Un pour tous, Tous pour un…………………………….Épisode 54

Gros
Sel :

« –
Bingo, Bravo Maman tu viens de gagner la médaille du meilleur saucisson de la
coopérative ! Comment connais-tu la réponse, tu as trouvé à 3000 ans
près? Tu as aussi ton carbone quatorze dans ta cuisine ?

La
grand-mère est aux anges, elle a des petits-fils vraiment géniaux. L ’ambiance
dans la maison change chaque jour. Quand elle verra ses copines, elle va les
rendre folle de jalousie.

Pierrot :

« –
Gros Sel, change de registre de temps en temps……Maman, Imagine un peu si à
table, je t’avais annoncé la vérité. Premièrement, tu ne m’aurais pas cru,
deuxièmement, j’aurais été puni
pour mensonge et la vie aurait été à la maison, pire qu ’avant. Je te rappelle, que c’ est de ta faute si les choses se passent ainsi. Si tu m ’avais laissé
faire, elles seraient restées à notre niveau et nous en aurions profité. Petit
à petit le sang aurait séché et les choses se seraient découvertes bien plus
tard ou peut-être jamais. Maintenant, nous devons tous faire face et nous soutenir comme aujourd’hui. »

Gros
Sel :

« –
Comme chez les Chevaliers, tous pour un et un pour tous… »

André :

« –
Peux-tu me certifier que les prochaines analyses confirmeront les
premières ? »

Pierrot :

« –
Oui papa, c’ est la vérité, ce sont des restes préhistoriques, ce sont des
restes de dinosaure et il était bien vivant, il y a moins d’une semaine. C ’est
d’ ailleurs son seul intérêt. »

Gros
Sel

« –
Il ne ment pas, moi aussi je l’ai vu le dinosaure, il était vivant avec le
diplocodus et la Goulue aussi, c’ est son amoureuse. Il se met à chantonner
comme le font les enfants quand ils se moquent. C ’est son amoureuse… …C ’est son
amoureuse……

Germaine :

« –
Arrête Gros Sel tu nous fatigues avec tes histoires et tu ne dis pas diplocodus
mais diplodocus.

Gros
Sel :

« –
C ’est la même chose, ils sont aussi gros !!! »

André :

« –
Pierrot avant d’ aller livrer mes veaux, je me suis arrêté chez Claude Poirier
et j’ ai parlé avec Tapioca. Elle t’aime beaucoup et m’ a dit que tu n ’avais pas volé les
pièces. Par contre, elle n’apprécie pas d’être tenue à l écart de ta bande. Il paraît
que tu l’ évites depuis l’ histoire des papillons. Vous êtes fâchés, ta mère
va être déçue, elle l’ adore, elle a raison, c ’est un brave gosse et elle est en
plus très jolie.»

Pierrot :

« –
Ne te gêne pas drague ma copine. Méfie toi Maman le démon des vieux le
guette ! »

Germaine grognon:

« –
Je ne veux plus que tu parles ainsi de ton père, je te l’ai déjà dit. »

Pierrot

« –
Je rigole maman, pardon papa. Pour en revenir à Tapioca, elle se mêle de tout,
décide de tout, elle est jalouse de toutes les files qui m’approchent. Je ne dois parler qu’à elle, dire comme elle et c’ est elle, qui doit tout diriger. Gros Sel en plus, invente et
lui raconte des ’histoires qui la rendent folle de jalousie. Pour avoir la
paix, je la laisse un peu à l’ écart quelques temps, elle doit comprendre que je
suis trop jeune, pour avoir une aventure sérieuse ave elle. Plus tard nous
verrons. »

Gros
Sel :

« –
Pierrot tu ne dis pas la vérité, c’ est la Goulue que tu aimes. »

Pierrot :

« –
Personne ne t ’a jamais dit que les plaisanteries les plus courtes étaient souvent
les moins longues……Je t’ ai demandé de changer de registre. »

Sur
cette dernière boutade, chacun se lève et part vaquer à ses occupations du
samedi soir, sauf Pierrot et son père qui continuent un peu la discussion.

Pierrot :

« –
Papa, ici, rien n’ est à vendre ? Je te demande de me faire confiance
jusqu ’au bout. Le vieux monsieur s ’attendait à ce qu ’il ait quelques problèmes.
Nous avons convenu d ’un rendez-vous dimanche, au terrain de football pendant le
match. Il reprendra ce qu’il m ’a confié, juste le temps que les choses se
calment. Tu pourras même lui parler. »

André, tout content de rentrer dans la confidence :

« –
Tu as entendu le conservateur, je suis responsable de ces objets. »

Pierrot :

« –
Mais non, papa c ’est faux, vous en êtes responsables tant que ces pièces
resteront chez nous, mais vous n ’en aurez plus aucune, si nous les restituons à
leur véritable propriétaire. »

Germaine
en pleine crise d’ angoisse entend Pierrot, elle intervient de sa cuisine :

« –
André, Pierrot à raison, laisse le faire, il semble bien s’entendre avec son
ami. Tu ne vois pas qu’ils sont complices avec ce monsieur, faisons leur
confiance. Jusqu ’ici, les choses se passent comme il les ont prévues. Pense
aussi que les photos vont paraître mercredi dans le journal. Il faudra encore
faire face. Ne te mêle plus de cette histoire, elle me fait peur. »

André :

« –
Justement, si elle te fait peur, je dois les protéger.

Germaine :

« –
Surveille les si tu veux, mais n’ agis pas à leur place. Laisse les faire, fais
leur confiance, je te le demande. »

André
se tait, cherchant une réponse qu ’il ne trouve pas. Il n’a aucune autre
solution à proposer. Elle est certainement quelque part devant lui, mais il ne la
voit pas. Il doit utiliser cette situation, pour refaire le chemin perdu et redevenir
éligible.

D ’un
autre côté, la valeur financière de cette découverte est immense et la
notoriété qu’ elle doit lui apporter le rendrait incontournable. Il sort de sa
maison plongé dans ses réflexions et va faire un tour dans sa ferme, il a
encore besoin de réfléchir et la bonne odeur de la lise, lui ramènera les pieds
sur terre.

Pierrot
a compris ce que son père envisage, il va dès ce soir le mettre devant des
faits accomplis. Demain quand il se lèvera, les choses seront réglées. Au match
de football avec Tapioca, ils affineront une stratégie avec l’ accord du docteur
Melchior. Lundi matin, elle l’ expliquera aux petits et il restera le seul à
pouvoir répondre aux différentes interrogations qu ’ils auront à subir. Il a
dans sa tête la solution. Il doit parler rapidement au docteur Melchior et agir de concert avec lui.

Gros
Sel part chercher les vaches aux champs et les rentre pour la traite du soir.
Des journaliers viennent s ’en occuper deux fois pas jours. Pierrot se précipite
au château et demande à parler au docteur Melchior. Le personnel est habitué
désormais aux visites impromptues, incognitos, en groupes des jeunes amis du
docteur Melchior. Ils sont même prioritaires. Ils s’ exécutent aux moindres
faits et gestes des enfants, sachant que de toute façon, ils sont soutenus bec
et ongles par leur Maître qui ne jure plus, que par eux.

Pierrot
rejoint le docteur Melchior qui lui demande:

« –
Quels sont les derniers rebondissements au village ? »

Pierrot
raconte par le détail comment les choses ont évolué, depuis qu’ils se
sont vus.

« –
Docteur Melchior, il me faudrait une carte de visite avec le nom et l’adresse du personnage que nous avons inventé et je ne peux en avoir une, que si vous me la fabriquez. »

Le
docteur Melchior surpris est amusé par sa nouvelle imagination:

« –
Si je comprends bien, tu me demandes de faire un faux document ! Sais-tu
que c ’est punissable par la loi ? »

Pierrot :

« –
Je ne veux pas les utiliser, je veux simplement éconduire les curieux autour de
nous, c’est pour nous protéger. Il me faut un nom, une adresse, un
tel qui fasse vrai et sérieux. Je suis sûr, que vous allez trouver une
solution. Disons, que ce seront des cartes tests que je vais égarer, où ma mère
fouille tous les jours. »

Le
docteur Melchior :

« –
Je crois que j ’ai compris ce dont tu as besoin. Passe demain pendant le match,
elles seront prêtes. Nous
sommes à deux minutes du stade. À la mi-temps, tu fais un saut jusqu’ici ou tu
m ’envoies Béatrice les chercher. Mais quand tu auras ces cartes, comment vas-tu
réussir à les rouler ? Comment comptes-tu t’y prendre ? »

Pierrot :

« –
C’ est simple docteur Melchior, je connais mes parents. …Lundi, une fois à
l’école, ma mère va monter faire notre chambre. Elle va fouiller partout. Elle
connaît toutes nos caches secrètes. Je le sais, à chaque fois elle ne remet
rien en place. Je vais mettre les
cartes comme si elles étaient cachées. Ils vont les récupérer. Quand ils vont
me les montrer, je ferais semblant de me fâcher tout rouge. Tel sera pris qui
croyait prendre. »

Le
docteur Melchior se délecte de l’intelligence pratique de Pierrot. Ce qu ’il me
demande n ’est pas bien grave et il a un ami qui voyage beaucoup. Il a plusieurs
adresses dans le monde, dont une près d’ici. Il va utiliser ses coordonnées et
s ’ils font des recherches, il se passera des lustres avant qu ’il ne le
retrouve.

De
toute façon, posséder une ou plusieurs cartes de visite qui sont la réplique
exacte d ’un original n ’est pas un délit, si personne ne les utilise pour
commettre des infractions. Il est donc tranquille.

Pierrot :

« –
Docteur melchior, j’ ai un autre service à vous demander. »

Le
docteur melchior :

« –
Tu deviens gourmand Pierrot, qu’ as-tu encore imaginé ? »

Pierrot :

« –
Je vous ai expliqué que mon père avait fait des photos qui sortent mercredi sur
l’ Angérien. Toute l’ école va les voir et va faire des envieux. Nous sommes
devenus, la cible des conservateurs, qui veulent s ’approprier nos trésors.
Imaginons, que lundi matin à 9 heures tapantes, à l ’insu de tous un de vos
employés, habillé tout en noir, dépose les objets pour une heure ou deux à l’école.
À onze heures, il revient les chercher.

Nous
aurons sécurisé tous nos témoignages, et plus personne ne nous importunera. Ils
chercheront tous, quel est ce personnage mystérieux et personne ne s ’imaginera
que c’est un canular. »

Pendant
que Pierrot, explique son stratagème, le docteur cogite et il a soudain l’idée
de faire exister ce personnage mystérieux, pour le rendre plus attractif et
consolider leur version. Avec Pierrot, ils vont s’amuser comme des
fous. Il échafaude un plan, il a quelques jours pour le mettre en place.

Sa
petite réflexion terminée, il s’adresse à Pierrot :

Le
Docteur Melchior :

« –
J’ai une solution, pour les cartes de visite, elles seront prêtes demain à
midi, passe quand tu veux. Pour la présentation à l’ école, nous sommes
d’accord pour la date. J ’organise tout pour lundi prochain. Par contre, il
serait bon que cette nuit, à la nuit tombée, j ’envoie mes employés rechercher
les objets chez toi, tu n’auras qu ’à tout descendre dans la cour vers minuit,
ils seront là à t’ attendre. Je vais leur recommander d’ être à
l ’heure. »

Pierrot :

« –
Je préfère venir docteur Melchior, je ne voudrais pas que quelqu ’un les
aperçoit. Moi, je pourrais toujours inventer quelque chose, je dirai que je
vais cacher mon papillon. Pour eux ce serait difficile, s ils étaient vus, tous penseraient que ce sont des voleurs,par contre qu’ils m ’attendent vers minuit
derrière la petite porte à côté de l’ église, laissez-là ouverte, je rentre, je
leur remets tout et je repars aussitôt. En dix minutes, j ’aurai fait l’ aller et
le retour. »

Le
docteur Melchior :

« –
Comme tu veux, je te laisse le choix des armes Chevalier. On se voit demain et
bravo pour ton courage et ton à propos. »

Il
est satisfait de sa petite équipe de gamins débrouillards. Les choses évoluent
et il n’ est pas mécontent de berner Le père Hillairet qui lui voue une haine
intestine et le calomnie depuis plus de 10 ans. Il savoure sa revanche sans aucune fanfaronnade.
Mais, avant de se séparer il lui dit :

« –
Je te conseille une nouvelle fois de rester prudent, de ne pas trop en faire,
mais d ’aller au fond de ce que tu entreprends. Il faut se taire ou en dire
le moins possible. »

Pierrot
parti, Il se dit qu’il est plus sage de récupérer toutes ces choses qui focalisent l’ attention. Elles vont aller tout droit dans sa chambre secrète dont il
possède seul l’ accès. Elles seront introuvables. Si les petits sont contraints
de parler qui les croira ! Les enfants le savent et se garderont bien de
le faire.

Pierrot
arrive en même temps que Gros Sel ramène les vaches du pré, il l ’aide
à les rentrer à l ’étable. Chacune d’ elle se rend seule sa case par habitude et
les journaliers placent à leurs pis les trayeuses électriques. En
rentrant, Ils croisent leur père qui comme chaque soir, part faire un tour au
café et voir quelques camarades.

Il
pousse la porte de la salle enfumée et aperçoit les habitués. Seuls, manquent les ouvriers de l’ usine qui ne travaillent pas le
samedi. Il sert quelques mains amies ou ennemies, il ne sait plus aujourd’hui à qui il doit faire confiance sauf peut-être ceux du premier cercle, celui du départ.
Il n’ entend aucun écho des derniers évènements. Soulagé, il pense qu’ils sont encore trop frais. Il ne s’ attarde pas davantage et prétexte un
dîner pour rentrer rapidement. Il se dit, que le temps est venu de mettre en
place, une stratégie efficace et progressiste, comme Pierrot sait le faire.

Bien connaître les crosses de fougères ou têtes de violons

Crosses de fougères cuites

Valeur nutritive de la Crosse de fougères ou têtes de violons

Crosses de fougère, bouillies, égouttées,100 g/environ 125 ml
Calories34
Protéines4,3 g
Glucides5,7 g
Lipides0,4 g
Fibres alimentaires1,9 g

Profil santé de la crosse de fougère

La crosse de fougère, aussi appelée tête de violon, est un petit bijou de verdure sauvage et rafraîchissant qui apparaît très tôt au printemps. Elle est particulièrement riche en protéines et les caroténoïdes qu’elle contient procurent des effets antioxydants. Il faut la cueillir et la déguster avec parcimonie.
 
Crosse  de fougère
 

Les bienfaits de la crosse de fougère

Plusieurs études épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires6, de certains cancers et d’autres maladies chroniques. La présence d’antioxydants dans les légumes et les fruits pourrait jouer un rôle dans cette protection.

Que contient la crosse de fougère?

Un légume riche en protéines

La crosse de fougère contient une quantité particulièrement élevée de protéines comparativement aux autres légumes. Pour un même poids, elle contient environ 2 fois plus de protéines que l’asperge, le chou-fleur et le brocoli, et jusqu’à 3 à 4 fois plus que le navet, la carotte et la laitue. Il faut cependant noter que les protéines contenues dans les légumes sont incomplètes, c’est-à-dire qu’elles ne contiennent pas tous les acides aminés essentiels à l’organisme.

Caroténoïdes
La crosse de fougère contient des caroténoïdes, dont l’alpha-carotène et le bêta-carotène, un précurseur de la vitamine A. Les caroténoïdes sont des composés ayant des propriétés antioxydantes, c’est-à-dire qu’ils ont la capacité de neutraliser les radicaux libres du corps. La consommation d’aliments riches en caroténoïdes serait reliée à un risque moindre de souffrir de plusieurs maladies, comme le cancer et les maladies cardiovasculaires, quoique certains résultats soient controversés. Aucune étude n’a déterminé l’effet de la consommation de crosse de fougère chez l’humain, mais son contenu en caroténoïdes, présente assurément un atout pour la santé.

Composés phénoliques
Les composés phénoliques présents dans la crosse de fougère seraient en grande partie impliqués dans sa capacité antioxydante élevée. La crosse de fougère contient principalement de l’acide caféique (un composé aussi présent dans le café, mais différent de la caféine) et de l’homosérine. L’acide caféique se trouve dans plusieurs fruits et légumes dont l’action antioxydante a été bien démontrée5. L’homosérine aurait un potentiel de neutralisation des radicaux libres équivalent à celui de l’acide caféique. Il est à noter qu’aucune étude clinique n’a été réalisée sur les effets antioxydants de la crosse de fougère.

Précautions

Une toxine naturelle non identifiée serait présente dans les crosses de fougère. Afin d’éviter la possibilité d’intoxication, l’Agence canadienne d’inspection des aliments recommande de prendre certaines précautions en les préparant. Les symptômes d’intoxication peuvent se manifester de 30 minutes à 12 heures suivant la consommation des crosses de fougère. Ils peuvent se traduire par de la diarrhée, des nausées, des vomissements, des crampes abdominales et des maux de tête. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé s’il y a apparition de tels symptômes après la consommation de crosse de fougère. Les symptômes disparaissent généralement après 24 heures, mais peuvent durer jusqu’à 3 jours.

Préparation des crosses de fougère

Règles de base pour éviter l’intoxication

La plupart des gens ne semblent pas avoir de difficulté à digérer les crosses de fougère. Cependant, on a recensé, au cours des dernières années, plusieurs cas de gastroentérite, chaque fois reliée à une cuisson inadéquate. Une toxine indéterminée serait à l’origine de ces malaises temporaires.

Pour les éviter, on recommande de ne pas consommer les crosses de fougère crues, et de suivre certaines règles de base pour leur préparation.

– Secouez-les vigoureusement dans un sac de plastique pour détacher les écailles brunes qui les recouvrent.

– Lavez-les bien, en changeant l’eau à quelques reprises.

– Cuisez-les de 10 à 12 minutes dans l’eau bouillante ou à la vapeur. Cette première cuisson s’impose même si on compte ensuite les faire sauter, les frire ou les passer au four.

– Jetez l’eau de cuisson, car elle pourrait contenir la toxine.

Truc pour les garder bien vertes

Pour attendrir les crosses de fougère et garder leur belle couleur verte, ajoutez à l’eau de cuisson un peu de bicarbonate de soude.

Assaisonnez-les tout simplement d’un filet d’huile d’olive et de jus de citron et servez-les avec du riz sauvage.

Faites-les revenir, comme on le fait à Matapédia, dans un peu de beurre et servez-les avec du saumon poché.

Dans les salades. Après les avoir fait cuire, rafraîchissez-les dans l’eau glacée et essorez.
Présentez-les sur des canapés avec du fromage à la crème.
avec des crosses de fougère

En soupe, en crème ou en velouté. Assaisonnez avec du cari ou l’épice de votre choix.
Faites-les cuire en tempura avec d’autres légumes et, si désiré, des fruits de mer.
Ajoutez-les, avec des poireaux, dans les omelettes, les soufflés et les quiches. Assaisonnez de noix de muscade.

Nappez-les d’une sauce composée de tahini, moutarde, miso, ail et yogourt. Mélangez les ingrédients et montez à l’huile d’olive, comme une mayonnaise.
Après la cuisson, faites-les mariner quelques heures au réfrigérateur avec de l’oignon doux finement émincé et une vinaigrette. Si désiré, servez avec un oeuf mollet et de la ciboulette hachée.

Faites-en un pesto en les passant au mélangeur avec de l’huile d’olive, des noix, du jus de citron et de l’ail.

Servez-les sur des pâtes après les avoir ajoutées à une sauce composée de tomates séchées, de lamelles de champignon, d’oignon, d’ail et de pignons. Faites cuire environ 15 minutes.
Apprêtez-les avec de jeunes légumes de saison (petites carottes, oignons verts, petits pois) et des morilles. Mettez à bouillir chacun des légumes séparément en veillant à ce qu’ils restent fermes, puis faites-les mijoter tous ensemble dans du bouillon de légumes ou de poulet. Ajoutez les morilles (faites-les tremper si elles sont séchées), du thym, du laurier et de l’ail. Si désiré, liez avec un peu de crème en fin de cuisson.

Ajoutez à la pâte à muffins ou servez dans les crêpes avec une béchamel.
Les gourmets audacieux en font de la crème glacée.
Choix et conservation
Choisir
Les crosses fraîches, que l’on trouve sur le marché en mai et juin, doivent être fermes et bien vertes. Leurs écailles brunes doivent être présentes. Ne les lavez qu’au moment de les apprêter. Les crosses surgelées ou marinées sont offertes à longueur d’année.
Conserver

Réfrigérateur.
Deux jours. Enveloppez-les dans un papier absorbant et mettez-les dans un sac de plastique.
Congélateur.
Faites-les blanchir 2 minutes à l’eau bouillante, rafraîchissez-les dans de l’eau glacée, égouttez-les et mettez-les dans un sac à congélateur. Veillez à bien les faire cuire au moment de les apprêter.
La petite histoire de la crosse de fougère

Noms communs : crosse de fougère à l’autruche, crosse de Matteucie, tête de violon.

Nom scientifique : Matteuccia struthiopteris.
Famille : polypodiacées.

Le terme « crosse », désigne le bâton pastoral de l’évêque dont l’extrémité supérieure se recourbe en volute, de même que la partie recourbée du violon. Par analogie de forme, il en est venu à désigner également la fronde (feuilles recroquevillées encore enroulées sur elles-mêmes) de la fougère dans son premier stade de développement. Pour les mêmes raisons, on qualifie cette dernière de « tête de violon », surtout au Québec. En Europe, la préférence va à « crosse de fougère ». La fougère-à-l’autruche tire son nom de la ressemblance de ses feuilles avec les plumes de ce volatile.
Les fougères sont de très anciennes plantes qui poussent sur tous les continents et il ne fait aucun doute que les êtres humains consomment depuis toujours leurs jeunes frondesprintanières. Cette habitude est bien établie en Scandinavie, en Europe centrale, en Russie, en Asie, de même qu’aux États-Unis et au Canada. Elles font partie de l’alimentation traditionnelle des Amérindiens qui, à une époque où les méthodes de conservation modernes étaient inexistantes, en appréciaient d’autant plus la valeur qu’ils n’y avaient accès que durant quelques semaines au printemps. En effet, dès que la fronde se déroule et s’épanouit, elle cesse d’être comestible.
Toutes les espèces de fougères ne sont pas comestibles, certaines étant toxiques d’autres possiblement cancérigènes. Au Canada, ce sont les crosses de la fougère-à-l’autruche que l’on récolte le plus couramment et qui sont offertes dans le commerce. On les reconnaît à leurs écailles brunes plutôt qu’argentées. Depuis une vingtaine d’années, la popularité de ce produit du terroir n’a cessé de croître, si bien que le Canada en exporte désormais aux États-Unis et en Europe.

Jardinage biologique

La crosse de fougère se cultive sans trop de difficulté, mais il faut disposer de beaucoup d’espace, car c’est une plante à grand déploiement. Elle se multiplie par divisions des racines ou par semis des spores. On l’établira dans une partie ombragée du jardin ou au nord de la maison, et on veillera à ce qu’elle ne manque jamais d’eau. Par contre, elle se passe volontiers d’engrais. Espacez les plants de 60 cm à 90 cm. La fougère produit annuellement de 4 à 8 frondes. Cueillez moins que 50 % des frondes chaque année.

Écologie et environnement

La popularité grandissante des crosses de fougère auprès des consommateurs depuis les années 1980 pourrait mettre sérieusement en péril les populations sauvages.
Au Québec, il s’en récolterait plus de 70 000 kilos chaque printemps. Deux chercheurs du Département de biologie de l’Université Laval ont étudié l’impact de cette récolte intensive. Ils ont pu constater que le prélèvement de plus de 50 % des frondes sur un même plant entraînait une diminution de ses réserves d’amidon et de son rendement l’année suivante.
Il n’existe pour l’heure aucune législation limitant l’intensité et la fréquence de la cueillette des crosses de fougère. Dans le but de prévenir, à plus ou moins long terme, la disparition de l’espèce, on a tenté de la cultiver, mais les résultats se sont avérés décevants. Pour l’instant, cette culture reste coûteuse et sa rentabilité financière n’a pas été démontrée. La survie de l’espèce repose donc essentiellement sur la volonté des cueilleurs de se discipliner et de respecter les limites imposées par la nature. Les chercheurs recommandent de prélever, au maximum, entre le tiers et la moitié des frondes de chaque plante pour assurer l’utilisation durable de cette ressource.

(photo couverture : joanno.e-monsite.com)

Une arrivée au stade remarquée……………………….. Épisode 55

Les
tirs fusent de toutes parts et le ballon n’est pas souvent cadré. Il va est plus souvent dans les fusains
qui limitent le pourtour du stade que dans les filets. Au fur et à mesure que la
famille avance, André serre des mains de plus en plus nombreuses.

Il
pavane et arrivent devant la buvette placée, juste à côté du vestiaire, ou le Président Jacques David le salue avec respect mais sincérité.

Le
président :

« –
Bonjour André, c’est un vrai plaisir de t’accueillir au stade. Aujourd’hui, c’est un grand jour pour le club. Nous allons le vivre tous ensemble.
Merci de venir nous soutenir, tout le village est ici, même notre vieux curé est
présent. »

André :

« –
Merci Jacques de ton accueil, même si je ne viens jamais aux matches, je suis
vos résultats et je sais que cette année, vous faites des merveilles avec des joueurs que vous avez formés, mais surtout grâce au travail des dirigeants qui t ‘accompagnent.

Le
bruit de ces crampons que nous entendons résonner sur le béton est comme l’écho
sympathique d’une union sacrée entre tes joueurs, les dirigeants bénévoles et
le public nombreux qui supportent nos couleurs chaque dimanche.

Cette
odeur de camphre qui flotte dans l’air est unique, agréable et elle est
synonyme d’efforts et de victoires. Je ne vous ai jamais aidé et c’est une
grave erreur. Je suis venu pour réparer. J’offre en cas de victoire une prime
deux mille francs, mille s’ils font match nul et 500 s’ils perdent, ils auront
en plus 500 francs pour chaque match gagné à condition qu’ils restent en tête.
Mais attention Jacques, cette prime n’est pas pour les joueurs
personnellement, elle est pour le club dans son ensemble. »

Jacques
David reste coi devant cette bonté subite et inattendue d’André. Beaucoup de
supporters présents autour d’eux ont entendu la bonne nouvelle et la colportent
immédiatement, faisant se retourner quelques-uns des supporters, pour mieux
apercevoir ce généreux donateur.

Le
vice-président Caillaud qui est à côté de jacques dit à André :

« –
J’appelle les joueurs, vous leur annoncerez vous-même cette bonne
nouvelle. »

Il
appelle les joueurs qui viennent se mettent en cercle autour d’André et des
dirigeants qui mènent le club. »

Jacques
David :

« –
Un vieil ami du Réveil est un gros travailleur, il n’a pas le temps de venir
aux matches chaque dimanche, aujourd’hui il vient nous soutenir, mais je vais
lui laisser annoncer ce qu’il a nous dire. »

André :

« –
Messieurs, je connais certains d’entre vous, d’autres un peu moins puisque
vous habitez dans des communes avoisinantes. J’ai beaucoup à ma faire pardonner
et depuis longtemps, avec les anciens nous aurions dû soutenir vos efforts et
ceux de vos dirigeants bénévoles qui se battent pour que le club continue de
vivre.

J’ai
donc décidé d’offrir au club une prime de 2000 francs pour ce match
exceptionnel, mais aussi… Et il continue de débiter ce qu’il a annoncé au
Président quelques minutes auparavant.

Il
ajoute, si vous montez en division supérieure, je vous récompenserais et vous
pourrez me considérer parmi un de vos fidèles commanditaires du club pour la saison prochaine. La balle est donc dans votre camp et votre avenir entre vos pieds.
Bon match et merde pour la suite. Les joueurs applaudissent et reprennent le chemin de la pelouse.

André
est entouré de tous les supporters et des amis proches des joueurs. Tous le
remercient et le Président est aux anges. Il vient en quelques minutes de
trouver un soutien pour sa fin de saison, et un commanditaire pour la prochaine saison.

Pendant
toute cette agitation, Pierrot a repéré Tapioca. Elle vient d’arriver au stade.
Voyant son père très entouré et très occupé, il se glisse dans un coin, à
l’abri des regards ou Tapioca le rejoint. Il lui explique son plan d’action.

Tapioca :

« –
Reste avec ton père, ne le quitte pas, j’irai chercher les cartes de
visite. »

Pierrot :

« –
Il te dira aussi si pour l’école, c’est toujours d’actualité. »

Tapioca :

« –
Pourquoi, qu’avez- vous encore prévu, j’ai du mal à vous suivre.

Pierrot :

« –
C’est une surprise Tapioca. »

Tapioca :

« –
Je crois que j’ai compris, c’est au sujet de ton petit entretien avec le
Maître. »

Pierrot pose
son doigt sur ses lèvres et lui fait signe de garder le silence.

Profitant
d’une totale liberté, elle court jusqu’au château et tire la chaînette de la
cloche pour que quelqu’un vienne lui ouvrir.

Elle
attend quelques instants et en reconnaissant les pas rapides, elle comprend que
c’est Rose qui se déplace. La porte s’ouvre presque immédiatement.

Rose :

« -Tiens
Tapioca, tu es seule ? »

Tapioca
toujours très poli :

« –
Oui Madame Rose, Bonjour Madame Rose comment allez-vous ? »

Madame
Rose :

« –
Je vais bien, mais je ne sais pas si le docteur Melchior t’attend ? »

Tapioca :

« –
Il m’attend à 3 heures Madame Rose »

Madame
Rose :

« –
Dans ce cas entre, je ne suis pas au courant. »

Madame
Rose :

« – Tu trouveras le docteur Melchior au salon, il lit. »

Tapioca :

« –
Merci Madame Rose, je vais le rejoindre. ».

Elle
plante Rose à la porte et part en courant vers le Château.

Rose
hoche la tête de dépit, se disant que ces jeunes lui feront tourner la tête.
Celle du docteur est déjà bien mal-en-point, depuis qu’ils sont entrés dans sa
vie. Après avoir refermé la porte, elle regagne sa cuisine pour faire cuire ses
tartes dont le docteur Melchior est très friand.

Tapioca,
pénètre dans le château mais arrivée à la porte du salon, elle frappe de sa
petite main blanche trois petits coups secs.

Le docteur Melchior:

“- Entre Béatrice…”

Tapioca entre
dans la pièce, le docteur Melchior est engoncé au plus profond de son fauteuil
préféré:

« – Bonjour docteur Melchior, comment savez-vous que c’est moi, je n’ai pas parlé. »

Le
docteur Melchior :

« –
Mon oreille connaît le pas de toutes personnes qui appartiennent à la vie du
château. De petits pas aussi rapides et de petits coups secs aussi rapides, c’est très
féminin. Ce n’est pas le style de Rose, il est plutôt grognon et pataud, il ne
reste donc que toi. Aucune autre personne que vous cinq ne pourrait entrer chez moi de cette façon. Un de mes serviteurs l’aurait accompagné, annoncé et
introduit. Désormais tu fais partie de la famille ma petite chérie. Viens
plutôt m’embrasser au lieu de reste planté comme une grande asperge à
m’écouter. »

Tapioca
se dirige vers lui et lui fait un gros bisou sur ses deux joues. Le docteur
Melchior en rougit de bonheur.

Le
docteur Melchior :

« –
Tu es mon rayon de soleil. »

Tapioca :

« –
Merci docteur Melchior, mais je dois faire vite, Pierrot est au stade avec son
père et m’attend. »

Le
docteur Melchior :

« –
Je sais ma Petite chérie, tout est prêt. Prends cette enveloppe, il y a les
cartes dont Pierrot à besoin. Il n’a rien à craindre c’est le nom et l’adresse
d’un ami intime. Il n’est jamais en France. Il vit à Londres, c’est un grand
spécialiste de l’art préhistorique. Peut-être le verrez-vous. Quand il est en
France, il vient toujours passer quelques jours auprès de moi. C’est un grand
savant. Il pourra vous aider plus tard…Ah j’oubliais, lundi prochain à 9 heures
précise, un monsieur qui repartira par le train de 12 heures 30 sera devant
l’école avec toutes vos richesses. À 11 heures, il devra repartir. Préviens
Pierrot et personne d’autre, je devais simplement lui confirmer l’heure. »

Tapioca :

« –
Je peux voir le papillon et lui dire bonjour. »

Le
docteur Melchior :

« –
Retourne-toi et regarde : »

Tapioca
se retourne pendant que le docteur appuie sur un bouton situé sous le bras de
son fauteuil. La glace sans teint placée au-dessus de la cheminée s’ouvre et le
papillon apparaît dans toute sa splendeur.

Tapioca :

« –
Qu’il est beau, il l’est encore plus dans votre château. »

Le
papillon reconnaît Tapioca et bat des ailes pour lui dire bonjour.

Tapioca :

« –
Il me salue docteur Melchior ! » et elle s’approche de lui pour lui
parler :

« –
Bonjour, gentil papillon, comment trouves-tu ton nouveau pays, tu es dans un
bel endroit. À peine arrivé, tous voulaient t’enlever. Heureusement que Pierrot
est malin comme un singe. Tu es très beau ?. je déclare devant témoin que
tu es le Chevalier des papillons et tu porteras le nom de : Umagu…Elle éclate
de rire et se retourne vers le docteur Melchior. »

Docteur
Melchior, pourquoi vous battez-vous pour nous ? Pourquoi nous avoir
choisi ?

Le
docteur Melchior :

« –
Mais, je ne vous ai pas choisi, c’est vous qui êtes venus me chercher. Au fur
et à mesure de nos rencontres, vous allez découvrir le monde, vous comprendrez
alors qui je suis et ce que je fais sur la terre. Je dois trouver des relais
que je dois former, éduquer, les choses que nous ferons. Ensemble, elles seront plus nombreuses
et ma mission n’en deviendra que plus prolifique. Mais nous aurons tout le
temps d’en reparler. Viens m’embrasser et sauve-toi vite, Pierrot t’attend. »

Tapioca
s’exécute et s’esquive par la même petite porte par laquelle elle est venue.
Prévenue de son départ par le docteur Melchior, Rose va la refermer à double
tour pensant que pour aujourd’hui, plus aucune visite ne viendra les
déranger.

Tapioca
s’est absenté une bonne demi-heure et le match en est arrivé au dernier quart
d’heure de la première mi-temps. Le Réveil mène 1 à 0. Sur la touche,
les gens crient, gesticulent, s’apostrophent, d’autres hurlent, applaudissent, c’est l’euphorie. Pourtant
vers la quarantième minute de jeu, La Pallice égalise et c’est sur la marque de
1 à 1 que le repos est atteint. À la quarante cinquième, l’arbitre siffle la
mi-temps. Il y a quinze minutes d’attente avant la reprise.

Pendant
que les joueurs récupèrent de leurs efforts, André et les enfants se rendent à
la buvette. Il offre à Pierrot un soda et un verre de limonade à Gros Sel. Il
se commande une bière et se gausse d’explications sur les raisons de cette
parité parfaite à la moitié du match, en fin technicien. Il explique que
l’adversaire à beaucoup couru et il les voit s’effondrer en seconde mi-temps.
Tous les copains font bloc autour de lui. Tous apprécient ses connaissances
footbalistiques, bien qu’inédites. La plupart, comme André n’ont jamais touché
un ballon. Ils pensent eux aussi que cette seconde mi-temps sera une apothéose
pour le Réveil.

André :

« –
Je parie pour 2 à 1 ou 3 à 1 pour nous, hurle t-il à la cantonade. Nous allons
gagner, je le sens.

Pierrot
s’est mis à l’écart de cette agitation contagieuse et s’est rapproché de la buvette. Tapioca
est à quelques pas de lui. Il fait mine de ne pas la voir. Gros Sel l’aperçoit
et la rejoint. L’arbitre vient de siffler la reprise, tous se séparent pour regagner leur place. C’est le moment que choisit Tapioca pour remettre la
lettre à Gros Sel qui s’en saisit et la met dans sa poche. Puis, elle regagne
le bord du terrain en s’asseyant dans l’herbe, le dos appuyé sur un poteau.
Pierrot lui fait un sourire et elle répond en montrant son pouce. Pour ceux, qui
la verraient faire se signe, ils penseraient, qu’elle est satisfaite du match.
En réalité c’est un code pour indiquer que tout est rentré dans l’ordre.
Pierrot est soulagé, il peut regarder le match qui vient de reprendre sous les
cris et vociférations du public déchaîné.

André
aperçoit Tapioca

« –
Pierrot, ta copine est là-bas, appelle-la, elle est toute seule. »

Pierrot
glacial :

« –
Laisse là ou elle est, elle vit sa vie et moi la mienne, à l’école c’est la
guerre, elle veut être la première, et moi aussi. »

André :

« –
Je vois, il y a de l’eau dans le gaz, c’est dommage, je l’aime bien cette
petite et elle va bien avec toi. »

Il
reprend le cours du match. Les cris triplentnt d’intensité quand Loulay prend
l’avantage 2 à 1. Les joueurs redoublent d’efforts et réussissent à marquer le
but libérateur. Le score final est de 3 à 1. L’arbitre libère les joueurs et
c’est de la folie sur le terrain. Les joueurs se congratulent, les buteurs sont
adulés et chacun refait le match à sa façon. Les joueurs filent à la douche et
les autres à la buvette.

Jacques
David est heureux comme un roi, il invite André son sponsor de dernière minute
au pot de l’amitié de fin du match. Il remercie publiquement André de son
soutien pendant qu’André est à deux doigts de penser que la victoire lui appartient de droit.

Il
est tellement occupé à essayer de séduire ceux qui l’entourent, qu’il ne
remarque pas Gros Sel remettant à Pierrot l’enveloppe contenant les cartes de
visite de l’inconnu. Profitant de cette liberté relative, il sort une carte et
la lit. Le nom et l’adresse ont été imprimés par le docteur Melchior.

Monsieur
le Comte Richard d’Alembert de La Fenière

Docteur
en paléontologie.

10, street bridge Londres England

2
Rue de la Combe aux loups. Paris 75004

6
rue Saint-Gelais. Niort 79000

Téléphone :
Paris 0146196449

Niort O549516500

Parfait
se dit-il, il passe son doigt sur ce papier gaufré qui porte les armes de ce
Monsieur qu’ils ont créé ensemble, mais qui existe désormais vraiment et voyage de par le
monde… Il vient enfin de boucler la boucle et demain matin comme prévu, il va
lancer le bouchon un peu plus loin. Son père veut du spectacle, il ne sera pas déçu.

Pierrot dans sa tête:

“- Cette première manche se termine et j’ai désormais toutes les cartes
en main. Il range tout dans sa poche et retrouve son père, qui ne s’est même
pas aperçu de son absence momentanée.”

La raison l’emporte……………………………. enfin Episode 56

André :
« -Non, pas aujourd ‘hui, je vais voir un match de football important. Le Réveil
joue la première place et je ne veux pas manquer cette affiche. »

Germaine :
« – C’ est nouveau, tu t ‘intéresses au football maintenant… »

André :
« – Eh oui Germaine, ce n ‘est pas parce que je ne vais pas aux matches, que le
football ne m ‘intéresse pas. Tous mes copains y seront, j’ y serai donc aussi, avec mes fils.

Germaine :
 « – Si j’ en crois mes yeux et mes oreilles, tu viens de commencer ta campagne
électorale. Tu as vraîment envie de devenir maire ? Tu ne crois pas que nous
avons assez de travail ? Ne compte pas sur moi pour en faire davantage, tu
te débrouilleras. 

Puis, s’adressant à sa mère :
 « -Maman la table est mise, tu as bien pris la nappe verte et les couverts du
dimanche ? »

La Grand-mère :
« – Ne me prends pas pour une demeurée, je sais que nous sommes dimanche, avec ce
que j’ai vu ce matin, il me sera difficile de l’oublier. J’ ai vu mon gendre à
la messe, presque à genoux devant notre curé, je ne pensais pas vivre assez
longtemps pour voir ça. »

André :
« – Et oui Grand-mère tout vient à temps pour qui sait attendre.

Germaine :
« – C’ est prêt, à table, la bonne cuisine n ‘attend pas. »

En quelques minutes plus tard, toute la famille s’est assise autour de la table.
Comme chaque dimanche à midi André sert un verre de pineau à sa femme, à la
grand-mère et ne s’oublie surtout pas. Tenez grand-mère, prenez cette petite
douceur. J’ ai choisi du rouge, je le trouve plus fin.

Lagrand-mère :
« – Ton père Germaine avait la même habitude, chaque dimanche depuis mes 21 ans,
j ‘avais droit à l’ apéritif, un dimanche du rouge, l’ autre c’était du blanc.
Quand il se trompait, nous entrions dans 
des discussions interminables. Pour être tranquille, je marquais la dernière
bouteille utilisée à la craie avant de la ranger, comme si la couleur était
importante. Les deux étaient un vrai délice, comme le tien André, il est frais
et très agréable avant un bon repas.

André regarde son verre vide et lui propose de le remplir à nouveau en approchant le
goulot vers elle:
  
La grand-mère :
« – Merci André, mais il ne faut pas abuser des bonnes choses, c’ est le secret de
ma longévité et je n’ ai pas envie de manger rapidement la racine par les deux
bouts.

Germaine :
« -Maman, on ne parle pas de ces choses à table, elles portent malheur… »

Germaine apporte les chipirons à l’ encre, chacun se sert et mange de bon appétit. Ils
abordent différents sujets et l ‘humeur est badine. Le plat
est un rôti de bœuf cuit au four, avec une purée montée par Germaine au beurre
des Charentes. La cuisson est parfaite et André s’ extasie sur la qualité de
cette viande rouge qui fond dans la bouche.

Germaine :
« – Martial a des viandes toujours remarquables. Il sait surtout les faire mûrir.
Je les cuis toujours de la même façon, en deux fois. C ‘est un peu plus long,
mais c’est bien meilleur.

André
très fier :
« – Et qui lui fournit une bonne bête à la viande persillée chaque semaine ?
C ‘est bibi ! »

Gros Sel :
« – Et qui va chercher les vaches tous les soirs et les ramène à l’étable, c’ est
Gros Sel. »

André :
« – Ne mélange pas tout Gros Sel, toi tu ramènes les vaches à lait. Moi je te parle
des bêtes qui restent au pré, jour et nuit. Elles ne rentrent jamais à la ferme
et, à par moi ou quelques chasseurs à l’automne, elles ne voient jamais
personne.
 
Quand elle atteignent un certain âge, je les regroupe dans des champs où nous
enrichissons leur nourriture, soit avec des tourteaux, soit avec différentes
nourritures naturelles qui favorisent leur engraissement.

Tous les mois, le boucher vient les voir, il sélectionne les meilleurs et chaque
samedi nous livrons celle qu’il a retenue, à son abattoir. Il la garde jusqu’au
mardi suivant. Puis, elle est abattue, dépecée, découpée en quartiers. Il
conserve la viande pendant quinze jours au frais. Les quartiers restent
accrochés entiers à des crocs dans le noir. C’ est pendant cette période que la
viande mûrit.

Gros Sel :
« – Pourquoi, attendre quinze jours avant de la vendre, il perd du temps. »

André :
« – C’ est un rituel de qualité, chaque bête avant de mourir reçoit un choc. C’est
le stress de la mort. Il provoque au moment de son dernier souffle une
contraction musculaire longue à disparaître.

En laissant la viande entière se reposer dans le froid, les fibres et les nerfs se
relâchent progressivement. La viande noircie un peu, mais elle devient fondante
à la cuisson. Le boucher n’a plus qu ‘à découper les différents morceaux qu ‘il
définit en 3 catégories.

Les viandes à griller ou à dorer, les viandes à bouillir, les morceaux à braiser
pour les ragoûts. Il y a même une quatrième catégorie qui se compose de tous
les abats.

Le rôti de maman vient d’une pièce de viande de première catégorie. Le pot au feu
de Grand-mère est une viande de troisième catégorie et les ragoûts de la semaine
sont de la seconde catégorie.

Voilà les enfants, vous connaissez maintenant, les différentes étapes de la chaîne allant de l’ éleveur à celle du consommateur.

Les vaches dont tu nous parlais tout à l’ heure, servent à deux choses. Chaque jour
matin et soir, nous devons les sortir et les rentrer pour les traire. Le lait récupéré par la
laiterie sert à  fabriquer de la crème et du beurre. Certaines vaches sont utilisées pour la reproduction. J’ai donc une autre sélection de mâles et de femelles. Ils ne servent qu ‘à ça. Je peux ainsi programmer chaque année, de nouvelles naissances. Il me faut aussi garder quelques veaux. À dix mois, je les envoie à la boucherie. Mais, j’ en conserve
certains, pour grossir le cheptel afin de faire face à l’augmentation de la
consommation annuelle.

Ce n’ est pas un travail de tout repos. Un agriculteur, doit être présent tous les
jours dans son exploitation, les bêtes sont comme vous, elles doivent se
nourrir plusieurs fois par jour, avoir de l’ eau en quantité suffisante, il faut
les suivre avec le vétérinaire car elles peuvent tomber malades.

C ‘est beaucoup de travail chaque jour. Nous ne pouvons jamais nous absenter plus de
quelques heures. Les bêtes ont des habitudes bien réglées. Nous devons les
respecter, sinon elles reviendraient rapidement à l’ état sauvage. Nous aurions
des complications, la perte de notre qualité, de poids, ce serait
catastrophique pour notre exploitation. »

 

Toute la famille écoute avec attention, respect et une pointe d’admiration le monologue d’André.

 

Quand il se tait, Germaine rajoute :
 « – Votre père à raison, mais je préfère que vous alliez à l’école, passiez des
examens et soyez plus libres de vivre une vie plus moderne. Pour cela il faut
continuer à bien travailler à l’ école. »

Le dessert est apporté sur la table, suivi du café et il est un peu plus de 13
heures 30 quand André quitte la table pour aller faire un petit tour dans sa
cour.

Le voyant sortir, Germaine lui glisse avec un sourire :
« – Fais attention André, tu n ‘es pas en botte, tu as tes souliers vernis, fait
attention à ne pas marcher dans la m… ..des vaches.

Il retourne à la maison quelques minutes plus tard, remet sa cravate qu ‘il ne
ferme pas jusqu’ au col, enfile sa veste et dit aux enfants :

André : 
« – En route, je vous emmène au football, aujourd’hui nous jouons la première place
nous devons être tous supporters du Réveil de Loulay. »

Pierrot s’ attend depuis hier, à ce que son père aille au foot ce dimanche. Il va
vouloir parler au vieux Monsieur. …Il va marquer son père à la culotte et
profiter de sa moindre inattention pour s’échapper, à moins que Tapioca plus
libre, aille chercher les cartes de visite au château. Il va devoir improviser
selon les différents scénaries qui s ‘offriront à lui.

Les deux femmes de la maison regardent leurs hommes monter dans la voiture et

s ‘éloigner. C ‘est la première fois qu ‘André va voir un match depuis qu’ils sont
mariés. Les deux femmes croisent leurs yeux d ‘un regard qui en dit long.

Tout est entrain de basculer, leurs habitudes sont modifiées. Ceci n’est pas pour
lui déplaire, ce chamboulement se fait enfin dans le sens qu ‘elle a toujours
souhaité donner à sa vie.

Elle a toujours rêvé que son mari abandonne le communisme, qu ‘il retrouve le chemin
de l ‘église et soit plus près des enfants. Elles voulaient que ses petits
travaillent bien à l’école, qu ‘ils soient en bonne santé et que leurs affaires
soient prospères pour que chacun ne manque de rien.

Depuis ce matin, Dieu l’ a entendu et elle est pour la première fois de sa vie
entièrement comblée, même si certaines choses restent encore inexplicables.
Pourvu que cette embellie dure longtemps. Avisant la bouteille de pineau
qu’ André a oublié de ranger dans le placard, elle prend deux verres qu ‘elle
venait de laver et les remplit à ras bord.

Les deux femmes s ‘en saisissent et en levant leur verre bien haut, trinquent
à la santé de leurs hommes. Les verres sont engloutis en moins de temps qu ‘il
ne faut pour l’ écrire et reposés sur la table. Elles se regardent heureuses et
éclatent de rire.

Pendant cet épisode entre femmes, les hommes sont arrivés au terrain de football. Leur
arrivée ne passe pas inaperçue, surtout après l’escapade d’André  ce matin à la
messe.

Il y a déjà, beaucoup de spectateurs présents autour du stade qui viennent soutenir
les efforts des joueurs locaux. Les deux équipes sont déjà sur le terrain et
s’ échauffent comme de véritables professionnels.

Un transfert à la barbe de tous……………………….Episode 55

À
son retour, Gros Sel l’apostrophe :

« –
Papa comment est le ciel ce soir ? «

André :

« –
Superbe, il y a des milliers d’étoiles, on y voit comme en plein jour, demain
il fera très beau pour le match. »

Gros
Sel :

« –
Pierrot, tu vas pouvoir retrouver la Goulue, ils ont éclairé son étoile.
«

Germaine
et André poussent un soupir et regardent leur fils d’une façon
désespérée :

« –
Gros Sel, arrête de te moquer de ton frère, un soir, il va mal le prendre et
vous allez encore vous battre. »

Gros
Sel :

« –
Non, on ne se bat plus. Nous avons un pacte de non-agression et nous avons
signé la paix. »

André
en l’embrassant :

« –
C’est vrai que tu es un champion à l’école et il lui fait un gros bisou qui
claque bien fort sur le front.

Le
dîner est pris rapidement et chacun regagne ses pénates. Vers 11 heures 30, la
grand-mère fatiguée, par toutes les émotions de ces nouveautés, monte se
coucher à son tour. La voie est libre pour Pierrot, surtout que son petit frère
s’est endormi depuis longtemps.

Sans
bruit, vers minuit, il se glisse hors du lit et se rhabille. Il a le cœur qui
bat. Il ouvre la porte du palier, tout le monde dort. Un silence de plomb a
recouvert la maison. Seuls, les ronflements de son père résonnent entre les
murs. Il les entend jusqu’au bas de l’escalier. Il a ses chaussures à la main.
En passant devant la table, il attrape la cage et en silence, ouvre la porte et
se retrouve dans la cour. Dans sa chemise, il a caché les ossements, les bols
et la dent sont tout au fond de ses poches.

Après
avoir enfilé ses chaussures, il court à toutes jambes vers le château. Il n’est
pas très rassuré, les arbres, les murs, la nuit étoilée lui font un peu peur,
il a le cœur serré, mais il en a vu d’autres.

Arrivé
devant la grille, il attrape la chaînette et la tire jusqu’à ce que la lumière
du perron s’allume. Quelques secondes plus tard, il entend un pas qui foule le
gravier de l’allée principale.

Les
pas s’approchent de la porte. À quelques dizaines de mètres de lui, il entend
Ralph qui demande :

« –
C’est toi Pierrot ? »

Pierrot :

«
– Oui, c’est moi, Pierrot ! »

Ralph :

«
– Oui, mais tu es en avance, le docteur Melchior avait dit vers minuit 15, il
n’est pas encore minuit. Bon, tu es là avec le papillon, c’est le plus
important… »

Pierrot :

«
– Je ramène le papillon, la cage et quelques objets. »

Ralph :

«
– Pose tout à terre. Je vais me débrouiller, le jardinier arrive, il va
m’aider. »

Pierrot :

«- Je
n’ai pas le temps de m’expliquer, le docteur Melchior est au

courant,
voyez avec lui. Cachez-les bien, je dois rentrer au plus vite. »

Ralph :

«
– Donne tout et rentre vite te coucher. »

Ralph
prend la cage et referme la porte à double tour. Ici tout est en sécurité. Le
jardinier arrive et aide Ralph à tout remonter au château.

Prenant
ses jambes à son cou, Pierrot s’en retourne rapidement vers sa maison. C’est la
première fois qu’il fait une fugue. Il est minuit cinq. La lune semble lui
sourire et des milliers d’étoiles brillent dans la voie lactée, pour mieux
éclairer le chemin de sa maison.

En
quelques minutes, il est de retour chez lui, tout essoufflé. Heureusement il
n’a croisé personne. Il s’arrête devant la porte, se déchausse, et en profite
pour reprendre son souffle pendant quelques minutes. Puis, il rentre dans la
maison, remonte en silence dans sa chambre, se déshabille et se glisse dans ses
draps tout en sueur, plus mouillé par l’angoisse de la fugue que par l’effort
physique qu’il vient de produire.

Heureusement,
le papillon et les objets sont désormais en lieu sûr, bien malin celui qui
découvrira où ils sont. Très vite vaincu par la fatigue, il tombe dans un
profond sommeil.

Ralph
après avoir refermé la porte, retourne d’un pas lourd vers le château. Il pose
la cage dans le vestibule et, levant la tête, il aperçoit le docteur en haut du
grand escalier de marbre. :

« –
Pierrot était en avance ? »

Ralph :

« –
Herr Docteur, c’est le jeune Pierrot, il a ramené la cage et les objets.

Quelle
drôle d’heure pour venir sonner chez les gens ! »

Le
docteur Melchior:

«
– Il a bien fait, ce garçon est plein d’à propos. »

Ralph :

« –
Ah bon, mais il aurait pu attendre demain pour un papillon. »

Le
docteur Melchior en souriant:

« –
Je ne le crois pas Ralph, je ne le crois pas…. »

C’est
donc en toute tranquillité, qu’il récupère les objets, la cage et le papillon
et se retire dans sa chambre. Là-haut, il ouvre son passage secret et chaque
chose est placée dans un endroit dont il connaît seul l’accès.

En
regagnant sa chambre, il repasse sur le palier et aperçoit Ralph éteignant
les dernières lumières…

« –
À demain et bonne nuit, Ralph, Merci. »

Ralph :

«
– Bonne nuit, Herr docteur. »

Décidément,
depuis que ses enfants sont entrés dans leur vie, rien n’est plus comme avant,
toutes leurs habitudes sont chamboulées…

Que
va t-il encore leur arriver demain? Ils ont plus de travail, mais d’un
autre côté, la vie a enfin du piment et la routine a disparu. La maison vit
désormais au rythme des visites des enfants. Mais les choses semblent
s’accélérer depuis le voyage en ballon. Si Rose l’avait entendu tenir de tels
propos, elle n’aurait certainement pas été de cet avis.

Ralph
va se coucher le cœur gai. Il aime bien ces enfants, même si il est loin de
tout avaliser.

Quant
au Papillon, il trône désormais dans le salon secret du docteur Melchior ou
Rose devra chaque jour en prendre soin. Les choses sont rentrées dans l’ordre
mais pour combien de temps.

Le
lendemain Gros Sel est prêt de bonne heure. C’est dimanche et il accompagne sa
mère et sa grand-Mère à la messe. Pierrot, reste à la maison pour finir ses
devoirs et apprendre ses dernières leçons. Lundi en principe il y a de
nouvelles compositions et il a décidé d’être le premier de sa classe. La
concurrence sera rude. Il doit travailler plus que les autres. Au moment de
partir, ils voient descendre leur père endimanché, en costume noir, cravaté,
chemise blanche et chaussures vernies aux pieds.

Germaine
et la grand-mère le regardent et s’exclament en choeur:

« –
Mais André où vas-tu ?

André :

« –
Mais avec vous Mesdames, je vais à la messe dire bonjour au bon Dieu et à ton
bon curé.

Germaine
et la Grand-mère y perdent leur latin et ne trouvent rien à répondre.

Gros
Sel glisse à Pierrot qui observe la scène en riant :

« –
C’est la dernière du papillon »

Pierrot
en douce, à l’oreille de Gros Sel :

« –
Impossible coco, le papillon, les os, la dent et les bols ont quitté la maison
cette nuit, ils sont en sécurité désormais. Toi tu ne sais rien, tu dormais.
Tout est de retour au château. Je vais tout mettre sur le dos du vieux
monsieur. Il sera venu pendant la messe. Papa croit qu’il sera au match cet
après-midi. Il ne sera pas content mais tant pis. Toi tu ne sais rien. Va à la
messe et observe tout. Papa a lancé son plan de séduction, je vais devoir gérer
et jouer serré avec lui. Il comptait sur l’effet papillon. Nous allons devoir
avoir des idées pour trois. Je compte sur toi.

Gros
Sel émet un sifflement qui fait se retourner son père :

Il
aperçoit Pierrot et lui dit :

André :

« –
Pierrot, tu ne nous accompagnes pas ? »

Germaine :

« –
Non, comme il va au foot cet après-midi, il doit finir de réviser ses
compositions. Je dois lui faire réciter ses leçons en revenant de la
messe. »

André :

« –
Garde bien la maison, dommage que tu ne sois pas avec ton père. »

Pierrot :

« –
Papa, je viendrai dimanche prochain, je ne pouvais pas deviner. Tu nous caches
toutes tes décisions »

Germaine :

« –
André nous allons arriver en retard. J’espère que tu n’auras pas le culot
d’aller communier. »

André
rien que pour l’embêter…

« –
Pourquoi pas…L’église aurait elle aussi des interdits ? »

Germaine
en haussant les épaules, commence à marcher suivit par la grand-mère qui
dit :

« –
Le Curé risque d’y perdre son bréviaire en te voyant arriver. !!! »

Gros
Sel marche derrière son père et rejoint sa mère, toute la famille s’en va à
pied.

Pierrot
pense :

« –
Une diversion intelligente qui tombe à pic. »

Le
cortège traverse le village, André saluant les uns et les autres pour être
remarqué et lâchant quelques fois :

« –
C’est important la messe, chacun doit faire son humanité et expier ses fautes,
moi y compris. Je n’ai pas souvent le temps, mais j’ai décidé de faire preuve
de plus de civilité envers l’église, nous en avons tous besoins. »

En
l’entendant parler de cette façon, Germaine et la grand-mère n’en croient pas
leurs oreilles et se demandent s’il n’est pas malade. Ils finissent par
atteindre, tous ensemble le parvis de l’église, ou monsieur le curé à
l’habitude d’accueillir, chacune de ses ouailles le dimanche matin.

D’autres
se sont joints à la famille le long du chemin et c’est en cortège qu’ils
débarquent tous ensemble à la porte de la maison de dieu. Chacun observe avec
attention, sans comprendre le revirement clérical d’André. Le curé complètement
pris au dépourvu, s’approche de lui et bafouille d’émotion quelques mots. Il ne
sait plus, s’il doit implorer, la Madone, Jésus ou le saint-esprit, pour ce
miracle aussi important pour lui, que l’apparition de la vierge Marie pour
d’autres.

André :

Bonjour,
monsieur le curé j’accompagne ma petite famille, une fois n’est pas coutume.
Pierrot est absent, il travaille, mais je fais allégeance, j’ai beaucoup à me
faire pardonner et je compte sur vous mon Père pour m’ouvrir enfin les portes
de la maison de Dieu.

Le
vieux Curé sent les larmes lui monter aux yeux et ne comprend rien à ce
changement d’attitude. Il est à la limite de défaillir. Il ne peut articuler
qu’un simple, que Dieu vous bénisse. Ce sont les seuls mots, qu’il soit capable
de prononcer. Après ses vœux, c’est sûrement la plus belle journée de son
sacerdoce qui lui soit donné de vivre.

Pendant
que le bedeau referme la porte de la petite église qui s’est remplie en
quelques minutes, le vieux curé part passer sa chasuble et essayer de
récupérer. Il s’assoit même quelques minutes. Par deux fois, il se retourne en
se demandant s’il n’a pas été victime d’un mirage de la foi ou d’une
hallucination.

Mais
de sa sacristie, il aperçoit André et sa famille qui se sont installés, au
premier rang de ses fidèles. C’est l’heure, il doit y aller. Après une prière,
il avance vers la chair, ou il prononce un sermon qui par la force des choses
n’a pas été préparé. Il remercie le seigneur de lui avoir permis de voir
de son vivant, André se rendre volontairement à l’église et comme une brebis
égarée regagner seul et de sa propre volonté son troupeau.

Lui,
n’a jamais douté de le voir revenir et son vœu vient de se réaliser. J’ose
espérer que ce ne sera pas sans lendemain et que d’autres le suivront sur le
chemin de la rédemption. Désormais, il peut rejoindre le Seigneur avec la
satisfaction du travail accompli. Tous ont des larmes dans les yeux et pour
ceux qui chantent des trémolos dans la voix. L’émotion non feinte du vieux
curé, va faire jaser dans les chaumières et ouvrir la discussion à bien des
suppositions.

Même
André se prête au jeu, même s’il se doute qu’il va devoir s’expliquer en haut
lieu sur son revirement inattendu. Les thèses des communistes ne sont guères en
accord, avec celles qui sont préconisées par l’église.

Mais,
il a réfléchi, c’est important qu’il devienne le prochain maire du village.
Henri IV a dit :

« –
Paris vaut bien une messe. »

Pourquoi,
ce qui fut valable en d’autres temps pour un roi ne s’appliquerait pas à un
simple quidam. Par contre, les grenouilles de bénitiers n’apprécient pas la
présence de ce mécréant autour d’elles.

Au
grand soulagement de Germaine, André ne vient pas communier, mais en bon et
vrai chrétien, il suit la messe jusqu’à son terme. Au final, tous sortent sur
le parvis, suivi par le vieux curé qui les accompagne jusqu’au bout.

Tous
se mettent en cercle autour de la famille Hillairet. Ils veulent le voir ou lui
parler et entendre ce qu’ils se disent avec le curé. Au moment de partir, André
l’invite pour le déjeuner.

André :

« –
Nous devons parler de tout ceci, je dois vous expliquer. »

Mais,
ce dernier refuse, prétextant à juste titre, une autre invitation chez Madame
Contré.

André
ne désarme pas, disons, dimanche prochain monsieur le curé, nous partirons
ensemble, tranquillement à pied après la messe…

Le
vieux curé surpris…

« –
Tu seras donc à nouveau parmi nous dimanche prochain, bravo André, je suis fier
de toi. »

André :

« –
Mais je serai chaque dimanche avec vous désormais martèle t-il, pour que tous
l’entendent bien, mais surtout le répètent.

Le
vieux Curé :

« –
Dieu soit loué, je serai votre hôte avec plaisir dimanche prochain soyez en
certain, merci aussi Germaine. J’ai entendu parler de la qualité de la cuisine
que vous faites avec votre mère, j’ai hâte de la goûter à mon tour.

Jugeant
qu’il avait assez paradé, ils quittent le vieux curé et leurs nouveaux amis et
regagnent leur maison par le même chemin qu’à l’aller. Au passage, ils
s’acquittent du rituel hebdomadaire de la sortie de la messe et s’arrêtent à la
pâtisserie, pour commander quelques gourmandises sucrées pour le déjeuner.

Comme
tous, il attend avec sa famille patiemment son tour, pendant que Germaine et la
grand-mère discutent avec leurs copines de la pluie ou du beau temps. La
métamorphose soudaine d’André, les aura tous pris de court et elle sera sans
aucun doute, le premier sujet des conversations dominicales. Il s’attend
d’ailleurs, à ce que quelques bonnes âmes charitables dénoncent son nouveau
comportement au parti dès aujourd’hui.

La
nouvelle a déjà fait le tour du village, en passant, ils sentent les regards
derrière les carreaux des fenêtres entr’ouvertes. Ils sont épiés. André le
riche propriétaire, communiste depuis des lunes vient de rejoindre le camp de
l’église. Les mouches ont encore changés d’âne…

André
n’est pas mécontent de sa matinée, il est redevenu le principal sujet
d’interrogation et son revirement pose à tous la même question, pourquoi ?

La
petite famille est maintenant revenu à la ferme mais au lieu de reprendre ses
habits d’agriculteur, il garde sa tenue du dimanche, retire sa cravate et la
pend au dos d’une chaise.

Germaine
lui demande en le voyant ainsi :

« –
Tu ne vas pas aux champs voir tes bêtes cet après-midi? »

Trucs et Astuces du jour (20 mai 2011)

Comment couper un gâteau chaud …

Quand on veut couper un gâteau encore chaud et que les parts soient parfaitement net,
il faut utiliser un petit truc

Il suffit de prendre un couteau et de tremper la lame de ce dernier dans de l’eau
bouillante et couper une part. Recommencer l’opération pour chaque part.

Comment conserver le café moulu…

Pour conserver correctement le café moulu et qu’il garde tout son arôme, il faut
verser la poche dans une boîte en plastique hermétique.

Concernant l’arôme, il faut mettre deux à trois grains de gros sel pour un paquet de café.
Ainsi ce dernier sera toujours très bon et parfumé.

Comment choisir un citron…

Quand on fait son marché et que l’on veut choisir des citrons, il y a une astuce pour
prendre les plus juteux.

Il faut tout simplement choisir les plus ronds. Ces derniers contiennent beaucoup plus
de jus que les autres. Ce truc est valable pour les autres agrumes.

Comment éviter à la confiture de déborder…

Quand on fait de la confiture et que cette dernière cuit, souvent elle se met à
écumer et à déborder.

On peut éviter ce problème tout simplement en rajoutant une noix de beurre pendant la
cuisson et la confiture ne débordera plus du tout.

Comment dessaler des anchois…

Quand on veut dessaler des anchois pour les déguster, il suffit de les rincer un
moment à l’eau bien fraîche.

Laisser ensuite mariner les poissons pendant une dizaine de minutes dans du vinaigre de
vin. Ils seront ensuite prêts et propres à la consommation.

Comment avoir des aromates frais toute l’année…

Quand on veut avoir des aromates frais toute l’année, il suffit d’appliquer un truc
simple.

Il faut hacher en bonne quantité du persil, de l’ail, de l’oignon, de la ciboulette, du
basilic et autres herbes que l’on utilise. Les mettre en sachets individuels et
les congeler. Ainsi on peut s’en servir quand on veut.

Comment atténuer le goût de l’ail…

Quand on a des gousses d’ail qui sont trop fortes, on peut aider à en atténuer le
goût de façon considérable tout en gardant le parfum.

Il suffit
tout simplement de peler les gousses d’ail et de les faire tremper dans de
l’eau froide pendant une heure juste avant de s’en servir.

Comment ajouter la crème fraîche à un plat…

Quand on doit ajouter de la crème fraîche à un plat, il y a certaines règles à
respecter. Il ne faut jamais la porter à ébullition.

Ne jamais non plus, la mélanger à du citron ou du vinaigre. Enfin, il faut toujours la
rajouter en fin de cuisson lorsqu’on a éteint le feu sous la poêle ou la casserole.

Comment récupérer le jus d’un citron…

Quand on a besoin d’un jus de citron pour bien récupérer le plus de jus de ce
dernier, il faut se munir d’une aiguille à tricoter.

Transpercer de part en part le citron avec l’aiguille et presser fortement sur le fruit. On
pourra ainsi récupérer davantage de jus que si on le coupe en deux.

Comment préparer un plat en fonte…

Lorsqu’on possède un nouveau plat en fonte pour faire la cuisine, il faut le préparer aux
futures cuissons car il risque de donner un mauvais goût à la future cuisine.

Il faut le remplir de lait et de pommes de terre et le faire bouillir ainsi pendant
quelques minutes. Ainsi il n’y aura plus aucun mauvais goût lors des prochaines
préparations culinaires.

Un extrait de thé vert pour diminuer les pertes de mémoire?

Thé vert

Un extrait de thé vert riche en théanine pourrait s’avérer utile pour les personnes atteintes de pertes de mémoire légères. C’est ce qu’indiquent les résultats d’un essai clinique, mené en Corée du Sud auprès de 91 sujets qui souffraient de troubles de la mémoire.

Pendant 4 mois, les sujets ont pris 4 capsules par jour d’un extrait de thé vert ou d’un placebo. Ils ont été soumis, avant le début de l’essai, au milieu du traitement et après sa complétion, à des tests neurologiques visant à mesurer la performance de leur mémoire. Vingt-quatre d’entre eux ont également été soumis à des séances d’électroencéphalographie (imagerie médicale de l’activité du cerveau) visant à découvrir les effets observables sur l’activité cérébrale dans les heures suivant la consommation de l’extrait.

Selon les résultats, les participants qui avaient pris l’extrait de thé vert avaient modestement, mais significativement, amélioré la performance de leur mémoire à la fin de l’essai tandis que celle des sujets du groupe placebo était demeurée stable. Les auteurs de l’étude rapportent que l’effet était plus marqué chez les sujets les moins touchés par les pertes de mémoire au départ.

Les chercheurs croient qu’un extrait de thé vert riche en théanine pourrait contribuer à contrer la détérioration des facultés cognitives, particulièrement si le traitement est pris dès l’apparition des premiers symptômes. Ils rappellent que les troubles de la mémoire, même légers, sont souvent le prélude à des troubles cognitifs plus graves, voire à la maladie d’Alzheimer.

Les électroencéphalogrammes pris lors de cet essai indiquent que les ondes thêta du cerveau augmentaient significativement 3 heures après que les sujets aient pris les capsules d’extrait de thé vert. Selon les auteurs de l’étude, une augmentation de ce type d’activité cérébrale dans les lobes temporaux, frontaux, pariétaux et occipitaux serait associée à une meilleure efficacité des fonctions cognitives.

La théanine

La théanine est un acide aminé naturellement présent dans le thé, qu’il soit vert ou noir. Contrairement à la théine, la théanine ne renferme pas de caféine et elle agit directement sur le cerveau : elle aurait notamment pour effet d’augmenter la production de sérotonine et de dopamine. Cent grammes de thé renferment généralement de 1 g à 2 g de théanine, selon le type de thé consommé. Certains thés, comme le noir Ceylon Pekoe (Sri Lanka) ou le thé vert Gyokuro (Japon), peuvent renfermer près de 3 g de théanine par 100 g de boisson.

La dose quotidienne de théanine que prenaient les sujets de la présente étude était de 2,4 g, soit plus ou moins 2 ou 3 tasses de thé relativement faible en théanine. Quatre des onze chercheurs qui ont mené l’essai sont des employés du manufacturier de l’extrait employé, soit la compagnie coréenne LG Household and Health Care Co., Ltd.

La revue de presse de Paulo (19 mai 2011)

Revue de presse Vins par Paulo le sommelier

6 mai, 2011 | En Bref… | concours amphore |

Paris : Les vins bio en concours

Le
concours national des vins issus de l’agriculture biologique aura lieu le 23
mai à Paris, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Un jury composé exclusivement
de professionnels dégustera environ 500 échantillons ; l’année dernière, une
centaine de récompenses avait été attribuée. Tous renseignements sur le site concoursamphore.com.

16 mai, 2011 | En Bref… | restructuration |

Provence : un nouvel écrin pour La Cavale

Créé
par Jean-Paul Dubrule, cofondateur du groupe hôtelier Accor, le Domaine de la cavale dans les Côtes du
Lubéron, fête cette année son quart de siècle. Cette commémoration coïncide
avec un projet de restructuration, confié au célèbre architecte Jean-Pierre
Wilmotte. Etendu sur 56 hectares, dans le sud du Lubéron, du côté de Lourmarin,
le vignoble bénéficie d’un outil de transformation bien conçu à la base (1986),
et l’un des vecteurs de la progression qualitative de la propriété. Cependant,
tout en conservant la majorité des équipements, ce chai va subir une profonde
mutation, de manière à satisfaire de plus hautes exigences, tout en mettant en
scène le processus d’élaboration des vins. Ces contraintes ont été prises en
compte dans un programme architectural et paysager, centré sur une forme épurée
et fondue dans l’environnement du site. Le début des travaux est prévu pour le
mois d’octobre.

12 mai, 2011 | En Bref… | festivités |

Saint Emilion prépare Vinexpo

Le
Salon International Vinexpo aura lieu au Parc des Expositions de Bordeaux du
dimanche 19 au jeudi 23 juin prochains. De très nombreuses manifestations et
dégustations sont prévues sur le salon lui-même, mais aussi en dehors,
principalement dans les châteaux. Les grands crus organisent, en effet, à cette occasion,
des soirées de prestige, où des vieux millésimes sont servis au cours de dîners
fins à des invités en tenue de soirée. Ces réceptions sont souvent brillantes
et internationales, et font partie du prestige qu’a acquis le Salon Vinexpo, notamment
à l’étranger.
Saint Emilion ne reste évidemment pas étranger à cette
effervescence, pas plus que le Médoc ou les Graves, à travers la Commanderie du
Bontemps. La Jurade de Saint Emilion fêtera donc le printemps (et presque
l’été) le 18 juin avec un dîner de 800 couverts, où seront dégustés onze vins
du millésime 2000. Une cinquantaine de professionnels du vin et trente nouveaux
jurats seront intronisés.
Le lendemain, aura lieu la traditionnelle Coupe des
Crus de Saint Emilion, où l’on attend 140 participants. Les vins seront jugés
sur les millésimes 2006, 2007 et 2008. La compétition promet d’être serrée car
le trophée est très convoité. Les derniers lauréats ont été : Fombrauge,
Destieux, La Gomerie, Rol Valentin, Rochebelle et Valandraud. Autant dire qu’il
y aura du beau monde au départ….

12 mai, 2011 | Kiosque | beaux livres |

Edition : Bordeaux et ses vins en 1874 chez Féret

La Maison féret,
doyenne des éditions viticoles de France, va fêter son bicentenaire l’année
prochaine. En attendant, elle publie une réédition à l’identique de ce qui fut
la troisième édition du célèbre « Bordeaux et ses vins », parue en 1874.

Toujours signé de Charles Cocks,
mort en 1854, l’ouvrage est presque entièrement rédigé par Edouard Féret, qui
dirigea son entreprise pendant 40 ans, et lui donna toute sa dimension.
Ce
livre de 600 pages (vendu 60 euros) recense 4.000 propriétaires et 2.000
châteaux en Gironde, à une époque où le mildiou et surtout le phylloxéra
faisaient des ravages considérables dans la vigne. Les amateurs de l’histoire
viticole du Bordelais y trouveront les classements, les commentaires et les
descriptions des vedettes du 19ème siècle … qui sont souvent les vedettes
d’aujourd’hui. La seule présentation des communes est d’une richesse
documentaire rare, et cet ouvrage se déguste finalement comme un grand cru.

11 mai, 2011 | En Bref… | promo |

Languedoc : Le Printemps des Corbières

Le
syndicat viticole des Corbières, présidé par Xavier de Volontat, organise le «
Printemps des Corbières » les vendredi 3 et samedi 4 juin prochains. Cette opération a pour objectif
de mettre en place une opération promotionnelle efficace vers le grand public,
sur les différents terroirs des Corbières ; de communiquer sur l’articulation
entre culture vigneronne, patrimoine et convivialité festive ; de donner la
parole aux vignerons ; de contribuer à l’attractivité du territoire Corbières.
L’opération prévoit l’ouverture en nocturne, de 18 à 22 h, de caveaux ou autres
sites avec au programme des rencontres avec les producteurs, des séances de
dégustation, et des animations artistiques.

10 mai, 2011 | En Bref… | plus près du terroir |

Pontet Canet passe officiellement en bio

Le
Château Pontet Canet, cru classé de Pauillac, est officiellement certifié en
biodynamie avec le millésime 2010, actuellement en cours d’élevage. Le domaine est
en fait passé en bio depuis 2005, mais la certification officielle n’est
arrivée qu’avec les dernières vendanges. Pourquoi passer en bio ? « Parce que le vin est fait à
la vigne, et parce que la biodynamie donne une définition plus proche du
terroir » répond simplement le propriétaire, Alfred Tesseron, sans rien ajouter
d’autre. Pontet Canet représente 80 hectares de vignes, plantées à dix mille
pieds par hectare, avec cabernet sauvignon (2/3), petit verdot, merlot et
cabernet franc. Les vignes sont travaillées avec quatre chevaux de labour. Le
vin est aujourd’hui considéré comme faisant partie des marques les plus fortes
du Médoc.

10 mai, 2011 | Kiosque | bouquin |

Tourisme : Charlotte se promène à Bordeaux

Le
vignoble bordelais est très vaste : il s’étend sur 120.000 hectares, disséminés
dans le plus grand département de France, la Gironde. Pour servir de guide au
visiteur, qui souhaite mieux connaitre les grandes et petites propriétés, une
équipe de jeunes Bordelais a édité « Les itinéraires de Charlotte. C’est un
petit bouquin de 90 pages, bourré d’informations pour celui qui veut sortir des
sentiers rebattus. Vin et golf, vins de femmes, vins et animaux, vins et Moyen
Age, vins et chambres d’hôtes, vins et petits plats, vins et architecture,
grands crus classés, petits trésors de la propriété familiale : autant de
propositions de balades viticoles et touristiques dans le Bordelais. Ce guide a
l’immense mérite d’être utile et gratuit. Tous renseignements sur le site www.lesitinerairesdecharlotte.fr
.

9 mai, 2011 | En Bref… | la sélection des professionnels |

Concours : 4.200 vins en compétition à Bordeaux

Ce
sont exactement 4.205 échantillons qui seront en compétition, le 28 mai à
Bordeaux, pour le Concours de Bordeaux – Vins d’Aquitaine. Cette manifestation
a dépassé le demi-siècle d’existence, et constitue désormais un temps fort pour
la filière viticole régionale. Elle aura lieu comme d’habitude dans le cadre de la
Foire Internationale, au Palais des Congrès de Bordeaux Lac.
Plus de cent
appellations seront représentées à ce concours, avec celles de Bordeaux en plus
grand nombre (3.767 vins), auxquelles s’ajoutent 263 échantillons du
Bergeracois et de Dordogne, 104 du Lot et Garonne, 38 des Pyrénées Atlantiques,
ainsi que des vins du Gers, des Landes et du Tarn et Garonne. On notera aussi
une bonne proportion de vins de négociants (344) et de coopératives (687).
Ce
concours est certifié ISO 9001 pour la qualité et la fiabilité de son
organisation. Et le règlement stipule que les vins médaillés ne devront pas dépasser
30% du nombre total de candidats. Le seul souci réside dans la présence de
dégustateurs compétents et motivés. Les organisateurs manquent de dégustateurs,
si possible professionnels du vin, pour constituer les jurys. Tous
renseignements sur le site internet du Concours de
Bordeaux.

Trucs et astuces du jour (19 mai 2011)

Comment mieux digérer des oignons…

Les oignons sont de bons légumes dont le goût est très appréciable seulement, il
son difficiles à bien digérer.

Pour éviter ce problème de digestion, avant de s’en servir en Cuisine,il suffit de
les faire blanchir dans de l’eau bouillante pendant deux minutes et ensuite les
faire blondir naturellement.

Comment faire griller une côte de boeuf au four…

Quand on fait griller une côte de bœuf au four, souvent, ce dernier se met à fumer à
cause de la graisse qui se dégage.

Pour éviter ce problème, il suffit de mettre un plat rempli d’eau sous le gril ainsi
ce dernier absorbera la fumée et l graisse. Cette recette est valable pour
d’autres viandes grasses.

Comment éviter les flammes au barbecue…

Quand on veut faire cuire de la viande a barbecue, si cette dernière est un peu
grasse, il arrive souvent qu’elle s’enflamme.

Pour éviter ce problème, il suffit de se munir de gros sel et d’en éparpiller une
bonne poignée sur les braises ainsi la cuisson sera parfaite.

Comment éviter aux fruits de détremper une tarte…

Quand on fait un tarte aux fruits, il arrive que ces derniers soient bien murs et
donc bien juteux.

Pour éviter qu’ils ne détrempent la tarte, il faut passer sur la pâte un œuf battu
ou un peu de semoule crue qui absorbera le surplus.

Comment éviter à un rôti de rétrécir…

Souvent les rôtis de veau ou de porc ont une fâcheuse tendance à rétrécir en cuisant.
On peut éviter ce problème.

Il suffit de les mettre dans de l’eau salée et poivrée et de porter le tout à
ébullition. Dès que ça boue, il faut retirer le rôti et le mettre alors à rôtir
comme d’habitude dans le four.

Comment éloigner les charançons…

Pour éloigner les charançons des boites et bocaux remplis de légumes secs, de pâtes
et de riz, il existe une méthode simple.

Il faut mettre une gousse d’ail dans chaque boite. Les feuilles de laurier pour le même
cas, sont tout aussi efficaces.

Comment congeler des légumes crus…

Lorsqu’on congèle des légumes crus, il faut les nettoyer et les couper en morceaux avant
de les mettre en poches.

Il faut savoir aussi que ces légumes garderont les vitamines, leur saveur mais perdront
tout leur craquant et ne pourront être utilisés qu’en plats cuits, soupes,
sauces, ragoûts, etc

Comment alléger des beignets…

Quand on veut faire de bons beignets, il faut trouver un moyen d’alléger ces
derniers, ils n’en ne seront que meilleurs.

Pour cela, il suffit de rajouter dans la pâte,une bonne pincée de bicarbonate de
soude, avant de les faire cuire.

Comment éviter à la moutarde de sécher…

Quand on achète de la moutarde, cette dernière est souvent dans des verres et une
fois ouverte, elle se met à sécher.

Pour éviter ce petit problème, il suffit de couper une rondelle de citron et de la
mettre sur la moutarde avant de refermer le pot.

Comment donner un bon goût à un jus de fruit en boîte…

Quand on achète du jus de fruits en boîte, souvent ce dernier a un goût de ferraille
et ce n’est pas très bon.

Pour que le jus de fruit retrouve son goût initial, il faut l’oxygéner et dès qu’on
le sort de la boite, il suffit de passer le mixer pendant quelques secondes

Les bactéries du fromage de chèvre, bénéfiques pour la santé

Fromages de chèvres

La plupart des bactéries du fromage de chèvre artisanal proviennent de l’acide lactique et pourraient être très bénéfiques pour la santé

Une recherche réalisée dans le Département de Microbiologie de l’Université de Grenade a mené à bien une analyse de l’ADN provenant de différentes variétés de fromages de chèvre artisanaux, qui a déterminé que la plupart font partie du groupe de bactéries lactiques, et qu’elles pourraient avoir d’importantes propriétés technologiques et fonctionnelles, et même s’avérer très bénéfiques pour la santé.

La thèse de doctorat de M. Antonio M. Martín Platero a été dirigée par les professeurs M. Manuel Martínez Bueno et Mmes. Mercedes Maqueda et Eva Valdivia, s’agissant de la première recherche réalisée sur les fromages andalous moyennant la combinaison de techniques et/ou de méthodologies classiques et moléculaires.

Pour mener à bien ce travail ont été analysées quatre variétés de fromages artisanaux provenant de l’Alpujarra (Grenade), de Jayena (Grenade) et d’Aracena (Huelva).

L’analyse microbiologique réalisée à l’Université de Grenade a révélé que ces fromages possèdent entre 107 et 109 bactéries par gramme de fromage, parmi lesquelles entre 65 et 99% sont BAL (Bactéries d’Acide Lactique).

L’acide lactique, très bénéfique pour la santé

M. Martín Platero souligne que ce genre de bactéries « pourraient être spécialement bénéfiques pour la santé humaine, vu qu’elles fermentent la lactose, acidifient le PH et empêchent, en conséquence, le développement de microorganismes pathogènes ».

Ceci est dû à ce qu’une grande partie des isolés produisent, de plus, de nombreuses composantes antimicrobiennes de nature protéique dénommées bactériocines. En outre, cessubstances s’avèrent très actives face à des pathogènes et autres microorganismes altérants d’aliments.

De cette étude réalisée à l’UGR, il découle que les espèces les plus abondantes trouvées dans lesdits fromages artisanaux appartiennent à Lactobacillus paracasei, Lb. Plantarum et Lactococcus lactis. Cette dernière est l’une des espèces que l’on trouve le plus communément dans le yaourt.

La recherche menée à bien par M. Antonio M. Martín Platero a également mis au point une méthode spécifique pour extraire l’ADN du fromage et des bactéries lactiques dénommée MSOP (Modification of the Salting Out Procedure), beaucoup plus efficace et économique que d’autres méthodes commerciales.

Source informationhospitaliere.com – Article écrit le 2009-01-29 par Universidad de Granada
Source: Universidad de Granada