Trucs et Astuces du vin (27 mai 2011)

Revue de presse Vins par Paulo le sommelier

Il existe quelques très bons gadgets ainsi que plusieurs trucs et astuces qui vous aideront à apprécier le vin et augmenteront votre plaisir. Nous vous en proposons quelques-uns.

Bien entendu cette liste s’allongera avec le temps, car à chaque semaine nous y ajouteront de nouveaux trucs ou de nouvelles astuces.

Surtout, n’hésitez pas à nous communiquer vos trucs et astuces s’ils ne figurent pas dans cette liste.

Comment choisir ses vins d’apéritifs…

Au moment de l’apéritif, pour se mettre en bouche, l’objectif est de ne pas surcharger les papilles avec des vins trop riches, sucrés ou alcoolisés.

Le mode fraîcheur est prescrit. Opter pour l’effet émoustillant des bulles ou encore pour le croquant d’un jeune chenin tranquille par exemple.

Comment avoir une carafe bien propre …

Pour laver une carafe, il est préférable d’utiliser de l’eau chaude sans détergent, et de la déposer à l’envers sur un égouttoir à carafe. À défaut d’un égouttoir et pour éviter les traces d’évaporation, on glisse par le goulot un grand morceau de papier absorbant roulé pour former une mèche. Après une douzaine d’heures, le papier aura absorbé l’humidité de la carafe.

Comment faire un bon accord vin et charcuteries …

Les charcuteries demandent, à cause de leur goût salé, un vin rafraîchissant.

Ainsi, les blancs secs, les rosés et les rouges légers servis frais leur feront écho à merveille.

Comment enlever le dépôt de calcaire ou tannique…

Pour faire disparaître un dépôt ou une pellicule de calcaire, il suffit de verser 3 poignées de gros sel dans un demi-litre de vinaigre blanc, ou le jus d’un citron dans le récipient. Agiter énergiquement et laissez agir.
Rincer ensuite à l’eau claire et chaude. Si le dépôt persiste, une brosse douce, spécialement conçue pour
nettoyer les verres et les carafes, suffira à décoller les particules tenaces.

Comment choisir sa vinaigrette…

Vin et vinaigrette ne font pas bon ménage. La faute en revient à la puissante acidité du vinaigre. C’est pourquoi on préfère les vinaigrettes à l’huile que l’on relève de jus d’agrumes, citron, lime, orange, pamplemousse, qui se marient plus aisément à un verre de vin blanc. Avec une mayonnaise ou une vinaigrette relevée de cumin, de
cari, ou d’ail, on opte résolument pour un vin blanc sec rafraîchissant.

Comment décanter un vin …

Utilser l’entonnoir ou l’aérateur ?

Lors de la décantation d’un vin vieux, l’entonnoir à filtre s’avère l’article idéal pour retenir les dépôts et éviter qu’ils ne se retrouvent dans la carafe et brouillent la robe.

Pour aérer et décanter les vins jeunes et les portos, l’aérateur à spirale ou à multiples fentes est recommandé. Le liquide glisse le long des parois de la carafe et offre au vin un maximum d’oxygénation.

Quel est la bonne température de dégustation d’un vin rosé …

Déguster les vins rosés à une température fraîche entre 10°c et 13°c. Il faut flatter le vin et non casser ses arômes. Un vin rosé bu glacé perd tout son fruité et son équilibre. Il serait dommage de ne pouvoir apprécier à sa juste valeur un tavel ou un Marsannay rosé.

Comment éviter les mauvaises odeurs…

Après utilisation, les verres et les carafes ne doivent pas être déposés le goulot vers le bas ni remises
dans leur boîte d’origine. Les odeurs provenant de l’armoire, du bois ou du carton pourraient s’incruster aux parois du verre ou de la carafe et altérer éventuellement le goût du vin.

Comment éviter une mauvaise harmonie…

Pour éviter de dénaturer les saveurs du vin, on échappera à l’envie de les accompagner
de mets fortement vinaigrés ou relevés de sauces piquantes, de moutarde, d’ail ou de cari,
surtout lorsque ces assaisonnements sont utilisés en abondance.

Si vos mets comportent ces assaisonnements, orienter plutôt le choix vers un vin léger et rafraîchissant.

Premieres lettres entre les deux ennemis………………. Épisode 60

Germaine
enfile un gilet et sort en disant ;

« –
Je vais poster ta lettre. »

En
entrant dans la poste, elle aperçoit un employé du château. Elle s’approche de
lui et se présente.

Bonjour,
Monsieur vous êtes un employé du docteur Melchior, je crois ?

L’employé
est aussitôt sur la défensive :

« –
Oui Madame, j’apporte le courrier comme chaque soir, pourquoi vous avez un
problème ?

Germaine :

« –
Pas du tout, bien au contraire, vous êtes charmant je suis Madame Hillairet.
J’ai une lettre pour votre patron de la part de mon mari, pourriez-vous lui
remettre ou je dois la poster ?

L’employé
du château pense immédiatement, après les gosses, la mère, mais il reste
poli :

« –
Ce serait idiot de la poster, je lui remettrai immédiatement en rentrant, faites-moi confiance. »

Germaine :

« –
Merci Monsieur et bonne soirée. »

L’employé
du château :

« –
Comptez sur moi, bonsoir Madame Hillairet. »

Satisfaite
d’avoir économisé un timbre, elle salue les gens qui attendent au guichet, et se
retire avec sa discrétion habituelle que tous apprécient.

Les
enfants viennent de sortir de l’école. Ils ont rendez-vous après leurs quatre heures, qu’ils croquent comme chaque jour de bon appétit.

Comme
prévu, ils se retrouvent devant l’église et se dirigent vers la petite porte du
château. Elle est ouverte, Ralph est entrain de la réparer. Elle grinçait
beaucoup trop. Il a huilé les gonds rouillés par le temps et il l’ouvre et la
ferme pour voir si son travail est efficace. En apercevant les enfants, ils
les gratifient d’un sourire en disant :

« –
Bonjour, les enfants, vous venez voir le docteur Melchior, il est dans la
roseraie, je crois qu’il vous attend. Ils entrent dans le parc et l’aperçoivent entrain de tailler ses rosiers. Il parle
avec quelqu’un. Ils entendent le docteur Melchior lui dire au
revoir. Son ombre se dirige vers eux et ils se retrouvent nez à nez avec Monsieur
le Curé. Il est évident que par sécurité, ,il a été mis depuis longtemps, au
courant des visites régulières des enfants et elles ont sa bénédiction. La
seule chose que le vieux curé ignore c’est le voyage dans le temps. Il aurait
engendré beaucoup trop de questions.

Monsieur
Le curé :

« –
Bonsoir, que faites-vous ici ? si vos parents l’apprennent, vous serez
punis. Moi, je sais que vous êtes en sécurité ici, mais
soyez prudents, le village a des langues bien pendues et toutes ne seront pas
aussi discrètes que moi. Il repart de son pas allègre, mais il se retourne au bout
de quelques pas en s’adressant à Tapioca :

« –
Ne passez pas trop de temps au château. La kermesse a besoin de vos bras et
elle n’attendra pas. »

Satisfait
de son effet, il repart tout guilleret vers son presbytère.

Le
docteur entendant les mots du vieux curé, s’approche de l’entrée de la serre.
Il aperçoit les enfants et s’adressant à son tour à son vieil ami :

« –
Vous ne seriez pas entrain de me faire une crise de jalousie mon Père ? Il
va falloir vous confesser mon ami…Et, tous les deux se mettent à rire de cette complicité.

Le
docteur Melchior :

« –
Approchez-vous, je soigne mes rosiers, Monsieur le curé est un peu jaloux de
moi ?

Les
enfants en chœur :

« –
Nous ne le croyons pas, nous savons qu’il est votre ami. Vous en avez au moins
un et c’est un vrai, fidèle. »

Le
docteur Melchior :

« –
Il y en a beaucoup d’autres, mais nous savons rester discret. Monsieur le curé
est devenu presque un frère pour moi. Il vient me voir tous les jours.
Nous nous conseillons mutuellement. Par lui, je suis au courant de tout ce
qu’il se passe et depuis quelques jours il y a du mouvement. Je pense
qu’indirectement, vous n’y êtes pas étrangers.

Pierrot :

« –
Comment va Umagu docteur Melchior. »

Le
docteur Melchior :

« –
Il va bien, allez le saluer, il est derrière vous, Monsieur prend le soleil. Il
sera content de vous voir.»

Pierrot :

« –
Vous savez que Tapioca l’a baptisé lundi matin. Il s’appelle Umagu en hommage de nos amis. »

Le
Docteur Melchior :

« –
Vous êtes de bons petits et j’en suis fier. Je suis sûr que Umagu a compris le
sens de ce baptême et saura s’en montrer digne. »

Ce
qu’ignore Pierrot, c’est que depuis une heure ou deux le docteur Melchior a en
main la demande d’entretien de son père. Il a aussitôt appelé le vieux curé
pour en parler avec lui. Il est venu aussitôt. Ils ont pris le thé et
longuement parlé du chamboulement qu’ils sont entrains de provoquer dans le
village. Ils en ont tiré les conséquences, et ont imaginé un plan dont ils
tireront les ficelles.

Un
village qui bouge est un village qui vit, qui évolue et le docteur Melchior
entend bien participer à cette évolution et y apporter son expérience. C’est
le moment d’accepter la demande d’André, mais il devra avant, être testé et
accepter certaines conditions contraignantes. Après tout, il est
la principale victime des propos injurieux qu’André a vilipendé. Il va lui écrire
et lui dicter les conditions de sa rédition aux bonnes mœurs. Pour le moment
Pierrot et son équipe ne doivent rien savoir.

La
petite troupe va saluer le papillon, qui bat des ailes quand il les reconnaît.

Tapioca :

« –
Regardez comme Umagu est content de nous voir. »

Les
enfants lui parlent avec affection, ils lui demandent s’il a des nouvelles des
Gums et Umagums et à chaque question, il prend une attitude qui leur donne
l’impression qu’il les comprend et leur répond. Un étrange dialogue
s’engage. A chaque question des enfants, Umagu répond. Il prend une attitude différente, négative ou positive.
Les enfants ne se lassent pas de jouer avec lui et quand ils veulent se
retirer, il n’est pas content et leur montre par une certaine agressivité boudeuse. Mais au bout d’un moment, il se
fatigue lui aussi et se proste, immobile. Les enfants comprennent qu’Umagu n’a
plus rien à répondre et ils se retirent en douceur, en lui promettant de revenir
avant de repartir.

Pierrot :

« –
Votre idée du vieux Monsieur en noir, était géniale. Ils sont tous tombés dans
le panneau. »

Le
Docteur Melchior :

« –
Je n’ai pas eu besoin de tricher ou de mentir, c’est une chose que je ne fais
jamais. »

Pierrot
a rejoint un peu avant les autres le docteur Melchior. Il s’est assis dans un
des fauteuils en osiers, sous un superbe rosier de roses blanches fleuries.
D’une main, iLe docteur melchior fait un signe à quelqu’un qui se trouve derrière Pierrot en
disant :

« –
Venez Professeur, je vais vous présenter les amis dont je vous ai parlé. Retourne-toi
Pierrot, je te présente en chair et en os le véritable Comte Richard
d’Alembert de la Fenière Professeur de paléontologie, chercheur que tout le
monde vénère, il souhaite vous dire bonjour. Vous le connaissez tous, c’est la
personne en noir que vous avez rencontré plusieurs fois à la gare dit-il avec
humour… »

Le docteur Melchior:

” – Il est mon fournisseur de papillons et avant toute chose, mon Ami. »

Le
Comte s’approche de Pierrot et lui tend la main.

« –
Bonjour Chevalier, le docteur Melchior m’a raconté votre histoire. Comme il a ma confiance,j’ai décidé de vous aider. Officiellement je suis ici pour faire
des recherches sur ces objets. Ma présence les rend insaisissable sans
déclencher une affaire d’état.

Un
ami ministre va bloquer cette enquête qui n’a plus lieu d’être, mais nous
devons garder un secret absolu sur ma présence au château. Par contre,
je vais aller me présenter aux gendarmes et au Procureur de Saintes pour calmer
les choses.»

Les
autres enfants se sont rapprochés et postés derrière Pierrot. Ils n’y comprennent plus rien du tout. Comment un personnage né dans la tête de Tapioca, pour éliminer les copains de l’école, existe bien, en chair et en os et se retrouve ici, debout devant eux ! Ils saluent le Professeur avec respect.

Le
Professeur reprend :

« –
Le docteur Melchior est un vieil ami et j’ai souvent fait appel à lui. Quand il
m’a raconté votre histoire, votre voyage, j’ai immédiatement été passionné. À mon
âge et dans ma position, je n’ai guère l’occasion de m’amuser. J’ai donc décidé
avec votre accord, de rentrer dans l’équipe, à condition que ma présence ici, reste un secret comme je vous l’ai déjà demandée.

Nous
allons construire une histoire nouvelle tous ensemble et vous en serez les
acteurs. Votre école, votre village, tous en profiteront. Vous deviendrez
brillants à condition que, de votre côté, vous soyez des élèves d’exception
jusqu’à la fin de vos études. La dernière chose que j’ai à vous demander, c’est
de savoir si vous êtes tous d’accord et si vous m’acceptez parmi vous. »

Les
enfants ne se font pas prier, mais Tapioca
intervient:

« –
Bien sûr Monsieur le Professeur, nous voulons travailler et apprendre…Nous
avons commencé, Pierrot et moi sommes les meilleurs de la classe. Cet après-midi, le maître
nous a félicité devant toute la classe et les petits s’accrochent
à leurs opérations et devoirs comme jamais…Nous n’avons pas encore compris pourquoi nous avions été choisis, mais nous
mesurons déjà, tout ce que nous a apporté le docteur Melchior. Si en plus,
vous êtes avec nous, ce sera un miracle pour notre nous tous.
Nous vous remercions de bon
cœur. »

Le
docteur Melchior :

« –
Nous avons monté une opération séduction avec le Professeur. Si personne ne
doit savoir qu’il habite au château, il n’est pas interdit qu’il ait un domicile au
village. Mon Notaire maître Saubagné vient de me faire savoir que mes
locataires viennent de déménager. Ils ont acheté une petite maison dans le
nouveau lotissement. Le Professeur va s’y installer quand il sera ici.

Cette maison a une particularité bien qu’en apparence, elle ressemble à toutes
les autres. Au sous sol, il y a un mur pivotant qui donne
accès à un souterrain qui rejoint le château. De mes caves, il y en a plusieurs qui partent
dans différentes directions. Ils ont été creusés, il y a longtemps, bien avant
la révolution pour se protéger des invasions ou des révoltes. Ils ont
beaucoup servi pendant la seconde guerre mondiale pour cacher des armes ou des
gens, qu’il fallait protéger.

Désormais, au lieu de se rendre directement au
château, vous passerez par la maison du Professeur. Nous pourrons aussi lui et
moi se voir en toute discrètion. Cela dit, je n’ai pas terminé. Tu as
imaginé Pierrot afin de crédibiliser ton discours, que le Professeur apporte nos objets ce lundi pour que tous les enfants de l’école les découvrent et en profitent. Le Professeur m’a proposé de jouer ce personnage. II fera donc ta petite conférence, ainsi leurs pistes
seront de plus en plus embrouillées et les nôtres deviendront de plus en plus
claires.

Nous pourrons préparer dans le calme et la sérénité notre prochain
voyage. Je vous informe que le Professeur en sera et c’est lui
qui choisira nos prochaines destinations.”

Il termine en demandant :

« –
Des questions Chevaliers ? »

Pierrot :

« –
Des questions docteur Melchior nous en avons plein la tête, mais il est sage
que chacun retourne à la maison. Nous serons ici demain. Par contre, je voulais
vous informer que l’Angérien a publié les photos d’Umagu, auvillage ils
sont tous comme des fous. »

Le
docteur Melchior :

« – Je sais, je le reçois chaque chaque mercredi au courrier,c’est une bonne chose pour nous, leur attention sera détournée pendant quelques
temps. »

Comme
il se fait tard Pierrot et son prend congé du docteur Melchior et
du Comte de la Fenière et chacun rentre chez soi encore étourdi d’avoir vu le
Monsieur en noir inventé par Tapioca, deveunu réel par la seule volonté du
docteur Melchior. Mais, comme toujours, le silence est de mise et personne n’en
saura rien. Tout devient vrai dans leur histoire, c’est décidemment de plus en
plus magique.

André
comme chaque soir se rend au café. Il a pris une importance qui inquiète dans
le village. Aujourd’hui, c’est une véritable explosion locale. Fidèle à la ligne
Pierrot qu’il s’impose, il comprend peu à peu que d’écraser les autres, n’est
peut-être pas la meilleure solution. La contestation, l’opposition systématique
ne sont pas forcément des positions qui apportent des solutions durables. Il
faut recommencer la lutte chaque année, si au contraire, ils devenaient une
plate-forme de propositions les choses évolueraient plus rapidement et plus durablement

Il
mettrait en place une dictature du prolétariat qui ne ferait pas dans la
contestation mais agirait dans l’ouverture, ferait des propositions. Il va falloir composer un programme. Il doit en parler avec monsieur le curé.
Jésus n’était-il pas le premier des contestataires de l’ère moderne? Il va
sûrement me comprendre. Pris par ses pensées, il pousse machinalement la porte
du café et se retrouve dans l’ambiance habituelle, au milieu d’une horde qui se
met à hurler en le voyant débarquer.

Ce
cri de joie de ses amis le réveille et surtout le ramène à la réalité du
moment. Il est devenu le centre d’une nouvelle agitation et de toutes les
attentions. Chacun y va de ses chaudes félicitations. Il arrive au bar poussé
par une bousculade et il se retrouve nez à avec le gendarme Roulet qui a devant
lui le journal avec André en première page.

Le
gendarme n’est pas en service, il est en civil et vient de s’offrir son énième
pastis.

Il
lui montre le journal et en riant lui dit :

« –
Voici donc la fameuse face cachée du délit. »

André :

« –
Pas vu, pas pris. Je te donne toutes les photos que tu veux mais l’original, je
ne l’ai plus et c’est bien dommage, tu me connais, j’en aurai tiré quelques
subsides…

Tes
enfants ont aimé les photos du journal ?

Le
gendarme :

« –
Ne m’en parle pas, c’est devenu comme une lithanie, Pierrot par ci, Pierrot par
là, c’est le meilleur en classe, il est beau, il est gentil, je mange de l’Hillairet
en permanence.

Pour
ton info, ton conservateur, celui qui nous a emmerdé lundi a saisi son Procureur qui a
appelé le nôtre. Aussitôt, il nous a demandé des explications. Nous venions de terminer notre rapport, et de le remettre au chef de la brigade. Il venait de terminer de le lire. L’autre
était si content de notre boulot qu’il a félicité le Chef et a classé
l’affaire. Il a demandé à son homologue de Poitiers de passer un savon à son
conservateur pour son abus de pouvoir. Quand le Chef te verra, il va te
remercier.

André :

« –
Il ne me doit rien, vous avez fait correctement votre travail. C’est le
contraire qui aurait pu être choquant. Moi je n’y suis pour rien. »

Le
Gendarme :

« –
Ne la joue pas modeste, nous n’allons plus te reconnaître. Bon arrosons, le
journal et les photos. Que veux-tu boire ?

André :

« –
Une mominette, j’en suis à la quatrième, je dois ralentir un peu, si la fête
continue à ce rythme, je ne vais pas retrouver le chemin de la ferme et j’ai du
monde à dîner ce soir. »

La
soirée continue et il peut mesurer à chaque pas sa nouvelle popularité.
Toujours lucide, il se retire comme toujours, en douceur un peu avant 20 heures.

Si
André était passé par la place principale du village, il aurait été surpris de
voir la salle de réunion de la mairie éclairée et bon nombre de véhicules
devant. Une discrète réunion se tient. La liste sortante majoritaire s’inquiète
de ce soudain regain de popularité d’André, et jusqu’où va
t-elle aller. Ils se doivent veiller au grain. Mais personne ne sait comment
endiguer cette vague qui déferle sur le village depuis 3 jours. Aucune mesure
n’est prise et ils se séparent ne sachant pas ce qu’ils doivent faire. Seul, le
maire réélu depuis 20 ans sans discontinuer, pense qu’il reste intouchable et
qu’il doit rester au-dessus de la mêlée.

Le
soir plusieurs coups de téléphone informent André de cette réunion en le priant
de ne pas oublier qu’ils furent les premiers à le prévenir

André
s’amuse de ces appels et regarde Germaine en lui disant :

»-
Quand le bateau coule, les rats veulent quitter le navire. »

Germaine
lui répond :

« –
S’ils retournent leur veste aussi rapidement, oublie-les. Ce qu’ils font au
maire aujourd’hui, ils te le feront demain.

André :

« –
Tu as raison, parlons d’autres choses la journée a encore été rude. ”

Le
dîner s’écoule sur des discussions familiales habituelles. Les vieilles
habitudes reprennent leur place et la nuit vient recouvrir de son linceul noir
le village endormi. Demain il fera
jour.

Seul
dans son bureau aux ors magnifiques, le docteur Melchior prend son plus beau
papier aux armes de sa maison. Il trempe sa plume d’oie dans son encrier doré à
l’or fin. Il choisit une plume très souple pour bien marquer les pleins et les
déliés.

Il
écrit :

Cher
André,

C’est
avec beaucoup de surprises et d’émotions que j’ai reçu votre courrier de ce
jour. Pour être franc, je le souhaitais depuis longtemps. Je ne reprendrai pas
l’étendue des reproches que, je pourrais énumérer en une longue liste. Pourquoi
ce poing brandi quand la semaine dernière je suis passé au-dessus de votre tête
en conduisant mon ballon ? Je ne suis pas contre vous pardonner cette
ingérence dans ma vie depuis 20 ans comme dans celle de mon personnel.
J’accepte vos excuses écrites donc officielles. Vous comprendrez aussi que je
sois méfiant de ce soudain revirement qui s’accompagne d’autres comportements
élégants et appréciés depuis quelques jours.

Au
nom de cette évolution et de cette bonne volonté, je vous propose un
rendez-vous pour ce lundi à 10 heures précises chez moi au château.

Par contre, le docteur
Melchior ne rencontre pas en catimini, ses visiteurs. Nous sommes adultes et
responsables, il y aura donc un témoin. Voici le déroulement de cette rencontre
telle que je la souhaite et qu’elle se fera.

1- Vous arriverez en voiture
par la grille d’honneur, comme tous les visiteurs que je reçois. Elle sera
grande ouverte par mes serviteurs qui vous attendront et vous vous garerez à
l’endroit qu’ils vous donneront.

2- Notre rendez-vous aura
lieu dans le salon blanc du château, couleur neutre en présence de Monsieur le
Curé qui m’a donné son accord de principe.

3- L’entrevue durera environ
1 heure.

4- Je n’aurai pas besoin de
vos excuses verbales, je les ai par écrit. Je n’ai pas besoin d’avoir
d’explications sur votre comportement passé, j’en connais trop les raisons.
Nous ne parlerons que du futur.

5- Nous établirons un
protocole d’accord signé de nos paraphes dans lequel vous reconnaîtrez vos
erreurs de jugement et moi je reconnaîtrais vous avoir accordé mon pardon.
Monsieur le Curé certifiera sincère et véritable ce document dans lequel vous
engagerez à ne plus m’attaquer publiquement. Il est évident que vous aurez le
droit de ne pas être d’accord avec moi, mais ces désaccords seront d’ordre
privé et devront rester entre nous.

6-Vous vous engagez à me
livrer de la paille, du foin et du fumier dont j’ai besoin en fonction, c’est
évident de vos possibilités.

7- Je m’engage de mon côté à
refaire travailler les commerçants du village et d’apporter mon concours à
toutes œuvres et énergies publiques ou privées qui le souhaiteraient.

8- Pendant quelques temps
nous ferons le point chaque semaine sur l’évolution de nos relations.

9- Je vais proposer à
Monsieur le Curé, de mettre mon parc à la disposition de sa kermesse annuelle
en symbole, de cette réconciliation avec le village. Sachant votre retour parmi
ses brebis, je souhaite que cette demande émane de vous et que vous la
souteniez.

10- Le village a besoin de
bonne volonté et de jeunesse pour faire face aux difficultés croissantes de
cette évolution. Je souhaite avec d’autres, que vous preniez la tête de ce
renouveau, pour donner à nos jeunes la chance qu’ils méritent, et ne partent
plus ailleurs pour trouver du travail.

Ces dix points ne sont pas
discutables et vous devrez les accepter pour asseoir notre réconciliation,
c’est aussi une chartre d’une future orientation politique municipale, que nous
souhaitons voir s’installer au village.

J’ose espérer qu’ils auront
votre soutien et votre agrément. Que votre geste élégant à mon égard permettre
à ce village de retrouver la quiétude qui lui manque et qu’il doit rapidement
retrouver grâce à vous.

Bien à Vous et à votre
famille.

Votre dévoué.

Docteur Melchior d’Altus de
la Combée.

Les carences en fer

Carence en fer

Le fer est l’un des sels minéraux essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Il a un rôle fondamental dans la constitution de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges du sang, dans la constitution de la myoglobine contenue dans les muscles et dans celle de nombreux enzymes indispensables au fonctionnement de l’organisme.

Le fer est présent en très petite quantité dans l’organisme. Une partie de ce fer est éliminée chaque jour. Pour maintenir une quantité suffisante de fer, il faut remplacer les pertes par des apports alimentaires. Si les apports sont insuffisants par rapport aux pertes, il s’installe un déséquilibre avec une carence en fer qui a des conséquences sur la santé.

Les risques de la carence en fer…

La carence en fer se traduit par une anémie, accompagnée d’une réduction de la capacité physique et intellectuelle, d’une diminution de la résistance aux infections, et pendant la grossesse d’un risque augmenté de petit poids de naissance, de morbidité et de mortalité chez le nouveau-né. Dans beaucoup de pays en développement, l’anémie par carence en fer est un grave problème de santé publique qui touche dans certains cas la moitié des femmes et des enfants.
Il y a plusieurs degrés de déficience en fer. La carence en fer la plus visible est l’anémie, qui peut donner des signes cliniques (pâleur, essoufflement, fatigue etc.). Cependant, le diagnostic de carence en fer se fait surtout par des analyses de sang. En plus de la mesure de l’hémoglobine, on peut mesurer les réserves en fer de l’organisme par le biais d’autres indicateurs et détecter des déficiences modérées en fer.
C’est important car en dehors de l’anémie, et donc sans signes apparents, la déficience en fer peut aussi avoir des conséquences négatives sur la santé, notamment une réduction de la capacité physique à l’effort, une diminution des performances intellectuelles, une moindre résistance aux infections, et causer des perturbations au cours de la grossesse.

Un équilibre à tenir…

L’équilibre du statut en fer est très dépendant du niveau des besoins en fer de l’organisme, qui varient au cours de la vie. Ces besoins sont plus élevés chez :
Les enfants et les adolescents du fait de la croissance rapide ;
Les femmes, de la puberté à la ménopause, du fait des pertes supplémentaires en fer dues aux menstruations ;
Les femmes enceintes à cause des besoins du foetus et des transformations de l’organisme de la femme.
En fait, la couverture des besoins en fer est moins facile à réaliser qu’on peut le croire. En France, des études récentes ont confirmé ce problème : pour une partie importante de la population, les apports en fer sont insuffisants car la concentration en fer de la ration alimentaire est trop faible. Même dans un pays d’abondance comme la France, il y existe donc des problèmes d’anémie liés à des carences alimentaires.

Apports conseillés en fer (en milligrammes)
Enfants de 1 à 3 ans : 7
Enfants de 4 à 6 ans : 7
Enfants de 6 à 9 ans : 8
Enfants de 10 à 12 ans : 10
Adolescents de 13 à 16 ans : 13
Adolescentes de 13 à 16 ans : 16
Adolescents de 16 à 19 ans : 13
Adolescentes de 16-19 ans : 16
Hommes adultes : 9
Femmes adultes : 16
Femmes enceintes (3e trimestre) : 30
Femmes allaitantes : 10
Hommes de plus de 65 ans : 9
Femmes de plus de 55 ans : 9
Personne de plus de 75 ans : 10

Source : Apports nutritionnels conseillés pour la population Française, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, 3e édition, Ed. Tec & Doc.

Le fer des aliments

Les aliments contiennent des quantités variables de fer. Il existe sous deux formes différentes : le fer héminique et le fer non héminique, différemment absorbées par l’organisme.

Le fer non héminique est contenu dans les aliments d’origine végétale, les oeufs et les produits laitiers. Il est peu biodisponible, c’est à dire qu’à peine 5 % est absorbé. De plus, l’absorption du fer non héminique varie selon l’aliment dans lequel il se trouve. Ainsi le thé, le café, le vin, le jaune d’oeuf ou le son diminuent son absorption, en revanche la viande, les poissons et les fruits et légumes riches en vitamine C la favorisent, agrumes, brocolis…

Le fer héminique, constituant du sang et des muscles des animaux, est contenu dans la viande, les poissons et les produits d’origine animale, environ 25 % est absorbé.

Ne vous jetez pas sur les épinards !

Les aliments les plus riches en fer sont ls abats, les viandes et les légumes secs. Attention, les légumes verts, notamment les épinards sont plutôt pauvres en fer, contrairement à ce que Popeye croit…

Mais au-delà de la quantité de fer apportée par un aliment, la notion de “richesse en fer” doit prendre en compte la quantité de fer effectivement absorbée par l’organisme.

Aliments riches en fer (mg/100 g)
Pigeon rôti20,0
Levure alimentaire18,0
Boudin noir cuit14,0
Poudre de cacao sans sucre11,5
Lapin en ragoût10,5
Foie de volaille cuit9,1
Farine de soja9,0
Germe de blé9,0
Foie de veau cuit8,0
Lentille crue, sèche7,6
Moule cuite7,3
Coeur de boeuf cuit7,0
Pistache7,0
Pâté de campagne6,1
Jaune d’oeuf5,7
Muesli5,6
Boeuf, rôti4,5

En pratique

Prévenez l’apparition de la carence en fer en consommant suffisamment d’aliments riches en fer bien assimilé, surtout pour les enfants, les adolescents et pendant la grossesse et l’allaitement.

Attention : en cas d’anémie, consultez votre médecin pour un bilan et un suivi médical.

Sources: Dr Béatrice Sénemaud, Doctissimo

Gros sel essaie que son père et le docteur se rencontrent…. Épisode 59

André soupçonneux:

Comment
le sais-tu, c’est toi l’enfant de chœur ?

Pierrot :

« –
Papa nous préparons la kermesse, je suis tous les jours à la cure. Nous ne
sommes pas sourds, nous avons des yeux pour voir. Quand il nous fait préparer
ses burettes et son pain béni, c’est toujours pour eux sur un plateau
aux armes du château. Ils sont trois, et marchent la main dans la main. Il y a
Madame Contré, le docteur Melchior et Monsieur le curé. Ils n’ont aucun secret
entre eux. Ils se disent tout ou presque. Ils ne se méfient pas de nous. Quand il
y a un problème d’argent, soit ce sont les Contré qui paient, soit le docteur
du château et pour les grosses dépenses ce sont les deux. Si tu en gagnes un, tu
gagnes tous. Les trois, c’est la mairie d’assurer pour toi, surtout si tu as
le football en plus. Je sais aussi que le maire veut se retirer cette année, il
est fatigué, tu l’aurais en plus dans ta poche, mais il va falloir réfléchir et
mettre de l’eau dans ton vin et accepter d’avaler quelques couleuvres. L’enjeu
n’en vaut-il pas la chandelle papa. »

La
pertinence et la justesse des analyses de ses enfants le laissent pantois et
sans réponse. Tout ce qu’il trouve à dire c’est:

« –
Ce curé sait s’entourer des gens qu’il faut, j’en conviens, mais si je dois me
coucher devant tous ceux que j’ai combattu depuis que j’ai ton âge, te rends tu compte de ce que vous me demandez tous les deux ?

Germaine
l’apostrophe :

« –
S’il te plaît, tous les quatre. Depuis que nous nous connaissons, je te demande
d’ouvrir les yeux, tu n’en as fait qu’à tête et aujourd’hui ce sont nos gosses
qui te supplient de les écouter. Je ne sais pas si de rencontrer le docteur
Melchior c’est une bonne chose, mais si c’est un ami sincère de Monsieur le
curé et de Madame Contré je ne vois pas pourquoi, nous ne ferions pas comme eux.
C’est plus qu’une référence. »

André
sait qu’ils ont raison, mais il ne veut pas déposer les armes sans combattre,
au moins chez lui :

André :

« –
De toute façon un curé est formé pour connaître et reconnaître ceux qui peuvent
la main à la poche. Il sait toujours où sont les bonnes âmes riches. »

Pierrot :

« –
Bravo Papa le reconnaître, c’est déjà un grand pas. Il ne te reste plus qu’à
lui écrire. »

André :

« –
Dicte-moi la lettre pendant que tu y es. Il ne faut rien exagérer. Je dois
réfléchir. Demain il fera jour, je verrai ce que je dois faire.

Les
heures ont tourné vite et Pierrot en regardant la vielle comtoise de sa
Grand-mère se rend compte qu’il est tard pour aller au château. Les autres ont
dû en avoir marre de l’attendre et seront rentrés chez eux.

Le
docteur Melchior ne voyant personne venir conclut que pour ce soir, les enfants
ne passeront pas. Selon le code établi entre eux, c’est le signe que tout va
bien et qu’aucune nouvelle tempête ne se profile à l’horizon.

Comme
Pierrot s’en doute, Tapioca est rentré chez elle, et révise pour réussir ses deux dernières compositions.
Saucisse et Gros Lard ont traîné un peu, mais sont aussi chez eux . Ils lisent des livres sur l’an zéro, que le Curé leur a prêtés.

Pierrot
de son côté récite à sa mère ses leçons une dernière fois, il les sait par
cœur. Gros Sel, dessinent des objets ayant une étrange ressemblance, avec ceux
que tout le monde recherche.

Le
lendemain, la nuit portant conseil, le Conservateur veut battre le fer quand il
est chaud. Il souhaite reprendre la main pendant qu’il en est encore temps. Il
envoie un premier rapport au procureur, auquel il joint des photocopies
certifiées des pièces en sa possession. Puis, pour gagner du temps, il
l’appelle au téléphone et le presse de le couvrir dans cette course contre la
montre. Le procureur est très intéressé par ce dossier, mais en l’absence des
pièces et du rapport, décide d’avancer ses pions sans prendre aucun risque.

Devant
les insistances inquiètes et réitérées du conservateur, il appelle son homologue au siège de la compétence territoriale dont dépendent les
informations verbales qu’il détient. Il lui demande son appui pour gagner du
temps en lui précisant que pour l’instant il ne possède encore aucun document
écrit.

Le
substitut de permanence de la ville de Saintes souhaitant rendre service à son
homologue poitevin promet de faire diligence. Il téléphone dans la foulée à la
gendarmerie de Loulay. Le chef de brigade vient justement de lire le rapport
des gendarmes dont il a épinglé la carte de visite au dossier. Il est surpris de
la rapidité de cet appel, pour un sujet lui semblant banal et sans intérêts
judiciaires.

Il
lit au téléphone le rapport de ses collègues. Il précise que cette famille est
connue de leurs services pour sa qualité, son honnêteté, que le père est un
défenseur de l’ordre. Il sera certainement le prochain maire de la commune et
peut-être un futur conseiller général ou même député. Il conseille donc d’avancer avec beaucoup de prudence sur ce dossier qui lui semble plus être, un abus de
pouvoir du conservateur qu’une malhonnêteté de cette famille bien notée et d’un
enfant de quatorze ans, qui a restitué des objets prêtés à son propriétaire.

Un
premier prêt du même genre a déjà eu lieu, il y a plusieurs semaines et le maître en a profité pour faire une exposition qui a rapporté un peu d’argent
à la petite école. Des enfants de gendarmes scolarisés en ont parlé pendant
plusieurs jours à la brigade. Il n’y a
à nos yeux et dans les faits, aucune action délictueuse bien au
contraire de cette famille. Il laisse par contre au parquet, le soin de
qualifier celle du fonctionnaire incriminé.

Les
personnes victimes des agissements du Conservateur n’ont pas souhaité porter
plainte, comprenant son empressement face à une découverte scientifique de cette
importance. Je vous envoie le dossier par le courrier de ce soir avec la carte
de visite du personnage au centre de cette affaire.

Le
substitut :

Merci
et bravo pour la rapidité et la clarté de votre exposé. Je vais classer cette
affaire avant d’en être saisie officiellement. Envoyez-moi le dossier, de toute
façon si cette personne habite bien les villes inscrites sur cette carte de
visite, aucune ne dépend de notre juridiction. Ce dossier, si le Procureur de
Poitiers lui donne une suite se traitera par commission rogatoire. Faudrait-il
encore qu’il y ait un délit, ce qui est loin d’être le cas. Qu’il se démerde de
son dossier. Merci Chef, quand je verrai le colonel, je lui indiquerai à quel
point les enquêtes confiées à votre brigade sont parfaites. Je tiens à vous
féliciter. Adieu, je compte sur vous pour me faire parvenir ce dossier au plus
vite. Le substitut raccroche. Le chef est heureux d’avoir reçu des
félicitations en direct. Il en fera part à ces collègues dès ce soir. Merci
André, s’il a besoin d’eux un jour, la brigade sera là pour l’aider.

Le
retour, illico du substitut de Saintes à son homologue de Poitiers, n’est pas
des plus gracieux. Comment lui demande t-il, un auxiliaire de justice a osé se
servir de sa fonction, pour déplacer les forces de l’ordre sans aucune
autorisation et sans l‘aval du parquet concerné. En plus, il a agi dans un
département situé hors de vos limites judiciaires. C’est un délit qui peut lui
briser sa carrière. Heureusement que les personnes concernées ont compris les
raisons qui ont poussé cet homme à commettre une erreur aussi grossière
qu’abusive.

Le
procureur de Poitiers voulant calmer le jeu, propose sa médiation et promet
de convoquer immédiatement le conservateur et de le sermonner vertement. Il
remercie son collègue pour sa compréhension.

Il
demande à son greffier de convoquer immédiatement pour le lendemain matin le Conservateur dès 9 heures. Ce dernier ne s’attend pas à une
réprimande et au contraire, il est tout content, pensant pouvoir prendre sa
revanche. Il se croit protégé et sûr de son bon droit.

L’après-midi,
le parquet de Poitiers reçoit par porteur spécial le dossier du conservateur.
Le dossier est vraîment mince, mais si les choses se confirment, c’est une
bombe qu’ils ont entre les mains. Le procureur aussitôt se demande comment c’ est possible et penche immédiatement pour la thèse d’un canular.

Il
comprend les raisons, qui ont poussé ce scientifique à agir sans précaution et
sans autorisation. Qui, n’aurait pas fait la même chose à sa place. Lui-même a
envie de savoir, de comprendre. Quelle découverte extraordinaire, si c’était
vrai ! Nous y verrons plus clair demain se dit-il, la nuit porte conseil,
mais ce dossier doit rester secret. Le Procureur de Saintes l’a classé, il va pouvoir seul en conserver le suivi.

Le
lendemain, les choses tournent à la folie avec l’apparition des photos du
papillon.

Au
courrier, Germaine découvre dans l’Angérien du mercredi les photos de son
mari et du papillon en première page. Une dizaine, toutes plus belles
les unes que les autres sont exposées accompagnées de quelques lignes. Les
textes du journaliste posentd’ailleurs, plus de questions, qu’il ne donne de réponses. Ils
vont devoir y faire face.

Elle
porte le journal à André, il vient de terminer avec ses journaliers le nettoyage de la
trayeuse électrique. Le lait a été filtré et repose au frais dans une chambre
froide en attendant le passage du camion de ramassage. Il se
trouve beau en photo et pense au retentissement local de cette médiatisation. Il bombe le torse et décide d’aller s’offrir un café.

La
Grand-mère feuillette les quelques pages du journal avec fierté et pense à la tête de ses
copines qui doivent en crever de jalousie. Elle a tellement de choses à leur
raconter qu’elle devrait les écrire sur un cahier. Elle va sûrement en oublier
la moitié. C’est tous les jours que des nouveautés apparaissent et dans tous
les sens.

Germaine
est allée chez le marchand de journaux et en achète vingt. Tout le village se
précipite au point presse, et achète par deux, trois, quatre le fameux
hebdomadaire. La pile baisse minute par minute et madame Jallet doit téléphoner
à son grossiste pour avoir du réapprovisionnement. À ce rythme des ventes, elle
ne tiendra pas la journée, d’habitude, il lui faut quatre jours pour les
écouler.

André
réfléchit entre deux coups de téléphone car tous l l’appellent. Pierrot avait encore raison. Il avait
prévu cet engouement, mais c’est lui par goguenardise, a déclanché cette nouvellle hystérie collective. Vers onze heures, tous
les quotidiens et journaux du département veulent des photos ou un interview.

André
décide la jouer comme Pierrot, et de faire profile bas. Il va choisir les
journaux qui parleront de lui, il élimine immédiatement les curieux, les intrus
et surtout les inutiles. Pour les calmer, il annonce que le papillon a été rendu à son
propriétaire.

Les
photos par contre, sont disponibles chez le photographe de l’Angérien. Il n’en possède
aucune. Ceux qui en auraiennt besoin, n’auront qu’à se les procurer directement.
Les gens du village viennent frapper jusqu’à sa porte, espérant apercevoir
Umagu. C’est le nom donné par Tapioca au papillon en souvenirs de leurs amis.

Il
n’accepte de rendez-vous que des journalistes locaux. Avec les autres se dit-il
c’est du temps de perdu. Même le Conseiller Général, le Maire et le député l’appellent pour le féliciter, il reçoit plus de cinquante coups de téléphone
dans sa journée qui se déroule d’un trait, sans qu’il n’ait pu faire autre
chose que de raconter ce qu’il savait. Tout ceci est loin de lui déplaire et il
prend immédiatement goût à cette nouvelle notoriété.

L’école
reçoit l’Angérien, et le maître à la récréation de dix heures découvre les
photos. Il affiche le journal dans la classe et décide que les compositions
finies, ils feront des recherches sur les origines de ce papillon.

L’après-midi,
les enfants terminent leurs compositions. Tapioca et pierrot s’en sortent mieux
que personne. Ils sont satisfaits l’un et l’autre au rendu de leur travail, ils
ont tout su. Pour les récitations, ils font un sans faute et sont
chaleureusement félicités par le maître. Il tient ici les deux meilleurs élèves
de ce premier trimestre, mais il ne sait pas encore dans quel ordre il devra
les classer. Deux premier ex æquo serait la meilleure des choses pour les
encourager à se battre encore plus au second trimestre. L’un et l’autre ont
changé de comportement en quelques semaines, c’est ahurissant de voir leur
évolution soudaine…

André
est chez lui, assis à côté de son téléphone et sirote son énième café, ce qui
énerve Germaine.

Germaine :

« –
Tu es malade de boire tous ces cafés, tu ne vas pas dormir et demain tu seras
encore de mauvaise humeur. »

André :

« –
Germaine, j’ai bien réfléchi, les gosses ont raison, donne moi du papier à
lettres et une enveloppe je vais demander un entretien au Château. »

Germaine
s’exécute, mais ne peut s’empêcher de se signer. Depuis le temps qu’elle
souhaite le voir ainsi, elle a été entendue par le ciel. Elle va aller à
l’église demain brûler un cierge et remercier le seigneur. Elle pose le
papier sur la table, les enveloppe l’encrier, le porte plume et le papier
buvard. Tout est rapidement devant lui.

André :

Germaine
pourras-tu me corriger les fautes s’il te plaît ?

Germaine, :

« –
Comme d’habitude, est-ce qu’une lettre sort de cette maison sans que je la
relise ?

André
trempe sa plume sergent-major dans l’encrier.

Il
commence…

Cher
Docteur Melchior,

J’ai
l’honneur de solliciter de votre bienveillance un entretien le plus rapidement
possible. Je sais que ce courrier ne va pas manquer de vous surprendre, mais il
n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Coincé dans une idéologie
démoniaque, dépassée, honteuse, j’ai refusé par orgueil d’ouvrir les yeux. Afin
de justifier mes actions, mes paroles, mes gestes, je vous ai en permanence
depuis 20 ans déclaré une guerre injuste, une haine sans raison, colportant
souvent des rumeurs sur vous et vos gens pouvant atteindre une ignominie
impardonnable. Aujourd’hui, j’ai honte et je veux réparer le mal que j’ai
vilipendé. Je dois le faire de vive voix et donc avoir un rendez-vous à votre
convenance et selon vos disponibilités.

J’ose
espérer que ma requête sera prise en considération et recevra un accueil
favorable de votre part. Par avance je vous en remercie et vous prie de croire
désormais en mon profond respect.

Pardon
encore…

André
Hillairet.

André
lsèche la feuille avec le buvard en le tamponnant comme nous faisions à l’école avant
l’arrivée du stylo-bille. Puis, il la pose sur la table pour que Germaine la
relise. Elle la relit d’un trait et rajoute quelques ponctuations oubliées.
Pendant ce temps, André a écrit l’adresse sur l’enveloppe. Il sèche une
dernière fois son écriture, plie la lettre en trois et la glisse dans son étui
de papier dont il mouille la partie autocollante avec sa langue et la referme.
Il la pose sur la table et regarde Germaine.

Germaine
s’en empare en lui disant :

« –
C’est bien André, tu n’as pas fait une seule faute, il manquait juste deux ou
trois ponctuations. Tu feras certainement un bon Maire. Je voterai peut-être
pour toi. La grand-mère toujours présente dans leurs jambes :

« –
Moi certainement pas, tant qu’il restera communiste. Je ne voudrais pas que mon
pauvre mari est une autre attaque. »

André :

« –
Là où il est grand-mère, il ne risque plus rien, paix à son âme. »

La
Grand-mère :

« –
Ce n’est pas une raison pour rester communiste. »

Trucs et Astuces du jour, aujourd’hui le chocolat

Tout sur le chocolat

Comment faire fondre le chocolat…

Il faut avant tout veiller à faire fondre le chocolat à feu très
doux et à ne pas ajouter le moindre liquide, car avec une seule goutte, toute
la pâte risque de se solidifier d’un coup.

Opter pour la méthode au bain-marie en mettant le chocolat dans un
bol placé dans une casserole d’eau bouillante frémissante et non bouillonnante.

Une fois fondu vous pouvez y ajouter du beurre ou du café selon
les nappages que vous avez à réaliser. L’utilisation du four à micro-ondes rend
très facile la fonte du chocolat.

Pour faire fondre du chocolat avec de la crème fraîche, on
commence par verser celle-ci dans une casserole à fond épais, on porte au seuil
de l’ébullition sur feu très doux, puis on ajoute les morceaux de chocolat, on
remue ensuite jusqu’à ce qu’une couche épaisse nappe la cuillère.

Le mélange chocolat et crème une fois refroidi puis fouetté
vigoureusement à la main, double de volume et donne un glaçage remarquable.

Il faut l’étaler très vite avant qu’il ne durcisse.

Le chocolat de couverture est très riche en beurre de cacao et
encore plus sensible à la chaleur.

Sa température ne doit pas dépasser 55 degrés.

Comment faire un glaçage…

La température du glaçage est importante : trop chaud il est
liquide et nappe mal, trop froid il est difficile à étaler. Quant au gâteau, il
doit être tiède ou froid.

Le glaçage royal consiste à mélanger d’abord un blanc d’oeuf, du
sucre glace pour obtenir un mélange à peine coulant, auquel on ajoute une
cuillère à soupe de cacao pur.

Ce glaçage doit durcir 30 minutes avant de servir.

Pour le glaçage au fondant, le fondant est une pâte blanche
épaisse et opaque à base de sirop de sucre et de glucose.

On en fait fondre 250 gr au bain-marie, et, une fois liquide, on
lui ajoute 1 cuillère de cacao.

Pour l’étaler, utiliser une spatule en bois, laisser durcir et
garder au frais, mais pas au réfrigérateur, car un trop grand froid risque de
ternir le glaçage.

Comment faire des copeaux de chocolat…

Les petits copeaux se font avec un couteau économique à légumes
que l’on passe le long de l’arête de la tablette de chocolat.

Les plus gros copeaux s’obtiennent en faisant fondre du chocolat
(150g) au bain-marie avec une noix de beurre.

Il est alors versé sur une plaque huilée sur 1 à 2 mm d’épaisseur
et mis à durcir au froid.

Il faut ensuite le racler avec une lame souple que l’on poussera
devant soit pour former les copeaux. Le chocolat ne doit pas être trop froid
sinon il casserait, ni trop chaud, il ne roulerait pas en copeaux.

Pour que le chocolat fonde uniformément et rapidement, cassez-le
en très petits morceaux : la chaleur le pénétrera plus vite et mettez-le dans
un bain-marie chaud mais non bouillant.

Il va se ramollir sans qu’il soit nécessaire de remuer.

Comment réaliser des décors en chocolat…

Comment faire des feuilles en chocolat…

Pour faire des feuilles en chocolat, faites fondre du chocolat
dans une assiette placée sur une casserole d’eau bouillante.

Placez dedans des feuilles (rosier, par exemple) lavées et
séchées.

Laissez durcir à plat, retirez la feuille de rosier. Ses nervures
et sa forme sont reproduites sur le chocolat.

Le cacao en poudre permet de décorer des gâteaux, saupoudré à
travers un tamis (on peut réaliser des dessins avec un système de caches).

Des dessins au pochoir

Découpez dans une feuille de papier de simples bandes ou tout
autre dessin de votre choix.

Posez celui-ci sur la surface du gâteau et saupoudrez de sucre
glace.

Il ne vous reste plus qu’à ôter délicatement le papier.

Comment écrire sur un gâteau…

Découpez dans du papier sulfurisé un triangle que vous roulerez
très serré pour en faire un petit cornet.

Versez-y du chocolat fondu jusqu’à mi-hauteur et fermez-le.

Coupez juste la pointe et dessinez les lettres en pressant
légèrement le cornet.

Comment mouler le chocolat…

Vous pouvez vous-mêmes réaliser de petits chocolats en forme de
poissons, cœurs, sapins… Les moulages en plein sont faciles à faire.

Achetez de petits moules de 2 à 5 cm de long.

Huilez-les avec une huile qui ne donne pas de goût (huile
d’arachide, par exemple) et remplissez-les de chocolat fondu.

Pour obtenir un chocolat brillant, la température idéale est de
31° au moment où l’on coule le chocolat.

Il suffit d’attendre que le chocolat ait bien refroidi pour
démouler.

Comment napper avec une sauce en chocolat…

Choisissez toujours un cacao fin, pour que votre sauce soit bien
corsée.

Faire fondre 100g de chocolat à pâtisser cassé en morceaux à feu
très doux dans 2 verres de lait.

Ajoutez 80g de beurre.

Remuez bien pour que tous ces ingrédients se mélangent
parfaitement.

La sauce se sert tiède sur les entremets.

Que boire en dégustant du chocolat ?

L’eau

Alliée naturelle de la dégustation, l’Eau, servie à température
ambiante, exhale les saveurs du chocolat.

Le Vin

A l’instar du vin, le profil flaveur du chocolat est relativement
complexe, avec un subtil mélange de douceur, d’acidité et d’amertume.

Quelques conseils d’alliances dangereuses ou subtiles…

Le chocolat ne devra pas être associé aux vins blancs ni aux
champagnes, à l’exception des vins demi secs qui s’harmoniseront avec le
chocolat blanc ou au lait.

De même pour les grands crus de Bordeaux, ou encore les Sauternes
et les Monbazillac.

Les desserts au chocolat légèrement amers s’allieront avec des
jeunes vins rouge, aux tannins légers, en particulier avec les Vins de Loire,
les Beaujolais et les Bordeaux.

L’arôme de fruits secs et d’épices des vins doux naturels,
notamment du Roussillon, s’harmonisera avec le chocolat noir, créant un mariage
à la fois tendre et violent.

On retrouvera cette complicité avec un vieux Porto ou un grand
Madère.

Enfin, un chocolat riche en cacao, créera une étonnante alchimie
avec les eaux de vie, le Cognac, l’Armagnac ou même le Whisky ou le Calvados.

Le Café…

Chocolat et café font très bon ménage et de nombreux chocolatiers
ajoutent dans leurs ganaches un zeste de café qui exhale l’arôme du chocolat.

Le Thé…

Le chocolat est également très prisé à l’heure du thé, et l’on
pourra le déguster accompagné d’une tasse de Darjeeling ou d’Earl Grey ou
préférer les thés aromatisés à l’orange, la citronnelle ou au gingembre.

La Bière…

La
bière comme alliée du chocolat ? Une alliance subtile à découvrir avec
modération.

André fête sa première victoire contre le conservateur…. Épisode 58

André :

Ah
ces fonctionnaires, ils se croient tout permis ! Vous me demandiez ce que
vous pouvez faire pour moi ?

Les
gendarmes en chœur :

« –
Oui, nous devons nous faire pardonner notre négligence. »

André
éclate de rire et va son buffet, il ouvre la porte et sort sa meilleure gnaule.

André :

« –
Il nous reste à boire un coup parbleu, c’est ma meilleure, je ne la sers que
dans les grandes occasions. Ce n’est pas tous les jours que vous passez à la
maison. »

Les
gendarmes :

« –
Ah non André, nous sommes en service. »

André :

« –
Pas à moi les gars, vendredi au carrefour de Tout-y-faut, j’ai livré 200
kilogrammes de pommes de terre nouvelles, je suis passé par l’arrière pour
aller aux cuisines et j’ai aperçu au bar, accoudés devant deux petits blancs,
deux beaux perdreaux en tenue.

Les
gendarmes en riant :

« –
Pardon André, mais à cinq heures, le service routier est terminé, sauf mission
spéciale de notre Chef chef. »

André :

« –
Sauf mes amis que j’ai livré à 15 heures. C’est facile à contrôler, j’ai été
bloqué au passage à niveau de la lignate pour le passage du train.

Les
gendarmes éclatent de rire :

« –
Chut André, il ne faut pas le répéter, c’est top secret. »

Germaine
a posé les verres sur la table.

« –
André y verse son élixir de santé, dont ils sirotent avec délectation les
saveurs. Dès qu’ils sont vides, André les remplit aussitôt.

Les
gendarmes :

« – Ah André, tu nous surprendras toujours. »

André :

« –
Germaine, prépare deux bouteilles pour nos amis. Tu les caches dans un journal.
Mes cadeaux ne regardent personne. Ils pourront les déguster tranquillement
chez eux. »

Les
gendarmes :

«
André, tu n’es pas obligé. »

André
en riant :

« –
Celles-là n’ont pas été déclarées, il faut bien que je m’en sépare…»

Les
gendarmes rient de bon cœur du bon mot d’André.

Germaine :

« –
Tu es gonflé de leur raconter ça … »

Les
gendarmes :

« –
Oh Germaine, ne vous inquiétez pas inutilement, il n’est pas le seul. Si nous
avions que ce genre de problème, malheureusement, des délits bien
plus graves sont de plus en plus nombreux…

Nous
sommes payés pour faire notre métier et nous appliquons parfois malgré nous,
les consignes que nos supérieurs nous donnent. Mais dis-moi André, c’est quoi
exactement que cette histoire.

Nous
n’avons rien compris, si le procureur nous demande quelques détails, nous sommes bien incapables de lui analyser le problème. Explique nous
bien l’ordre des choses, pour que nous sachions quoi lui répondre.

André
volubile, explique de long en large, comment les évènements se sont déroulés, en
fonction de ce qu’il en sait. Il s’arrange comme d’habitude pour devenir le
personnage central de l’histoire. Il ne s’attendait pas du tout au final de ce soir.

Hier, il a même privé Pierrot de messe, pour qu’il puisse remettre l’ensemble des
objets appartenant au Comte de la Fenière. Tenez dit-il voici la carte de ce
fameux Monsieur, Germaine les a trouvé en rangeant la chambre des enfants ce
matin.

Pierrot :

« –
Maman, tu as encore fouillé dans mes affaires, je les avais cachées. »

Les
gendarmes prennent la carte :

“- Merci
André de la confiance que tu nous fais. Nous comprenons mieux pourquoi le
Conservateur a outrepassé ses droits. Il faut aussi le comprendre, c’est la
découverte de sa vie. Il n’a pas envie qu’elle lui échappe. Il va sûrement
revenir à la charge après avoir constitué un bon dossier. Ce genre de type ne
lâche jamais sa proie. »

Pierrot :

« –
Maman je te faisais confiance, c’est fini. »

André :

« –
Pierrot, ce n’est pas ta mère mais moi, qui ai insisté, et soit poli avec elle,
surtout devant les gendarmes. »

Les
gendarmes :

« –
Nous n’avons rien entendu et du moment que tous peuvent confirmer que ce
Monsieur existe réellemnt, qu’ils l’aient vu, qu’ils lui aient parlé, je ne vois pas ce
que ce fonctionnaire peut faire, sauf s’adresser à lui. C’est par contre surprenant, que ce savant ait choisi Loulay et sa petite école pour montrer ses
secrets.

André :

« –
Vu le déroulement des évènements, ce doit être un original. Il aura préféré la
compagnie d’enfants à la recherche d’un savoir que des intellectuels ou
scientifiques bardés de diplômes inutiles, qui se prennent souvent pour le
nombril de Jupiter. Mais, je le reconnais, c’est une sacrée avancée
scientifique. Ceci explique cela.

Les
gendarmes.

“- André,
il se fait tard, notre enquête est close avant d’avoir commencé, nous vous
disons bonsoir, merci pour votre accueil et en montrant les bouteilles, nous les boirons à votre santé. »

Sur
ce, ils quittent la maison sans se faire plus de souci.

André
à pierrot :

« –
Bravo mon garçon, tu as vu juste en prévoyant la venue des gendarmes. »

Germaine :

« –
Je te l’ai dit, fais lui plus confiance, mais tu ne m’écoutes jamais. »

André :

« –
Heureusement que je les connais et avec le papier dicté par l’avocat, je leur
ai cloué le bec à tous. »

Gros
Sel n’avait rien dit jusqu’ici, il est resté silencieux, fidèle à sa
tactique :

« –
C’est un travail d’équipe papa. »

André :

« –
Tu as raison mon fils, c’est un véritable travail d’équipe. Le team Hillairet
and co vient de voir le jour. »

Gros
Sel :

« –
Moi, ça me donne une autre idée Papa.

André :

« –
Dis toujours mon fils au point ou nous en sommes, je peux désormais tout entendre.
N’est-ce pas toi Pierrot qui me disait l’autre soir, qu’il n’y a pas de
questions idiotes, que seules, les réponses le sont. »

Gros
Sel insistant :

« –
Hier, tu as fait un tabac en allant à la messe et tu as pu constater la tête que
chacun faisait, à l’entrée comme à la sortie… »

André :

« –
Oui et au parti, les choses n’ont pas traîné, j’ai eu ce matin avec Adrian une
chaude conversation au téléphone et il me somme de m’expliquer par écrit. Il va
avoir une réponse de ma part qu’il n’oubliera pas de sitôt… »

Gros
Sel le coupant à son tour :

« –
Papa ne me coupe pas s’il te plait, ce sont tes affaires, moi je te parle
des affaires de notre famille,
écoute-moi cinq minutes c’est important ,même si je suis le plus petit. »

André

« –
Vas-y mon fils, je me tais jusqu’au bout. »

Gros
Sel :

« –
Bien je vais pouvoir continuer. À la sortie, comme à ton arrivée dans son
église, le vieux curé se croyait à Lourdes, à la place de Sainte Bernadette
découvrant l’apparition de la vierge. Il en est resté la bouche ouverte.
Imagine que si des mouches étaient passées à ce moment, il les gobaient toutes.

À
la pâtisserie, j’ai cru qu’ils allaient te demander des autographes,
l’après-midi au foot ce fut l’apothéose, tu deviens commanditaire du club, tu
leur offres deux mille francs de primes, ils gagnent et tu deviens leur
coqueluche, leur porte-bonheur et la nouvelle vedette du club.

Tous
les copains m’en ont parlé à la récré. Ce soir, ce sont les flics qui prennent ta
défense, tes enfants sont parmi les meilleurs de leur classe et grâce aux
photos du papillon, tous les journaux locaux vont parler de toi dans un peu
moins de Quarante huit heures. Nous sommes loin de la vilaine dispute de l’autre soir, tu ne croîs pas ?

André :

« –
Voilà le benjamin des Hillairet qui s’en mêle, mais je ne connais pas toujours
pas ton idée lumineuse mon fils… »

Gros
Sel :

« –
Pierrot dit toujours, qui ne dit rien consent, donc je considère que tu
d’accord avec mon analyse. Je continue. Tu as fait la paix avec tout le monde
sauf un. C’est le moment d’en profiter, il pourrait peut-être t’aider à devenir
maire de Loulay, payer ta campagne électorale. Il est riche, intelligent. Moi,
je dis les choses comme je les pense pour te rendre service. »

André :

« –
Faire la paix avec le Maire certainement pas. Cela fait plus de vingt ans qu’il
exploite le village et ses ouvriers. Ils sont sous payés. Je vais le battre
cette fois aux élections et je serai un maire élu par le peuple.

Pierrot :

« –
Justement Papa, je ne crois pas que Gros Sel veuille parler de Monsieur le Maire actuel, j’ai plus l’impression qu’il pense à quelqu’un d’autre. Qu’en
pense-tu Gros Sel ? Je ne suis pas à sa place, mais je
sais que Gros Sel est plus malin que cinquante renards réunis, si nous sommes
un team, une équipe, écoute le jusqu’au bout.

Gros
Sel en se marrant:

« –
Pierrot, pourquoi cinquante, c’est un minimum j’espère. »

Germaine :

« –
Il a raison, nous ne l’écoutons jamais, il est le plus petit, mais il a aussi
de très bonnes idées. »

André :

« –
Si toute la famille s’en mêle. Je t’écoute mon fils quel conseil as-tu à me
donner ? »

Gros
Sel fier de voir la famille l’écouter, donne un coup de pied à Pierrot sous la
table et dit :

« –
Je me demande ce que ferait comme effet sur les gens du village si tu
traversais le village, à pied, en dicutant gentiment avec le docteur du château,
il te ramènerait à la ferme et vous iriez ensemble au conseil municipal avec la
grosse Bugatti…»

Germaine
en entendant ces mots se signe et la grand-mère l’imite
aussitôt :

« –
Mon Dieu, protégez le, mon fils est fou, il est possédé par le démon. Par la Madone
André, surtout ne l’écoute plus. »

La
manière dont Gros Sel a tourné son argumentation a plu à André. Il s’est éclaté
de la façon dont il a évité les provocations et mis son père devant des
évidences dont il ne peut nier leur authenticité, ni leur intérêt…

André :

« –
Tu fais fort Gros Sel ! Viens là mon fils. Ta stratégie est digne d’un
général. Je dois y réfléchir, mais c’est loin d’être idiot. Le plus dur sera
d’entrer en contact avec lui,plus personne ne lui parle. Je me vois mal
aller sonner à sa porte sans y être invité.

Pierrot :

« –
Il y a plus simple. Fais lui une lettre gentille, excuse-toi pour ton
comportement passé, tu viens de faire davantage avec Monsieur le curé. Avec lui
tu t’es même complètement compromis. Dis lui que tu souhaites une rencontre
discrète pour t’expliquer avec lui, que le communisme t’avait bouché les yeux,
que tu les quittes et que pour toi, l’heure est à la réconciliation générale.

André :

« –
Abandonner les camarades jamais, je n’en ai pas le droit. »

Pierrot :

« –
En allant à la messe tu as fait la promesse de revenir, tu ne peux plus faire
machine arrière, tu as déjà perdu la confiance de ton parti. Si tu retournes
une nouvelle fois ta veste, tu seras mort politiquement. Arrête de donner des
primes au Réveil, c’est de l’argent jeter par la fenêtre. Plus personne ne
pourra te faire confiance, et tous nous serons déçus. »

André
est secoué par les paroles de Pierrot

Germaine :

« –
C’est quoi cet argent pour le football dont vous parlez ? »

André :

« –
Je t’expliquerai, c’est une vieille promesse que je tiens. »

Pierrot
reprend la parole :

« –
Papa, soit moderne, montre l’exemple comme tu l’as si bien fait hier, regarde,
tous étaient admiratifs, le communisme et le sang versés ne font plus rire
personne, il ne séduit plus, c’est fini. Les passions des jeunes sont dans le
monde moderne, la consommation, l’évolution, la reconnaissance, les voyages,
l’information le partage des richesses de la production et la liberté de vivre,
de voyager de choisir son chemin. Tu dois lui écrire et lui demander un
rendez-vous. Soit il l’accepte, soit il le refuse. Tu n’as rien à perdre. De
toute façon à la lecture de ta lettre, il va appeler Monsieur le curé et lui
demander son avis, ils sont culs et chemise, ils s’appellent plusieurs fois par
jour et se rencontrent chaque matin pour la messe de 7 heures au château.

Alimention pour efforts physiques

Mademoiselle nutrition

1. Qu’est-il préférable de manger 1 h avant de faire de l’exercice, par exemple tôt le matin?

Deux aliments riches en glucides, comme un muffin maison et un fruit. Il faut éviter trop de matières grasses et de protéines, car c’est plus long à digérer. Si on dispose de seulement 30 minutes avant l’exercice, mieux vaut opter pour seulement un aliment riche en glucides, comme un fruit ou une barre de céréales.

2. Que suggérez-vous de manger après avoir fait une activité physique?

Ce que l’on doit manger après l’activité physique dépend de la durée et de l’intensité de l’exercice, de même que du temps qui s’écoulera jusqu’à la prochaine séance d’exercice. Pour les personnes qui s’entraînent environ 1 jour sur 2 pour une durée de 1 h, de façon modérée, un repas équilibré, sans plus, permettra de refaire les réserves d’énergie adéquatement.
Pour les personnes qui s’entraînent parfois 2 jours consécutifs, de façon intense et pour une durée de plus de 1 h, il est important de boire et de manger pour avoir suffisamment de carburant en réserve pour le jour suivant. Voici donc ce que ça peut représenter : moins de 30 minutes après l’exercice, prendre une collation comprenant 1 g à 1,5 g de glucides par kg de poids et 7 g et plus de protéines. Exemple : 2 tasses de lait au chocolat 1 % et une petite banane, puis prendre à 2 heures d’intervalle les 3 petits repas suivants :
– 2 h après : 1 bagel, 1 tasse de jus de pomme, 1 morceau de fromage;
– 2 h plus tard : 2 tasses de pâtes, 1 tasse de sauce à la viande, une salade;
– 2 h après : 2 muffins maison, 180 ml de yogourt.

3. Devrait-on manger durant un exercice assez intense d’une durée de 3 h à 4 h, comme une randonnée à vélo de 125 km?

Si l’activité se fait à haute intensité comme c’est le cas ici, il est préférable de s’en tenir seulement à des boissons de réhydratation genre Gatorade, et en assez grande quantité. On peut aussi choisir de faire une pause et de prendre une collation, mais celle-ci devra être composée essentiellement de glucides, comme 1 ou 2 barres de céréales, 1 pain aux bananes, 1 muffin maison et de l’eau. Voir la réponse à la question 7 pour connaître la quantité de boisson de réhydratation à consommer.

Pour combler leurs besoins en glucides, certains sportifs prendront des gels de glucides ou des barres pendant l’effort de longue durée (exemple : raid de vélo de montagne). Il est important de les avoir goûtés avant la performance, parce que l’exercice intense peut diminuer le goût pour les aliments solides et très sucrés. Il faut aussi s’assurer de boire beaucoup en consommant ces aliments concentrés.

Si l’activité dure de 3 h à 4 h, mais qu’elle est d’intensité modérée, comme une randonnée en montagne, c’est le moment idéal pour manger des aliments qui fournissent des glucides, des protéines et des lipides. Exemple : mélanges de fruits séchés, de noix et graines, boissons de soya, barres de fruits et noix, jus de légumes et fromage allégé, barres de céréales, de noix ou de graines contenant au moins 4 g de protéines, pouding de soya, bagel et beurre d’amande, biscottes multigrains ou bâtonnets de sésame avec fromage allégé, compote de fruits sans sucre, graines de chanvre, pois chiches séchés salés, graines de soya grillées, muffins ou galettes santé, lait UHT de longue conservation, pain pita et beurre d’arachide.

4. J’ai commencé à faire de l’exercice physique pour perdre du poids, mais ça ne fonctionne pas. Comment y parvenir?

C’est du cas par cas. Avant toute chose, il faut être conscient que de ne pas réussir à perdre du poids avec l’exercice, c’est le cas de plusieurs personnes. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. L’exercice modéré peut augmenter l’appétit et du même coup on reprend vite les calories brûlées, car nous avons plus faim. Si, après un effort physique on évalue que l’on mérite bien une collation et que l’on va se chercher un muffin de restaurant accompagné d’un café crème, on peut même manger plus de calories que ce que l’on vient de brûler. Il faut donc être très vigilant.

De plus, l’augmentation de la masse musculaire qui suit la pratique de l’exercice peut aussi influencer le poids sur la balance, car le muscle retient de l’eau et pèse plus lourd que la graisse.

Afin de bien évaluer votre perte de graisse après avoir intégré l’exercice à votre programme de vie, faites calculer votre pourcentage de gras avant d’entreprendre l’exercice et après, car c’est bien de la graisse que l’on veut perdre lorsque l’on fait de l’exercice et non du muscle. Sans même perdre du poids, vous pourriez avoir perdu de la masse grasse et avoir une silhouette mieux définie.

Un autre point très important à prendre en considération est de bien respecter vos signaux de faim et de satiété, ce qui veut dire ne pas trop s’affamer ni trop manger. Après avoir tout essayé, l’écoute rigoureuse de ces signaux est souvent la planche de salut pour perdre du poids.

5. Y a-t-il un meilleur moment pour faire de l’exercice lorsque l’on souhaite perdre du poids?

À priori non, mais une chose est sûre, il est préférable de privilégier un moment où on a un bon niveau d’énergie pour être capable de forcer et de s’essouffler plus qu’à l’habitude. Aussi, pour que nos bonnes pratiques d’exercice durent dans le temps, il est bon
de choisir un moment où on a vraiment le goût de faire de l’exercice. Le soir est peut-être le meilleur moment pour certaines personnes, tandis que se lever plus tôt le matin pour faire de l’exercice peut être plus convenable pour d’autres.

6. Quel exercice doit-on faire et à quelle fréquence pour prévenir la prise de poids lorsque survient la ménopause?

Pendant la transition ménopausique, la femme doit composer avec une dépense énergétique moindre de 200 calories/jour. Selon plusieurs études, l’augmentation de l’activité physique permettrait d’atténuer ou de prévenir le gain de poids et les changements de composition corporelle observés durant la transition ménopausique.
Afin de prévenir la prise de poids durant la ménopause, voici donc ce que les experts proposent :

Fréquence : de 5 à 7 fois par semaine
Intensité : Modérée
Temps : de 30 à 60 minutes

Types d’exercice :

Cardiovasculaire : la marche est souvent conseillée avec l’utilisation du podomètre qui est un bon outil de motivation. Pour le maintien ou la perte de poids, il faut viser de 15 000 à 18 000 pas par jour. L’important c’est que l’activité soit agréable et facile à intégrer au quotidien.

Musculaire : les exercices de musculation permettent de diminuer la perte de muscle et favorisent la santé osseuse. La fréquence recommandée est de 2 à 3 jours par semaine. Il est suggéré de faire de 2 à 4 séries de 8 à 12 répétitions pour un même exercice.

7. Comment éviter les crampes durant l’activité physique?

Les crampes qui surviennent lors de la pratique d’un sport sont d’origine complexe. Elles sont souvent un signe d’épuisement et de déshydratation. Sur le plan alimentaire, il faut en tout premier lieu s’assurer de boire assez de liquide. Pour connaître la quantité d’eau à prendre avant et pendant un effort physique, il faut d’abord évaluer les pertes qui seront subies lors de l’activité que l’on s’apprête à faire. Voici comment procéder :
1. Se peser avant et après le même effort déjà expérimenté dans le passé. Exemple : avant 69 kg, après 67 kg.

2. Noter la quantité d’eau consommée pendant ce même effort. Exemple : 1 litre.

3. Le poids perdu pendant cet effort correspond à la quantité d’eau dépensée soit :
69 kg – 67 kg = 2 kg = à une perte de 2 litres d’eau.

4. La quantité d’eau à boire correspond à la quantité d’eau consommée (1 litre) plus la quantité équivalant à la perte de poids (2 litres) = 3 litres.

5. Diviser la quantité d’eau nécessaire par 15 minutes d’entraînement. Exemple : durée de 3 h pour 12 fois 15 minutes; ce qui donne 250 ml d’eau (3 litres divisés par 12) ou l’équivalent de presque 1 tasse d’eau toutes les 15 minutes.

Le corps a une capacité limitée pour absorber de l’eau et cette limite est de 1 litre à l’heure. Si la quantité nécessaire calculée dépasse 1 litre à l’heure, il faut alors commencer l’hydratation 2 ou 3 h avant l’effort physique.
Du côté des électrolytes, il faut en ajouter à l’eau seulement si l’exercice dure plus de 3 h ou s’il y a sudation excessive lors de l’exercice. Quant aux glucides, il faut en ajouter à l’eau si l’exercice dure plus de 1 h. Les boissons de type Gatorade sont bien balancées pour remplacer l’eau, les glucides et les électrolytes ou vous pouvez choisir de faire votre propre boisson maison. Voici une recette, si l’exercice dure plus de 1 h : 300 ml de jus d’orange ou de pomme + 200 ml d’eau + 1/8 cuillère à thé (0,5 ml) de sel.

8. Comment prévenir le mal de tête qui survient parfois durant l’exercice?

Il y a plusieurs causes au mal de tête, mais deux causes sont reliées spécifiquement à l’alimentation : la déshydratation ou l’hypoglycémie. Pour la déshydratation, voyez la question 7.

En ce qui a trait à l’hypoglycémie qui est une baisse trop forte du taux de sucre sanguin, on peut y remédier facilement. D’abord, il faut savoir que durant les 90 premières minutes d’un exercice cardiovasculaire, nous brûlons principalement des glucides stockés sous forme de glycogène dans le foie et dans les muscles. Tout dépendant de nos réserves, on peut avoir plus ou moins de glycogène pour nous soutenir tout au long de l’exercice, d’où une baisse du taux de sucre sanguin et éventuellement un mal de tête.

Pour prévenir l’hypoglycémie, assurez-vous de consommer, à chaque repas et collations, des aliments riches en glucides tels que : pain, céréales, bagel, muffin anglais, gruau, riz, pâtes, légumineuses, fruits, jus de fruits, barres granola, barres de céréales, muffins maison, craquelins, biscottes, pommes de terre, etc.

Trucs et Astuces du jour en pâtisserie

Comment réutiliser les bâtons de vanille…

Une fois la gousse de vanille fendue en deux et les grains enlevés
de celle-ci, vous pouvez stocker le bâton dans un bocal de sucre fin fermé hermétiquement,
vous obtiendrez un délicieux sucre vanillé. Je garde également les bâtons de
vanille utilisés qui une fois séchés me servent de décors sur certains
entremets et petits gâteaux.

Comment empêcher les bâtons de vanille de sécher…

Cette astuce m’a été confié par une doudou sur le marché de Fort
de France en Martinique. Il suffit d’enfermer les bâtons de vanille dans un
bocal et de couler quelques gouttes de rhum dans le fond du bocal, celui-ci
maintient l’humidité ambiante. Il suffit de rajouter du rhum quand celui-ci
c’est évaporé.

Comment empêcher le lait d’attacher au fond de la casserole…

Il vous suffit de rincer le fond de la casserole à l’eau froide,
puis sans sécher ajouter le lait. Cela ne vous empêche pas de remuer de temps
en temps.

Comment laver les fraises…

Pour éviter que vos fraises se remplissent d’eau et perdent leur
goût, il suffit de passer les fraises brièvement sous le robinet d’eau froide
et de les tamponner avec un papier absorbant puis seulement après le lavage et
le séchage les équeuter.

Comment stopper la cuisson d’un caramel…

Préparer un récipient d’eau froide avant de cuire votre caramel,
des que la couleur désirée est obtenue il vous suffit de plonger la casserole
dans le récipient d’eau froide. La cuisson sera stoppée.

Comment empêcher la cristallisation d’un caramel…

Il vous arrive de louper une cuisson de sucre et que celle-ci
cristallise. Vous devez dans un premier temps utiliser une casserole complètement
propre. Ajouter quelques gouttes de citron a votre sucre ou si vous en avez une
noisette de glucose.

Comment empêcher les tartelettes aux fruits de ramollir…

Concernant les tartelettes en pâtes sucrées vous pouvez avant la
cuisson badigeonner le fond de tartelette avec un peu de dorure, en cuisant une
fine couche protectrice se formera. Après la cuisson vous pouvez badigeonner le
fond de tartelette de chocolat blanc ou de confiture chaude. Ces différentes
techniques isoleront les fonds de l’humidité de la crème et des fruits.

Comment obtenir des tartes aux fruits toujours bien cuites…

Un petit truc de pizzaïolo, pour que le dessous de vos tartes
soient toujours bien cuites, il vous suffit une fois la pâte étalée de parsemer
un peu de semoule de blé, cette semoule devra être en contact avec le moule ou
la plaque sur lequel vous poserez votre tarte. Ces petits grains de semoule
favoriseront le passage de la chaleur entre la pâte et le moule, garantissant
une meilleure cuisson. Il vous suffit d’enlever le surplus à la sortie du four
avec une petite balayette.

Comment faire des tartes aux fruits cuits jamais molles…

Pour les tartes aux fruits cuits comme celles d’Abricots, de mirabelles…
je vous conseille de parsemer dans le fond de votre tarte un mélange fait de
farine sucre et poudre d’amande. Ce mélange absorbera le jus des fruits à la
cuisson préservant votre fond de tarte.

Comment rattraper une crème anglaise…

Lorsque la crème est un peu trop cuite, vous devez pour lui
rendre son aspect lisse la refroidir rapidement en plongeant le récipient dans
une bassine d’eau et de glaçons et en fouettant énergiquement la crème. Vous
pouvez également remplir une bouteille d’eau vidée avec la crème refroidie, la
reboucher et la secouer violemment.

Comment réussir sa crème fouettée….

Pour réussir sa crème fouettée ou chantilly, il vous suffit de
placer au congélateur une heure avant tous les outils vous servant a monter la
crème, bassine, fouet… Vous pouvez également fouetter la crème sur une
bassine remplie d’eau et de glaçons.

Comment vérifier la fraîcheur d’un oeuf…

Pour savoir avant de casser un oeuf si celui-ci est encore
frais, il vous suffit de le plonger dans une bassine d’eau froide salée s’il
reste au fond cela signifie qu’il est frais . En effet la poche d’air contenu
dans la coquille d’oeuf augmente avec le temps rendant l’oeuf plus léger.

Comment récupérer plus de jus de citron.

Pour tirer le maximum de jus d’un citron plongez ce dernier dans
de l’eau chaude avant de le presser. Vous pouvez également le rouler fermement
sur le plan de travail avant de le presser.

Pour conserver un citron coupé en deux, salez la tranche ou
retournez le demi citron dans une soucoupe contenant un peu d’eau.

La revue de presse de Paulo (24 mai 2011)

Revue de presse Vins par Paulo le sommelier

Exposition Tapiès à Lynch Bages dans le Médoc

Depuis vingt ans, la famille Cazes organise des expositions de peintures dans les chais de son château de Lynch Bages, cru classé de Pauillac. Ces expositions s’inscrivent dans une hardie politique d’oenotourisme, dont la Hameau de Bages, à Pauillac, avec ses animations et ses magasins, constitue la meilleure illustration. Depuis le 16 mai, donc, ce sont les œuvres du grand peintre catalan Anthoni Tapiès, qui sont accrochées au-dessus des barriques.
Tapiès est né à Barcelone il y a 87 ans, et représente l’artiste espagnol vivant le plus important.
Ces œuvres un peu déroutantes, parfois proches du graffiti, ont été exposées et récompensées dans le monde entier. Une vingtaine de toiles sont désormais visibles à Lynch Bages, et ouvertes au public sur rendez-vous, jusqu’au 30 octobre. Tous renseignements au 05 56 73 24 06.

23 mai, 2011 | En Bref… | autrement |

Une aire de lavage «bio» à Volnay en Bourgogne
L’aire de lavage des enjambeurs inaugurée récemment à Volnay, en Côte de Beaune témoigne d’une prise en compte des contraintes environnementales. 430 000 euros ont été investis dans une aire dont l’originalité est de fonctionner en circuit fermé, uniquement avec de l’eau de pluie stockée dans une poche de 300 mètres cube. L’eau sert au remplissage des pulvérisateurs et au lavage ; les vignerons nettoient leur matériel, les effluents stockés dans une cuve sont ensuite filtrés et l’eau claire issue de la filtration réutilisée pour de nouveaux lavages.

22 mai, 2011 | Dépêches AFP |

Une demeure viticole et ses barriques partent en fumée dans le Sauternes
La demeure viticole du château Pernaud à Barsac, dans l’appelation Sauternes, ses cuves et ses barriques en bois ont été totalement détruites dans un incendie qui s’est déclaré dans une maison d’habitation attenante, a-t-on appris auprès des pompiers de la Gironde.

Selon les premières constations effectuées par la gendarmerie, une friteuse oubliée dans la cuisine de la maison d’habitation serait à l’origine de l’incendie.

Une dizaine de véhicules de pompiers appelés peu après 12H00 ont découvert la demeure viticole de 500 m2 totalement embrasée à leur arrivée.

Dix cuves inox, deux cuves béton d’une contenance de 500 hectolitres environ ainsi que 100 barriques en bois et de nombreuses bouteilles de vin ont été détruites dans l’incendie.

Une partie contiguë servant de chais a été en revanche préservée, ont précisé les pompiers.

Un sapeur-pompier en légère hyperthermie a été conduit à l’hôpital.

AFP 2010 21 mai, 2011 | Dépêches AFP |

Deuxième édition du concours mondial du Sauvignon célébrée à Bordeaux
Pour la seconde année consécutive, le concours mondial du Sauvignon s’est tenu vendredi et samedi à Bordeaux et a récompensé le travail de nombreux viticulteurs parmi 481 échantillons en provenance du monde entier et spécialement issus de ce cépage.

Organisé conjointement par le syndicat viticole des appellations contrôlées Bordeaux et Bordeaux supérieur et par le Concours mondial de Bruxelles, ce rendez-vous entend favoriser la promotion des vins issus du cépage Sauvignon, stimuler leur consommation raisonnable et initier le public à la richesse et à la diversité de ce cépage.

Un jury international composé de plus de cinquante dégustateurs professionnels et experts du vin (oenologues, sommeliers, consultants, viticulteurs, journalistes) a été invité à une dégustation minutieuse pour récompenser les efforts des viticulteurs dans le travail d’élaboration de vins à base de Sauvignon.

Les vins présentés provenaient majoritairement d’Europe mais aussi d’Afrique du Sud, d’Amérique du Sud, des Etats-Unis ou encore de Nouvelle-Zélande.

Les lauréats du concours mondial sont consultables sur www.cmsauvignon.com.

20 mai, 2011 | En Bref… | application |

Les grands crus de Bordeaux sur iPhone avec Bettane et Desseauve
Le bouchon Diam, en liège technologique, s’est associé avec les journalistes Bettane et Desseauve , pour proposer la première application iPhone dédiée aux grands crus du Bordelais. Sous le titre Diam Bordeaux, les amateurs retrouvent tous les crus classés avec une présentation du vin, des commentaires et des notes de dégustation. D’autres vignobles pourraient suivre, Bourgogne, Champagne, etc….20 mai, 2011 |

En Bref… | transaction |

Champy reprend le domaine Louis Boillot en Bourgogne
La maison Beaunoise Champy vient d’officialiser la reprise du petit (1,25 hectare) domaine Louis Boillot de Volnay qui compte trois premiers crus : volnay Clos de la Chapelle (0,55 ha), volnay Carelle Sous Chapelle (0,35 ha) et pommard Chanlins (0,25 ha). Champy va finir l’élevage des 2010 et les mettre en bouteille, le millésime 2011 marquant le début de la nouvelle organisation avec notamment un passage des vignes en culture biologique en vue d’une certification officielle. Un nouveau nom sera donné au domaine. La maison Champy insiste sur le fait que la transaction s’est faite à l’aide d’investisseurs français et étrangers passionnés des vins de Bourgogne. Après la reprise du domaine Laleure-Piot en 2010, Champy porte la taille de son vignoble à 28 hectares.19 mai, 2011 |

En Bref… | on aime ! |

Les Vignerons indépendants invitent à un pique-nique
C’est une première nationale : 500 exploitations arborant le logo des Vignerons Indépendants, vont proposer au grand public de pique-niquer dans les domaines les 12 et 13 juin. Menée par les Vignerons indépendants alsaciens depuis 1995, cette opération a pour ambition d’accueillir 50.000 personnes en ce week-end de Pentecôte.
Selon les domaines viticoles, le pique-nique sera agrémenté de diverses animations qui peuvent se résumer à une simple balade dans les vignes, ou à des choses plus élaborées : concert de jazz, expo d’artistes, jeu pour les enfants… Un site internet dédié, ainsi qu’une page facebook seront mis en œuvre pour cette opération nationale, appelée à devenir un rendez-vous viticole de grande ampleur.19 mai, 2011 | En Bref… | dynamisme régional |

La Loire en pointe du tourisme viticole
Trois territoires du Val de Loire ont déjà obtenu le label “Vignobles et Découvertes” qui vise à promouvoir le tourisme sur le thème du vin et de la vigne : La Vallée du Layon en Anjou, la Vallée du Loir dans la Sarthe ; et en Touraine, la zone Chinon, Bourgueil, Saint Nicolas de Bourgueil, Azay-le-Rideau. Cette récompense est attribuée par le Conseil supérieur de l’œnotourisme à des destinations proposant une offre de produits touristiques complète, alliant hébergement, restauration, visites de caves et dégustations, musée, événements…
Persuadée que l’œnotourisme est une voie d’avenir pour le développement du vignoble, la Loire va déposer cinq nouveaux dossiers de candidature pour les régions du Muscadet, d’Angers-Savennières-Aubance, de Saumur, de Touraine Val de Loire-Amboise et de Touraine Val de Cher-Chenonceaux.
L’interprofession des vins de Loire accompagne ce mouvement et a créé le réseau des Caves touristiques du vignoble de Loire. Cette signature, détenue par quelque 300 caves, répond à un cahier des charges sur la qualité de l’accueil ; elle est la référence pour postuler au label “Vignobles et Découvertes”.

18 mai, 2011 | En Bref… | état des lieux |

Bordeaux : les bons chiffres du Médoc
Par sa diversité et son étendue, le Médoc est parfois mal perçu du consommateur, car on y trouve aussi bien des crus classés extrêmement chers, et des « petits » vins à des prix beaucoup plus bas. Le Conseil des Vins du Médoc vient de publier un état des lieux actualisé, qui permet de s’y reconnaitre plus aisément.
Le vignoble du Médoc s’étend sur 16.500 hectares, et produit bon an mal an environ 85 millions de bouteilles. Cette production relève de huit appellations différentes : Moulis, Listrac, Margaux, Saint Julien, Pauillac, SainEstèphe, Médoc et Haut Médoc. Ces deux dernières appellations, appelées « régionales » par différenciation avec les « communales » représentent à elles seules les deux tiers de la production totale du Médoc.
Les crus classés en 1855 totalisent 22% des volumes, les crus bourgeois 20%, les coopératives 12% et les crus artisans, seulement 2%. Avec 1.400 étiquettes de châteaux et de marques au total, le Médoc assure 16% de la commercialisation des bordeaux. Les vins du Médoc sont vendus pour 60% en France, et le reste à l’export. L’Europe du nord achète la moitié des vins expédiés à l’étranger

18 mai, 2011 | En Bref… | buxy |

Bourgogne : un week end de dégustations en Côte Chalonnaise
Les 21 et 22 mai prochains, les vignerons de la Côte Chalonnaise, en Bourgogne, exposent leurs vins à la salle des Fêtes de Buxy, au cours d’un week end de rencontres gourmandes baptisées les Agapes du Montagny. Le temps d’un week end , les amateurs pourront déguster les vins des appellations village (Bouzeron, Mercury, Givry, etc) et régionales (Aligoté, Passe-tout-grain, crémant, etc). On attend une vingtaine de producteurs et plus de cent vins différents à découvrir.

La gendarmerie débarque à la maison………………….. Épisode 57

Gros
Sel :

« –
Regarde Pierrot, tu avais raison, les flics sont là. »

Pierrot a immédiatement reconnu l’estafette des gendarmes et la voiture du
conservateur du musée. Dès qu’ils entrent, ils entendent une conversation
animée dans le salon. Ils sont passés par la cuisine et personne ne les a vus
entrer. Ils posent leurs cartables et comme ils ont grand faim, ils se jètent
sur leur casse-croûte qui est toujours préparé à l’avance par la grand-mère avant qu’ils
ne reviennent de l’école.

Pierrot,

« –
Tu vois j’avais encore raison, j’espère que désormais, papa va enfin comprendre qu’il
doit entendre ce que j’ai à lui dire et n’agira plus à chaque fois, sans nous en
parler. »

Gros
Sel :

« –
Ne rêve pas trop grand frère, Maman et Grand-mère essaient de le changer depuis
quarante ans voir plus… »

Pierrot
sourit et la bouche pleine il dit à son frère :

« –
Viens, voir la gueule qu’ils tirent. »

Ils
entrent dans le salon et se fendent d’un bonjour je m’en foutiste total comme
si cette réunion ne les concernait pas. Au moment de leur entrée, ils entendent
le gendarme Baron dire à leurs parents :

« –
C’est grave André, vous avez égaré ou peut-être détourné des objets d’intérêts
publics dont vous aviez la garde.
C’est punissable par la loi…»

Les
gendarmes en utilisant la voix qu’ils ont l’habitude de prendre quand ils veulent faire peur.

« –
Bonjour les enfants, justement nous avions besoin de vous. Vous allez nous
expliquer par le détail, tout cet imbroglio, »

Pierrot est nullement impressionné car il les connaît bien :

« –
Vous êtes enroué Monsieur Roulet, vous avez perdu votre voix habituelle. C’est
vrai que je vous ai tellement entendu crier hier au foot, vous avez vu, ils ont
gagné et nous sommes premier. Ils se sont bien battus. Ils ont
bien gagné leur prime et Papa les a bien aidés.

Décontenancé
par la désinvolture de Pierrot à laquelle il n’est pas habitué, le gendarme Rouet reprend la
parole avec une voix presque normale.

Le
gendarme Roulet:

« –
Tu as raison, je n’ai pas arrêté de les soutenir, mais nous ne sommes
pas là pour parler du match d’hier mais…

Pierrot
le coupe sèchement:

« –
Je ne suis pas sourd et j’ai entendu ce que vous disiez en entrant. Mon père
n’est pour rien dans cette affaire. Ces objets dont vous parlez ne nous
appartiennent pas. Ils m’ont été confiés par un Monsieur, un savant à la
retraite pour que je les montre aux autres élèves de mon école. Ce
matin, il devait les présenter ailleurs et faire une conférence. Il est donc venu les
rechercher hier. Je lui ai rendu ce qui lui
appartenait. Je ne vois pas quel mal nous avons fait. Il y a un mois, il
nous en avait confié d’autres, nous les avons présentés à l’école
et tout le monde a pu les voir car le maître a fait une exposition. Elle a
rapporté beaucoup d’argent. Plus de 5000 personnes sont venus. Josiane votre fille a dû vous en parler Monsieur Roulet !

Le
gendarme Roulé :

« –
Tiens donc, ils m’ont cassé les pieds pour avoir leur boîte de papillons à la maison. Quand
j’ai vu le prix, j’ai dit non, je n’ai pas les moyens de ton père moi… »

Pierrot

« –
Ces boîtes nous ont été offertes et nous les avons remises à
l’école.

Content
de voir que nos accords avaient été respectés, ce Monsieur nous a confié
d’autres objets et le papillon. Mais,, mon père et ma mère ont cru bon de
vérifier leurs origines pensant que nous les avions trouvés ou volés.

Samedi,
ce Monsieur est déjà venu chez nous, Il était accompagné d’una autre personne, ils nous ont menacés. Mon
ami devait revenir dimanche matin pour les rechercher. Ne voulant pas
voir mes parents mêlés à cette histoire, je les ai
restitués comme prévu à leur propriétaire. Imaginez une seconde, que je ne les rende pas. Vous seriez aujourd’hui également ici et vous
nous accuseriez de vol ou de, je ne sais quel délit. Monsieur Roulet, depuis que je suis tout petit,
j’entends mon Père, Maman, ma Grand-mère me dirent chaque jour, qu’il faut
toujours rendre ce qui ne nous appartient pas, que le vol est une faute grave, qu’auriez-vous fait à ma place ?

Les
gendarmes sont à la fois surpris et impressionnés par la clarté et le judicieux de sa réponse.
Le Conservateur, ses parents, sa Grand-mère et Gros Sel sont coît. Pierrot
vient de passer aux yeux des gendarmes d’un chapardeur ayant soustrait des
objets d’une grande valeur scientifique à un petit garçon, gentil, sérieux,
bien élevé et respectueux des règles qu’on lui a apprises.

Personne
ne peut lui donner tort, il a choisi la solution de la bonne éducation, l’autre
aurait été celle des voyous. Il n’a pas hésité une seconde, c’est
compréhensible. Il passe d’ailleurs lui et son petit frère pour des enfants
irréprochables, ce qui n’est pas le cas de tous. Ce revirement des gendarmes, n’est
pas du goût du conservateur. Il sent la situation lui échapper et décide
d’abattre sa dernière carte, la plus grosse.

Le
Conservateur inquiet de la tournure des évènements :

« –
Tout cela est bien beau, mais la loi, c’est la loi et nous sommes bien devant
un cas de soustraction de biens publics. La loi est la même pour tous et chacun
se doit de la respecter, sinon plus rien ne serait possible… »

André :

« –
Justement, de la loi parlons en. ”

Il déplie un papier qu’il sort de sa poche et
reprend :

« –
Ce matin, j’ai appelé mon avocat et voilà ce qu’il m’a dit de vous lire. Avant
permettez-moi de dire aux gendarmes que nous avions convenu que ce matin il prenne contact avec mon avocat pour négocier un accord.

André:

“- Vous ne l’avez pas fait.
Nous devions prévoir un accord écrit. Vous n’avez pas donné suite à ce geste de bonne
volonté de notre part, notre bonne foi ne peut donc pas être mise en doute.”

Le
conservateur :

« –
Cela n’aurait pas changé grand chose et nous en serions au même
point. »

André :

« –
C’est vous qui le dites. Vous n’étiez pas au courant de cette disparition, pas
plus que vous ne connaissiez l’existence du papillon. »

La
partie de ping-pong continue devant les gendarmes amusés et pas mécontents de
la tournure des évènements. Ce Conservateur et sa suffisance, les ont un peu
énervés et André c’est leur copain.

Le
Conservateur :

« –
Il fallait me prévenir. »

André
courroucé :

« –
Je ne vous dois rien Monsieur, je ne sais même pas qui vous êtes, je n’ai même
pas votre carte visite ! Pensez-vous que ces objets morbides sont
ma priorité ? Je travaille de mes mains dit-il en montrant ses mains
cornées par le labeur journalier. Mes priorités, ce sont ma famille,
l’éducation de mes enfants, mes champs, mes labours, mes bêtes s’exclament-il
en élevant singulièrement la voix.”

Les
gendarmes l’interrompant :

« –
André reste calme continue sans t’énerver et lis nous le mot de ton avocat, je
pense que ce sera intéressant. Il connaît la loi sur ce sujet mieux que nous. »

André
reprenant ses esprits :

« –
Comme je le disais avant que ce Monsieur ne m’interrompe, il est effectivement
auxiliaire de justice pouvant faire appel aux forces de sécurité, mais sous
certaines conditions que jusqu’ici, je n’ai pas encore vues.

Je
lis :

1
– Ce Monsieur devait avertir le Procureur de la république immédiatement après
sa découverte et lui demander l’autorisation de requérir les objets à titre
conservatoire.

2
– Il devait les notifier par écrit sur un document précis et officiel en décrivant les
objets avec des photos, analyses et divers en pièces jointes. Il devait
certifier de la véracité de cette description et l’enregistrer sur un livre
officiel qu’il doit avoir d’ouvert et paraphé dans les locaux du ministère où
il officie.

3
– Il devait à partir de cet enregistrement, les conserver individuellement sous
scellés numérotés dans un coffre individuel prévu à cet effet..

4-
Présenter aux gendarmes avant toute intervention, une réquisition du Procureur
limité à son secteur juridictionnel légal.

Quandces différentes étapes sont respectées, il peut requérir la force publique pour faire appliquer la loi. S’il n’est pas dans la possibilité de nous
fournir ces pièces, j’ai le regret de vous annoncer, qu’il s’agit d’un abus de
pouvoir punissable pas la loi.

André
se tait, il regarde et contemple l’effet produit sur chacun par le petit laïus
dicté ce matin au téléphone par son avocat. Les gendarmes fixent André, il leur
glisse un coup d’oeil complice. Soulagés de sa réaction, car ils sont aussi
dans la même galère, ils contre-attaquent aussitôt. Les mouches viennent encore
de changer d’âne et cette fois, ils rajouteront le bonnet en plus.

Les
gendarmes interrogatifs :

« –
Monsieur le Conservateur, avant d’aller plus avant et en vertu de ce que nous
venons d’entendre, êtes-vous d’accord avec l’avocat d’André ? »

Le
conservateur est obligé de reconnaître le bien fondé de ces éléments.

Le
Conservateur :

« –
C’est exact. »

Les
gendarmes :

« –
Avez- vous respecté cette procédure à la lettre et êtes-vous immédiatement en mesure de
nous en fournir toutes les justifications. »

Le
Conservateur :

« –
Non messieurs, je n’ai pas eu le temps, les choses se sont précipitées et
devant cette extraordinaire découverte, j’ai cru que… »

Les
gendarmes se tournant vers André et Germaine :

« –
Excusez-nous Germaine et André, excusez-nous les enfants d’avoir douté de vous,
nous avons été abusés par sa carte tricolore mais nous ne faisons pas tous les
jours ce genre de procédure. Nous n’avons plus rien à faire ici. Quant à vous
Monsieur, nous allons devoir informer le Procureur de la république de vos
agissements et vous en répondrez devant lui. Nous n’aurions jamais dû venir
importuner ces gens. Comme vous l’avez annoncé, il y a quelques minutes, la loi
c’est la loi et dans votre fonction, vous devriez montrer l’exemple en
commençant par la respecter. Vous n’en seriez que plus crédible, au revoir
Monsieur !

André :

Non,
non ne partez pas, j’ai un petit service personnel à vous demander,
libérons ce Monsieur. Il pensait faire son devoir, il est sorti un peu de ses
prérogatives, il n’y a pas eu mort d’homme, mais nous ne sommes pas non plus des
imbéciles. Oublions cette anecdote. Je préfère que nous en restions là. Nous
aurons peut-être besoin de lui plus tard. De toute façon nous n’avons plus les
objets. L’enquête ne peut plus nous concerner.

Le
conservateur est soulagé d’entendre les paroles d’André, il s’en retourne gros jean comme
devant. Il a tout perdu, il pensait repartir avec de quoi surprendre la
terre entière. Il présente ses excuses à André, à sa famille et rentre à
Poitiers au volant de sa voiture. Il lui reste quand même certains documents, des
témoignages, mais il ne va pas en rester là. Il doit faire immédiatement un
rapport au parquet ne serait ce que pour se couvrir. Dans l’administration, ils
ont l’habitude d’ouvrir le parapluie même quand il n’y a pas d’orage. À cet instant, c’est un ouragan qui se prépare et il faudra savoir y faire face.

Les
gendarmes ne sont pas mécontents de la fin de cet entretien, et demandent à
André ce qu’ils peuvent faire pour lui ?

Rechercher des aliments riches en magnésium

Mademoiselle nutrition

Le magnésium est important pour lutter contre la fatigue, les crampes, le stress.

Le stress vous fait “consommer” plus de magnésium, vous en manquez et donc vous stressez encore plus, c’est un cercle vicieux.
C’est pourquoi il faut veillez à bien équilibrer son alimentation, et ne pas hésiter à en parler à votre médecin qui pourra vous prescrire un supplément en magnésium si besoin.

Aliments riches en magnésium

Teneur en magnésium mg/100g

500 – 550
Cacao en poudre
cacao

350 – 400
Graine de
tournesol
Graine de sésame
graines de tournesol

300 – 350
Noix du Brésil
Bigorneau cuit

250 – 300
Germe de blé
Noix de cajou
Farine de soja
Amande
Escargot cru
Bulot cuit
Sel fin
amandes

200 – 250
Céréales de petit
déjeuner au son
Biscotte diététique
au son
Levure alimentaire
pain au son

150 – 200
Farine de sarrasin
Haricot blanc sec
Cacahuète
Noisette
Noix
Pistache rôtie
Pâte d’arachide
noisettes

100 – 150
Lait écrémé en poudre
Lait demi-écrémé
en poudre
Flocon d’avoine
Muesli
Pop-corn
Blé tendre entier
Farine de blé
complet
Blé soufflé pour petit déjeuner
Pilpil de blé
Lentille sèche
Banane
déshydratée
Pourpier
Oseille crue
Mélange graines salées et raisins secs
Gâteau de riz aux raisins secs
Chocolat à croquer
Levure de boulanger
Pâte d’amande
Banane déshydratée

50 – 100
Lait entier en poudre
Comté
Pain complet
Biscotte complète
Céréales de petit
déjeuner
Noix de coco
sèche
Oseille cuite
Épinard cuit
Bette
Figue sèche
Abricot sec
Tofu
Soupe de légumes
Haricot blanc cuit
Moule cuite à l’eau
Crevette cuite
Calmar frit
Sel de mer
Macaron
Moutarde
Pomme de terre
en flocons
Barre chocolatée
Chocolat au lait
épinards cuits

Attention ! Ce tableau n’est pas exhaustif, il est réalisé à partir des données disponibles à ce jour.

Source: ANSES – Dernière mise à jour le 23/03/01 par le CIQUAL.

L’épilogue difficile d’un week-end de rêve……………. Épisode 56

André
ayant terminé ses fanfaronnades, croise Adrien le Chef de gare au moment de quitter le
stade.

André :

« -Tu
vois Adrien, j’ai suivi ton conseil et nous avons gagné, tu dois être content.

Passe
au café, nous allons arroser la victoire et notre première place. »

Adrien :

« –
Oui ce fut un beau match, ils ont joué en futur champion. Les meilleurs ont
gagné. André, tu as bien reçu mon message de cet après-midi, vers 14
heures ? »

André :

« –
Non, j’avais déjà quitté la maison avec les enfants.”

D’ailleurs où sont
ils ? Gros Sel est là, mais Pierrot a disparu.

Gros
Sel :

« –
Il en avait assez de t’attendre à la buvette. Il est rentré à la maison, il
doit finir ses devoirs. Demain il a encore deux compositions et il veut que
Maman lui fasse réciter les leçons qu’il a apprises ce matin. »

Se
retournant vers Adrien :

« –
Et tu me disais quoi dans ce message ? »

Adrien :

« –
Je t’ai promis que si je voyais ton Monsieur X je devais t’appeler. Quand je suis descendu pour venir au
stade, je l’ai aperçu avec un grand sac et une valise. Comme vous m’en
parlez tous depuis quelques temps, je suis allé le saluer. Il repartait vers
Niort et m’a dit aimer beaucoup ce petit village. Il y vient de plus en plus et
pense s’y installer bientôt. Il cherche une maison à louer pour y être
tranquille. Il est professeur de paléontologie. Il doit revenir cette
semaine. Il a pris la micheline de 14 heures. Je t’ai appelé aussitôt pour te
prévenir, ta femme m’a dit qu’elle te ferait la commission. »

Dis-moi
André, au stade, j’ai entendu de drôles de bruit, j’aimerai bien en parler avec
toi en tête à tête.

André
à la tête ailleurs et ne cherche pas à continuer cette conversation sans
intérêt pour le moment.

André :

« –
Quand tu veux Adrien, tu as mon numéro. Prenons un rendez-vous et nous en
parlerons tranquillement. »

Tout
en lui répondant, André comprend pourquoi, Pierrot n’est pas allé avec eux à la
messe ce matin et il est prêt à parier que les objets tant convoités se sont
envolés.

“-II
nous à tous eu pense t-il. On verra plus tard et le principal c’est que le papillon
et les objets soient enfin en sécurité. Mais, ils vont devoir encore
s’expliquer.”

André :

« –
Je te remercie Adrien, si tu passes au café du commerce nous boirons le verre
que tu m’as promis. »

Adrien :

« –
Non je rentre, je fais un remplacement à partir de dix huit heures. Je dois être à la
gare jusqu’au train de vingt et une heures trente. Mais, j’ai absolument besoin de te
parler, nous pouvons nous voir demain si tu as un moment ? »

André :

« –
Appelle-moi demain matin et nous nous verrons quelque part. »

André
sait de quoi il veut lui parler. Il est le responsable local du parti et de la
CGT et ses oreilles ont dû bourdonner depuis ce matin.

Adrien

« –
Je t’appelle vers 10 heures. »

André :

« –
C’est d’accord, j’essaierai d’être là. »

André
quitte Adrien et regagne silencieux sa voiture, l’euphorie est retombée. Gros
Sel le suit et monte à côté de lui. André démarre et demande à Gros Sel :

“- Sais-tu pourquoi, Pierrot n’est pas venu à la messe ce matin ?”

Gros
Sel :

« –
Il est comme toi Papa, c’est un communiste répond-il en rigolant, puis
redevenant sérieux,il avait des devoirs importants, il veut être le premier le
mois prochain donc il travaille davantage et moi aussi papa. »

André se tait, réfléchit et rentre
à la ferme. Il gare sa voiture dans la cour, descend et dit à Gros Sel :

« –
Je vais jusqu’au café, je serai là vers 20 heures, préviens Maman. »

Il
se rend au café du Commerce où l’ambiance est déjà au maximum, et des gorges s’égosillent de chants de victoire au gré des verres qui
se vident. Les coudes s’élèvent dans le même tempo que la musique d’un
juxe-box, dégageant ses décibels à pleine puissance.

L’arrivée
d’André est saluée par une belle ovation générale. Le Président l’accueille à
sa table. André commence par lui remettre le chèque promis. Le Président se
lève et demande le silence. En possession du chèque, il le montre bien haut à
tous, déclanchant une nouvelle standing ovation qui ne cesse qu’au bout de quelques
minutes.

André
sait qu’il vient de gagner des dizaines et des dizaines de voies à sa cause. Il
n’est plus le communiste qui voit rouge. Il est devenu l’ami des sportifs de la
commune et un commanditaire actif de leur club. La première journée de son plan
de reconquête du village est un coup de maître.

Il
boit encore de nombreux verres, mais à 20 heures il se lève pour prendre congé. L’heure, c’est l’heure et il ne
change jamais ses bonnes habitudes. Avant de partir, il promet d’être encore présent le dimanche suivant. Son départ
est accompagné d’un nouvelle éclat sonore, qu’il entend pendant de longues minutes.

De
son côté Gros Sel, en rentrant, met au courant Pierrot de l’intervention du
chef de gare. Il comprend immédiatement que la main du docteur Melchior est’intervenue. Il a fait prendre le train à l’une de ses connaissances toute
habillée de noir, pour donner de la véracité à son récit. Le chauffeur l’aura récupéré à Villeneuve-la-Comtesse et personne ne peut se rendre compte de la
supercherie. Il va donc être plus facile de supporter le moindre interrogatoire
puisque ce monsieur est repéré, il existe et a même une identité. Bien joué
docteur Melchior, chapeau bas !

De
toute façon, il n’a rien à craindre, à leur dernière dicussion, il a eu
implicitement l’aval de son père pour prendre les choses en main, sauf que ce dernier ne pensait pas se faire
berner aussi rapidement. Une fois
encore, son orgueil l’aura perdu. Il n’est pas très malin sur ce coup pense Pierrot.

André
pousse la porte de la maison et s’assoit pour dîner. Les autres le rejoignent
et Pierrot s’installe le dernier en lui disant.

« –
Alors Papa les nouvelles sont bonnes, tu vas devenir le nouveau Président du
Réveil ? »

André :

« –
Et pourquoi pas, je ne suis pas plus idiot que Jacques David ? »

Pierrot :

« –
Tu ne connais rien au football papa, mais cela ne me regarde pas, ce sont tes
affaires. »

André :

« –
Je n’y connais rien, mais je leur ai donné à la mi-temps la marque
finale. »

Pierrot :

Foutaise
Papa, ce n’est pas ça diriger un club de football.

« – Ah j’allais oublier, changeons
de sujet, comme j’avais un aval de principe de ta part, le papillon et les
objets sont en lieu sûr. Ne te fais plus aucun souci. »

André
le regarde, ce n’est pas le genre d’aval que nous t’avions donné ta mère et
moi. Nous aurions du être présent à l’échange. Papa, tu étais à la messe, tu
n’y vas jamais d’habitude, comment je pouvais deviner. Hier soir, nous nous
sommes appelés pour confirmer le rendez-vous. Il m’a demandé de venir ce matin,
car il avait autre chose à faire en fin de journée et ne pouvait pas attendre le
train du soir. Sachant que le dimanche matin, tu restes toujours à la ferme, comment je pouvais m’imaginer que tu allais te rendre à la messe. Même grand-mère
et maman en ont perdu leur voix.

André :

« –
J’aurai pu rester pour rencontrer ce monsieur, c’est aussi très important. Tu
as donc ses coordonnées. »

Pierrot :

« –
Oui, elles sont dans mes affaires, mais je ne sais pas où, je dois les
rechercher. »

André
le regarde droit dans les yeux et lui dit :

« –
Bien joué junior, tu nous as tous blousé et de belle manière. »

Pierrot :

« –
Papa, nous faisons un travail d’équipe, toi tu travailles l’extérieur, le grand
public, ton image, regarde cet après-midi, ils étaient tous après toi, ils ont
besoin de toi. Je suppose qu’à l’église ce matin, tous t’admiraient. Tu
ne peux pas tout régenter seul.Tu viens de me dire que je t’avais berné. Si moi,
j’ai pu le faire à mon âge, imagine les autres, ceux qui ne t’aiment pas.
Quand vas-tu te décider à faire équipe avec nous.

Fais-moi
confiance. Ce qui compte, c’est que ce soir tu aies gagné sur toute la ligne,
que le papillon et les objets soient en sécurité et je te prouverai dans
quelques jours que j’ai la maîtrise totale de la situation. J’ai besoin de
temps, pour mettre en place une stratégie, que nous partagerons.

Tu
auras encore des surprises. Ne te fâche pas. Une chose m’étonne Papa, c’est que
tu n’as pas pris conscience de l’énormité de notre découverte. C’est vous qui
avez déclanché ce tsunami, ce n’est pas moi. Sache bien deux choses, les os et les dents sont bien celles d’un dinosaure et ils étaient bien
vivants, il y a quelques jours. »

André :

« –
Tu y vas un peu fort, le dernier dinosaure vivant date de 75000 000
d’années. »

Pierrot :

« –
Tu vas les voir tous rappliquer demain, et tu verras les pressions, qu’ils vont nous
faire subir. Je suis certain qu’ils viendront avec les gendarmes. L’affaire est
trop sensible, trop importante. Heureusement que nous sommes mineurs.
Contre-nous, ils ne pourront rien, mais tu as intérêt à en parler dès demain
matin à ton avocat.

La
bataille sera très dure. Personne ne nous fera de cadeaux. Fais-moi confiance,
j’ai toutes les cartes en main. La seule chose que je peux te promettre Papa, c’est que quand la bagarre se sera apaisée, tu connaîtras toute la vérité. Je
ne peux rien te dire de plus aujourd’hui, de toute façon, je sais que tu ne me
croirais pas. Tu ne crois même pas, que ce dinosaure était vivant la semaine
dernière.

André :

« –
Comment veux-tu je crois une ânerie pareille »

Pierrot

« –
Tu vois, sans un minimum de confiance entre nous, rien ne sera possible. Mais,
il est tard, je pense que nous pourrions dîner et aller dormir. Demain sera
encore une journée difficile et moi j’ai deux compositions. Repose-toi bien
papa nous en reparlerons demain soir. »

André
ne dit rien et réfléchit. Pierrot le surprend de plus en plus. Il découvre en
lui un fin stratège.

Le
repas est pris très vite et chacun monte dans sa chambre. Pierrot et Gros Sel
devancent tout le monde. Une fois là-haut, Gros Sel s’adresse à Pierrot :

« –
Tu les as encore bien eus, je ne sais pas où tu vas chercher tout ce que tu lui
dit, mais il gobe tout comme du bon pain, avec ton coup de double vue, tu l’as
scotché , il ne s’en remet pas. J’ai l’impression, qu’il a peur que tu
saches ou que tu apprennent des choses sur lui. Tu as vu comme il a vite
changé. Ce matin à l’église si tu l’aurais vu, il était pire que les vieilles
bigotes. Il a même chanté. C’était à mourir de rire. Imagine papa
chantant ! »

Avant
d’aller dormir, il cache les cartes de visite là ou il sait que sa mère va les
trouver.

André
est morose. Avant de monter se coucher, il sort prendre un peu l’air. Il
regarde le ciel et scrute la lune. Celle-ci de son côté l’observe. Elle éclaire sa ferme de son mieux.
Depuis quelques soirs, elle est cachottière et ne montre qu’un seul croissant.
Chaque soir, elle veille ainsi sur une partie de la terre, réglant l’heure des marées
qu’elle actionne deux fois par jour avec la ponctualité d’un mouvement
d’horlogerie. Au petit matin, elle s’effacera pour aller s’éclater ailleurs, en
gardienne protectrice d’un sommeil réparateur.

André:

“- Ah, si elle pouvait parler…” et, il rentre se coucher.

Ce
lundi, club des cinq a repris le chemin de l’école, pendant l’interclasse
Tapioca fait la leçon aux petits sur les derniers évènements et la conduite à tenir. Chacun sait, qu’il
ne doit rien dire. Le leitmotiv sera :

« –
Je ne suis au courant de rien, Pierrot fait les choses seul et nous a écarté, depuis l’affaire des boîtes de papillons. Pierrot roule seul désormais avec Gros-Sel. Cela fait une semaine que nous
ne nous voyons plus, sauf à l’école. »

Cette
cassure fait d’ailleurs jaser leurs copains et leurs copines. Elle laisse à certains l’espérance, de pouvoir occuper bientôt les places vacantes. Il est devenu en quelques jours, la
vedette incontestée de la petite école.

Désormais, pour
se parler ou se donnez rendez-vous, ils se passent des mots. La technique est
simple, les vestes de chacun sont accrochées aux portemanteaux du préau, il
suffit de glisser un mot dans une de leur poche. Une fois lu, ce mot est
immédiatement déchiré en mille morceaux et jeté dans un endroit où il sera
irrécupérable.

L’après-midi
se passe sans aucun problème et Pierrot à chaque récréation est très entouré.
Il reçoit de plus en plus de sollicitations. Il n’y prête guère d’attention, mais fait un parallèle avec le comportement des adultes envers son père, mêmes causes, mêmes effets se dit-il.

Le maître annule les
compositions jusqu’àu lendemain, il pourra les réviser une fois de
plus, ce qui n’est pas pour lui déplaire. À cinq heures précises, la cloche
sonne. Ils ont rendez-vous devant l’église, mais avant, ils doivent passer chez
eux pour prendre leur quatre heures et poser leurs cartables.

Chacun
à son chemin personnel, Pierrot et son petit frère sont à deux pas de la ferme.
Il traversent la route nationale et tourne dans le chemin qui les conduit à la
maison.