
Trou normand à la manzana (liqueur de pomme)

L’action thérapeutique du chocolat, en produit pharmaceutique était très développée autrefois. Au siècle dernier, on vendait des mélanges chocolatés aux propriétés médicinales : le chocolat anthelminthique de Vandamme avec huile de croton, calomel, sucre et pâte de cacao; le chocolat aux grains de glands contre l’atonie générale. Le chocolat purgatif et même le chocolat antivénérien. Les effets toniques et antidépresseurs du chocolat observés déjà depuis le XVIIème siècle ont pu être expliqués grâce à la science moderne. Le chocolat contient en effet des substances chimiques toniques dont les principales sont la théobromine,la caféine, la phényléthylamine et sérotonine qui stimulent le système nerveux central, améliore les performances musculaires et les réflexes, lutte contre le stress et les états dépressifs. Elles ont un rôle dynamisant et euphorisant. L’action du chocolat est double. Objet de gourmandise, de satisfaction, le chocolat est lié à une idée de récompense. C’est un cadeau que l’on s’offre à soi-même pour son plaisir.
Cet acte égoïste qui fait du bien provoque une sécrétion d’endorphines à l’effet euphorisant et calmant proches de l’opium. Le chocolat comble les manques d’affection, les déceptions, les états nerveux : c’est un curatif symptomatique de tous nos troubles.
Substances et effets du chocolat sur le moral il contient … de la saccharose de la théobromine 600 mg, alcaloïde stimulateur du système nerveux central et stimulateur cardiaque. de la phénylethylanine 20 mg, substance psycho-stimulante qui a un rôle de neurotransmetteur et d’anti-dépresseur
de la caféine 70 mg, alcaloïde qui a des effets tonifiants, de la serotonine 3 mg, neurotransmetteur antistress de la tyramine 2 mg, dérivé d’acide aminé. Le chocolat est très riche en sels minéraux, surtout en phosphore et magnésium: 100 grammes de chocolat apportent 506 calories, contre 165 pour la viande et 79 pour le lait. Si son action psychologique n’est plus à démontrer, c’est aussi un aliment anti coup de pompe. Vous avec donc toutes les bonnes raisons de manger du chocolat chaque jour. Les vertus aphrodisiaques:
Dans son traité des aliments en 1702, Louis Lemery précise à propos du chocolat : Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus.On ne saurait être plus clair.
Et parmi les mets réputés propices aux joutes amoureuses, qui connurent surtout au XVIIIe siècle une grande vogue, le chocolat figure en bonne place. Il est de tradition de tenir divers mets pour excitants : gibier, ris de veau, moelle, cervelles, huîtres, homard, écrevisses, caviar, truffes et épices chaudes cannelle, poivre, piment, muscade, gingembre, clou de girofle, sans oublier l’ambre et le musc, aujourd’hui disparus de la table. Il s’agit pour la plupart de mets de luxe que l’on prend plaisir à déguster en galante compagnie, plutôt que possédant des vertus secrètes. Néanmoins, la légende sur les vertus aphrodisiaques du chocolat, voyagea bien dans l’histoire. Dès la période aztèque, le cacao a la réputation d’être un excitant sexuel. Il faut dire que la boisson préparée était très épicée avec du piment, du poivre, des clous de girofle. On raconte au XVIIe siècle que les indigènes indiens s’enduisent les zones érogènes d’une bouillie de cacao pour que leurs baisers soient encore plus doux. En 1624, un théologien fait paraître un écrit condamnant la consommation du chocolat dans les couvents, ce breuvage échauffant les esprits et les passions.
La grande période des courtisanes, du XVIIème au XVIIIème siècle, est propice à une forte consommation de chocolat. Dans son Traité des aliments en 1702, Louis Lemery précise au sujet du chocolat: Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus. Madame du Barry ne manquait pas, dit on, de servir une bonne tasse de chocolat mousseux à ses amants. Des gravures du XVIIe siècle ou estampes allemandes du XVIIIe, montrent souvent des scènes où on peut voir des couples dégustant du chocolat chaud. Les dames de Marseille se souvinrent longtemps du bal sulfureux qu’organisa le marquis de Sade, qui eu la brillante idée de distribuer à foison des pastilles de chocolat fourrées à la cantharidine, un puissant alcaloïde congestionnant.
Madame de Pompadour, si on en croit les écrits de Mme de Hausset absorbait régulièrement des décilitres de chocolat ambré pour s’échauffer le sang, d’autant que Louis XV lui reprochait régulièrement d’être froide.
Aujourd’hui le terme d’aphrodisiaque n’est plus de mise, on parle plus volontiers, d’aliment tonique, de plaisir, de douceur, de volupté.. qui sont également des qualificatifs propres à l’amour.Alors le chocolat, complice de l’amour ? certainement…
Le bon et vrai chocolat doit :
Ne pas présenter d’odeurs ou de saveurs étrangères. Etre dépourvue de tout corps étrange, tels des insectes
Présenter une homogénéité de masse
Ne pas dépasser une certaine teneur en eau. Ne pas contenir plus d’un certain pourcentage de fèves défectueuses.
La fabrication du cacao en poudre par l’alcalinisation. On fait subir au cacao liquide une opération improprement appelée solubilisation, afin d’extraire le beurre de cacao. Pour dégraisser la pâte de cacao, on la réchauffe à une température de 100 à 110 degrés, puis elle est soumise à une pression longue et puissante sur des presses hydrauliques. Le beurre de cacao qui s’écoule est filtré, puis refroidi. Reste un “tourteau” qui pour avoir droit à l’appellation “cacao en poudre” doit contenir au moins 20% de matière grasse. A la sortie des presses, les tourteaux passent dans des concasseurs à dents de scie puis dans des moulins qui les pulvérisent. La poudre est ensuite refroidie puis tamisée. La poudre va être traitée, on doit lui donner la propriété de se dissoudre facilement dans l’eau ou le lait.
Le chocolat n’est en fait qu’un mélange de cacao non dégraissé, de sucre, et suivant les cas de lait et d’aromates.
Il existe une grande variété de chocolats : indépendamment du chocolat au lait, il existe des chocolats fondants riches en beurre de cacao, des chocolats de ménage qui sont un mélange de cacao et de sucre et une importante gamme de chocolats fourrés dont l’intérieur est constitué par une pâte fine à base d’amandes, de noisettes, de fruits etc… La qualité des chocolats dépend de la préparation mais aussi du choix judicieux des sortes de fèves et des mélanges. Généralement on emploie deux ou trois sortes de fèves de cacao.
Pour les qualités plus fines, on ajoute même du beurre de cacao, celui qui provient de l’excédent de fabrication de la poudre.
Les poudres et les pâtes à tartiner
Le mot chocolat sert à désigner un aliment qui peut avoir plusieurs formes, on le connaît liquide, solide, en poudre. En fait l’industrie de la chocolaterie offre une grande variété de chocolats:
– Les tablettes
– La confiserie de chocolat
– Les barres
– Les poudres
– Les pâtes à tartiner
– Le chocolat de couverture
LES TABLETTES: Sur l’ensemble des chocolats fabriqués en France, un chocolat sur trois est une tablette.
Il existe plusieurs sortes de tablettes selon les ingrédients que l’on ajoute au chocolat: Les tablettes de chocolat noir, cacao, beurre de cacao, sucre
Les tablettes de chocolat au lait cacao, beurre de cacao, sucre et lait
Les tablettes de chocolat blanc, beurre de cacao, sucre et lait. Les tablettes de chocolat auquel on peut ajouter des noisettes, du riz soufflé, des raisins, du nougat, etc. Les tablettes de chocolat fourré : aux fruits, à la pâte d’amande, à la nougatine, etc.
LA CONFISERIE DE CHOCOLAT.
Sur l’ensemble des chocolats fabriqués en France, un chocolat sur trois appartient à la confiserie de chocolat. Cette catégories de chocolats est très variée et englobe tous les produits fabriqués avec du chocolat en association avec d’autres préparations et ingrédients : noisettes, riz soufflé, raisins, pâte d’amande, liqueur, fruits confits, cacahuètes, fruits secs, nougat, praliné, etc.
Les bouchées, les rochers, pastilles, dragéifiés et billes de chocolat font partie de cette catégorie.
Certains produits sont fabriqués de façon saisonnière pour Noël ou pour Pâques oeufs de Pâques, lapins, fritures, etc.
LES BARRES CHOCOLATEES
Un chocolat sur dix est une barre chocolatée. Elles répondent à une consommation individualisée. Leur intérieur est constitué de caramel, fruits secs, riz soufflé, céréales, biscuits, nougats, etc.
LES POUDRES DE CACAO
Utilisées pour la préparation de boissons chaudes ou froides, de petits déjeuners instantanés et de desserts.
On distingue :
le cacao pur
le cacao sucré, en poudre
les poudres chocolatées contenant divers produits lait, malt, farines’.
LES PÂTES A TARTINER
Elles sont obtenues en mélangeant la pâte de cacao avec des noisettes, du sucre, de la poudre de cacao et des matières grasses.
LE CHOCOLAT DE COUVERTURE
Le chocolat de couverture est utilisé par les chocolatiers et les artisans boulangers/pâtissiers. Il permet de réaliser des enrobages et des décorations et de fabriquer des bonbons ou figurines en chocolat mais aussi des tablettes.
Savoir-faire, imagination, talent, telles sont les qualités essentielles du confiseur et du maître chocolatier.
La diversité des chocolats qu’ils nous préparent est étonnante. Leurs recettes restent dans le secret? Des ingrédients comme le jasmin, le géranium, le poivre, etc. entrent dans la composition de certaines d’entre elles.
Le chocolat sans sucre
Le chocolat sans sucre n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait croire, faible en calorie. En effet, le sucre est remplacé par du succaryl, mais il contient une plus grande quantité de gras soit de crème. Il n’est donc pas recommandé pour les personnes qui font un régime.
Par contre, pour les personnes diabétiques, il est un substitue intéressant une chocolat. Au niveau du goût, il ressemble beaucoup au chocolat. Le seul reproche que l’on peut faire à ce produit est qu’il a des propriétés laxatives. Il doit donc est pris en petite quantité.
Où trouver du chocolat sans sucre ? Vous pouvez acheter des ballotins de chocolat sans sucre sur le web du chocolatier Jacques Bockel :
Voici la description :
Jacques Bockel pense à tout le monde et propose ses chocolat sans sucre. Le processus de fabrication est identique à celui du chocolat traditionnel, seul le saccharose est remplacé par le Maltitol. Ce chocolat ainsi allégé garde un goût bien affiné et authentique. Recommandé pour les diabétiques.
Il existe mille et un chocolat pour petits et grands : chocolat chaud du petit-déjeuner, tablettes du goûter, barres pour la pause de la récréation, oeufs surprise ou billes de chocolat en récompense, desserts gourmands d’anniversaire, etc. A Noël, truffes et confiseries de chocolat se parent de leurs habits dorés et argentés. A Pâques, les oeufs, les cloches et les lapins rieurs en chocolat jouent à cache-cache.
Pour toutes les occasions, le chocolat procure un plaisir des papilles sans égal.
Le chocolat est un aliment soumis à une réglementation extrêmement précise et qui lui est spécifique :
qui définit les différentes formes de cacao fèves de cacao, beurre de cacao, cacao en poudre?,
qui établit la teneur en cacao et en sucre pour 13 sortes de chocolat chocolat au lait, chocolat fourré, etc,
qui précise les autres ingrédients qu’il est possible d’ajouter, qui établit des règles spécifiques d’étiquetage. Cette réglementation garantit ainsi aux consommateurs des produits de qualité. La nouvelle législation sur les matières grasses végétales Apres 16 ans de lutte, le chocolat a perdu une bataille. Les industriels européens vont pouvoir ajouter des matières grasses végétales autres que le beurre de cacao dans leurs préparations, à hauteur de 5 % du poids total du produit. Cette harmonisation par le bas laisse augurer du pire. En s’alignant sur ce qui se fait de moins bon, la qualité est pervertie et le goût touché.
Même si l’Appellation d’Origine Contrôlée “Coteau du Giennois” ne date que de 1998, c’est assurément depuis fort longtemps que la vigne est cultivée à cet endroit…
Les abbayes et la proximité de la Loire ont tôt fait de développer la production et le commerce ! L’AOC couvre aujourd’hui 150 hectares pour 14 communes.
Les cépages utilisés sont bien connus, du gamay et du pinot noir pour les rouges et rosés et du sauvignon pour les blancs.
Les arômes qui s’en dégagent sont caractéristiques, d’agrumes et de fleurs blanches pour les blancs, tandis que les rouges sont tout en rondeur et font ressortir des notes de fruits rouges.
Appréciés pour leur légèreté et leur fraîcheur, ce sont des vins faciles qui seront dégustés sur toutes les viandes et volailles pour les rouges et les poissons et entrées pour les blancs.
Appellation d’origine VDQS, donnée aux vins rouges, rosés et blancs secs, produits sur les deux rives de la Loire, à cheval sur les départements de la Nièvre et du Loiret.
Le vignoble est constitué en rouge de Gamay noir à jus blanc pour les deux tiers et de Pinot noir, et en blanc de Sauvignon et d’un peu de Chenin.
Les vins sont fruités, légers et frais, à boire jeunes.
Production moyenne :
3 900 hectolitres de rouges et rosés, et 560 hectolitres de blancs.
Les vins du Jura sont cités par Pline le Jeune dès l’an 80 de notre ère, puis décrits dans des documents historiques à Arbois dès le Xe siècle, ou encore à Château-Chalon et Salins-les-Bains au XVIe siècle.
Si les prémices de la culture de la vigne dans le Jura nous échappent encore, de nombreux témoignages historiques dignes de foi laissent croire à une origine très ancienne…
La Séquanie, qui n’était pas encore la Franche-Comté, et ses vins, sont évoqués par Pline Le Jeune dans son livre d’histoire naturelle en ces termes :
Ce raisin qui sans apprêt, fournit un vin à saveur de poix, raisin célèbre du Viennois (Autriche), dont s’est enrichie la Séquanie.
Allusion à peine voilée au célèbre cépage savagnin que nous connaissons aujourd’hui?
En 1732, un décret limite la liste des cépages autorisés et marque les débuts d’une réglementation qualitative.
Ainsi, une bonne partie des vignes, plantées avec des cépages interdits, disparaît.
En 1774, une liste de 14 bons plants pour le vin est publiée.
Dès lors, cette sélection garantit la qualité et accroît la notoriété des vins jurassiens.
De la Révolution jusqu’à la fin du XIXe siècle, le vignoble se développe continuellement : les propriétaires, nobles et ecclésiastiques, occupent la plupart des sites viticoles aujourd’hui réputés et permettent leur développement.
Dans la recherche de qualité, les vignerons du Jura ont eu très tôt conscience d’une relation entre la qualité d’un vin et les particularités d’un lieu.
Au delà des composantes quantifiables et analysables du terroir géologie, pédologie, climat, la place de l’homme au c’ur du terroir leur apparaît dans toute son évidence, ce qui explique leur action prémonitoire en faveur des AOC.
Une géologie et des sols originaux
Dans le Jura, les différentes couches de roches que nous observons en coupe se sont déposées et consolidées depuis plusieurs millions d’années. Le Revermont se situe au pied du premier plateau jurassien, à l’Est de la plaine de la Bresse.
Ce premier plateau est parfois creusé par des reculées spectaculaires qui sont transversales aux grandes lignes du relief.
Ces vallées sans issue sont souvent des lieux de résurgence des eaux souterraines qui se sont infiltrées dans les failles et les fissures du premier plateau.
Le vignoble se localise sur des pentes assez accidentées dont l’altitude varie généralement de 200 à 400 mètres.
Les terrains qui composent le Jura appartiennent pour la plupart à l’ère secondaire ou jurassique 150 millions d’années et occupent les deux tiers du département. Les couches de roches ont été fortement plissées vers le milieu du tertiaire suite à la surrection alpine. Ce soulèvement a donné lieu à des plis en creux et en relief, appelés ici val et voûte, mais aussi à de nombreuses failles. Sous Le vignoble se localise sur des pentes assez accidentées dont l’altitude varie généralement de 200 à 400 mètres.
Les terrains qui composent le Jura appartiennent pour la plupart à l’ère secondaire ou jurassique, 150 millions d’années et occupent les deux tiers du département.
Les couches de roches ont été fortement plissées vers le milieu du tertiaire suite à la surrection alpine.
Ce soulèvement a donné lieu à des plis en creux et en relief, appelés ici val et voûte, mais aussi à de nombreuses failles.
Sous l’effet des pressions latérales, la couverture sédimentaire a glissé vers l’ouest pour venir chevaucher le fossé bressan et en même temps les mouvements verticaux ont favorisé les plissements et les failles.
Ensuite, l’érosion acheva le travail, particulièrement pendant les glaciations, en creusant les vallées et en laissant affleurer les calcaires des collines et du premier plateau.
En conséquence, le calcaire prédomine largement et sa formation est constante à toutes les ères géologiques : primaire, secondaire et tertiaire.
Cette roche, perméable et soluble, est très favorable à la vigne et en particulier aux cépages jurassiens. Par ailleurs, les coteaux adossés au plateau calcaire ont des sols assez complexes où se mêlent différentes marnes bleues, grises, rouges, noires du lias moyen et supérieur, des argiles du trias et des éboulis calcaires.
Ces marnes, associées à des éboulis de falaises du bajocien et des argiles du lias, constituent les meilleures terres à vigne du Jura.
Du soleil et de la pente
Le vignoble jurassien appartient aux vignobles septentrionaux de France avec la Champagne, l’Alsace et la Bourgogne.
Son climat est de type semi-continental et ses variations climatiques peuvent être brutales.
La température moyenne annuelle est comprise entre 11° et 13° pour une durée d’ensoleillement variant de 1 700 à 1 900 heures.
Les étés jurassiens sont généralement chauds et secs. Dans le Jura, l’exposition sud ou sud-ouest garantit au vignoble un ensoleillement important et une protection aux vents du sud-est et du nord, la bise noire.
Les printemps souvent très pluvieux participent à des moyennes de l’ordre de 1 150 mm de précipitations par an sur le Revermont.
Bien que de petite surface, le vignoble possède des microclimats assez contrastés en raison de la morphologie du relief, selon son exposition au soleil, son altitude et sa pente
Ainsi, le choix des cépages se fait aussi en fonction de leur caractère, précoces comme le Poulsard et le Pinot ou plus tardifs comme le Savagnin et le Trousseau.
Le Poulsard
Il est aussi appelé Ploussard à Arbois et Pupillin. c’est un cépage typiquement jurassien qui se développa à partir du XVe siècle.
Il apprécie les terres fortes, marneuses ou argileuses avec une préférence pour les marnes du lias.
c’est le deuxième cépage le plus répandu avec 20 à 25% de la surface plantée et 80% de l’encépagement en rouge du Jura. Ses grappes sont peu serrées mais volumineuses.
Sucrés et juteux, ses grains à jus blanc sont assez gros, ovoïdes à pellicule fine avec des nuances de violet et de noir.
Ce cépage se caractérise surtout par ses grandes feuilles très découpées.
Le Pinot noir
Importé dans le Jura dès le XVe siècle par le Comte Jean de Chalon, dit l’Antique, héritier du Château d’Arlay, le pinot noir a toujours figuré parmi les bons plants et apprécie les sols graveleux.
Il est souvent le premier cépage à parvenir à maturité mais il craint les gelées.
Ses feuilles sont de taille moyenne et plus larges que longues à petites dents arrondies.
Ses grappes sont assez petites et cylindriques avec des grains serrés, très noirs et assez petits.
Il représente aujourd’hui environ 8 à 10 % de l’encépagement du vignoble jurassien avec un rendement moyen de 35 à 50 hl/ha.
Le Trousseau
Le Trousseau est un cépage probablement d’origine comtoise remontant aux environs du XVIIIe siècle.
d’après Charles Rouget, ampélographe célèbre, le terme trousseau proviendrait de l’aspect “troussé” ou ramassé de son raisin.
Il représente environ 5% de l’encépagement du vignoble car c’est un cépage exigeant sur son terroir.
Il a besoin davantage de soleil que les autres cépages et requiert des sols graveleux assez chauds ou des marnes peu profondes.
Plant assez tardif, ses feuilles sont arrondies et prennent une couleur rougeâtre à l’automne.
Ses grappes sont presque cylindriques et de taille moyenne.
Ses grains sont d’un noir intense qui donne un vin coloré, tannique et de longue garde.
Le Chardonnay
Second cépage commun avec la Bourgogne voisine, le Chardonnay est cultivé dans le Jura depuis le Xè siècle sous des noms aussi divers que Melon d’Arbois, Moular à Poligny ou Gamay blanc dans le sud du vignoble.
A la fin du XIXe, il couvre environ 1700 hecatres sur des sols calcaires qu’il affectionne particulièrement. A l’instauration des AOC, il arrive en tête avec environ 45% de l’encépagement.
Il est encore actuellement le cépage le plus répandu avec un taux d’occupation d’environ 50% et un rendement moyen de 55 hectolitres par hectare.
c’est un plant qui s’adapte assez bien à tous les types de sols et pour preuve, il est également planté dans d’autres régions viticoles comme la Bourgogne, la Champagne et dans le monde.
Ses feuilles sont moyennes, minces et légèrement ciselées. Ses grappes sont de taille moyenne avec des petits grains sphériques à pellicule fine, translucide qui arrivent à maturité vers mi-septembre.
Le Savagnin
c’est un cépage typiquement jurassien dans le sens où il s’extériorise à merveille sur le terroir du Jura pour produire le fameux vin jaune.
l’origine du savagnin, cousin des Traminer alsaciens, est mal connue.
Il pourrait provenir d’Autriche ou de Hongrie. Lors des croisades, il aurait été envoyé par des religieuses hongroises aux abbesses de Château-Chalon.
Le cépage Savagnin représente actuellement 15% de l’encépagement avec environ 300 hectares. Ses feuilles sont d’un vert foncé, rondes ou à trois lobes peu marqués et de taille moyenne.
Ses grappes sont courtes et petites, ses raisins sont charnus, petits et ronds avec une peau épaisse.
Il est souvent vendangé en fin de campagne car il mûrit lentement, environ 15 jours après les autres cépages.
c’est un cépage exigeant un terroir de marnes grises. Son assemblage avec un Chardonnay donne un vin “typé”, souvent dénommé “Tradition”.
Aujourd’hui, 90% de la surface viticole jurassienne produisent des vins d’appellation.
Le Jura bénéficie de quatre appellations géographiques : Arbois, Château-Chalon, l’Étoile et Côtes du Jura et de deux AOC “produits” : Macvin du Jura et Crémant du Jura.
Le mariage de ces différentes AOC produits et géographiques symbolise à merveille l’harmonie des cépages, des terroirs locaux et du savoir-faire des viticulteurs.
Qu’est-ce qu’une AOC ?
l’AOC est l’outil par excellence d’une politique de qualité. Elle a deux principaux objectifs : garantir la qualité aux consommateurs et protéger le producteur contre toutes falsifications de ses produits.
Selon l’Institut National des Appellations d’Origines INAO, la mention AOC identifie un produit agricole, brut ou transformé, qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique.
Elle garantit un lien exclusif entre le produit et son terroir.
Les conditions de production sont issues d’une culture et d’une histoire mais elles sont soumises à des règles très strictes à tous les niveaux : culture de la vigne, vendanges et vinification.
l’ AOC Arbois, décret du 15 mai 1936:
Née du celte ar et bos signifiant terre fertile, l’appellation Arbois fut la première AOC française en date.
Elle est aussi aujourd’hui la première du Jura par son volume de production, de l’ordre de 45 000 hectolitres par an. Cette appellation est répartie sur 13 communes avec un total de 843 hectares.
Les cinq cépages autorisés dans le Jura peuvent prétendre à l’AOC Arbois qui produit environ 70% des vins rouges jurassiens et 30% des blancs.
En effet, les rouges dominent en terme de surface et de production sur ce terroir qui lui est favorable.
Dans un relief tourmenté comportant des éboulis calcaires, le sol se compose de marnes irisées très profondes, argilo-silicieuses et compactes.
Parmi les autres villages vignerons de l’appellation figurent : Abergement-le-Grand, Les Arsures, Mathenay, Montigny-les-Arsures, Mesnay, Molamboz, Les Planches-près-Arbois, Pupillin, Saint-Cyr-Montmalin, Vadans et Villette-les-Arbois.
Château-Chalon,l’AOC de l’excellence:
l’AOC Château-Chalon produit exclusivement du vin jaune, issu du seul cépage savagnin.
Ce petit vignoble AOC produit un vin d’excellence sur un territoire très restreint.
Il s’agit véritablement d’un vignoble de qualité où les contrôles sont encore plus nombreux que pour les autres.
Ainsi, depuis 1958, une commission de contrôle de l’AOC passe tous les ans dans les vignes un peu avant les vendanges afin de vérifier si le raisin présente toutes les qualités requises pour produire un vin jaune digne de sa réputation.
Cette commission unique en son genre se compose de membres de la Chambre d’Agriculture, de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt DDAF, de l’INAO, de la Société de Viticulture, du laboratoire d’analyse agricole, de producteurs et de négociants qui accordent ou non l’appellation Château-Chalon.
Une appellation sous haute surveillance
La commission de contrôle de l’AOC Château-Chalon base son analyse sur le potentiel alcoolique du raisin mais aussi sur son état sanitaire et sur le rendement parcelle par parcelle.
Elle prend alors une décision dont dépendra le revenu des vignerons mais surtout la notoriété du vignoble.
Les producteurs ont parfois préféré renoncer à l’appellation quand la récolte ne leur paraissait pas satisfaisante comme en 1974, 1980, 1984 et 2001.
Depuis 2002, l’INAO envisage d’étendre cette pratique à l’ensemble des AOC de France afin de renforcer l’image des AOC françaises face à la concurrence des nouveaux produits banalisés, notamment d’importation.
L’Étoile, une appellation céleste pour des vins d’exception:
Pourquoi le nom de l’Étoile ?
Parce que le village est entouré de cinq collines formant les branches d’une étoile, et parce que ses vignes recèlent d’innombrables pentacrines, ces étoiles fossiles que l’on peut trouver en se promenant dans les vignes.
L’encépagement se compose majoritairement de Chardonnay mais aussi de Savagnin et dans des proportions moindres, de Poulsard, notamment pour l’élaboration du vin de paille.
Les vins blancs expriment le terroir de cette AOC, tout en élégance et en finesse.
Née d’un décret du 31 juillet 1937, l’appellation Côtes du Jura est la plus étendue des appellations jurassiennes.
Elle s’étend du nord au sud du vignoble, ce qui lui confère un grand nombre de contrastes de terroirs.
En cela, elle constitue un territoire de découvertes des différentes expressions des cépages jurassiens.
l’Appellation Côtes du Jura répertoriait une soixantaine de communes en 1937.
Elle en regroupe aujourd’hui 105 sur une superficie totale de 640 hectares en vignes.
Les communes représentant les surfaces les plus importantes sont Arlay, Beaufort, Buvilly, Gevingey, Lavigny, Mantry, Passenans, Poligny, Rotalier, Saint-Lothain, Toulouse-le-Château, Le Vernois, Vincelles et Voiteur.
Même si tous les produits jurassiens sont élaborés dans l’AOC Côtes du Jura, c’est la production de blancs et de Crémant du Jura qui prédomine avec des vins ronds, fruités et généreux.
En terme de volume de production, il s’agit de la deuxième AOC jurassienne.
Macvin du Jura, étonnant Macvin du Jura:
l’appellation Macvin du Jura, obtenue par décret le 14 novembre 1991, couvre l’ensemble des aires d’AOC des vins du Jura et représente 3% de la production totale AOC jurassienne.
Le Macvin du Jura appartient au club français très fermé des mistelles ou vins de liqueur d’AOC, le seul à être issu d’une eau de vie de raisin et non de vin.
Connu depuis le xive siècle, le Macvin du Jura est obtenu à partir de jus de raisin non fermentés, les moûts, auquel on intègre un tiers de marc.
Il est élevé au minimum pendant 12 mois en fûts de chêne et doit présenter entre 16° et 22° d’alcool pour obtenir l’AOC.
Les cinq cépages jurassiens, Trousseau, Poulsard, Pinot Noir, Chardonnay et Savagnin, répertoriés dans l’AOC Côtes du Jura sont tous autorisés dans la production de moûts destinés au Macvin du Jura.
Le Macvin du Jura peut donc être blanc ou rouge bien que la plupart des vignerons le produisent blanc.
l’eau de vie de marc utilisée pour la fabrication du Macvin du Jura est obtenue par la distillation du marc du Jura.
Elle doit rester au moins 18 mois en fûts de chêne avant l’élaboration du Macvin du Jura.
Crémant du Jura, l’effervescence d’une appellation:
l’AOC Crémant du Jura fut obtenue le 9 octobre 1995.
La production de vins effervescents dans le Jura remonte à la fin du xviiie siècle, date à laquelle les vignerons jurassiens maîtrisaient déjà la méthode traditionnelle.
l’aire d’appellation du Crémant du Jura se superpose à l’identique à celle des Côtes du Jura, d’Arbois, de Château-Chalon et de l’Etoile.
Les cépages autorisés pour sa production sont le Poulsard, le Pinot noir, le Trousseau, le Chardonnay et le Savagnin. Pour le Crémant du Jura blanc, produit dans plus de 90% des exploitations, le Chardonnay doit représenter au moins 50% de la cuvée.
Pour le Crémant du Jura rosé, le Poulsard et le Pinot noir doivent aussi représenter au moins 50% de la cuvée.
Les raisins, obligatoirement vendangés à la main, sont transportés en caisses percées, et pressurés par grappes entières.
Depuis sa création en 1995, la production de Crémant du Jura a progressé régulièrement pour atteindre environ 16% de la production totale AOC jurassienne, sur une surface de 210 hectares soit 15 000 hectolitres en moyenne par an.
La gamme des vins du Jura est exceptionnelle avec ses cinq cépages, ses six appellations et ses deux mentions traditionnelles.
Pour les appellations Arbois et Côtes du Jura, on peut trouver tous les types de vinification et tous les vins : rosés, rouges, blancs, jaunes, paille.
Notons que l’appellation l’Etoile est spécialisée dans les vins blancs et paille et que celle de Château-Chalon est spécialisée dans la production de Vin Jaune.
Enfin, n’oublions pas les produits phares que sont le Crémant du Jura et le Macvin du Jura.
Rouges atypiques et blancs de notoriété…
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le Jura produisait en majorité des vins rouges.
c’est pourtant grâce aux vins blancs que le Jura s’est forgé la notoriété que nous lui connaissons.
Aujourd’hui, les Côtes du Jura produisent environ deux fois plus de blancs que de rouges alors qu’à Arbois, les rouges dominent largement.
Le Jura produit des vins rouges élaborés à partir des cépages Poulsard, Trousseau et Pinot noir, travaillés seuls ou en assemblage.
Les différents terrains et méthodes de vinification sont à l’origine de vins à forte personnalité.
Quant aux rosés, ils sont essentiellement élaborés à partir du cépage Poulsard.
Des cépages autochtones
Avec le terroir et le savoir-faire des hommes, le cépage est le troisième élément fondamental de la qualité d’une AOC.
d’une bonne harmonie entre un cépage, un sol, un climat et les hommes, va naître un grand cru.
À la fin du XIXe siècle, 42 cépages différents étaient présents sur les 20 000 hectares de vignes en exploitation.
Depuis des siècles, les vignerons jurassiens recherchent des cépages adaptés aux terroirs qu’ils cultivent.
Un vignoble ancien, comme celui du Jura bénéficie des compétences et des techniques légués de générations en générations.
Blancs du Jura Floraux ou typés, ils ne manquent pas de caractère !
Les blancs du Jura sont majoritairement issus du cépage Chardonnay.
Mais le terroir, leur élevage particulier et leur assemblage éventuel avec le cépage Savagnin en font des vins vraiment originaux.
À partir de ces deux cépages seulement, les vignerons du Jura ont su créer une véritable symphonie.
Dans le Jura, la vinification des blancs se fait selon les règles classiques.
Les différences importantes surviennent au stade de l’élevage du vin.
En effet, selon la technique d’élevage, le vin est laissé en tonneau avec ou sans ouillage.
Le vigneron peut choisir d’ouiller régulièrement son tonneau, c’est-à-dire de le compléter au fur et à mesure de l’évaporation.
l’objectif est de préserver le vin de tout contact avec l’air, qui aurait tendance à l’oxyder.
Ainsi les blancs ouillés, généralement mono cépage, essentiellement le chardonnay, sont plutôt floraux avec des notes de fruits.
Mais dans le Jura, les vignerons se plaisent à ne pas toujours ouiller leurs tonneaux et donc à provoquer ce travail oxydatif entre l’air et le vin qui développe ces arômes de noix, de noisettes et d’épices douces, cette typicité jurassienne.
Ces blancs typés, sont issus soit de chardonnay, soit de savagnin, seuls ou en assemblage.
Selon des proportions propres à chaque vigneron de 10 à 40% de savagnin, l’assemblage se présente sous la forme d’une cuvée spéciale baptisée différemment selon son producteur.
Il prend souvent le nom de tradition.
Le Vin Jaune:
Le vin Jaune est considéré comme l’un des plus grands vins du monde.
Château-Chalon est son vignoble natal mais il est également produit en appellation Arbois, l’Étoile et en Côtes du Jura.
Sa couleur est jaune or, d’où son nom.
Il doit sa renommée à ses qualités organoleptiques ainsi qu’à son élaboration aussi originale que mystérieuse.
Un vin de roi pour le roi des vins !
Le Vin Jaune fait l’objet d’un élevage spécifique car une fois la fermentation achevée, il doit être conservé au minimum six ans et trois mois en fûts de chêne sans soutirage ni ouillage.
Durant son vieillissement, un voile de levures se développe en surface et préserve le vin de l’oxydation en le privant de contact avec l’air ambiant.
Ce sont ces levures qui permettent au vin jaune d’obtenir mystérieusement ses caractéristiques organoleptiques si complexes.
Une fois le vieillissement terminé, il est mis en bouteille spécifique et unique, appelée clavelin.
Le Clavelin ne contient que 62 cl. Cette originalité s’expliquant par le fait qu’un litre de jus de raisin se réduit globalement à 62 cl de vin jaune à la fin de son vieillissement.
Le clavelin est la seule bouteille autorisée pour le conditionnement du Vin Jaune.
Vin exceptionnel, certaines de ses bouteilles sont plus que centenaires.
La plus ancienne dégustée était de 1774 !
Le Vin de Paille:
l’élaboration particulière du Vin de Paille et les arômes qu’il développe en font un vin remarquable.
Ses grappes sont sélectionnées avec la plus grande attention afin de ne retenir que les plus beaux fruits.
On les laisse ensuite se déshydrater plusieurs mois dans une pièce sèche et aérée.
Un nectar de patience !
Le vin de paille dispose d’une mention traditionnelle qui traduit une méthode d’élaboration très particulière. On retrouve cette mention pour les AOC Côtes du Jura, Arbois et l’Étoile.
Le rendement de base du Vin de Paille est fixé à 20 hectolitres par hectare.
Les raisins doivent sécher pendant une durée minimum de six semaines soit sur un lit de paille, dont il tire l’origine de son nom, soit sur des claies, soit suspendus afin de réaliser une sélection des plus beaux grains.
l’objectif est d’obtenir une concentration naturelle des baies de raisins.
Les locaux de stockage sont aérés mais non chauffés. Entre Noël et la fin février, après pressurage des baies déshydratées regorgeant de sucre, on obtient 15 à 18 litres de moût pour 100 kilos de raisins.
Une fermentation lente qui s’achève naturellement donne un vin naturellement doux qui titre entre 14,5° et 17° d’alcool.
Il vieillira ensuite trois années en petits tonneaux pour développer ses arômes de fruits confits, pruneau, miel, caramel, ou orange confite.
Le Crémant du Jura:
l’AOC Crémant du Jura fut obtenue le 9 octobre 1995.
La production de vins effervescents dans le Jura remonte à la fin du XVIIIe siècle, date à laquelle les vignerons jurassiens maîtrisaient déjà la méthode traditionnelle.
l’AOC Crémant du Jura, l’effervescence d’une appellation:
Elle fut obtenue le 9 octobre 1995. La production de vins effervescents dans le Jura remonte à la fin du XVIIIe siècle, date à laquelle les vignerons jurassiens maîtrisaient déjà la méthode traditionnelle.
l’aire d’appellation du Crémant du Jura se superpose à l’identique à celle des Côtes du Jura, d’Arbois, de Château-Chalon et de l’Etoile.
Les cépages autorisés pour sa production sont le Poulsard, le Pinot noir, le Trousseau, le Chardonnay et le Savagnin. Pour le Crémant du Jura blanc, produit dans plus de 90% des exploitations, le Chardonnay doit représenter au moins 50% de la cuvée.
Pour le Crémant du Jura rosé, le Poulsard et le Pinot noir doivent aussi représenter au moins 50% de la cuvée.
Les raisins, obligatoirement vendangés à la main, sont transportés en caisses percées, et pressurés par grappes entières.
Depuis sa création en 1995, la production de Crémant du Jura a progressé régulièrement pour atteindre environ 16% de la production totale AOC jurassienne, sur une surface de 210 hectares soit 15 000 hectolitres en moyenne par an.
Le Macvin du Jura:
l’appellation Macvin du Jura, obtenue par décret le 14 novembre 1991, couvre l’ensemble des aires d’AOC des vins du Jura et représente 3% de la production totale AOC jurassienne.
Étonnant Macvin du Jura:
Le Macvin du Jura appartient au club français très fermé des mistelles ou vins de liqueur d’AOC, le seul à être issu d’une eau de vie de raisin et non de vin.
Connu depuis le XIVe siècle, le Macvin du Jura est obtenu à partir de jus de raisin non fermentés, les moûts, auquel on intègre un tiers de marc.
Il est élevé au minimum pendant 12 mois en fûts de chêne et doit présenter entre 16° et 22° d’alcool pour obtenir l’AOC.
Les cinq cépages jurassiens,Trousseau, Poulsard, Pinot Noir, Chardonnay et Savagnin, répertoriés dans l’AOC Côtes du Jura sont tous autorisés dans la production de moûts destinés au Macvin du Jura.
Le Macvin du Jura peut donc être blanc ou rouge bien que la plupart des vignerons le produisent blanc.
l’eau de vie de marc utilisée pour la fabrication du Macvin du Jura est obtenue par la distillation du marc du Jura.
Elle doit rester au moins 18 mois en fûts de chêne avant l’élaboration du Macvin du Jura.
Pays : France
Région : Vallée du Rhône
Décrêt : DECRET
Superficie : 203 ha
Laudun (rouge, blanc, rosé)
Terroir
Vignoble : il s´étend sur 3 communes : Laudun, Saint-Victor-la-Coste et Tresques dans le département du Gard.
Sols : pentes pierreuses ou graveleuses ; terrasses rhodaniennes à galets ; sols squelettiques peu humides.
Climat : type méditerranéen modifié par le mistral.
Histoire : présent depuis l´époque romaine le vignoble a connu une forte renommée au 17ème siècle. Laudun appartient à la célèbre et traditionnelle “Côte du Rhône Gardoise”. Tout comme Chusclan, Laudun fut classé en 1947 par une délimitation judiciaire.
Élaboration
Superficie en production : 203 ha en extension sur le versant sud du camp de César où s´installe un vignoble en terrasses, rendement : 35 hl/ha pouvant être portés à 42 hl/ha.
Cépages : pour les rouges, Grenache noir 65% maximum, Syrah, Mourvèdre et Cinsault 25% minimum, autres cépages de l´Appellation admis 10% maximum. Pour les rosés, Grenache noir 60% maximum, Camarèse (très peu utilisé), Cinsault 15% minimum, Carignan 15% maximum, autres cépages admis 10%. Pour les blancs, Clairette, Roussanne, Bourboulenc 80% minimum, Grenache blanc 10% maximum, autres cépages admis 10% maximum.
Degré alcoolique minimum : pour les rouges 12,5°, pour les rosés et les blancs 12°.
A l´oeil : le rouge, robe pourpre. Le rosé, couleur vive. Le blanc, brillant, aux reflets légèrement dorés.
Au nez : le rouge, parfum de fruit à noyau et d´épices. Le rosé, bouquet fin et floral. Le blanc, fleurs de garrigue.
En bouche : le rouge, rond et tannique. Le rosé, fin et souple. Le blanc, gras et fruité.
A table : le rouge avec les viandes, les gibiers et les fromages, le rosé avec la charcuterie et les grillades, le blanc est agréable à l´apéritif, avec les coquillages, les poissons grillés et les volailles.
Dans la cave : les rouges peuvent être appréciés jeunes mais supportent bien le vieillissement. Rosés et blancs à boire dans les premières années.
Consommateur célèbre : Olivier de Serres.
Des mots pour le dire
“Laudun a sa légende : tous les 24 juin, la chèvre d´or, chantée par les poètes provençaux, apparaît, toute entourée de flammes, dans un gouffre profond. C´est ce qui reste des rites primitifs d´un culte solaire du solstice d´été.”
Serti de trois montagnes et d’une mer, le Languedoc brille d’un éclat multicolore digne du plus bel habit d’arlequin : du blanc cristallin du sel et de la soie, aux tons plus sombres des châteaux cathares et de la peste noire, du dorée de ses tournesols, à l’indigo plus profond de la Méditerranée, des verts chatoyants de ses coteaux et forêts, au carmin généreux de ses vins, le Languedoc est paré à la veille du troisième millénaire d’un habit de mille pièces cousues main, au fil de l’histoire, par des hommes aussi remarquables et contrastés que cette terre épanouie entre la vallée du Rhône et les contreforts des Pyrénées.
Cette région est sans doute, parmi les grandes provinces françaises, celle qui est la plus marquée par l’empreinte de l’Histoire
Dolmen de Pépieux, le plus long de France
L’empreinte de l’Homo sapiens, ancêtre de l’humanité qui multiplia les progrès de l’habitat et de l’outillage pour une économie chasseresse plus efficace mais qui surtout laissa des chef-d’oeuvres de grottes peintes, signant là les premières expressions déjà achevés de l’art, il y a plusieurs dizaine de milliers d’années ;
L’empreinte des premiers pasteurs et paysans au néolithique qui, voyant la fin d’un climat trop rigoureux, purent développer des activités plus sédentaires et tracer le chemin des transhumances déjà jalonné de dolmens entre la Méditerranée et les Pyrénées;
L’empreinte de la civilisation grecque qui développa au VI siècle avant J.C. le commerce de la poterie, et l’implantation des premiers plans de vigne. Les comptoirs grecs comme Agde enrichirent la région et ses autochtones, tantôt Ligures tantôt Ibères, qui constituèrent des agglomérations (oppida) comme Ensérune afin de surveiller les aller-venus des étrangers et rester maître des voies terrestres et maritimes.
Pont du Gard
L’empreinte des colonies romaines épousant celle des grecs, qui au Ier siècle avant J.C. créèrent la colonie de Narbonne et surtout, ce qui constituera la colonne vertébrale du Languedoc, la via Domitia , symbole de cette époque qu’était la Pax Romana . On vît l’émergence d’autres colonies comme Béziers, Lodève, Carcassonne, Pézenas, formant alors la toute nouvelle province narbonnaise allant jusqu’à Nîmes qui offrira à Rome un empereur, Antonin le pieux.
L’empreinte de ces grandes cités romaines décorées de somptueux et magnifiques monuments tels que la Maison Carrée, les grandioses arènes de Nîmes, le pont du Gard qui restera le plus grand aqueduc romain d’Europe, et Narbonne qui à son apogée fût la deuxième ville de l’empire romain après Rome.
L’empreinte de cette formidable époque Gallo-Romaine qui a permis l’édification d’un réseau serré de voies de communications, de son système viticole, seul vestige encore vivant aujourd’hui qui a su traverser les siècles pour bonifier les vins du plus grand vignoble du monde, le vignoble du Languedoc, avec ses arômes de grenache, mourvèdre, syrah, élaborés dés le début de notre ère.
L’empreinte des barbares et de leurs invasions qui n’eurent de cesse, dans la première moitié de ce millénaire, entre les uns Vandales, les autres Huns, de combattre les chrétiens, de piller le Languedoc qui se vît ensuite conquis de force au V ème siècle par les Wisigoths;
L’empreinte de la longue et obscure période de la conquête des musulmans aux apparences de sarrasins, de celle des Normands puis Hongrois qui à leur tour pillèrent et détruisirent la plupart des villes languedociennes, appauvrissant le Languedoc qui tombait sous la coupe des égorgeurs, des bandits de grands chemins, de la récession, de la féodalité la plus primaire qui verra l’église multiplier ses rangs à la fin du millénaire;
Le Château de Peyrepertuse
L’empreinte de la langue d’Oc, langue du midi d’origine latine, qui restera essentiellement pratiquée sans jamais être officielle du X ème siècle jusqu’à l’enseignement du français obligatoire à la fin du XIX ème siècle, qui donnera naissance aux premiers poètes et troubadours vers le X ème siècle. Le renouveau, accompagnant le nouveau millénaire et l’Occident, embrassera Le Languedoc tout entier avec sa vocation méditerranéenne. Les fruits des croisades, le développement de nouvelles villes comme Montpellier, l’essor de la viticulture autour des monastères et des abbayes, l’émergence du catharisme, religion du peuple ignorante du latin, la prospérité de l’art Roman, jetteront les bases d’une véritable civilisation languedocienne;
L’empreinte de l’inquisition laissée par l’église redoutant le mouvement hérétique des cathares qui osaient croire en même temps au diable et au bon dieu, tout en prônant une église plus primitive, qui fournissait une alternative insupportable aux yeux du pouvoir religieux en place, au point d’organiser son extermination (croisades contre les Albigeois, Montségur).
L’empreinte du traité de Meaux au XIII ème siècle qui mit un terme à l’indépendance du Languedoc après vingt ans de luttes entre les comtes de Toulouse et les rois de France qui voulait l’unité du pays; celle des épidémies, de la peste noire, de la guerre de cent ans.
Le Canal du Midi
L’empreinte du XVII ème et XVIII ème siècle qui verra l’expansion économique du Languedoc avec notamment la construction du canal du Midi aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial, par l’ingénieur Pierre-Paul Riquet, canal des deux mers reliant l’Atlantique à la Méditerranée.
L’empreinte de la mutation du XIX ème siècle et de la révolution industrielle qui n’aura pratiquement pour seul effet que de faire disparaître l’économie traditionnelle florissante. La polyculture se développera dans le haut Languedoc jusqu’alors “grenier de la France”, à l’opposé du bas qui s’affirmera dans l’immensité de son vignoble, pour atteindre une surface de 470 000 ha., la construction des voies de chemin de fer favorisant les débouchés et la floraison de petits propriétaires,
L’empreinte des grandes révoltes du début du siècle, et celle de la renaissance, de la reconnaissance viti-vinicole en ce début de millénaire.
Pays : France
Région : Vallée du Rhône
Superficie : 25 000 hectares
Production : Production agréée : 237 908 hl
Le vignoble
L’aire de production de l’appellation Costières de Nîmes s’étend sur 24 communes et couvre 25 000 ha, dont 12 000 ha sont actuellement plantés (cultures viticoles mixtes), répartis en un ensemble de coteaux.
Le terroir aux sols caillouteux constitués de galets siliceux roulés par le Rhône (gress) correspond à celui de la Vallée du Rhône.
L’AOC se décline en 3 couleurs : en rouge (70%) et rosé (25%), issus des cépages de grenache, syrah, cinsault, mourvèdre, et en blanc (5%) issu des cépages de grenache blanc, roussane, marsanne et clairette.
Costières de Nîmes, une appellation récente
1950 : les Costières du Gard entrent dans la catégories des VDQS
1986 : les Costières du Gard deviennent une AOC
1989 : l’AOC change de nom et devient Costières de Nîmes.
Les appellations :
– Côtes du Rhône
– CdR Villages Chusclan
– CdR Villages Laudun
– Lirac
– Tavel
La renommée du Lirac remonte au 17e siècle, même si de nombreux faits témoignent de l’existence des vignes sous l’occupation romaine. En effet, à ce siècle, le vin du vignoble de la Rive Droite du Rhône, le seul existant dans la vallée méridionale du fleuve, était apprécié des plus grandes amateurs des Cours Royales et des classes aisées de Paris. A la fin de ce siècle et au début du 18e, le vin produit à Lirac était mis en barrique et partait sur les plus grandes tables de France.
En 1804, la famille du Comte Henri de Régis de Gatimel hérite par mariages successifs d’un château à Lirac. Le domaine n’est pas très florissant : des céréales, quelques vers à soie et un modeste vignoble. En 1925, le Comte Henri de Régis entreprend de recréer le vignoble du domaine. Dans les années 30, il songe à créer une appellation qui à l’exemple d’autres AOC recevrait le nom du village central de la région de productrice. En octobre 1947, le décret est publié au journal officiel. Ce décret homologue l’AOC Lirac, Premier des Crus des Côtes du Rhône à produire des vins rosés, rouges et blancs.
L’AOC Lirac s’étend sur 4 communes : Roquemaure, Saint Laurent des Arbres, Saint Geniès de Comolas et Lirac. Situé au Sud de la Vallée du Rhône, sur la rive droite du fleuve, le vignoble décrit un anneau de 2000 hectares au coeur de la garrigue gardoise et de vestiges romains.
L’appellation compte 51 unités de productions. Cliquer pour les découvrir.
Le vignoble de Lirac bénéficie d’un climat typiquement méditerranéen, avec des étés chauds et secs, une pluviosité annuelle réduite et un ensoleillement moyen de 2700 heures par an. La typicité de ce climat est accentuée par le mistral.
L’appellation s’étend sur trois types de sols :
– Aux extrémités de l’aire, on retrouve des massifs calcaires où les érosions successives ont déposé en surface une pellicule d’argile rouge et de cailloutis.
– Le centre du vignoble est formé d’anciennes terrasses alluviales du Rhône composées de galets roulés et d’argile rouge, le tout posé sur un lit de sable.
– Les pentes de ces terrasses laissent apparaître des sables mêlés de petits galets provenant des éboulements successifs du terrain.
La diversité des sols de l’Appellation permet l’épanouissement de chacun des cépages et explique l’existence des trois couleurs des vins de Lirac.
– Les Lirac Blancs, issus d’une palette très vaste de cépages : le Grenache blanc, le Bourboulenc et la Clairette souvent accompagnés d’Ugni blanc, de Picpoul, de Roussanne, de Marsanne ou de Viognier. Chaque cépage tire sa complexité aromatique des sols de garrigue.
– Le Grenache, le Cinsault, la Syrah, utilisés dans l’élaboration des Lirac Rosés puisent leur rondeur et leur fraîcheur dans les terrains sablonneux
– Le Grenache noir, la Syrah, le Mouvèdre et le Cinsault utilisés pour l’élaboration des Lirac rouges s’enrichissent sur les plateaux argileux composés de gros galets roulés.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Le vignoble de Tavel s’étend sur deux principaux types de terroirs aux caractères très affirmés : les lauses et les galets.
C’est de l’assemblage et de la complémentarité de ces dons naturels que naissent la palette et la typicité des vins de Tavel.
Le terroir de lauses, pierre calcaire blanche dont on fait les murettes occupe la partie ouest du village. Dans une vaste combe encadrée de collines boisées, un sol peu profond sur roche mère calcaire, couvert de lauses mêlées d’argile rouge fut autrefois le terrain traditionnel de la garrigue et de l’olivier. Conquis par la vigne dès le XVIème siècle ce terroir difficile offre de bien faibles rendements agronomiques mais en contrepartie, permet de très fortes concentrations aromatiques qui font l’exceptionnelle fraîcheur du Tavel. Par des efforts dont seule la nature est capable, la vigne transcende la pauvreté de ces sols pour offrir des crus à la vivacité inimitable.
Succédant au buis, au ciste ou au genévrier,la vigne a su garder l’ampleur et la richesse des ambiances aromatiques méditerranéennes pour les transmettre au vin.
Le terroir de galets occupe la haute terrasse du Rhône, héritage géologique de plus d’un million d’années. Au début de l’ère quaternaire, le Rhône, fleuve impétueux d’une puissance peu imaginable, a déposé un immense lit de cailloutis de Montélimar à la Crau. De cet épandage diluvien seuls subsistent quelques lambeaux offrant aujourd’hui des terroirs viticoles d’exception. Ainsi en est-il des terrasses de Tavel et de Châteauneuf-du-Pape qui se font face symétriquement de part et d’autre du Rhône actuel.
Dans une matrice argileuse très rubéfiée, une formidable accumulation de galets de 10, 20, voire 30 cm de diamètre offre un paysage inoubliable. Ces galets de quartzite, arrachés aux Alpes se sont polis au cours de leur voyage puis se sont patinés de teintes rousses avec le temps.
Dans ce sol rugueux au travail, la vigne exprime toute sa puissance : plénitude et équilibre alcoolique, expression des pigments colorés, structure et charpente des composés organoleptiques assurent au Tavel la solidité et la densitéqui le distinguent de tous ses concurrents.
Le terroir de pied de pente sur sable et cailloutis constitue le terroir originel sur lequel s’est établi le vignoble de Tavel dès l’antiquité. Il forme un feston en terrasses puis en pente douce au pied des deux ensembles précédents, bénéficiant d’un exposition générale sud/sud-est très bénéfique.
Ces sols légers et très filtrants se caractérisent par leur aptitude au réchauffement rapide dès le printemps et une avance en maturité remarquable à la récolte. L’ensoleillement privilégié conjugué à lafinesse des sols assurent la délicatesse et la subtilité des parfums, conférant au Tavel une palette complexe et harmonieuse.
Nul doute, la nature est généreuse, mais elle n’est pas équitable : les vignerons tavellois ont eu la faveur de terroirs exceptionnels.
En 1925, un petit groupe de vignerons de Laudun décide de créer une cave pour mettre en commun leurs récoltes.
La cave se développe au fil des temps et les adhérents se font plus nombreux. La cave de Laudun a, alors,pour vocation une production de vin de consommation courante.
En 1937, la cave des Vignerons de Laudun produit déjà un vin de grande qualité et elle participe à la création du syndicat des Côtes du Rhône.
En 1938, naissent les appellations d’origine contrôlée A.O.C. qui qualifient un produit issu d’un terroir déterminé selon des règles établies et en certifient la qualité. Laudun devient appellation contrôlée “Côtes du Rhône”.
En 1947, une décision de justice accorde l’appellation Côtes du Rhône villages suivie du nom de la commune. Cette classification de qualité supérieure est accordée à partir de critères très précis qui s’appuient sur une ancienneté de production de vin, un terroir de qualité et un savoir faire reconnu. Le vin de Laudun répond parfaitement à tous ces critères. La vigne est implantée sur le territoire depuis l’occupation romaine, le village possède un ensemble de coteaux au sol de galets et de sable, bien exposé au soleil levant et un savoir faire traditionnel.
En 1958, la cave des Vignerons de Laudun , commence la commercialisation du vin en bouteilles. Jusqu’à cette époque le vin était vendu en vrac, par tonneaux ou citernes. La grande qualité du vin produit, dont la réputation devient de plus en plus étendue, incite les vignerons de la cave de Laudun à mettre le vin du terroir en bouteilles.
Ils sont vignerons, souvent comme l’étaient leurs pères. Ils ont gardé cet amour de leur terroir et ils sont fiers de cette terre qui fait le vin si bon. Leurs pères avaient fondé la cave des vignerons. Ils en connaissent l’histoire comme ils connaissent l’histoire de la vigne à Laudun.
Mais de la culture du raisin jusqu’à l’élevage du vin c’est toujours l’homme de terroir et sa connaissance ancestrale qui interviennent.
Adhérents, ils ont réuni leur savoir traditionnel et le potentiel d’une cave moderne pour continuer et améliorer la production ancestrale.
La production de vin à Laudun remonte à l’antiquité. Dominant le vignoble, un large plateau “Le camp de César” garde un témoignage important du séjour des romains dans cette région. Les fouilles archéologiques effectuées ont mis à jour un insigne aratoire témoignant de la culture de la vigne à Laudun à cette époque.
Certains quartiers du terroir de Laudun, comme celui de Saint Denis, (Dionysos) porte la mémoire du dieu du plaisir et du vin. Plus tard, Olivier de Serres cite les vignes à Laudun et en 1770-1780 les cartes de Cassini, géographe du roi de France déterminent la présence de vignes à Laudun.
De l’antiquité à aujourd’hui sans interruption, la vigne a poussé sur les coteaux du village et des générations et des générations de vignerons, se sont succédées transmettant leur savoir pour faire chanter dans les verres, la beauté et la saveur des vins de ce village.
Si maintenant les outils se sont perfectionnés, si les laboratoires,les nouvelles techniques apportent une aide précieuse, rien n’est plus important que l’accord d’une terre propice avec la vigne qu’elle porte, rien n’est plus important que cet amour que les vignerons portent à leur travail, rien n’est aussi important que ce subtil mélange de terre, de ciel, de soleil et de grand vent qui fondent l’alchimie de ces grands vins des Côtes du Rhône, les Laudun-Villages.
Les témoignages de la construction de la cave des Vignerons de Laudun sont inscrits dans la mémoire collective des paysans et on en retrouve des traces dans les anciennes cartes postales.
La construction de la cave des Vignerons de Laudun ( carte postale de 1925)
Au dos de la carte postale toute une partie des vendanges d’une famille en 1927 est inscrite. Céline, Nina et grand’mère, les femmes ont participé selon leur disponibilité au ramassage de la récolte.
La cave des Vignerons de Laudun, au début de l’aventure. Devenue “l’ancienne cave”, elle va devenir une grande salle de dégustation.
Parmi les six domaines vinifiés par la Cave des Vignerons de Laudun certains ont un grand passé viticole et portent des noms qui évoquent la relation des hommes à leur terroir.
Au lieu dit Peyrefoc s’étend le domaine du “Grand Sauvage”. L’histoire s’est perdue mais ce lieu, au sol de galets, était entouré de bois qui l’isolaient du village.
De l’autre côté du terroir, pas très loin du camp romain le domaine du Manoir de Figon dont le nom existe historiquement depuis plus de 300 ans comprend 15 hectares. La grande maison, dite le Manoir, forme un grand corps de bâtiment en “U” et recèle encore l’ancienne cave du domaine.
La cave des Vignerons de Laudun vinifie 6 domaines distincts.
Dans le vocabulaire, régenté juridiquement, dans le cadre des Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) les appellations sont strictement contrôlées. Domaine, château, clos, manoir répondent à des critères définis. Ils doivent correspondre à une réalité sur le terrain et s’appuyer sur un historique établi. Le contrôle en est assuré par l’INAO.
Un domaine correspond, juridiquement, à une entité dont la vinification et la mise en bouteille se font séparément (obligations INAO).
La cave des Vignerons de Laudun regroupe 150 adhérents pour 60 exploitations réparties sur 800 hectares.
550 hectares sont en appellation d’origine contrôlée Côtes du Rhône et Laudun Côtes de Rhône Villages, 250 hectares en
Vin de Pays du Gard et vin de Pays d’Oc.
Sa production annuelle est de 55000 hectolitres.
Production
Laudun Côtes du Rhône Villages rouge 8000hl
Laudun Côtes du Rhône Villages blanc 1000hl
Côtes du Rhône rouge 15000hl
Côtes du Rhône blanc 1000hl
Vin de Pays du Gard rouge 14300hl
Vin de Pays du Gard blanc 1200hl
Vin de Pays d’Oc Rouge 4000hl
Vin de Pays d’Oc Blanc 500hl
Le terroir:
Le Piémont pyrénéen offre un relief tourmenté et une grande variété de terroirs.
Ici, entre les gaves de Pau et d’Oloron, le vignoble béarnais bénéficie d’un micro-climat aux douceurs océaniques.
Les cépages:
Le Tannat est le cépage dominant du rouge et du rosé, auxquels il donne corps et charpente.
Cabernet Franc et Sauvignon leur apportent souplesse et bouquet.
Les vins blancs sont issus d’une association entre Mansengs et le Raffiat de Moncade, cultivé sur le seul terroir de Bellocq.
Un peu d’histoire…
Les romains, viticulteurs avertis, furent les premiers à planter des ceps sur les coteaux entre Salies-de Béarn et le village de Bellocq.
Au XVIIe siècle, les protestants exilés en Angleterre et en Hollande, favorisèrent l’exploitation du vignoble en organisant son commerce vers le nord de l’Europe.
En 1975 est créé l’AOC Béarn et en 1990, l’AOC Béarn Belloc.
Le vignoble et le clocher d’Orthez
Le conseil du sommelier…
Le rouge, le servir entre 14 et 16 C° est un vin puissant, à boire sur des gibiers, des viandes rôties, des plats en sauce.
Le rosé qui doit être servi entre 8 et 10 C° pour que ses arômes de fruits rouges s’accordent aux viandes grillées, tandis que le blanc exhale fruits et genêt.
Quelques 25 viticulteurs récoltants sur le plus vaste et le plus réputé terroir des fiefs vendéens, 310 hectares de vignes classées s’étendent sur 9 communes autour de Mareuil pour une production de 18000 hectos environ, mis en marché pour 25% en vente directe et le reste par des négociants régionaux.
Les volumes récoltés couvrent à peine les besoins d’une année.
Tous les vins sont des assemblages de différents cépages,
ils se boivent jeunes et plutôt rafraîchis et sont en général secs avec des arômes vifs de fruits rouges et noirs.
Les vignerons récoltants.
les blancs:
6 % du volume récolté cépages: Chenin avec Chardonnay et sauvignon, surtout sur Rosnay, très fruité, aromatique, gras et long en bouche, très typé sud Loire.
Les Rosés:
43 % du volume récolté cépages: Pinot noir et gamays.
les rouges:
51 % du volume récolté cépages : gamay et cabernets francs. Un plant spécifique à la région le ragoûtant la négrette de Toulouse .
le Vignoble de Mareuil s’étend sur 3 types de terroir différents et spécifiques.
Sur Mareuil des sols argilo graveleux sur schiste en décomposition adapté aux cépages de deuxième génération cabernet et Négrette, ce qui donne des vins plus puissant et fait des vins de garde de 5 à 10 ans en rouge.
Sur Rosnay des sols argilo graveleux sur ryolite adapté aux cépages de première génération pinot noir et gamay noir donnant des vins plus primeur légers et plus fruités à boire jeune de 1 à 3 ans.
Sur Corpe un sol argilo calcaire donne des vins de cuvées très aromatiques.
Les ventes de l’année commencent maintenant fin janvier mais il est préférable d’attendre début mars que les vins soient bien stabilisés.
– Région : haut Pays.
– Zone de production : située de part et d’autre de la Garonne, à l’intérieur de 27 communes du département du Lot et Garonne.
– Classé en : A.O.C.
Décret du 02.04.1990
modifié par celui du 12.06.2003.
– La superficie en production est d’un peu plus de 1 460 hectares.
Cépages:
Blancs :
Sauvignon, muscadelle, sémillon et ugni,
Noirs :
Abouriou, cabernet franc, cabernet-sauvignon, fer, gamay, merlot et syrah.
– Vinifié en : blanc, en rosé et principalement en rouge.- Il peut se garder :
– de 1 à 3 ans pour les blanc et rosé,
– de 3 à 5 ans pour le rouge.
Température idéale pour l’apprécier :
– entre 8 et 10° pour les blanc et rosé,
– entre 16 et 17° pour le rouge.
A déguster avec :
– le blanc, un poisson grillé,
– le rosé, des charcuteries, ou des grillades accompagnées ou pas de crudités,
– le rouge, une viande rouge grillée.
Dans le prolongement de la région des Graves, les sols se composent de graviers, mêlés de marnes et de gros sables. Formés de sédiments marins, ils conservent d’importants dépôts de fossiles. De plus, le sous-sol recèle de couches d’alios, argile riche en fer que l’on retrouve dans la région de Pomerol.
Le climat océanique tempéré, bénéfique à la vigne, est accentué par la position du vignoble. Situées sur les terrasses les plus hautes, les vignes échappent aux influences néfastes de la vallée, tout en bénéficiant du micro climat subtil créé par la Garonne.
Le vignoble se compose de différents cépages :
Le Cabernet Sauvignon, riche en tanins apporte du corps et une bonne aptitude au vieillissement.
Le Cabernet Franc donne au vin du fruité et de la verve.
Le Merlot, est là, pour la finesse, la souplesse et la rondeur.
Les cépages complémentaires sont le Malbec, le Fer Servadou et la Syrah, l’Abouriou, un cépage local riche en couleur.
On reconnaîtra leur présence au nez, de poivre, caractéristique des Côtes du Marmandais.
Pour les vins blancs, produits en petite quantité, les cépages sont le Sauvignon Blanc, associé au Sémillon, et à la Muscadelle, cépage noble des vins de Sauternes.
Outil performant, suivi permanent : la qualité MAITRISEE.
La Cave de Cocumont dispose des installations les plus modernes : pressoirs pneumatiques, cuves de vinification en inox, contrôle thermique des fermentations… Un outil indispensable pour une qualité irréprochable.
Sa capacité de cuverie est aujourd’hui approximativement de 205 000 hectolitres.
La cave possède un parc de 1500 barriques bordelaises dont l’âge ne dépasse pas 3 ans et qui permet d’élaborer des cuvées d’excellence.
Sa production potentielle est de :
2500 hl Côtes du Marmandais Blanc
63 000 hl Côtes du Marmandais Rouge et Rosé
On notera également 5 000 hectolitres de Bordeaux Rouge provenant des vignes voisines du bordelais.
Embouteillage et vieillissement en bouteilles. La Cave de Cocumont s’est dotée en 1994 d’un chai “bouteilles” de 4500 m² et d’une unité d’embouteillage de 6 000 bouteilles/heure répondant aux normes d’hygiène les plus strictes.
La démarche HACCP a été réalisée et formalisée depuis 1998.
La Cave travaille actuellement à la mise en oeuvre des procédures nécessaires à l’obtention de sa certification ISO 9002.
La traçabilité et la sélection des terroirs sont réalisées grâce à la mise en oeuvre d’un logiciel adapté, la présence d’un technicien viticole compétent et d’une commission qualité composée de vignerons qui suivent les productions depuis le vignoble. L’enjeu actuel est la mise en place et le suivi d’une politique de protection raisonnée au vignoble pour limiter et maîtriser les intrans en culture.
Chais
Des vins bien élevés, vieillis en barrique de CHENE.
Pour les vins rouges, l’étape de cuvaison dure entre une et deux semaines.
Pour les vins blancs et rosés, la méthode de vinification est totalement différente et la mise en bouteilles intervient dès la première année, afin de préserver toutes les qualités aromatiques.
En revanche, les vins rouges sont élevés durant au moins 2 ans, en cuve ou en barrique. Certaines cuvées exigent un vieillissement prolongé.
Enfin, 6 mois après la mise en bouteilles, on verra s’épanouir la couleur et le bouquet caractéristiques des Côtes du Marmandais.
Les vins Plaisirs.
Souples, fruités, ce sont les vins de vos vacances, de vos salades d’été et de vos barbecues entre amis.
La gamme Grains de Bonheur se décline en trois couleurs, dans sa bouteille givrée.
Mez Vinea existe en rosé et en rouge.
Les vins de Marque.
Tradition est la marque la plus représentative de notre terroir et existe en trois couleurs.
Réserve Jean MARRENS du nom du second Président de la cave, est issu de vignes sélectionnés qui nous offrent un vin de garde à dominante cabernet sauvignon.
Les vins vieillis en fûts de chêne.
Tersac est un vin très rond à base de merlot, qui a vieilli dans des barriques de chêne français de deux vins.
Tap’de Perbos, ou la colline de Perbos est issu de sélections parcellaires à faible rendement, élevé pendant 18 mois en barriques, accompagnera vos viandes et vos gibiers.
Beroy blanc et rouge, beau en patois, sont élaborés à partir de nos meilleurs terroirs et élevés en barriques neuves avec nos plus grands soins.
Les Châteaux.
Les récoltes de certains producteurs sont vinifiées et élevées séparément.
Le Château Bastide blanc est un pur sauvignon vinifié en barrique, délicieux à l’apéritif, sur du foie gras ou un poisson en sauce.
Le Château Bastide rouge a un joli fruit, une structure souple et agréable.
Le Château Sarrazière est élevé en barrique, un très beau vin de garde.
Les conseils de notre oeunologue.
Conservation des vins :
Éviter de transporter du vin par grand froid ou lors de fortes chaleurs.
Laisser le vin reposer 2 à 3 semaines après manipulations, lors de transports notamment.
Conserver le vin couché dans une cave.
La cave idéale offre une température constante (autour de 12°), une hygrométrie constante (70% à 80%) et une lumière faible et tamisée.
Température de dégustation des vins :
La température de service dépend du type de vin, de ses qualités organoleptiques, de son âge et du plat sur lequel il est servi.
Pour les vins rouges, lorsque le vin est jeune, il est conseillé de le servir aux environs de 16°. Après quelques années, il s’appréciera mieux autour de 18°.
Pour les vins blancs, il est recommandé de les servir frais.
Ne pas oublier, qu’une fois servi tous les vins se réchauffent très vite dans un verre de 2° à 3° en 10 minutes.
La décantation :
Il est fréquent que certains vins vieux présentent un dépôt.
Il est recommandé de le décanter en transvasant le contenu de la bouteille dans une carafe le plus délicatement possible.
La décantation peut également s’employer pour un vin jeune dont le nez est encore fermé.
Le transvasement permet d’aérer le vin, favorable au dégagement des arômes.
Les Côtes du Brûlhois sont originaires de la région du Sud-Ouest. Sa superficie est de 300 ha qui donnent environ chaque année une production de 18 000 hl.
Les Côtes du Brulhois obtiennent leur reconnaissance en A.O.V.D.Q.S en 1984.
Ces vignobles s’étendent au sud de la vallée de Garonne à cheval sur les departements du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne et du Gers.
l’encépagement en rouge et rosé est typé par le Tannat, les Cabernets franc et sauvignon et le merlot auxquels s’ajoutent le Malbec et le Fer Servadou.
Appelés vins noirs dés le XIIIe, ses vins rouges très typés atteindront leur plénitude vers leur 5e année, développant des arômes de fruits rouges confits, de cuir, de torrefaction.
Selon les terroirs, des arômes de fruits noirs apparaissent et s’harmonisent pour une longue conservation.
Les vins rouges du Brulhois sont, depuis toujours, qualifiés de vins noirs en regard de leur couleur rouge sombre, aussi intense que profonde.
Ils offrent un nez riche d’arômes de sous-bois, de cassis et de cuir, ainsi que de pruneaux et d’épices, assortis de quelques accents grillés.
Ces vins corsés associent en bouche attaque généreuse et finale charnue.
Ils peuvent être dégustés dès la deuxième année, servis entre 16 et 18°, mais atteindront leur plénitude entre la cinquième et la huitième année.
Les grands millésimes, vieillis en barrique, peuvent être conservés plus de dix ans.
Les vins rosés du Brulhois présentent une jolie robe rose vif.
Le nez délivre d’agréables parfums de petits fruits rouges.
La bouche est nerveuse et fraîche, d’une parfaite netteté.
Obtenus par la méthode dite de saignée de cuve, les vins rosés sont à boire jeunes, entre 8 et 10°.
Entre Gascogne et Quercy, le vignoble des Côtes du Brulhois s’étend sur 250 hectares de terrasses et côteaux fluviatiles caillouteux, en bordure de Garonne.
Sur l’éventail des cépages d’antan, les vignerons du Brulhois ont privilégié le Tannat, le Cot ou Malbec et le Fer Servadou, associés aux Merlot, Cabernet Franc et Cabernet-Sauvignon.
Une densité de 4000 pieds à l’hectare, pour limiter le volume de récolte par pied, ainsi qu’un rendement plafonné à 50 hectolitres par hectare, illustrent dès la parcelle la préoccupation constante de qualité qui s’exprime à tous les stades d’élaboration des vins du Brulhois.
Appellation d’Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure depuis 1984.
Sis au coeur du Sud-Ouest, aux confins du Lot-et-Garonne, de la Gironde et de la Dordogne, le vignoble des Côtes de Duras a discrètement prospéré à l’ombre de proches cousins aux noms illustres : Saint-Émilion, Bordeaux , Bergerac…
A l’aube du XXI° siècle, les 221 vignerons perpétuent leur savoir faire sur les 2200 hectares classés en Appellation d’origine Contrôlée (AOC – Côtes de Duras). Une mention que le vignoble, très peu le savent, fût l’un des premiers à obtenir dés 1937.
Le vignoble qui se définit lui même comme le plus secret des grands terroirs, n’en connaît pas moins un succès grandissant : en 10 ans sa superficie a augmenté d’un tiers et les volumes commercialisés n’ont cessé de croître, dépassant les 100 000 hectolitres lors de la récolte 2000.
C’est d’abord dans l’intimité qui unit les cépages à leur terroir que réside le secret des vins des Côtes de Duras.
C’est une harmonie profonde entre les différents types de sols et les plants les plus réputés que naît leur belle diversité.
Dominé et protégé par le château des ducs de Duras, le pays de Duras bénéficie d’un climat moins pluvieux et plus chaud que celui du Bordelais, si bien que les cépages nobles traditionnels s’y épanouissent dans les meilleures conditions.
Le long du Dropt et de la Dourdèze, rivières qui traversent le canton, des alluvions anciennes et modernes ont permis le développement du maraîchage.
Mais, ce qui domine, ce sont les sols d’origine marneuse ou molassique ainsi que des coteaux calcaires ou argilo-calcaires.
Sur les molasses lessivées du Fronsadais ou de l’Agenais les sols communément appelés boulbènes, ont été plantés de cépages blancs.
Le sauvignon permet d’obtenir d’excellent vins blancs secs particulièrement fins et fruités.
Le sémillon et la muscadelle, cépage caractéristique des vins liquoreux, permettent l’élaboration des vins blancs moelleux.
Les cépages rouges ont été généralement réservés aux sols constitués d’argiles compactes mélangées de calcaires divers à astéries ou à résidus lacustres de l’Agenais ou du Monbazillac.
Le merlot, cépage typique du libournais voisin Pomerol, Saint-Émilion confère au vin sa souplesse et sa robe, le cabernet sauvignon, cépage du Médoc, riche en tanin permet d’élaborer des vin de garde, le cabernet franc apportant les arômes caractéristiques de fruit rouge.
C’est par un assemblage subtil de ces cépages, que naissent les arômes et les saveurs caractéristiques des vins de Duras.
Pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment se surprendre et faire partager avec fierté leurs trouvailles, les Côtes de Duras initient aux émotions de l’originalité.
Loin des gloires tapageuses, des réputations surfaites et des sentiers battus, ces vins s’ouvrent comme on ouvre un trésor, avec ce plaisir rare de percer un secret bien gardé…
Les Rouges :
Ils doivent aux plus grands cépages Merlot, Cabernet-Sauvignon et Cabernet-Franc leur rouge profond, leur chair et leur belle rondeur.
Riches en tanins, ils se bonifient superbement après quelques années en cave.
Mais, dès leur prime jeunesse, on peut apprécier leurs arômes vifs et fringants sur les viandes rouges, les plats régionaux comme le magret de canard, les confits, le gibier et les fromages.
On doit les servir à 15 voire 17°.
Les Rosés :
Inséparables des plats d’été, ces vins fruités sont également d’excellents compagnons pour les assiettes de charcuterie et les grillades.
Naturellement, la fraîcheur exalte leurs saveurs.
Partenaires idéals de la cuisine moderne et exotique, ils demandent à être servis frais à 7°.
Les Blancs secs :
Les fameux cépages Sauvignon, Sémillon et Muscadelle leur donnent toute leur typicité.
Séducteurs dans leure robe claire nuancée de vert, racés et nerveux, leur délicatesse et leur fruité excellent sur les poissons, les coquillages et les crustacés.
Pour les apprécier pleinement, il convient de les servir à 8°.
Les Blancs moelleux :
A dominante Sémillon, ces vins s’affirment dès l’apéritif, en compagnie d’une viande blanche ou sur des fruits.
A la faveur d’automne exceptionnels, on récolte des grains nobles qui permettent d’élaborer des cuvées prestigieuses. Ces vins plus liquoreux accompagnent le foie gras et le fromage bleu. Il faut les servir à 10 °.
Maison du vin – BP 13 47120 Duras – Tél. 05 53 94 13 48 Fax 05 53 94 13 40. contact@cotesdeduras.
L’origine de la vigne en pays de Duras se situe dans l’époque gallo-romaine.
Les vins de Duras ont survécu aux siècles qui nous séparent de cette époque.
De nombreux personnages illustres ont toujours apprécié et vanté les méritent des vins de Duras.
On peut citer le Pape Clément, le Roi d’Angleterre quand il vendangeait l’Aquitaine et même François 1er qui qualifiait ces vins de Nectar.
La tradition de ces vins à nuls autres pareils, est aujourd’hui perpétuée par des vignerons comme Marie et Michel Fonvielhe au Domaine de Durand.
Situé à proximité des vignes plus célèbres comme Saint Emilion ou les Bordeaux en général, le vignoble de Duras a su grandir tout en conservant son âme de qui ne ressemble à aucun autre.
Les vins de Duras furent un des premiers vignobles à obtenir le label Appellation d’Origine Contrôlée et ce dès 1937.
Le terroir à dominante argilo-calcaire associé à des cépages renommés comme le Merlot, le Cabernet sauvignon, le Cabernet franc ou moins célèbres comme la Muscadelle ou le Sémillon permettent aux viticulteurs du pays de Duras de proposer des vins rouges, rosés, et blanc secs ou moelleux.
Le pays de Duras est aussi célèbre pour son écrivain Marguerite Duras ainsi que pour son château que vous pourrez survoler en montgolfière grâce à Michel Fonvielhe, le vigneron-aéronaute.
ROUGES
Cépages : Gamay noir à jus blanc, parfois Pinot noir. Nuances : rouge vif vermillonné – cerise – intense pourpre à reflets grenat.
Arômes : fruits rouges aux baies noires, voire aux fruits mûrs (pruneaux). Arômes secondaires de terroir (griotte, sarment brûlé, armoise, épices). Arôme tertiaire type animal, fauve.
Constitution : vins souples gouleyants et fruités, à plus charnus, pleins en bouche et moyennement tanniques.
GRIS et ROSÉS
Cépage : Gamay noir à jus blanc.
Nuances : oeil de perdrix (gris) – saumoné, pétale de rose – abricoté voire cuivré.
Arômes : frais, francs, tirant sur les agrumes, les fruits exotiques, les fruits rouges. Puis évolution vers des arômes plus mûrs de fruits et de fruits confits.
Constitution : vins vifs, frais, nets, offrant beaucoup de fruit en bouche. Peuvent être gras et assez longs en bouche.
BLANCS
Cépage : Chardonnay.
Nuances : couleur claire, jaune très pâle à reflets verts.
Arômes : très aromatiques tirant sur l’anis, la poire, les fruits exotiques puis évoluant sur des arômes plus grillés.
Constitution : vins fruités, gras et longs en bouche.
5 CRUS «COTES D’AUVERGNE»
Parmi les Côtes d’Auvergne, 5 crus ont été définis : Boudes (excellents rouges qu’on peut garder), Chanturgue, Châteaugay,
Corent (excellents rosés) et Madargue (vins souples et fruités).
LE VIGNOBLE
Quelques chiffres
Le vignoble
53 communes du Puy-de-Dôme longeant la rivière Allier.
Altitude : 380 à 530 mètres.
Sols : marno-calcaires et volcaniques, conférant aux vins un caractère très marqué.
Superficie : 395 ha
Production annuelle : 16 000 hl
50 caves particulières
1 SICA : la “Cave Saint-Verny” (270 producteurs)
Appellation d’Origine VDQS
Attribuée en 1951, modifiée en 1977 pour définir les 5 crus et les règles actuelles de production des Côtes d’Auvergne.
QUELQUES CONSEILS
Les ROUGES
Conserver
Gagnent à prendre une année.
Maturité au bout de 2-3 ans pour les plus structurés.
Consommer
Servir à 18°C.
Parfaits pour les repas simples et dans leurs meilleures expressions pour des repas plus raffinés ou traditionnels (potée, gibiers, viandes en sauce, fromages et coq au vin).
Les GRIS et les ROSÉS
Conserver
Consommer jeunes de préférence. Evolution favorable sur le printemps et la période estivale.
Consommer
Servir frais (10°C). Parfait en début de repas avec charcuterie, poissons, crustacés, grillades.
Les BLANCS
Conserver
Jusqu’à 10 ans les bonnes années
Consommer
Servir frais (10°C) en apéritif ou en accompagnement d’entrées raffinées : foie gras, filets de poissons en sauce, saumon fumé, …
UN PEU D’HISTOIRE
La culture viticole en Auvergne remonte à l’époque gallo-romaine.
On trouvait encore au XIème siècle des vignes jusqu’à 1000 mètres d’altitude !
Du 12ème au 16ème siècle, le refroidissement du climat va entrainer la disparition de nombreuses exploitations.
Clermont-Ferrand vit alors au rythme de la culture vinicole, comme en témoignent encore aujourd’hui les caves de son centre historique.
Grâce à la circulation fluviale, le vin d’Auvergne transite jusqu’à Paris et encourage les viticulteurs à s’installer sur les berges de l’Allier.
Mais poussés par la misère, ceux-ci développent une culture de masse au détriment de la qualité.
Le vignoble perd peu à peu sa réputation, mais continue à se développer jusqu’en 1895 le Puy-de-Dôme est alors le troisième département viticole français avec 44 000 hectares, date fatidique de l’épidémie de phylloxéra !
Il faudra bien des années pour reconstruire le vignoble et rendre aux vins d’Auvergne leurs lettres de noblesse.