André mène l’enquête………………………………Épisode 51

André ne peut pas s’empêcher
de penser à la prédiction de Pierrot :

« – Vous ne savez pas
dans quel guêpier vous avez mis les pieds. »

Il doit absolument en savoir
davantage et qu’est ce qui se cache derrière tout ça. »

Jusqu’au samedi, un calme
étonnant, règne dans la famille. Les marins disent souvent pendant ces
moments-là :

« – C’est le calme
avant la tempête. »

Comme chaque samedi midi, la
famille déjeune et se partage un superbe poulet élevé à la ferme par la
grand-mère au bon grain et maïs issus des champs d’André. Les femmes l’ont
accompagné de pommes salardaises cuites dans de la graisse d’oie. C’est tout un
programme. Soudain, la sonnerie du téléphone retentit.

André :

« – Tiens, qui nous
appelle un samedi à l’heure du déjeuner ? »

Germaine qui sert ses hommes
est debout et répond :

« – Allo,
bonjour ! »

Elle entend son
correspondant lui répondre :

« – Bonjour Madame
Hillairet, c’est Monsieur Brunet du Musée de Saint-Jean ? »

Germaine :

« – Bonjour Monsieur
Brunet, vous me téléphonez pour me ramener mes objets ? »

Monsieur Brunet :

« – Hélas non,
Germaine, il y a comme un problème, je dirai même un gros problème. »

Germaine immédiatement
angoissée ;

« – Monsieur Brunet,
nos objets ont été volés, ils ont disparu ? »

Monsieur Brunet :

« – Non, pas que je
sache pour le moment, mais je ne peux pas m’étendre au téléphone, je préfère
que nous en parlions ce soir, de vive voix. Je viendrai à Cinq heures précises
avec le directeur des recherches de paléontologie de l’académie de Poitiers.
C’est notre chef et il souhaite parler avec vous. C’est lui qui a d’ailleurs
fait les analyses. Nous serons là, à cinq heures précises. Que les enfants
soient présents, c’est important. »

Germaine :

« – Vous ne pouvez rien
me dire de plus au téléphone ? »

Monsieur Brunet :

« – Je n’en ai pas le
droit. Sur ce genre de sujet, il nous est toujours demandé la discrétion la
plus totale. »

Germaine repose le combiné
très ennuyé :

« – C’était Monsieur
Brunet, Il vient à cinq heures avec son chef de Poitiers. Ils veulent parler
aux enfants. Il avait l’air très bizarre et n’a rien voulu me dire au
téléphone. »

Pierrot :

« –
En vérité Maman, ils ont bien fait leur travail et doivent être très
surpris… »

Gros
Sel :

« –
Pierrot, tu avais encore raison, la télé est presque dans la cour… »

André :

« –
Toi, tu sais quelque chose et tu nous l’as caché. »

Gros
Sel agressif :

« –
Mais c’est maman qui a décidé d’emmener nos objets au musée de Saint-Jean.
“Nous si on l’aurait su, on aurait refusé. “ »

Pierrot :

« –
Je vous avais prévenu, je vous l’ai dit l’autre soir. À force, de vouloir tout
savoir, tout contrôler, tout vérifier, jamais nous faire confiance tu as allumé
une mèche dont tu ne mesures même pas encore les conséquences. J’ai même
précisé, il y aura la télévision dans la cour dans moins de huit jours. »

Gros
Sel n’en mène pas large, mais il fait confiance à Pierrot. Il a un plan dans sa
tête pour ne pas être importuné. Il a lu dans un livre que la parole est
d’argent mais le silence est d’or ! C’est le moment ou jamais de s’en
faire une règle.

André :

« –
Pierrot, si tu as des choses à nous dire que tu as omises, c’est le moment ou
jamais. Nous devons préparer cet entretien et surtout récupérer ces
objets. »

Pierrot :

« –
Je vous ai dit tout ce que je pouvais vous dire l’autre soir. J’ai un pacte
secret avec un Monsieur que nous avons rencontré l’autre jour. Je pense qu’il
doit être savant ou professeur, il parle comme un livre. Il a vu et compris que
nous nous intéressions aux sciences naturelles, aux animaux, à la nature et il
a décidé de nous aider. Quand il a vu sur le journal que nous lui avions obéi
et que nous avions suivi ces conseils, il a voulu nous récompenser. Il m’a dit
que l’exposition était une bonne idée, que d’autres enfants allaient pouvoir en
profiter. »

Pierrot
ne ment pas, ce sont exactement les propos tenus par le docteur Melchior.

Il
reprend :

« –
Jeudi, il est revenu avec la cage, les os, la dent et les bols. Je devais les
montrer aux maîtres et les lui rendre. »

André :

« –
Mais qui est ce vieux monsieur tout habillé de noir qui ne voyage qu’en
train ? »

Pierrot :

« –
Je ne sais pas papa, il est très vieux, très gentil et nous a pris en sympathie
uniquement car nous l’avons aidé sous la pluie avec Tapioca et les autres. Il
nous a fait confiance et il a jugé qu’il pouvait continuer de le faire. C’est
sa façon à lui, de nous apprendre ce qu’il sait et de nous montrer ce qu’il
a. »

André :

« –
Avoue que depuis cette rencontre, nous nageons. Demain nous allons apprendre
qu’il s’agit de Merlin l’enchanteur. »

Pierrot :

« –
Qui sait papa, les Bretons du Finistère ont la forêt de Brocéliande. Nous, nous
avons les bois de Saint Martial. Il y a peut-être aussi des phénomènes
identiques. Je vois bien certaines choses sans y être… »

En
entendant ces mots, Germaine et la Grand-mère se fendent d’un signe de croix et
« un dieu soit loué » résonne comme un écho dans la pièce.

André :

« –
Gros Sel, que penses-tu de ces évènements de plus en plus bizarre ? »

Gros
Sel :

« –
Moi Papa, je fais confiance à Pierrot, sur ce que j’ai vu et entendu, je ne
peux que confirmer ce qu’il a dit. »

Fidèle
à sa tactique, Gros Sel continue :

« –
Depuis quinze jours, j’ai vu Pierrot remonter le temps, se battre avec un
dinosaure, le dépecer avec son couteau, faire copain avec Umaguma et ses
Indiens. Pierrot est même tombé amoureux de la Goulue. Ils se retrouvent tous
les soirs dans leur étoile.

Le
chef des Indiens nous a donné le papillon dans sa cage, on a repris l’avion et
nous sommes rentrés pour être à l’heure au dîner, quel voyage !!! J’ai
fait la connaissance de Moule à gaufre, Bec de lièvre, la Peste.

Pierrot
a été présenté à belle maman, elle s’appelle Uma et son mari Umaguma. Il est
même devenu le chef du village, il est comme toi papa, il voulait être le
maire… mais lui il a gagné. »

André :

« –
Franchement ce n’est pas le moment de raconter tes sornettes Gros Sel, tu es un
idiot, et, regardant Germaine, arrête de lui acheter des romans qui lui montent
à la tête. »

Gros
Sel en colère…

« –
Moi, personne ne me croit, même quand je dis la vérité. »

Germaine :

« –
Tu es étonné, après les bêtises que tu racontes en permanence !!! »

Gros
Sel est content de son petit effet. Il a détendu l’atmosphère tout en se
protégeant de nouvelles questions. Et, ce n’est pas de la bouche de Pierrot que
les éclaircissements viendront.

Ils
doivent attendre jusqu’à cinq heures, André et Germaine pensent que ce soir,
ils y verront plus clairs.

La
grand-mère :

« –
Ne vous laissez pas abattre, vous n’avez presque rien mangé. Ce sont de si
bonnes choses, tout va être froid si vous attendez encore. »

André
commence à avoir très faim :

« –
Vous avez raison grand-mère reprenons des forces. Toute cette cuisine sent si
bon. Quelle bonne odeur de poulet grillé !!! »

Chacun
avale son repas, pensant que la fin de journée risque d’être plus difficile et
qu’il vaut mieux avoir des réserves. L’important pour tous, c’est de récupérer
tous les objets.

L’après-midi,
chacun tue le temps comme il peut. Les enfants vont préparer la kermesse,
pendant près de deux heures, ils font des paquets. Germaine s’occupe des
vieilles femmes dont elle a la charge chaque jour pendant que, la grand-mère
fait sa sieste . Elle ne veut rien manquer de la suite de ces évènements
insolites. Ils égaient sa vie comme un feuilleton.

André
de son côté, va livrer deux veaux qu’il vient de vendre à Martial Hervé le
boucher.

Profitant
qu’il est seul, Pierrot appelle Tapioca au téléphone pour la tenir au courant
des derniers rebondissements :

« –
Tapioca, il y a le feu. Voici ce que tu dois dire, jeudi Gros Sel et moi, nous
étions seuls. Toi, Saucisse et Gros Lard, vous chassiez ensemble vers les
champs du cimetière. Nous ne nous sommes ni vus, ni croisés et sommes en froid
depuis l’épisode des boîtes à papillons car tu tires trop la couverture à toi.
Je suis jaloux. Les choses se gèreront plus facilement à deux qu’à cinq. Essaie
de faire passer le mot à Saucisse et gros Lard. Nous ne devons plus être vu
parlant ensemble pour le moment. Nous nous verrons par contre demain au match
de foot. J’aurai besoin de toi pour un service. »

Tapioca :

« –
Saucisse et Gros Lard sont partis en voyage avec leurs parents pour deux jours,
ils ne reviennent que dimanche soir très tard. »

Pierrot :

« –
C’est bien, nous serons tranquilles de ce côté-là. Lundi, tu les récupères pour
aller à l’école et sur le chemin tu leur fais un résumé de la situation. Nous
ferons un autre point demain, quand j’aurai parlé avec le docteur Melchior.»

Pierrot :

« –
À demain, je t’embrasse Tapioca, sois prudente. »

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