Un pour tous, Tous pour un…………………………….Épisode 54

Gros
Sel :

« –
Bingo, Bravo Maman tu viens de gagner la médaille du meilleur saucisson de la
coopérative ! Comment connais-tu la réponse, tu as trouvé à 3000 ans
près? Tu as aussi ton carbone quatorze dans ta cuisine ?

La
grand-mère est aux anges, elle a des petits-fils vraiment géniaux. L ’ambiance
dans la maison change chaque jour. Quand elle verra ses copines, elle va les
rendre folle de jalousie.

Pierrot :

« –
Gros Sel, change de registre de temps en temps……Maman, Imagine un peu si à
table, je t’avais annoncé la vérité. Premièrement, tu ne m’aurais pas cru,
deuxièmement, j’aurais été puni
pour mensonge et la vie aurait été à la maison, pire qu ’avant. Je te rappelle, que c’ est de ta faute si les choses se passent ainsi. Si tu m ’avais laissé
faire, elles seraient restées à notre niveau et nous en aurions profité. Petit
à petit le sang aurait séché et les choses se seraient découvertes bien plus
tard ou peut-être jamais. Maintenant, nous devons tous faire face et nous soutenir comme aujourd’hui. »

Gros
Sel :

« –
Comme chez les Chevaliers, tous pour un et un pour tous… »

André :

« –
Peux-tu me certifier que les prochaines analyses confirmeront les
premières ? »

Pierrot :

« –
Oui papa, c’ est la vérité, ce sont des restes préhistoriques, ce sont des
restes de dinosaure et il était bien vivant, il y a moins d’une semaine. C ’est
d’ ailleurs son seul intérêt. »

Gros
Sel

« –
Il ne ment pas, moi aussi je l’ai vu le dinosaure, il était vivant avec le
diplocodus et la Goulue aussi, c’ est son amoureuse. Il se met à chantonner
comme le font les enfants quand ils se moquent. C ’est son amoureuse… …C ’est son
amoureuse……

Germaine :

« –
Arrête Gros Sel tu nous fatigues avec tes histoires et tu ne dis pas diplocodus
mais diplodocus.

Gros
Sel :

« –
C ’est la même chose, ils sont aussi gros !!! »

André :

« –
Pierrot avant d’ aller livrer mes veaux, je me suis arrêté chez Claude Poirier
et j’ ai parlé avec Tapioca. Elle t’aime beaucoup et m’ a dit que tu n ’avais pas volé les
pièces. Par contre, elle n’apprécie pas d’être tenue à l écart de ta bande. Il paraît
que tu l’ évites depuis l’ histoire des papillons. Vous êtes fâchés, ta mère
va être déçue, elle l’ adore, elle a raison, c ’est un brave gosse et elle est en
plus très jolie.»

Pierrot :

« –
Ne te gêne pas drague ma copine. Méfie toi Maman le démon des vieux le
guette ! »

Germaine grognon:

« –
Je ne veux plus que tu parles ainsi de ton père, je te l’ai déjà dit. »

Pierrot

« –
Je rigole maman, pardon papa. Pour en revenir à Tapioca, elle se mêle de tout,
décide de tout, elle est jalouse de toutes les files qui m’approchent. Je ne dois parler qu’à elle, dire comme elle et c’ est elle, qui doit tout diriger. Gros Sel en plus, invente et
lui raconte des ’histoires qui la rendent folle de jalousie. Pour avoir la
paix, je la laisse un peu à l’ écart quelques temps, elle doit comprendre que je
suis trop jeune, pour avoir une aventure sérieuse ave elle. Plus tard nous
verrons. »

Gros
Sel :

« –
Pierrot tu ne dis pas la vérité, c’ est la Goulue que tu aimes. »

Pierrot :

« –
Personne ne t ’a jamais dit que les plaisanteries les plus courtes étaient souvent
les moins longues……Je t’ ai demandé de changer de registre. »

Sur
cette dernière boutade, chacun se lève et part vaquer à ses occupations du
samedi soir, sauf Pierrot et son père qui continuent un peu la discussion.

Pierrot :

« –
Papa, ici, rien n’ est à vendre ? Je te demande de me faire confiance
jusqu ’au bout. Le vieux monsieur s ’attendait à ce qu ’il ait quelques problèmes.
Nous avons convenu d ’un rendez-vous dimanche, au terrain de football pendant le
match. Il reprendra ce qu’il m ’a confié, juste le temps que les choses se
calment. Tu pourras même lui parler. »

André, tout content de rentrer dans la confidence :

« –
Tu as entendu le conservateur, je suis responsable de ces objets. »

Pierrot :

« –
Mais non, papa c ’est faux, vous en êtes responsables tant que ces pièces
resteront chez nous, mais vous n ’en aurez plus aucune, si nous les restituons à
leur véritable propriétaire. »

Germaine
en pleine crise d’ angoisse entend Pierrot, elle intervient de sa cuisine :

« –
André, Pierrot à raison, laisse le faire, il semble bien s’entendre avec son
ami. Tu ne vois pas qu’ils sont complices avec ce monsieur, faisons leur
confiance. Jusqu ’ici, les choses se passent comme il les ont prévues. Pense
aussi que les photos vont paraître mercredi dans le journal. Il faudra encore
faire face. Ne te mêle plus de cette histoire, elle me fait peur. »

André :

« –
Justement, si elle te fait peur, je dois les protéger.

Germaine :

« –
Surveille les si tu veux, mais n’ agis pas à leur place. Laisse les faire, fais
leur confiance, je te le demande. »

André
se tait, cherchant une réponse qu ’il ne trouve pas. Il n’a aucune autre
solution à proposer. Elle est certainement quelque part devant lui, mais il ne la
voit pas. Il doit utiliser cette situation, pour refaire le chemin perdu et redevenir
éligible.

D ’un
autre côté, la valeur financière de cette découverte est immense et la
notoriété qu’ elle doit lui apporter le rendrait incontournable. Il sort de sa
maison plongé dans ses réflexions et va faire un tour dans sa ferme, il a
encore besoin de réfléchir et la bonne odeur de la lise, lui ramènera les pieds
sur terre.

Pierrot
a compris ce que son père envisage, il va dès ce soir le mettre devant des
faits accomplis. Demain quand il se lèvera, les choses seront réglées. Au match
de football avec Tapioca, ils affineront une stratégie avec l’ accord du docteur
Melchior. Lundi matin, elle l’ expliquera aux petits et il restera le seul à
pouvoir répondre aux différentes interrogations qu ’ils auront à subir. Il a
dans sa tête la solution. Il doit parler rapidement au docteur Melchior et agir de concert avec lui.

Gros
Sel part chercher les vaches aux champs et les rentre pour la traite du soir.
Des journaliers viennent s ’en occuper deux fois pas jours. Pierrot se précipite
au château et demande à parler au docteur Melchior. Le personnel est habitué
désormais aux visites impromptues, incognitos, en groupes des jeunes amis du
docteur Melchior. Ils sont même prioritaires. Ils s’ exécutent aux moindres
faits et gestes des enfants, sachant que de toute façon, ils sont soutenus bec
et ongles par leur Maître qui ne jure plus, que par eux.

Pierrot
rejoint le docteur Melchior qui lui demande:

« –
Quels sont les derniers rebondissements au village ? »

Pierrot
raconte par le détail comment les choses ont évolué, depuis qu’ils se
sont vus.

« –
Docteur Melchior, il me faudrait une carte de visite avec le nom et l’adresse du personnage que nous avons inventé et je ne peux en avoir une, que si vous me la fabriquez. »

Le
docteur Melchior surpris est amusé par sa nouvelle imagination:

« –
Si je comprends bien, tu me demandes de faire un faux document ! Sais-tu
que c ’est punissable par la loi ? »

Pierrot :

« –
Je ne veux pas les utiliser, je veux simplement éconduire les curieux autour de
nous, c’est pour nous protéger. Il me faut un nom, une adresse, un
tel qui fasse vrai et sérieux. Je suis sûr, que vous allez trouver une
solution. Disons, que ce seront des cartes tests que je vais égarer, où ma mère
fouille tous les jours. »

Le
docteur Melchior :

« –
Je crois que j ’ai compris ce dont tu as besoin. Passe demain pendant le match,
elles seront prêtes. Nous
sommes à deux minutes du stade. À la mi-temps, tu fais un saut jusqu’ici ou tu
m ’envoies Béatrice les chercher. Mais quand tu auras ces cartes, comment vas-tu
réussir à les rouler ? Comment comptes-tu t’y prendre ? »

Pierrot :

« –
C’ est simple docteur Melchior, je connais mes parents. …Lundi, une fois à
l’école, ma mère va monter faire notre chambre. Elle va fouiller partout. Elle
connaît toutes nos caches secrètes. Je le sais, à chaque fois elle ne remet
rien en place. Je vais mettre les
cartes comme si elles étaient cachées. Ils vont les récupérer. Quand ils vont
me les montrer, je ferais semblant de me fâcher tout rouge. Tel sera pris qui
croyait prendre. »

Le
docteur Melchior se délecte de l’intelligence pratique de Pierrot. Ce qu ’il me
demande n ’est pas bien grave et il a un ami qui voyage beaucoup. Il a plusieurs
adresses dans le monde, dont une près d’ici. Il va utiliser ses coordonnées et
s ’ils font des recherches, il se passera des lustres avant qu ’il ne le
retrouve.

De
toute façon, posséder une ou plusieurs cartes de visite qui sont la réplique
exacte d ’un original n ’est pas un délit, si personne ne les utilise pour
commettre des infractions. Il est donc tranquille.

Pierrot :

« –
Docteur melchior, j’ ai un autre service à vous demander. »

Le
docteur melchior :

« –
Tu deviens gourmand Pierrot, qu’ as-tu encore imaginé ? »

Pierrot :

« –
Je vous ai expliqué que mon père avait fait des photos qui sortent mercredi sur
l’ Angérien. Toute l’ école va les voir et va faire des envieux. Nous sommes
devenus, la cible des conservateurs, qui veulent s ’approprier nos trésors.
Imaginons, que lundi matin à 9 heures tapantes, à l ’insu de tous un de vos
employés, habillé tout en noir, dépose les objets pour une heure ou deux à l’école.
À onze heures, il revient les chercher.

Nous
aurons sécurisé tous nos témoignages, et plus personne ne nous importunera. Ils
chercheront tous, quel est ce personnage mystérieux et personne ne s ’imaginera
que c’est un canular. »

Pendant
que Pierrot, explique son stratagème, le docteur cogite et il a soudain l’idée
de faire exister ce personnage mystérieux, pour le rendre plus attractif et
consolider leur version. Avec Pierrot, ils vont s’amuser comme des
fous. Il échafaude un plan, il a quelques jours pour le mettre en place.

Sa
petite réflexion terminée, il s’adresse à Pierrot :

Le
Docteur Melchior :

« –
J’ai une solution, pour les cartes de visite, elles seront prêtes demain à
midi, passe quand tu veux. Pour la présentation à l’ école, nous sommes
d’accord pour la date. J ’organise tout pour lundi prochain. Par contre, il
serait bon que cette nuit, à la nuit tombée, j ’envoie mes employés rechercher
les objets chez toi, tu n’auras qu ’à tout descendre dans la cour vers minuit,
ils seront là à t’ attendre. Je vais leur recommander d’ être à
l ’heure. »

Pierrot :

« –
Je préfère venir docteur Melchior, je ne voudrais pas que quelqu ’un les
aperçoit. Moi, je pourrais toujours inventer quelque chose, je dirai que je
vais cacher mon papillon. Pour eux ce serait difficile, s ils étaient vus, tous penseraient que ce sont des voleurs,par contre qu’ils m ’attendent vers minuit
derrière la petite porte à côté de l’ église, laissez-là ouverte, je rentre, je
leur remets tout et je repars aussitôt. En dix minutes, j ’aurai fait l’ aller et
le retour. »

Le
docteur Melchior :

« –
Comme tu veux, je te laisse le choix des armes Chevalier. On se voit demain et
bravo pour ton courage et ton à propos. »

Il
est satisfait de sa petite équipe de gamins débrouillards. Les choses évoluent
et il n’ est pas mécontent de berner Le père Hillairet qui lui voue une haine
intestine et le calomnie depuis plus de 10 ans. Il savoure sa revanche sans aucune fanfaronnade.
Mais, avant de se séparer il lui dit :

« –
Je te conseille une nouvelle fois de rester prudent, de ne pas trop en faire,
mais d ’aller au fond de ce que tu entreprends. Il faut se taire ou en dire
le moins possible. »

Pierrot
parti, Il se dit qu’il est plus sage de récupérer toutes ces choses qui focalisent l’ attention. Elles vont aller tout droit dans sa chambre secrète dont il
possède seul l’ accès. Elles seront introuvables. Si les petits sont contraints
de parler qui les croira ! Les enfants le savent et se garderont bien de
le faire.

Pierrot
arrive en même temps que Gros Sel ramène les vaches du pré, il l ’aide
à les rentrer à l ’étable. Chacune d’ elle se rend seule sa case par habitude et
les journaliers placent à leurs pis les trayeuses électriques. En
rentrant, Ils croisent leur père qui comme chaque soir, part faire un tour au
café et voir quelques camarades.

Il
pousse la porte de la salle enfumée et aperçoit les habitués. Seuls, manquent les ouvriers de l’ usine qui ne travaillent pas le
samedi. Il sert quelques mains amies ou ennemies, il ne sait plus aujourd’hui à qui il doit faire confiance sauf peut-être ceux du premier cercle, celui du départ.
Il n’ entend aucun écho des derniers évènements. Soulagé, il pense qu’ils sont encore trop frais. Il ne s’ attarde pas davantage et prétexte un
dîner pour rentrer rapidement. Il se dit, que le temps est venu de mettre en
place, une stratégie efficace et progressiste, comme Pierrot sait le faire.

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