Vin des Côtes du Forez

VIN DES COTES DU FOREZ – HISTOIRE

Au fond de la plaine du Forez, juste avant de gravir la barre rocheuse des Monts du Forez, est implanté depuis fort longtemps un vignoble très apprécié.

Entre Boën et Montbrison les coteaux sont peuplés de vignes. A l’entrée de Boën en venant de Montbrison se trouve la cave des Vignerons Foréziens.

Le vignoble des Côtes du Forez est situé sur vingt-deux communes.

Le département de la Loire possède trois vignobles; celui des Côtes Roannaises au Nord, celui des Côtes du Forez au centre, et celui de Chavanay au Sud qui produit en bordure de la vallée du Rhône, Saint-Joseph et Condrieu.

Le vignoble des Côtes du Forez est situé sur vingt-deux communes essentiellement entre Montbrison et Boën.

Du fait de l’influence de l’altitude, (390 à 560 m) et de l’absence des courants méditerranéens, la maturité est plus tardive que dans le sud du département voire dans le Beaujolais, vignoble voisin et cousin du Côtes du Forez.

Un vignoble ancien, créé par les moines, et développé par les comtes du Forez.

Le vignoble des Côtes du Forez est ancien, puisque le vignoble de l’Annet à Boën est déjà cité dans une charte du cartulaire de l’Abbaye de Savigny de 980. Les vignes de Chozieux nous sont connues dès1024, Chaptut en 1252.

Le vignoble fut sûrement créé par les ordres monastiques et développé par les comtes du Forez. Les témoignages de l’essor de la vigne abondent, ainsi en 1606, Anne d’Urfé, écrit: ” Boën est une petite ville dans un fons où il y a un bon vignoble surtout au lieu appelé Courbine qui produit du fort bon vin, mesmes sur l’arrière-saison”.

Le vignoble atteint sa superficie maximale à l’époque de la crise phylloxérique : 5 043 hectares en 1885.

Le phylloxéra,un petit insecte ravageur.

Le phylloxéra, petit insecte au corps aplati, voisin des pucerons, se nourrit de sève, qu’il se procure en piquant les racines de la vigne, provoquant le rabougrissement des sarments et une coloration jaunâtre ou rougeâtre des feuilles.

Introduit en Europe vers 1865 avec des ceps d’Amérique du nord, il détruisit en quelques années la majeure partie des vignes françaises, provoquant une grave crise économique et sociale.

Le meilleur moyen de lutte consiste à greffer des vignes françaises sur des pieds américains résistant à la maladie. Actuellement le phylloxéra n’a plus qu’une importance secondaire.

En 1961, la cave des Vignerons Foréziens est créée.

L’histoire moderne des Côtes du Forez commença lorsqu’en 1932, Monsieur Cubaynes créa la Fédération des Vins des Côtes du Forez.

Cette fédération organisa en 1932 une foire-exposition et en 1935 et 1937, un marché aux vins des Côtes du Forez. Malheureusement la guerre de 1939 est là, et la Fédération disparaît.

Il faudra attendre 1956 pour qu’un arrêté du ministère de l’Agriculture réglemente la production des V.D.Q.S. sous l’appellation ” Côtes du Forez “.

En 1961, la cave des Vignerons Foréziens est créée. Elle regroupe 95 % de la production de l’appellation soit environ une superficie de 200 hectares.

En 1966, le Syndicat d’Initiative de Boën créa une foire aux vins qui existe toujours au mois d’avril.

La cave assure la vinification de 8 000 hectolitres en moyenne.

Hormis la production des Côtes du Forez, les vignes hors zone d’appellation produisent un vin de Pays d’Urfé en rouge (Gamay) et en blanc (Chardonnay) et une méthode traditionnelle rosée, la Moussette d’Astrée.

Sur des terrains anciens, un Gamay noir à jus blanc.

La majeure partie des terrains viticoles sont d’origine ancienne et proviennent presque tous de l’altération des roches primitives, granites, gneiss, micaschites et porphyres qui forment des sols argilo-siliceux, avec plus ou moins de cailloux pauvres en calcaire.

On trouve aussi quelques terrains volcaniques (basalte) sur les communes de Marcilly et Marcoux.

Le cépage des Côtes du Forez est le Gamay noir à jus blanc. A partir du Gamay, est vinifié du Rouge et du Rosé sec.

Des vins à la robe vive, aux arômes de fruits rouges.

Les vins rouges vinifiés en raisins entiers (semi-macération carbonique) sont des vins à la robe vive, aux arômes de fruits rouges, présentant une grande souplesse.

Certaines cuvées, issues de vignes implantées sur des coteaux basaltiques, donnent des vins plus riches en tannins, plus corsés.

Les vins rosés sont élaborés par saignée, ils présentent une belle couleur et la fraîcheur caractéristique du cépage.

VIN DES COTES DU FOREZ – Vignoble

Créé par les ordres monastiques, développé par les Comtes du Forez, le vignoble des Côtes du Forez atteint sa superficie maximale en 1885, époque de la crise phylloxérique.

Classé A.O.C. en 2000, son aire de production s’étend aujourd’hui sur 22 communes, essentiellement situées entre Montbrison et Boën-sur-Lignon.

Le Côte du Forez est produit à partir du cépage gamay. Les vins rouges sont à boire jeunes, ce sont des vins à la robe vive, aux arômes de fruits rouges, présentant une grande souplesse. Les vins rosés présentent une belle couleur et ont la fraîcheur caractéristique du cépage.

La surface du vignoble actuel est de 170 hectares.

Côtes-du-forez Des nectars en éruption par Georges Dupuy

Notre sélection
Gilles Bonnefoy
42600 Champdieu
04-77-97-97-33.
Sur rendez-vous, les vendredis après-midi et samedis matin.
Rouge la Madone 2004

Cave Logel-Verdier
42130 Marcilly-le-Chatel
04-77-97-41-95.
Du lundi au samedi, de 9 à 12 heures et de 14 à 19 heures; le dimanche, sur rendez-vous.
Rouge cuvée Volcanique 2004

Clos de Chozieux
42130 Leigneux
04-77-24-38-54.
Sur rendez-vous.
Rouge les Vieilles Vignes 2004

Domaine du Poyet
42130 Marcilly-le-Chatel
04-77-97-48-54.
Sur rendez-vous.
Rouge les Vieux Ceps 2004

Domaine de la Pierre noire
42600 Saint-Georges- Haute-Ville
04-77-76-08-54.
Sur rendez-vous.
Rouge cuvée spéciale 2004

Stéphane Real
42560 Boisset-Saint-Priest
04-77-76-63-04.
Sur rendez-vous.
Rouge Vieilles Vignes 2004

Stéphanie Guillot
42130 Sainte-Agathe-la-Bouteresse
04-77-97-34-40.
Les lundis, vendredis et samedis.
Rouge Opéra 2004:

Domaine de Couzan
42890 Sail-sous-Couzan
04-77-97-63-57.
Les samedis et dimanches.
Rouge cuvée Alexis 2004:

Daniel Mondon
42560 Boisset-Saint-Priest 04-77-76-33-30.
Sur rendez vous.
Rouge cuvée Caractère 2004:

Cave coopérative des vignerons foréziens
42130 Trelins
04-77-24-00-12.
Du lundi au samedi, de 9 à 12 heures et de 14 à 19 heures; le dimanche, de 14 à 19 heures.
Rouge les Loges 2003:
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© V. Dayan pour L’Express

Cave coopérative des vignerons foréziens

Où manger?
Hostellerie la Poularde
2, rue de Saint-Etienne, 42210 Montrond-les-Bains
04-77-54-40-06.
En pleine station thermale, cet ancien relais de poste aménagé avec goût par Monique et Gilles Etéocle propose chambres et appartements donnant sur le patio fleuri ou la piscine. A proximité, un parcours de golf et la possibilité de belles balades dans les monts du Forez.
Egalement bon restaurant avec copieux menu dégustation

Où dormir?
L’Estaminet
56, rue de la République, 42600 Montbrison
04-77-58-67-69.
Féru d’escalade, le patron propose une cuisine de terroir propre à accompagner une jolie carte de vins locaux, dont un viognier rond et parfumé.

Que faire?
Foire à la fourme de Montbrison (le premier week-end d’octobre). En partenariat avec la Cave coopérative des vignerons foréziens. Au programme: intronisation et dégustation de la fourme, pâte persillée AOC à déguster froide ou chaude et qui se marie harmonieusement avec les côtes-du-forez.

Dans les rangs, entre les ceps, Gilles Bonnefoy a planté du trèfle rouge en alternance avec de l’orge. Histoire de freiner le lessivage des sols par temps d’orage. Les pentes des monts du Forez prononcez «Foré» qui passent de 800 à 1 600 mètres d’altitude en une dizaine de kilomètres, sont rudes.

J’avais pensé acheter un chenillard, mais j’arrive à travailler avec un tracteur classique, commente Bonnefoy. Ce titulaire d’un BTS de commerce des vins aurait pu aussi bien se la jouer tranquille si tant est qu’être commercial chez Mondavi, l’un des mammouths américains, peut être synonyme de tranquillité.

Mais voilà, il y avait le gamay noir à jus blanc et à petits grains. Il y avait aussi l’envie de renouer avec les générations de vignerons précédentes en faisant quand même autre chose. Je me suis lancé dans le bio dès le départ, dit Bonnefoy, qui a produit sa première bouteille en 1998.

Au-dessus des vignes, au sommet d’un piton volcanique, la Madone surveille le vignoble. Dans les années 1870, les vignerons foréziens avaient hissé la statue mariale sur cette pointe de basalte, espérant qu’elle ralentirait la progression du phylloxéra. Peine perdue.

Le phyllo avait passé la faux dans les 5 000 hectares de vignes. Aujourd’hui, l’appellation obtenue en 2000 s’étend sur 200 hectares répartis sur 17 communes.

Ici, dans ce département de la Loire où des touristes perdus demandent où est Chenonceau, les parcelles sont isolées entre prairies à vaches laitières et champs de blé.

Le vigneron qui vit de son vin est plutôt rare et la Cave coopérative des vignerons foréziens, qui représente 80% de la production, se bat pour que ses 150 adhérents soignent leurs livraisons.

Petite révolution, la cave s’est payé les services d’une experte en viticulture. Un bon vin se fait d’abord dans les vignes, confie André Patard, président de la cave coopérative et membre du club informel de la trentaine de vignerons qui la tirent vers le haut.

Cette année, le papillon tueur de grappes s’est fait rare. Cela économisera une pulvérisation. Voilà peu, on aurait traité préventivement, remarque Patard.

Les coopérateurs se sont mis lentement à l’agriculture raisonnée et à la maîtrise des rendements. Mais ceux qui ont frayé la voie, ce sont les indépendants comme Gilles Bonnefoy.

A peine une dizaine de défricheurs parfois contestés qui cherchent l’âme du gamay et ses poivrades flamboyantes ailleurs que dans la macération carbonique et les levures bonbons acidulés style beaujolais nouveau qui continuent d’attirer ici un célèbre négociant de Romanèche-Thorins.

Jacky Logel est un précurseur. Ce natif de Sélestat qui a planté du pinot gris pour faire un vin au style alsacien travaille les levures naturelles du gamay local:

Pour ne pas être noyés dans les flots de gamay des autres vignobles, nous devons affiner notre identité. Ainsi Jacky Logel a-t-il été le premier à reconnaître et à mettre en valeur les jus des vignes plantées sur le basalte vomi par les volcans.

Le basalte, c’est l’avenir de l’appellation, jure Gilles Bonnefoy. Les amoureux de cette roche pratiquent une vinification plus longue, assortie pour ceux qui le peuvent d’un rapide passage en fût.

A la sortie, le vin est sombre à l’?il et minéral en bouche, avec des senteurs sauvages et des notes de grillé.

Un pur gamay qui peut se garder trois ans, affirme Logel. Et si c’était cela, le vrai miracle de la Madone?

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