodiversité au Japon est loin de donner l’exemple: elle appelle au maintien du quota de pêche actuel pour protéger une poignée de puissants pêcheurs industriels.

Nous ne pouvons laisser un tel enjeu aux mains des politiciens et des acteurs du marché du thon seulement. Il est temps d’exprimer notre indignation et de dénoncer ceux qui, de manière scandaleuse, se rient des accords internationaux. A nous d’exhorter la CICTA à prendre des mesures urgentes pour réduire les quotas de pêche de moitié (au moins), mettre en oeuvre des règles efficaces, transparentes et coercitives, sanctionner les pays qui violeraient ces accords, et créer des réserves de frai protégées.

Ces poissons précieux ont été exploités jusqu’aux limites de l’anéantissement– et ce sommet pourrait bien être notre dernière chance de les sauver avant qu’ils ne disparaissent de nos océans à tout jamais.

Avec espoir et détermination,

Alice, Benjamin, Ricken, Iain, Pascal, Paula, Mia, David, Milena et le teste de l’équipe d’Avaaz

La surpêche a conduit le thon rouge de l’Atlantique au bord de l’extinction. L’industrie multimilliardaire qui exploite l’espèce est contrôlée par de puissants cartels et des gouvernements complices. Mais un immense appel citoyen pourrait permettre l’adoption d’un plan de sauvetage pendant le sommet mondial qui a débuté hier. Demandons une action urgente pour sauver le thon rouge et l’avenir des écosystèmes marins:

SOURCES:

Thon rouge: cinquante pays en quête d’un accord, AFP:
http://www.avaaz.org/afp_thon_rouge

Thon rouge : la France accusée de fermer les yeux sur "la surpêche", Le Monde:
http://www.avaaz.org/lemonde_thon_rouge

Grande majorité des Français pour interdire la pêche au thon en zone de frai, AFP:
http://www.romandie.com/infos/news2/101115164154.lv4rf06n.asp

La biodiversité marine bousculée par la guerre du thon, PlacePublique.fr:
http://www.place-publique.fr/spip.php?article5663

Le saumon fumé en dix questions

Saumon fumé

La couleur du saumon fumé joue-t-elle un rôle ?

Pas vraiment. Elle dépend de la nourriture du poisson et peut donc donner une indication sur sa provenance. Les saumons irlandais, par exemple, sont identifiables à leur chair orangée, car ils se nourrissent très largement de crevettes avec parfois un complément de carotène…, tandis que les saumons élevés en mer Baltique, nourris avec des poissons à chair blanche comme le hareng, affichent une teinte pâle, beige clair.

Saumon fumé : Pacifique ou Atlantique ?

Par goût, nous sommes plus habitués au saumon fumé de l’Atlantique, ou salmo salar, car il est plus gras et plus fondant en bouche que le saumon fumé du Pacifique. « C’est parmi les saumons d’Atlantique que l’on trouve le plus haut de gamme : des poissons norvégiens, irlandais, écossais, à la chair plus délicate, à la texture plus beurrée et plus douce en bouche ». « Les saumons du Pacifique (Canada ou Alaska) sont plus consommés frais. Fumés, ils sont souvent plus pâteux. » Mais les écocitoyens retiendront surtout que l’organisation WWF recommande de délaisser le saumon d’Atlantique sauvage et bientôt interdit, menacé par la surpêche….

Saumon sauvage ou d’élevage ?

Plusieurs écoles s’affrontent. Réputé, le saumon sauvage de la Baltique ne grandit pourtant pas dans la mer la moins polluée du globe… Tandis qu’ailleurs, certaines fermes d’élevage bio offrent à leurs saumons des eaux d’une qualité très contrôlée et suffisamment d’espace pour nager et entretenir une chair ferme. Il y a d’excellentes fermes d’élevage, bio ou pas, qui prennent grand soin de leurs saumons et de ce qu’ils mangent. Les sauvages peuvent avoir pris des coups et présenter dans leur chair des tâches foncées blessures ou hématomes peu appétissantes.
Bon à savoir aussi : le saumon sauvage, à de rares exceptions près, est congelé tout de suite après la pêche pour éviter le développement d’un parasite absent des saumons d’élevage. Attention, il peut également être recongelé après fumaison, ce qui, dans ce cas, vous empêchera de le surgeler à votre tour. Bien vérifier les mentions sur l’emballage.

Comment repérer un mauvais saumon à l’oeil nu ?

Même sous vide, un saumon trop gras se reconnaît : « Si les filets d’huile sont perceptibles dans l’emballage, on oublie » . « Idem s’il suinte, s’il transpire sur un étal à la coupe ». « Les fines lignes claires dessinées sur le saumon fumé peuvent également fournir une indication car le gras est justement concentré dans ces lignes », explique-t-on dans les comptoirs-dégustation Autour du saumon. « Plus elles sont larges, plus le poisson est gras. »

Qu’est-ce qu’un cœur de filet ?

A priori, c’est la partie la plus noble et la plus goûteuse de la pièce centrale du poisson. La queue et la tête étant moins savoureuses, les grandes maisons proposent toutes des morceaux découpés au milieu du filet. C’est ce que l’on appelle la coupe à la russe ou « coupe du tsar » chez Petrossian, qui s’en est fait une spécialité. Le saumon Baltik, chez Caviar House & Prunier (la rolls du saumon !), est issu de la même technique. La queue et le haut du filet, ainsi que la première couche de chair située au milieu, dans la partie la plus charnue du filet, sont écartés, d’où la forme un peu bombée d’un cœur de filet.

Le procédé de fumage est-il important ?

Essentiel. Car de cette opération dépend toute la qualité du produit. Le must : un fumage traditionnel, à la verticale, autrement dit « à la ficelle » ou à l’ancienne, car, ainsi suspendu, le saumon élimine ses excès d’eau et de gras.

Que boire avec le saumon fumé ?

Outre la sempiternelle vodka, mieux vaut se diriger vers un vin blanc offrant une belle vivacité. Quelques idées empruntées aux spécialistes : un Entre-deux-mers, un Muscadet sur lie, un Sauvignon blanc, un pinot gris d’Alsace, un Meursault, un Chablis ou un Côtes-du-Rhône septentrional en blanc. Côté champagne, compte tenu de leurs variétés, il est difficile de bien les marier au saumon fumé. À une exception près : l’Ultra Brut de Laurent Perrier, spécialement conçu pour accompagner poissons et fruits de mer.

À quelle température le conserver ?

Pour le conserver correctement, il faut le stocker entre 1°C et 4 °C, mais pas plus de trois semaines, car le saumon, même emballé sous vide, perd vite sa texture. Pour le déguster dans de bonnes conditions, ne pas le servir trop frais, car le froid anesthésie ses saveurs. Mieux vaut donc le sortir un bon quart d’heure avant de le servir. Jean-Pierre Clément, responsable des achats chez Fauchon, recommande même une température chambrée (13-14 °C) pour apprécier toutes ses subtilités. Une fois le paquet ouvert, surtout ne pas traîner pour le terminer dans les deux jours car le poisson sèche très rapidement et absorbe fort bien les odeurs de son entourage….

Avec ou sans citron ?

Sans, bien sûr ! Pour les professionnels et les amateurs, arroser son saumon de jus de citron revient à tuer le goût du poisson. À l’origine, on ajoutait du jus de citron pour rendre inoffensives d’éventuelles bactéries et éviter l’empoisonnement. « Si l’on veut ajouter quelque chose », « c’est une sauce légère à base de crème fraîche et d”aneth. »

Et les oeufs de saumon ?

Très en vogue actuellement grâce à leur jolie couleur orangée, les bons œufs de saumon sont plutôt onéreux. Notamment parce qu’ils ne sont pas prélevés sur des saumons d’élevage – les plus nombreux –, mais sur des sauvages qui remontent vers l’Alaska. « Cette année, la pêche a été particulièrement mauvaise. Il faut prévoir une augmentation des prix de 15 % ».

Le carnet d’adresses à la française

La Maison Nordique , a pour produit phare le saumon fumé écossais bio. 229, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, tél. : 01 53 81 02 20.

Autour du Saumon : trois boutiques parisiennes avec comptoirs pour goûter avant d’acheter.
Petrossian :
Pour ses saumons, fumés maison depuis les années 1930, et la fameuse « coupe du tsar ramené en France par Pierre Marchesseau et apprise avec le chef du Kremlin lors de son passage chez Maxim’s Pierre Cardin à côté de la place rouge de Moscou », tous les morceaux sont pris dans le coeœur du filet.
Pétrossian
18, bd Tour-Maubourg,
Paris VIIe, tél. 01 44 11 32 22.

Byzance : son superbe saumon Prestige est élevé en pleine mer, près du cercle polaire arctique.
Tél. : 01 46 09 02 28.

Prunier Caviar House :
Son filet Tsar Nikolaï, un dos de saumon légèrement fumé, se déguste en tranches épaisses façon sashimi. À commander sur le site www.gourmeticone.com

Fauchon :
Pour le saumon sauvage Baltik et le cœur de filet écossais Kazakhkaviar Gold.www.fauchon.fr

Safa :
Cet atelier de fumaison de Montreuil-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, est réputé pour ses saumons fumés « ficelle ».

Barthouil :
Le meilleur fumeur de l’Adour dans les Landes.
www.barthouil.fr

Maison Lucas à Quiberon : pour son saumon d”Écosse label rouge.
www.maisonlucas.net

Le Borvo à Chemilly-sur- Yonne :
Les coeœurs de filet de cette maison bourguignonne proviennent de saumons élevés dans les meilleures fermes norvégiennes.
Tél. : 03 86 47 82 44
www.leborvo.fr

Et en grandes surfaces : pour les achats de dernière minute, le saumon fumé écossais bio de Dom Petroff la marque de Petrossian pour la grande distribution peut sauver votre réveillon où Intermarché, Casino et Monoprix.

Quel vin boire avec des recettes au poulet

En fait la viande de la plupart des poulets est relativement fade et ce sont les épices, les aromates et la garniture qui l’accompagnent qui vont déterminer le choix du vin.

La recette de poulet la plus connue est celle rôtie au four. En fait, le poulet se prête à une infinité de transformations et à pratiquement toutes les cuissons existantes. Mais avant de parler de ses apprêtements, parlons un peu de l’animal et de son élevage.

La plupart des poulets vendus en Grande Distribution sans signe de qualité sont élevés en batterie, tellement serrés qu’il en meurt tous les jours, à la lumière artificielle pour accélérer leur croissance et surtout le rythme de ponte, mangeant ce qu’on leur donne, c’est-à-dire souvent n’importe quoi.

Je défie quiconque qui aura visité un élevage en batterie d’acheter ces poulets ensuite, c’est une vision apocalyptique, accompagnée d’une odeur à faire tourner de l’œoeil les plus aguerris.

C’est d’autant plus idiot de manger ces animaux qu’il existe en France 31 I.G.P. l’Indication géographique protégée concernant la volaille, dont les plus connues sont celles de Challans, de Houdan, des Landes, ou encore de Loué.Ces poulets sont élevés avec un minimum d’exigences qualitatives.

Poulets de Challans
Le poulet de challans a le cou légèrement déplumé. C’est normal, c’est la race. Mais c’est une excellente viande. Et, si ces poulets sont légèrement plus chers que les autres, la différence n’interdit pas d’en consommer sans crainte.

Poulet de Bresse.
Et puis il y a le roi des poulets, j’ai nommé le Poulet de Bresse, qui bénéficie d’une A.O.C. Appellation d’Origine Contrôlée.

Celui-ci est de 2 à 3 fois plus cher que ses congénères, mais pour avoir le droit de porter ce nom prestigieux il devra provenir de la seule race Bresse Blanche, être élevé sans autre gallinacé roturier sur des parcours herbeux où il bénéficiera de 10 m² pour lui pendant un minimum de 10 semaines pour parvenir au poids minimum de 1,5 kg.

Il n’aura mangé que des céréales cultivées sur la même aire d’appellation que lui, additionnées de lait, et même de riz la dernière semaine.

Enfin il arborera une belle bague avec le nom de son éleveur, et toutes les opérations de plumaison, effilage et éviscération seront manuelles.

Et je vous promets qu’il faut faire l’effort d’en acheter un ne serait-ce qu’une fois pour découvrir sa saveur et sa texture inimitables.

Une petite remarque en passant, les hauts de cuisses des poulets de Bresse resteront rosés, même si vous les faites cuire 4 heures.

Ne vous entêtez pas, ça fait partie de son charme.
Concernant le vin, ce volatile est du nanan pour vous, car je crois qu’aucun vin, blanc, rosé ou rouge ne sera réellement malvenu.
En revanche, c’est le produit idéal pour chercher les harmonies qui vous feront vibrer.
En fait la viande de la plupart des poulets est relativement fade, c’est d’ailleurs pourquoi les enfants en raffolent, et ce sont les épices, les aromates et la garniture qui l’accompagnent qui vont déterminer le choix du vin.

Avec un poulet "nature", rôti ou bouilli, ou ses blancs poêlés.
– On préfèrera soit un vin blanc frais, soit un vin rouge peu tannique.

Avec un poulet en sauce.
– On se laissera tenter par un rouge puissant et tannique.

Avec un poulet apprêté avec du vin.
– On essaiera de rester sur le vin de la cuisson.

Avec un poulet épicé au curry, au paprika, au ras-el-hanout ou au colombo.
– On prendra un rouge puissant avec une trame tannique douce.*

Avec un poulet servi avec un accompagnement dont le légume est primordial.
– On ira plutôt sur un blanc puissant.

Quelques exemples de beaux accords à essayer absolument !
Sur les ailerons de Poulets confits.

Beaujolais Villages Domaine des Tourniers 2005:
Issu du cépage Gamay, non chaptalisé, non levuré, non acidifié,
à peine de soufre à la mise en bouteille pour qu’il ne se
transforme pas en pétillant, ce vin est un jus de fruit qui
titrerait 12,5 ° d’alcool. Il est frais, gouleyant, suffisamment
puissant pour ne pas capituler devant l’ail.
Que du bonheur simple.
Vous le servirez aussi sur le saucisson de Lyon à cuire,
sur les terrines:
– particulièrement de gibier à poil
– et sur une salade froide de pot-au-feu.

Autour de 7 € en boutiques
dont vous obtiendrez la liste en téléphonant à:
Régis Bourgine, caviste à Courbevoie et
copropriétaire du Domaine
au 01 43 33 27 52.

Sur le Carpaccio chaud de poulet au paprika.

Saint-Nicolas-de-Bourgueil "la Source"
Yannick Amirault 2003:

Pur Cabernet Franc, ce vin est à la fois puissant
en saveurs
et léger en tannins.
C’est l’entrée de gamme chez Yannick Amirault,
vigneron talentueux avec supplément d’âme.
Le paprika et le fruit du vin devraient jouer un
air subtil et
entraînant tandis que le poulet ne succombera pas sous
l’astringence.
Vous en ouvrirez aussi une bouteille quand vous
cuisinerez une terrine de foies de volaille,
un ragoût de fèves
au lard, un magret de canard grillé ou pourquoi pas
un clafoutis aux cerises.

Moins de 10 €
Pavillon du Grand Clos

Sur le Chicken and leek pie ou Tourte au poulet
et aux poireaux.

Brandhof Tokay Pinot Gris Vieilles Vignes
Remy gresser 2001

Le pinot gris un peu évolué, quasiment au mieux de sa
forme, fera ami-ami avec les poireaux.
Ses notes acidulées s’emmêleront avec l’impression
de sucrosité que donne le poireau, et ses légères notes
terpéniques annihileront l’amertume du légume.
Il sera à l’aise avec des escargots à l’oseille, les poissons
fumés, une quenelle sauce Nantua, et c’est même un
des vins les moins ridicules face au caviar.
Environ 18 €Domaine Gresser
Sur le Poulet de Bresse au vin jaune
et aux morilles

Château Chalon Jean Macle 1999

Que dire de cette recette, sinon qu’elle entre en général
dans le Top 10 des émotions gastronomiques de ceux et
celles qui y goûtent !
Quant au Château Chalon, il trouve sa justification dans
cet accord.

Du cépage Savagnin, ce vin est élevé " sous voile ",
c’est-à-dire que les barriques ne sont pas remplies pendant
un élevage d’au moins 7 ans, pendant lequel un voile de
bactéries se forme sur la surface du vin, le protégeant
ainsi d’une trop grande oxydation.

Ce vin a des notes
très prégnantes de noix qui font qu’il est difficile à
déguster pour les non initiés.

En revanche avec ce poulet
cuit dans ce même vin, et les morilles qui lui vont si bien,
il se civilise largement, et on ne peut rester indifférent à
ce déferlement de puissance et de saveurs inconnues.

Hormis tous les plats à base de noix ou de morilles,
les deux autres camarades de jeu du Château Chalon
sont le Comté et le curry.

Ce vin est cher et rare :
32 € la bouteille de 62 cl
appelée clavelin, la contenance correspondant
au volume restant après 7 ans pour 1 litre à l’origine.
limité à 2 bouteilles par client au domaine.

Domaine Jean Macle
39210 CHATEAU CHALON
Tél. 03 84 85 21 85
Remarque importante, n’essayez pas de faire
cette recette avec une autre volaille que celle de Bresse,
ce serait du gâchis.

Je sais cuire la viande rouge

Petits conseils de Pierre pour cuire une viande rouge.
Une méthode très personalisée de pierre Marchesseau pour cuire le rôti de boeuf ou les viandes rouges à griller ou poêler. C’est la cuisson basse température. Si tu veux épater ton papa et ta maman voici comment tu peux faire. Saches que beaucoup de grand chefs travaille de cette façon.

Une viande rouge bleue
Tu fais fondre sans les noircir les oignons dans de l’huile normale coupée à 50 % d’huile d’oilive.
Quand les oignons sont bien dorés tu les retires et les conserves dans un bol. Tu montes en température la poêle. Pendant ce temps tu piques ton rôti de gousses d’ail frais coupées en deux et déjermées. On enlève le germe qui se trouve à l’intérieur. Tu prends du beurre pommadé, un peu mou et tu le sales avec du gros sel ,tu poivres. Dans la fente où tu as passé le morceau d’ail tu la remplis de beurre salé. Tu fais dorer ensuite le rôti sur toutes ses faces et n’oublies pas les 2 extrémités, puis tu le recouvres des oignons fondus. Tu rajoutes un peu d’eau au fond du plat, 20 cl maximum.

Une viande rouge saignante
Quand ton rôti est bien doré, tu as en même temps cotérisé les vénules et le sang va être ainsi bloqué à l’intérieur de la pièce de viande au lieu de s’écouler dans la pôele.

Le four aura été préchauffé autour de 100 degrés. Après avoir bien doré la viande, tu vas la mettre au repos dans un plat pendant au moins 20 minutes. La chaleur va s’unifier dans la pièce de viande, le sang va continuer de tourner dans les vénules fermées humidifiant de son mieux la pièce de viande qui se sera élevé tout doucement en température. La transformation du cru en cuit va commencer tout doucement sans provoquer de contraction des nerfs au contact de la chaleur et la viande va se détendre. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, tu va pouvoir l’enfourner à une température de 100 degrés maximum. Tu vas la laisser entre 60 et 90 minutes selon la cuisson que tu aimes, bleu, saignant, à point, bien cuit. En fin de cuisson, si tu la veux plus dorer tu la passes 5 minutes sous le gril, il n’y a plus de risque pour que la viande durcisse.

Viande rouge à point
Tu peux alors , déglacer le plat, récupérer le jus de cuisson, le faire réduire et le monter avec le beurre qui te reste. Tu auras une sauce délicieuse qui accompagnera ton plat de façon magnifique.

Attention, un vrai cuisinier ne déglace ni avec du vin, ni avec de l’alcol, on déglace à l’eau, hors du feu et pour colorer le jus on rajoute dans le jus de déglaçage, un peu d’alccol ou de vin. Faire le contraire n’est pas digne d’un vrai cuisinier.

Une viande rouge bien cuite
Là, tu pourras la servir et jamais ta maman ou ton papa n’auront mangé de viande rouge aussi tendre et c’est l’unique façon de cuire une viande rouge quand on est un professionnel du goût.

Saches aussi que plus plus tu cuis la viande, plus elle perd de son goût. Saches le…

L’intolérance au gluten

Intolérance au gluten

De nombreux parents sont confrontés à l’intolérance au gluten de leur enfant, voici un article destiné à vous informer sur ce sujet.

L’intolérance au gluten, qu’est-ce que c’est?

La maladie coeliaque est une maladie chronique de l’intestin déclenchée par la consommation de gluten, un mélange de protéines contenues dans certaines céréales (blé, orge, seigle…).
La maladie se manifeste principalement par des symptômes digestifs (diarrhée, douleurs, ballonnements…).
Le nom de la maladie provient du grec koeliakos, « qui appartient aux intestins ». Elle est aussi appelée – le plus souvent – intolérance au gluten, ou encore entéropathie au gluten.

Chez les personnes atteintes, l’ingestion de gluten entraîne une réaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle, qui crée une inflammation et endommage la paroi intestinale. Plus précisément, ce sont les villosités intestinales qui sont détruites. Ce sont de petites structures en forme de vague qui constituent les « replis » de l’intestin et qui permettent l’absorption de la majeure partie des nutriments, des vitamines et des minéraux (voir le schéma ci-dessus).

Si l’inflammation persiste, l’intestin abîmé devient incapable d’absorber certains nutriments, vitamines et minéraux. Il peut s’ensuivre une malnutrition malgré une alimentation normale.
D’autres symptômes d’intensité variable peuvent se manifester, comme une fatigue, une dépression et des douleurs aux articulations. Avec le temps, des problèmes de santé plus graves peuvent apparaître.
Les personnes atteintes peuvent toutefois retrouver la santé en éliminant le gluten de leur alimentation.

Intolérance ou allergie?

Bien qu’on utilise souvent l’expression « intolérance au gluten », la maladie coeliaque n’est pas réellement une intolérance alimentaire puisqu’une réaction immunitaire est en cause. Ainsi, il s’agit plutôt d’une forme d’allergie au gluten.
Néanmoins, contrairement aux allergies classiques, la réaction anormale du système immunitaire se retourne également contre l’organisme en attaquant la paroi de l’intestin grêle. La maladie coeliaque est donc une maladie auto-immune induite par l’ingestion de gluten.

Le gluten

Le gluten, du latin glu (colle), est une masse protéique élastique et visqueuse qui se trouve dans les grains de plusieurs céréales, dont le blé, l’orge et le seigle. On trouve ainsi du gluten dans de nombreux aliments (pain, biscuits, pâtes…). Donnant une texture moelleuse aux pains et aux autres produits de boulangerie, le gluten permet aux ingrédients de bien se lier ensemble et il est souvent utilisé dans des sauces, des plats préparés, etc.
Dans le cas du blé, la réaction immunitaire est dirigée contre la gliadine (une fraction de protéine présente dans le gluten du blé). Pour l’orge, c’est l’hordéine qui est en cause, et pour le seigle, la sécaline.

Causes

Les causes précises de l’intolérance au gluten sont inconnues, mais des facteurs environnementaux et génétiques sont impliqués. Ainsi, l’intolérance au gluten a une composante héréditaire. Lorsqu’un membre de la famille proche est atteint, la probabilité qu’on le soit aussi est d’environ 10 %. Les chercheurs connaissent aujourd’hui les principaux gènes en cause, appelés gènes HLA de type DQ2 et DQ8. Ces gènes sont présents chez plus de 95 % des malades.
Pour des raisons qu’on ignore encore, il y aurait une plus grande perméabilité intestinale chez les personnes prédisposées à cette maladie. Cela permettrait à une partie du gluten de pénétrer dans la paroi de l’intestin grêle, déclenchant alors une réaction immunitaire.
Toutefois, la maladie n’apparaît pas chez toutes les personnes génétiquement prédisposées et d’autres éléments entrent en jeu, mais ils n’ont pas encore été cernés avec précision. Il semble que des facteurs environnementaux (infections intestinales, traumatisme, le stress engendré par une opération ou une grossesse…) puissent parfois être responsables du déclenchement de la maladie.

Complications possibles

Si la diète sans gluten n’est pas adoptée, l’intolérance au gluten, dans ses formes les plus graves, peut avoir plusieurs conséquences sur la santé. Les complications les plus fréquentes sont liées à la mauvaise absorption des nutriments dans l’intestin :
Malnutrition, en raison de la malabsorption des nutriments dans l’intestin. La malnutrition entraîne une fatigue, un amaigrissement, une faiblesse musculaire et de nombreuses carences.
Intolérance au lactose. En raison des dommages à la paroi intestinale, une intolérance au lactose peut survenir. Habituellement, elle disparaît quelque temps après l’adoption d’une diète sans gluten.
Anémie. En raison de la mauvaise absorption du fer, les réserves en fer de l’organisme viennent à s’épuiser, causant une anémie.
Ostéoporose. La mauvaise absorption du calcium et de la vitamine D entraîne une perte de densité osseuse pouvant mener à l’ostéoporose.
Calculs rénaux. Dans certains cas, la mauvaise absorption des nutriments dans l’intestin entraîne la présence anormale de certains déchets dans le sang, dont l’oxalate. Tandis que celui-ci est normalement éliminé dans les selles, il se retrouve en quantité excessive dans le sang et dans les reins. Cela peut causer des calculs rénaux.
D’autres complications, qui ne sont pas liées à l’atteinte intestinale, peuvent survenir en cas d’intolérance au gluten, sans que le lien soit toujours bien compris :

Neuropathie (atteinte des nerfs). L’intolérance au gluten est parfois associée à une atteinte des nerfs, provoquant le plus souvent des engourdissements dans les membres, voire des douleurs. Des migraines, des crises d’épilepsie ou d’autres troubles neurologiques sont parfois observés.
Infertilité. L’infertilité est plus fréquente parmi les personnes atteintes d’intolérance au gluten. Le risque serait accru d’environ 12 %. Les fausses couches sont également plus fréquentes.
Arthrite. Une inflammation des articulations, responsable de douleurs, survient chez certaines personnes atteintes.
Dermatite herpétiforme. C’est une affection de la peau qui est associée à l’intolérance au gluten dans 15 % à 25 % des cas11. Elle est caractérisée par des démangeaisons, une sensation de brûlure et l’apparition de cloques rouges, surtout sur les coudes, les genoux et les fesses.
Certains types de cancer. La maladie est associée à un risque augmenté de lymphome intestinal, de cancer de l’intestin et d’autres types de cancers, à long terme.
Prévalence

Les données concernant la prévalence fluctuent beaucoup, car le diagnostic de l’intolérance au gluten n’est pas simple. Les experts et les associations de malades estiment que de nombreuses personnes en sont atteintes sans le savoir, et que la maladie est plus courante qu’on le croit1.
La fréquence de la maladie dépend des régions du globe et de l’origine ethnique. Les populations caucasiennes (Europe, Blancs d’Amérique du Nord, Australie) sont les plus touchées, la prévalence oscillant entre 1 personne sur 100 et 1 personne sur 300 environ1,11. La maladie semble plus rare chez les personnes d’origine asiatique ou africaine.
Selon Santé Canada, 300 000 Canadiens pourraient être atteints d’intolérance au gluten, et de nombreux cas demeurent non diagnostiqués.

Diagnostic

Le diagnostic est souvent difficile et long à établir (12 ans en moyenne au Canada10), en raison de la grande variété de symptômes et du fait qu’ils ne soient pas du tout propres à cette maladie. Le médecin doit d’abord éliminer la possibilité qu’il s’agisse d’un problème digestif plus fréquent (par exemple, un syndrome de l’intestin irritable, une intolérance alimentaire ou une maladie inflammatoire de l’intestin).
Le diagnostic plus spécifique se fait généralement en 3 étapes.
– La première est un test sanguin qui permet de détecter le taux de certains anticorps (anti-endomysium ou anti-transglutaminase tissulaire). Leur présence en quantité élevée indique que le corps réagit de manière anormale au gluten. Ce test permet de connaître les personnes les plus susceptibles d’avoir la maladie, en particulier dans les familles à risque.
– On procède ensuite à un prélèvement de tissus (biopsie) dans l’intestin grêle. Un mince tube flexible (un endoscope) est inséré par la bouche jusqu’à l’intestin grêle. En cas d’intolérance au gluten, les villosités de l’intestin ne sont plus visibles, puisqu’elles ont été détruites totalement ou en partie par le système immunitaire.
– L’effet de la diète sans gluten confirme ou infirme le diagnostic.
Attention. Il est conseillé de consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten. Sinon, le diagnostic peut être plus ardu à poser.

Symptômes de l’intolérance au gluten

Les symptômes et leur intensité varient beaucoup d’une personne à l’autre. Chez certaines personnes ayant un diagnostic positif pour cette maladie, aucun symptôme n’est perceptible. On parle alors de maladie coeliaque silencieuse.
De manière générale, les problèmes digestifs sont les plus fréquents, mais il arrive qu’ils soient absents. Voici quelques-uns des symptômes possibles.

Enfants

Une diarrhée chronique alternant parfois avec une constipation.
Des douleurs abdominales récurrentes.
Des vomissements.
Un retard de croissance ou une petite taille.
Un retard de puberté.
Une anémie.
Un manque d’appétit.
Des changements d’humeur et une irritabilité.
Une fatigue.
Des anomalies de l’émail dentaire.

Adultes

Une diarrhée chronique ou une constipation.
Des douleurs abdominales, des gaz et des ballonnements.
Une perte de poids.
De la fatigue et une irritabilité.
Une pâleur, en cas d’anémie.
Un état dépressif.
Des douleurs aux os et aux articulations
Des crampes musculaires.
Une infertilité ou une absence de menstruations.
Des engourdissements ou des douleurs neuropathiques dans les membres.
Des éruptions cutanées.
Des aphtes ou ulcères dans la bouche.
Personnes à risque d’intolérance au gluten

L’intolérance au gluten peut survenir à tout âge. Elle peut apparaître chez les jeunes enfants dès l’âge de 6 mois, après l’introduction des céréales dans leur diète, comme elle peut se déclarer à l’âge adulte. Les femmes sont de 2 à 3 fois plus touchées que les hommes.
Les personnes dont un proche parent est atteint d’intolérance au gluten sont plus susceptibles de souffrir de la maladie.
La maladie semble être plus commune chez les personnes ayant une maladie auto-immune, comme le lupus, le diabète de type 1, l’arthrite rhumatoïde et la thyroïdite de Hashimoto. Elle est aussi plus fréquente chez les personnes atteintes de trisomie 21 (syndrome de Down).
Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque sont des facteurs génétiques (présence des gènes HLA DQ2 et DQ8). Par ailleurs, il semble que les habitudes alimentaires du bébé pourraient influencer l’apparition de la maladie. Voir la section Prévention.
Prévention de l’intolérance au gluten

Peut-on prévenir?

Par manque de connaissances sur les causes de l’intolérance au gluten, on ne dispose pas à ce jour de moyens pour la prévenir.

Recherches en cours

En se basant sur des données épidémiologiques3-6 qui proviennent essentiellement d’une période de recrudescence de l’intolérance au gluten en Suède, au début des années 1980, des chercheurs pensent que les parents peuvent minimiser le risque que leur enfant soit atteint de la maladie en adoptant des mesures simples de nutrition :
Pratiquer l’allaitement maternel.
Continuer l’allaitement pendant l’introduction d’aliments contenant du gluten.
Introduire les céréales à l’âge recommandé (pas avant l’âge de 3 mois ni après 7 mois2,6).
Introduire des quantités modérées de céréales (de grandes quantités augmenteraient le risque).
Ces mesures seraient particulièrement intéressantes dans le cas où l’enfant est à risque, par ses prédispositions génétiques (un des parents ou un autre membre de la famille proche est atteint de la maladie).

Traitements médicaux de l’intolérance au gluten

Important. Si l’on pense être atteint d’intolérance au gluten, on doit consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten. Plusieurs maladies ont des symptômes qui peuvent se confondre avec ceux de l’intolérance au gluten. Et l’adoption de cette diète sans avis médical peut rendre le diagnostic plus difficile à établir.
Il n’existe pas de traitement définitif contre l’intolérance au gluten. En revanche, l’adoption à vie d’une diète sans gluten permet le plus souvent de faire disparaître complètement les symptômes, de traiter les carences et de prévenir d’éventuelles complications. Dans la grande majorité des cas, les tissus de la paroi intestinale reviennent à la normale. Les symptômes cutanés (dermatite herpétiforme) disparaissent également lorsque la diète est entreprise. Cette guérison s’opère généralement en quelques semaines, mais peut prendre de 2 à 3 ans. Il est exceptionnel que les symptômes persistent malgré plusieurs mois de diète sans gluten.

Diète sans gluten

Pour suivre une diète sans gluten, plusieurs aliments couramment consommés, comme les pains, les biscuits et les pâtes au blé, doivent être bannis. Mais le gluten ne se trouve pas seulement dans les céréales. Il se cache aussi dans une foule d’aliments préparés. Puisqu’une infime quantité de gluten peut endommager l’intestin et faire réapparaître les symptômes, une grande vigilance est nécessaire.
Voici quelques éléments de base d’une diète sans gluten. Ces renseignements ne remplacent pas les conseils du médecin et du nutritionniste. Ces professionnels de la santé pourront aussi évaluer les besoins nutritionnels supplémentaires, s’il y a lieu, en vitamines et en minéraux. Les fondations et les associations dédiées à l’intolérance au gluten (maladie coeliaque) sont d’autres sources d’information très précieuses (voir les Sites d’intérêt). Consulter également notre Diète spéciale Intolérance au gluten.
Le coût des produits sans gluten est élevé. Au Canada, les personnes atteintes d’intolérance au gluten peuvent obtenir un crédit d’impôt pour frais médicaux.

Éliminer les aliments contenant du gluten

Produits céréaliers qui contiennent du gluten : le blé, le boulgour (du blé dur concassé), l’orge, le seigle, l’épeautre (une variété de blé), le kamut (une variété de blé) et le triticale (un hybride du seigle et du blé). Il semble que l’avoine pure soit tolérée, mais selon les chercheurs, d’autres études sont nécessaires pour confirmer son innocuité. En outre, l’avoine du commerce est souvent contaminée par d’autres céréales. En règle générale, il est préférable de discuter avec son médecin ou un spécialiste en nutrition avant de consommer une nouvelle céréale. Les produits contenant du gluten se trouvent sous diverses formes (farine, semoule, flocons, etc.) dans les céréales, les produits de boulangerie, les pâtisseries, les pâtes, les barres de céréales, les craquelins, les biscuits, etc.

Plusieurs aliments préparés : étonnamment, on peut trouver du gluten dans les yogourts aux fruits, la crème glacée, des mélanges à chocolat chaud, des cubes de bouillon, des sauces au fromage, les fromages cottage faibles en gras, la crème sure, les viandes en conserve, les saucisses, les sauces tomates, le beurre d’arachide, etc. Dans ces aliments, le gluten des céréales sert de liant. Il se cache sous plusieurs noms dans les listes d’ingrédients. À surveiller : malt, amidon (de blé, d’orge, de seigle, etc.), protéines végétales hydrolysées et protéines végétales texturées. Notons que le seitan est un aliment essentiellement fait de gluten de blé.
Les bières (sauf celles étiquetées sans gluten).
Certains médicaments et vitamines, dont l’enrobage peut contenir du gluten (amidon). Choisir des vitamines hypoallergéniques, sans blé et sans levure.

Note
– Les boissons alcoolisées obtenues à partir de malt (ou dérivées du blé, de l’orge ou du seigle) comme le gin, la vodka, le whisky et le scotch sont potentiellement nocives. Bien que la distillation semble éliminer en grande partie le gluten, les médecins recommandent d’éviter ces boissons par mesure de précaution.
– Attention à certains rouges à lèvres, qui peuvent contenir des traces de gluten.
Certains aliments préparés sont étiquetés sans gluten, avec un logo représentant un épi de blé barré. D’après les normes de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces aliments ne doivent pas contenir plus de 200 parties par million (ppm) de fractions de protéines de gluten7. On en trouve surtout dans les épiceries de produits naturels, mais aussi dans les supermarchés. Selon la Fondation québécoise de la maladie coeliaque, il faut toutefois être prudent : contrairement à d’autres pays, comme la France, il n’existe actuellement au Canada aucun programme de certification accrédité, qui permettrait de certifier que les méthodes de fabrication des aliments sans gluten suivent un processus rigoureux et standardisé. Des projets de loi sont cependant en cours pour normaliser l’étiquetage « sans gluten ».

Se méfier de la contamination croisée

Dans la cuisine, une attention particulière doit être apportée afin de ne pas contaminer les aliments sans gluten. La contamination peut survenir lorsque des produits sans gluten sont préparés dans une vaisselle non lavée qui a été mise en contact avec des aliments contenant du gluten. Attention également aux échanges d’ustensiles avec des personnes qui ne suivent pas la diète sans gluten.
Il arrive malheureusement que des céréales qui ne contiennent pas de gluten soient contaminées au cours du processus de production, de transformation ou d’emballage. Ainsi pour plus de sécurité, il est conseillé de privilégier le millet et le quinoa étiquetés sans gluten, par exemple.

Privilégier les aliments frais

L’alimentation d’une personne atteinte d’intolérance au gluten comporte beaucoup d’aliments frais, le moins transformé possible.

Les fruits et les légumes.
Les viandes, poissons et volaille, non panés ou marinés.
Les légumineuses et le soya.
Certaines céréales : le riz, le millet et le quinoa.
Certaines farines : de riz, de maïs, de pommes de terre, de pois chiches, de soya.
La plupart des produits laitiers peuvent être consommés, mais les personnes qui les tolèrent mal auront avantage à les éliminer de leur diète pendant quelques mois.

Médicaments

Dans de rares cas (moins de 5 %), la diète sans gluten est insuffisante pour contrôler les symptômes. On parle de maladie coeliaque réfractaire. Le médecin peut alors proposer des médicaments pour prévenir les complications possibles de la maladie. Il s’agit le plus souvent de corticostéroïdes (des stéroïdes anti-inflammatoires, comme le prednisone ou l’hydrocortisone). Ceux-ci peuvent parfois être utilisés en plus de la diète sans gluten pour accélérer la rémission dans les cas graves.
Les éruptions cutanées peuvent parfois nécessiter la prise de dapsone, un médicament antibactérien.

Quelques conseils

Bien mâcher les aliments avant d’avaler, cela améliore l’absorption des nutriments.
Les bactéries présentes dans le yogourt (sans gluten) pourraient aider la flore intestinale à se reformer.
Appeler au restaurant avant de s’y rendre afin de s’informer de la possibilité d’avoir des plats sans gluten.
Cuisiner des mets d’avance pour les lunchs.
Informer les proches des ingrédients qu’on ne peut pas manger. Et pourquoi ne pas leur fournir quelques recettes sans gluten?
sources: www.passeportsante.net

Quelle doit etre la place de fruits légumes dans notre alimentation ?

Place des fruits et légumes dans notre alimentation

Les spécialistes de la nutrition recommandent de manger des fruits et des légumes à tous les repas.

En une journée, il faudrait en consommer 3 à 6 portions sous différentes formes, dont la moitié crue. Une portion correspond par exemple à une pomme, une pêche ou une petite barquette de baies. Si vous avez beaucoup de légumes dans l’assiette ou si vous prenez une assiette de salades, comptez deux portions. La salade verte, de par sa valeur nutritive très faible, ne compte pour une portion entière que si elle est accompagnée de légumes, carottes, brocolis ou chou-fleur, par exemple. Deux décilitres de jus de fruits ou de légumes équivalent aussi à une portion.

Les fruits et légumes de saison

LES FRUITS ET LEGUMES DE SAISON

Voici la liste de fruits et légumes de saison mois par mois tout au long de l’année.
C’est plus sympa pour faire des recettes qui s’accorde avec les fruits et légumes de saison !

Attention pour les enfants de l’hémisphère sud les saisons sont inversés. l’eté en bas c’est l’hiver en haut et l’automne en bas c’est le printemps en bas

Janvier et Février : mandarine, clémentine, noix, pommes, orange, choux, endive, navet, poireau, salade.

Mars : orange, carotte, endive, radis

Avril et Mai : fraise, artichaut, asperge, navet, carotte, épinard, pomme de terre, petits pois, radis.

Juin : abricot, cerise, fraise, artichaut, asperge, carotte, épinard, haricots verts, petits pois, salade.

Juillet : abricot, cerise, fraise,framboise, pêche, prune, melon, artichaut, concombre, épinard, salade, tomate.

Août : framboise, groseille, pêche, poire, prune, raisin, melon, artichaut, aubergine, concombre, courgette, épinard, poivron, salade, salsifi, tomate.

Septembre : châtaigne, figues, poire, pomme, prune, raisin

Octobre : châtaigne, figues, noix, poire, pomme, raisin, artichauts, haricots, salsifis, tomates.

Novembre : châtaigne, dattes, kiwis, noix, poires, pommes, choux, endives, épinards, navets, poivrons

Décembre : dattes, mandarine, clémentine, noix, pamplemousse, poires, pommes, choux, endives, épinards, navets, poivrons

Valeur nutritive des fruits et légumes

Valeur nutritive des fruits légumes…

Les fruits et les légumes, qui contiennent entre 75 et 95 % d’eau, sont très pauvres en calories (15-80 calories/100 g). Ils ne contiennent pour ainsi dire pas de matière grasse ni de protéines. Les hydrates de carbone (glucides) sont les seuls fournisseurs d’énergie. Certains fruits ou légumes comme les petits pois, les choux de Bruxelles ou les framboises contiennent en plus beaucoup de fibres alimentaires, c’est-à-dire des substances fibreuses qui jouent un rôle important dans la digestion. Les légumes, les salades et les fruits sont très riches en vitamines solubles dans l’eau, notamment en vitamines B, C et en bêta-carotène (provitamine A), ainsi qu’en substances minérales comme le potassium ou le magnésium. Ces aliments très colorés contiennent aussi des composants végétaux secondaires ou bio-actifs. Peu nombreux certes, ils n’en tiennent pas moins une place essentielle: ils facilitent la digestion, éliminent les bactéries indésirables et préviennent les transformations cellulaires. Les scientifiques n’ont pas fini de s’y intéresser.

Les mots qui ont fait les histoires de la cuisine

* Abrantes
Gouverneur de Paris, Junot, duc d’Abrantès, avait un des meilleurs cuisiniers de l’époque : Richard, qui a donné som nom aux chauffe-plats ainsi appelés. C’est ce chef qui inventa certains plats "à la d’Abrantès" en hommage à son maître.
* Anna voir Photo
Adolphe Dugléré, qui dirigeait alors les cuisines du Café Anglais, inventa les pommes de terre Anna pour la célèbre courtisane Anna Deslions.
* Artois (à la)
Les ris de veau ainsi nommés ont été inventés par le comte d’Artois, futur Charles X.
* Aurore
C’était le prénom de la mère de Brillat-Savarin, à laquelle l’auteur de la "Physiologie du goût" dédia quelques recettes.
* Bagriation
La princesse Bagration, à l’époque de la Restauration , avait pour chef, Marie-Antoine Carême, le grand Carême, qui lui dédia quelques plats, comme il l’avait fait pour Talleyrand.
* Bellevue
Madame de Pompadour amait flatter le palais de Louis XV, plus fin que celui de son aïeul Louis XIV. Elle possédait le château de Bellevue et certaines recettes qu’elle imagina prirent le nom de ce lieu-dit, d’autres celui de leur créatrice entre autre; filets de volaille à la bellevue, saumon en bellevue…
* Bernis
Cardinal de Bernis à qui nous devons les crêpes dentelles.
* Berry (à la)
Les filets de lapereaux à la Berry doivent leur naissance à la gourmande duchesse du Berry, la fille préférée du Régent.
* Bourdaloue (à la)
Invention d’un pâtissier installé à la Belle Epoque, rue Bourdaloue, à Paris. La pâtisserie existe encore et continue les spécialités de son fondateur.
* Bresolles
Ragoût inventé par le valet de chambre du Marquis de Brésolles sur le théâtre des opérations de la guerre de Sept Ans.
* Cardinal (à la)
C’est à Mazarin, ce raffiné, que l’on doit cette appellation pour les plats qu’il inspira.
* Chantilly
La création de cette crème sublime est généralement attribuée à Vatel. Mais les pâtissiers de Catherine de Médicis (1519-1589 fouettaient déjà la crème fraîche à l’aide de tiges de genets. C’est lors d’une réception donnée par Fouquet en l’honneur de Louis XIV que Vatel fait connaître cette délicieuse crème fouettée.
* La Charlotte
Pudding créé pour la reine Charlotte, épouse de George III; charlotte parisienne créée par Carême vers 1800, moule tapissé de biscuits à la cuiller et de crème bavaroise.
* Les croissants
En 1863, pendant le siège de la ville de Vienne en Autriche par l’armée turque, un boulanger est intrigué par des bruits souterrains. Il en informe les autorités viennoises qui découvrent des ennemis creusant des sapes pour envahir la ville. En récompense, le boulanger eut la permission de fabriquer des petits feuilletés en forme de croissant, symbole du drapeau turc.
* Vincent de la Chapelle
Maitre-queux de la maison de France sous Louis XV, nous lui devons le poulet à la reine, le filet braisé à la royale, le consommé à la reine et surtout les bouchées à la reine.
* Clamart (à la)
Pendant de très nombreuses années, les petits pois consommés à Paris, et en particulier à la Cour, provenaient des jardins maraîchers de Clamart, dans la proche banlieue.
* Conti (à la)
Appellation donnée à quelques recettes inventées par les officiers de bouche du prince de Conti. Deux d’entre eux ouvrirent en 1786 le restaurant des Frères Provençaux.

Mais c’est la princesse de Conti qui "inventa" le carré de mouton qui porte son nom, ce fameux carré "gourmandé de persil" que Molière évoque dans le Bourgeois Gentilhomme.
* Cussy (à la)
Louis de Cussy, un des plus spirituels gormets de la première moitié du XIXème siècle, était préfet du palais sous Napoléon Ier et son cuisinier lui dédia quelques belles recettes.
* La sauce Béarnaise
La sauce béarnaise ne date pas de l’époque d’Henri IV. Il semble qu’elle doive son nom au fait qu’elle ait été servie pour la première fois au pavillon Henri IV à St-Germain-en-Laye au 19 ème siècle.
* Le Financier
Gâteau créé par le pâtissier Lasne près de la Bourse vers 1890, pour régaler les financiers rapidement et sans se salir les mains.
* Flan
Dessert somptueux du temps des rois, perfectionné aux fruits confits au 19e siècle en Champagne.
* Frangipane
De Cesare Frangipani (comte italien). Catherine de Médicis nous la fit connaître vers 1580.
La Frangipane a en fait été inventée par le marquis Pompeo Frangipani, maréchal de France sous Louis XIII et membre de la célèbre famille Frangipane de Rome. Il inventa en fait un parfum à base d’amandes dont il parfuma ses gants. De ce fait, le parfum à l’amande fut dit "à la Frangipane". Un pâtissier s’en servit plus tard pour parfumer sa crème.
(Un descendant des Frangipane qui nous a écrit)…
* La sole normande
Elle est l’oeuvre du chef du restaurant "Le Rocher Cancale" nommé Langlais, qui, en 1848, lors d’un dîner du Jury Gourmand dont le restaurant est le siège, servit ce plat.
* Le tournedos Rossini
Grand amateur de gastronomie fine et de vins rares, sa cave à vin était légendaire, il avait satable attitrée à la Tour d’Argent, chez Bonfinger, au Café des Anglais, chez Lucas et Marguerite et à la Maison Dorée, dont le chef, Casimir Moisson, aurait dédié une création, ce tournedos maintenant légendaire, au compositeur. Rossini avait l’habitude, en entrant dans ces endroits chic, de serrer la main du maître d’hôtel, du sommelier, puis des serveurs. Il se dirigeait ensuite vers la cuisine afin de serrer la main du chef et, seulement après, s’asseyait à table. En plus de cette recette de tournedos, Rossini prête son nom à plusieurs créations culinaires : des œufs pochés, du poulet, un filet de sole et des cannellonis sont ainsi assaisonnés à la sauce Rossini , un mélange de foie gras, de truffes et de sauce demi-glace.

Pendant les années que Rossini passa à Paris, il devint non seulement le musicien le plus célèbre de son époque, mais également l’ami d’Antonin Carême, la grande toque du premier tiers du xixe siècle, qui soulignait que Rossini était le seul être qui le comprenait vraiment.
* Margarine
En 1869, Napoléon III ouvre un concours pour doter les équipages de la flotte d’un produit gras comestible, peu cher et se conservant plus longtemps que le beurre. C’est Hippolyte Mège-Mouriès qui mat au point ce substitut de beurre et le baptise Margarine (de margaritas en grec) qui signifie "comme la perle".
* Marie Harel
Paysanne normande en son village de Camembert, fabriquait depuis 1760 son fromage qui est depuis mondialement connu.
* Meringue
Proposée le 3 juillet 1720 par le cuisinier Gasparini à Marie Leszczynska, future épouse de Louis XV.
* Mille-feuille
Gâteau créé par le cuisinier Pierre François de la Varenne, auteur du cuisinier français en 1651, perfectionné par Carême.
* Robert (à la)
La sauce Robert, dont Rabelais faisait si grand cas, a été, parait-il, inventée par Robert, cuisinier de l’abbé de Saint-Germain-des-Prés, au Moyen Age.* Soubise (à la)
Sauce inventée par Constant, chef de cuisine à la maison de Soubise.
* Saint-Honoré
Inventé en 1846 à Paris par le pâtissier Chiboust puis en 1863 par le pâtissier Auguste Jullien, maintenant formé d’une couronne de choux remplis de crème posée sur une pâte brisée.
* Savarin
Baba sans raisins secs créé en 1845 par le pâtissier Auguste Jullien en hommage au gastronome Brillat-Savarin.
* Villeroy (à la)
Les poulets à la Villeroy sont attribués à la maréchale de Luxembourg, duchesse de Villeroy.

* Xavier (à la)
Potage inventé par Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence et futur Louis XVIII.

* Le Baba au Rhum
Le beau-père de Louis XV, Stanislas de Leczinski, trouvant le kougelhof un peu sec, décide de le tremper dans un sirop de rhum et de le flamber. Il nomme sa trouvaille "l’ali-baba" car il était en train de lires les comtes des Milles et une Nuits.
* La pêche melba
La "pêche Melba" a été créée en 1893 ou 1896 par Auguste Escoffier qui dirigeait les cuisines de l’hôtel Carlton à Londres. Admirateur de Nelly Melba, célèbre cantatrice, il imagine un entremets associant finesse et élégance. Les pêches fraîches entières sont pochées dans un sirop vanillé et dressées sur un lit de glace vanille et nappées de coulis de framboise. l’ensemble est incrusté dans un bloc de glace sculpté en forme de cygne. Pas de chantilly donc…. Sachez apprécier l’original.
* Le homard à l’américaine
En 1867, Fraysse, un sétois chef du Peters à Paris, accueille tard dans la soirée, trois clients américains. La journée ayant été très chargée, il ne reste dans le garde-manger qu’un homard cuit et un peu fatigué. Se souvenant d’une ancienne recette de la maison, il apprête le homard de cette façon mais ajoute aromates et piments afin de faire "passer" le crustacé. Le plat est accueilli d’une façon enthousiaste et les clients après avoir étanché leur soif veulent à tout prix connaître le nom de cette préparation. Pris de court, Fraysse leur annonce qu’ils viennent de déguster un homard à l’américaine.
* La vinaigrette
Ce mode d’assaisonnement de la salade à la française, faisait fureur en Europe au 18e siècle lorsqu’un certain chevalier d’Albignac, émigré réfugié, fit fortune à Londres en louant ses services de fashionable salad maker. Il allait de maison en maison avec son nécessaire (flacons d’huile et de vinaigre, aromates, caviar, truffes), réclamé par les maîtresses de maison qui trouvaient du dernier chic de sortir leur plus beau saladier pour que le chevalier y tourne la salade assaisonné de French Dressing: nom que porte encore aujourd’hui la vinaigrette classique chez les Anglo-Saxons.