Doctissimo : Comment bien choisir ses oeufs ?

Choisir ses oeufs

Dr Laurence Plumey, nutritionniste :
Quand on achète un oeuf, on regarde la date de consommation qui est conseillée. Il faut savoir qu’’à partir du moment où un oeuf est pondu, on peut le conserver pendant un mois. Ce n’est pas une date limite, ça ne veut pas dire qu’’au bout d’un mois et d’’un jour, il ne sera plus bon à consommer.
Dans l’’idéal pour qu’’il soit frais, c’’est dans le mois qui suit la ponte. Et il est extra frais dans les 10 jours qui suivent la ponte. Donc selon le moment où vous voyez où il a été pondu, et le moment où vous l’’achetez, si vous êtes dans les 10 premiers jours vous pouvez le manger coque, puisqu’il est extra frais et après il vaut mieux le cuire un peu plus, sur le plat, en omelette, oeuf dur.
…Plus vous vous rapprochez de la date limite de consommation, la date limite de consommation conseillée, plus vous êtes à un mois à peu près du moment de ponte, plus il faut le consommer sous forme dure.

RET : A quoi correspondent les indications sur la coquille ?

Dr Laurence Plumey :
Les petits chiffres en fait sont des caractéristiques qui permettent de savoir si cet oeuf a été pondu par une poule en cage, en plein air, de quel pays il provient.… Mais en France, on mange des oeufs de poules françaises. Tout est absolument transparent sur l’oeuf, on sait exactement dans quelles conditions l’oeuf a été pondu et puis par qui.

RET : La valeur nutritionnelle d’un oeuf varie-t-elle en fonction de son origine, bio, plein air…?

Dr Laurence Plumey :
La valeur nutritionnelle de l’oeuf est remarquablement stable. D’abord entre le moment où il est pondu et le mois au cours duquel il est consommé, la valeur nutritionnelle ne change pas. C’est extrêmement remarquable. Ensuite, selon qu’’il est bio ou par une poule qui n’’est pas dans des conditions bio, la valeur nutritionnelle de l’oeuf est la même. C’est une composition exceptionnelle qui est remarquablement stable.

RET : Consommer des oeufs crus le matin pour avoir de l’énergie est-il utile ?

Dr Laurence Plumey :
Ce n’est absolument pas bon de gober un oeuf, parce qu’’en fait quand on gobe un oeuf, on n’a pas cuit les protéines. Et les protéines de l’oeuf quand elles ne sont pas cuites sont indigestes. Elles ne sont pas attaquées par nos enzymes pancréatiques et donc elles sont moins bien digérées et on ne profite donc pas des qualités nutritionnelles de l’oeuf.
Donc il faut toujours cuire un oeuf pour en profiter pleinement.

Source : Conférence de presse du CNPO – Comité national de promotion de l’oeuf – 8 avril 2010

Une bien belle histoire d’amour… Episode 6

Du côté des bois de Saint-Martial, une autre histoire ne tarde pas à défrayer la chronique locale.

Dans les années 1920, la belle Marthe habite seule une maison isolée en dehors du village, juste à l’orée des bois qu’elle avait héritée de ses parents. Elle est pieuse, célibataire, courageuse et se rend à la messe tous les matins.

Jeune et jolie, elle est courtisée par tous les gars du village mais aucun ne lui plait vraiment. Le père Naud, curé du village depuis de longues années tombe malade et doit être hospitalisé.

Pour le remplacer, l’’Archevêché de La Rochelle envoie un jeune prêtre, beau comme un dieu, l’oeil noir, la mèche impeccable descendant sur le front, la raie bien faite et les cheveux plaqués. Il est beau dans sa soutane neuve impeccablement repassée, son col empesé et ses souliers de cuir astiqués selon des méthodes très secrètes apprises au petit séminaire. Il s’appelle ” Père Colboque”.

La rencontre…

Que se passe-t’il dans le regard du jeune prêtre et de la belle ingénue? Toujours est-il que le village remarque bien vite des visites hors normes et de plus en plus fréquentes au presbytère, après la messe, le dimanche après-midi et tous les autres jours de la belle jeune femme.

Les vieilles bigotes interrogent la bonne du curé Mme Joseph, qui ne veut rien voir de mal dans les rapports peu ecclésiastiques entre les deux sujets de dieu. Quand l’embonpoint de la belle s’enfle par le devant nul ne doute que le Saint Esprit ne peut quand même pas réaliser deux fois les mêmes miracles.

Pris de panique, les deux tourtereaux partent se cacher dans leur cabane à l’Orée du bois comme elle l’a appelée. Ils y vivent un grand amour. Le Père Colboque choisit de quitter la soutane et le village est à nouveau privé de prêtre.

Le couple ne fréquente personne, il vit en autarcie, cultivant un lopin de terre, avec quelques chiens, poules et lapins. Un beau jour, un beau petit garçon naquit.

Il est le fruit de leur grand amour, né dans le pêché mais protégé quand même par l’église. Elle pardonne, le village pardonne, seules quelques grenouilles de bénitier murmurent derrière les rideaux tirés sur le passage de la petite famille toujours tous ensemble.

Ils peuvent venir s’installer dans la vie villageoise, mais ils préfèrent le calme et la quiétude de la mère nature au milieu des bouquins poussiéreux qui garnissent les étagères rustiques fixées aux murs blanchis par la chaux. Et le temps passe.

A nouveau seule…

La jeune compagne devient peu à peu une jeune femme mûre mais le Père Colboque tombe gravement malade. Dieu qui n’abandonne jamais les siens, le rappelle à lui et la Mère Colboque se retrouve seule dans sa petite maison, démunie de ressources mais vaillante et décidée.

Elle s’occupe du potager, du verger, de ses bêtes, travaillant pour deux et va au village vendre ses productions. Le boucher, l’épicier, l’instituteur, le préposé aux postes, tous sont devenus de bons clients qui apprécient ses produits.

Elle leur propose ses fromages, ses asperges, ses œufs, ses salades et l’hiver quand tout se tarit, elle récolte les premiers pissenlits, les premières doucettes, prêtant ses livres, offrant ses conseils et prêchant la bonne parole.

“Tout se soigne avec les plantes dit elle. La nature donne tout ce dont nous avons besoin, il suffit de bien savoir choisir. Les fleurs de violettes agissent contre la toux, les fleurs de sureau pour garder l’’oeil vif, le tilleul pour bien dormir.”

Elle apporte des mélanges de plantes médicinales aux uns et aux autres, expliquant longuement leurs propriétés, leur emploi ou leur utilisation. Comment faire une infusion, une décoction, le moment où il convient de les prendre.…

Elle souffle sur les brûlures, pose la main sur les douleurs, marmonne quelques prières et on est sûr d’être presque toujours guéri. Même le pharmacien et le Docteur font parfois appel à elle tant ses décoctions et ses mots donnent du bien aux autres.

Mais la mère Colboque vieillit et ses vêtements avec elle. Elle lave, ravaude et reste toujours alerte. Elle déraille un peu et on commence à la trouver bizarre. Marthe de son prénom elle devient la Mère Colboque.Les enfants s’’enfuient à sa vue et on se demande si parfois elle ne peut pas jeter des sorts. Mais,les maisons où elle va régulièrement lui restent fidèles car elle n’a aucun sou de méchanceté.

On lui garde toujours une part de gâteau, de tarte, un petit morceau de rôti.

“Tenez Madame Colboque nous l’avons mis de côté pour vous, ça nous fait plaisir”.

Le retour du Père Colboque…

Elle ne se fait pas trop prier et paie d’un conseil ou d’’une histoire. Elle aime raconter quelquefois la visite régulière de l’’âme du père Colboque qui veille toujours sur elle et son enfant. La première fois qu’’elle prend conscience de cette présence, c’’est un soir au coin du feu, maigre feu car elle n’a que le bois ramassé aux alentours.

Pensant à son cher défunt, elle voit une boule lumineuse extraordinairement bleue et brillante arriver près d’elle et s’immobiliser à quelques centimètres du sol.

Elle se sent aussitôt baignée d’une chaleur pleine de douceur qui n’a rien de terrestre. La boule reste en sa compagnie au coin du feu et elle comprend qu’il est revenu près d’elle pour la protéger.

Elle revoit la petite boule bleue souvent et au village on ne manque pas de lui demander:

«L’avez-vous vu dernièrement,»

Elle sourit et répond:

«oui, il est venu dimanche, ou il était là hier soir ou encore je sais qu’il viendra demain».

On s’attriste pour elle quand elle répond:

« Non ça fait quelques jours, le temps me dure…. il est très occupé la-haut avec tous les décès de ces derniers jours, mais je sais qu’il est bien où il est il me l’a dit».

Bien sûr cela nous fait sourire, mais quelle belle leçon d’’amour dans ce souvenir allant au delà de la mort et cette façon de vivre une autre forme de couple. Mais si tout ceci est bien réel, quelle chance elle a dans son malheur.

Les visions de la mère Colboque deviennent vite contagieuses et d’autres se vantent bientôt d’avoir vu les mêmes petites boules lumineuses. Tout le village vit cette période dans l’attente d’un miracle. C’est devenu une mode ou chacun espère la suite et tous attendent le retour du Père Colboque.

Pendant ce temps le fils Colboque a grandi, il appris le métier de charcutier. Il l’exerce encore aujourd’hui. Il s’est marié à Renée la fille du capitaine des pompiers. Ils ont trois enfants très marqués par leur origine pécheresse.

Les liens de la famille Colboque et de l’’église restent difficiles, mais la femme du charcutier veille au grain. Issue d’une famille très croyante, elle met bon ordre à tout ça et tout le monde est baptisé comme il se doit en temps et en heure.

Saucisse en est le premier héritier, suivi un peu plus tard de Madeleine et Jeanne enfants studieuses et sages. Seul, Saucisse vit en polisson et ses notes à l’école s’en ressentent lourdement.

A suivre…

Les boules lumineuses… Episode 4 et 5

Dans le village le quand dira t-on va bon train, il n’y a pas que le Docteur Melchior qui est visé par la vindicte publique. C’est même le sport favori de certaines ou de certains à table ou pendant les veillées au coin du feu.

Les mauvaises choses racontées par les uns ou par les autres ont souvent des origines qui remontent à l’enfance, les surnoms et les moqueries s’inventent dans les cours de récréation.

“ Bec d’anguille“ est un personnage incontournable. En réalité, il s’appelle Antoine. Le père Antoine est sec comme un vieux cep de vigne rudoyé par le temps. Il s’exprime difficilement et ouvre plusieurs fois la bouche avant que ne sortent les premiers sons.

Cette infirmité dure depuis son adolescence. Les charentais présentés souvent comme des rustres sont en réalité des finauds. Ils ont l’œil acéré, l’esprit vif et fort porté sur la plaisanterie. Ils ont remarqué, ses lèvres arrondies en cul de poule qui s’ouvrent et se referment en attendant, que l’idée émise par sa cervelle se
Concrétise, en sons audibles.

Il aurait pu être comparé à un poisson sorti de son aquarium, cherchant à retrouver sa respiration hors de l’eau. Un petit malin du village dont personne ne se souvient le surnomma : Bec d’anguille.

Le temps passa, le Père Antoine est devenu adulte, il est plus connu sous son sobriquet que sous son propre nom. Se voyant la risée de tous, il devient l’ennemi de guerre du genre humain et la déclare à tout ce qui se trouve sur son chemin.

La pierre du champ, le chat qui s’aventure sur ses terres, le chien qui aboie à son approche, les oiseaux de proies qui planent au-dessus de sa tête, sa vielle jument qui n’en peut plus, et même sa vielle femme qui ne resta toute sa vie rien que sa servante…

Il ne faisait des “bulles” que pour lancer des anathèmes. Il s’enferme dans sa propriété comme dans un château fort, s’entoure de grilles et de barbelés, ne sort que pour aller dans ses vignes qu’il soigne par contre consciencieusement.

Ce poisson ayant horreur de l’eau, il boit en solitaire. Seuls, quelques privilégiés peuvent encore s’enhardir sur ses terres. Ils sont de temps en temps invités à boire un coup. Ils doivent goûter les différentes récoltes, buvant dans un verre plus ou moins crasseux, rincé au robinet de la barrique, et subir pour finir, le coup de grâce du cognac de la maison, chargé d’éliminer définitivement les microbes.

La tête enfumée et prise par les vapeurs d’alcool, ils peuvent alors faire chorus avec Antoine sur la bêtise et la méchanceté des uns ou des autres. Tous y passent même ceux qu’ils ne connaissent pas. Le principe de base est simple, toujours le même. Ce sont les fameux « – on m’a dit que…. Ya qu’à, moi je sais que… »

Sa propriété s’ouvre ou se ferme par une belle grille en fer forgé dont la peinture a disparu, le métal est érodé par la pluie, le vent, le soleil et temps. La rouille a depuis longtemps envahi les morceaux de métaux qui la composent. L’entrée donne sur un petit chemin qui descend en pente douce vers un petit ruisseau en franchissant un pont qu’il a barricadé afin que nul autre ne puisse le franchir sans son autorisation qu’il ne donne jamais.

Le chemin serpente à travers les jardins de cultures maraîchines. Selon ses dires, il lui appartient, mais en réalité il est libre et les propriétaires jardiniers ont droit de passage afin d’accéder à leurs asperges, leurs carottes, leurs poireaux et autres salades que chacun cultive avec amour, tendresse et gourmandise. Leurs jardins, c’est leur fierté.

Le père Valentin est propriétaire d’un de ces jardins. Il est l’ennemi juré de Bec d’anguille qui le lui rend bien. Les deux compères ne manquent pas d’échanger des propos amers et injurieux quand ils leur arrivent de se croiser.

Au printemps, le père Valentin a décidé de planter des arbres fruitiers qu’il vient d’acheter à la coopérative agricole. Il les charge sur sa charrette et se rend à son jardin pour les planter. Arrivé à son jardin, Il prend le temps de discuter avec son voisin avant de les décharger, ce que voyant Antoine, jaloux comme une teigne, décide d’aller lui poser quelques problèmes.

Il attelle cocotte sa jument, franchit le pont et se pointe sur le chemin, arrivé à la hauteur de l’attelage du Père Valentin, le passage est bloqué. Rouge de colère il s’écrie:
« – Faut que tu dégages d’ici à ct’heure, bondiou de paysan crotté, t’y vois pas que tu bouches le passage

Le Père Valentin :
« – Du calme, le Père, lui rétorque l’autre n’ayant pas envie de bouger sa charrette pour le moment, il faut d’abord que je décharge mes arbres.

Bec d’Anguille la bouche ouverte parvient à articuler des sons qui ressemblent à :
« – O y a oun’ bon’heure qu’ t’es là feignant, tu la déchargeras ben tout à l’heur, fait reculer ta bourrique bon diou, il faut que j’passe. Y travail aussi moer.

Le Père Valentin :
La moutarde monte au nez Valentin qui s’écrie dans le même langage châtié :
« – J’ t’emmerd’ vieux con ! T’attendras qu’ j’ai fini ! Bondiou d’merde de con »

Bec d’ anguille entendant le père Valentin l’insulter devient ivre de rage et à vrai dire n’attendait que ça:
« – Ah bon beh on va voueir çà, J’ vas la faire reculer ta bourrique’ moer, tu vas vouer !

Et, dressé sur sa charrette, Bec d’anguille bloque le frein en tournant rapidement la manivelle à portée de sa main, les mâchoires de bois enserrent la roue qui se bloque aussitôt.

Il tire sur le mors de son cheval lui faisant se redresser la tête vers le haut, il a le regard apeuré par la douleur, mais sa croupe reste ferme. La pauvre bête s’immobilise, son chariot s’est mis en travers du chemin.

Tout passage d’un côté comme de l’autre est devenu désormais impossible. Le Père Antoine se saisit de son fouet et par-dessus sa vielle jument, il essaye de frapper le cheval ennemi pour qu’il se mette à avancer.

Voyant cela, Valentin ne fait qu’un bond sur sa charrette, il bloque à son tour les roues en serrant ses freins. En geignant les mâchoires de bois bloquent les roues. Les deux charrettes se retrouvent immobiles, face à face. Il arrache son fouet de son support et le fait tournoyer au-dessus de sa tête, le détend, et d’un coup sec cingle l’air en direction de son adversaire dans un claquement sec ressemblant à celui d’une branche sèche qui se casse, tout en vociférant à son tour :
« – Fils de put’ tu vas vouer ! »

La joute devient de plus en plus virulente à chaque seconde… Aucun des combattants ne cède un pouce de terrain et chacun de tourner, de s’allonger, de claquer du fouet. Le combat des deux hommes est titanesque, les pieds écartés pour mieux se tenir debout, chavirant à droite, à gauche, essayant de se déséquilibrer en fouaillant de toutes leurs forces. Les deux bêtes impassibles au tumulte sont collées l’une à l’autre, tête contre flanc, attendant patiemment la fin du combat.

André est dans son jardin pas très loin du petit pont. Il est alerté par les cris et les claquements des fouets, il se précipite muni d’une fourche afin de séparer les adversaires et essaie d’attraper les fouets qui s’emmêlent en admonestant les combattants.

André :
« – Arrêtez, ça va mal finir. Que le plus intelligent se retire le premier. Que le moins bête recule. »

Afin de les persuader, il ne cesse de répéter :
« – Que le plus intelligent recule. »

Mais aucun des deux belligérants ne l’écoute.

Les épaules sans doute ankylosées par leurs efforts, les deux adversaires finissent par se calmer et peu à peu le combat baisse d’intensité et s’arrête. Le père Valentin plus docile consent enfin à reculer et à libérer le passage.

Antoine n’a même pas la force de triompher. Ayant ouvert deux ou trois fois le bec pour reprendre un peu d’air, il se contente, tel Ben-hur juché sur son char en vainqueur de continuer son chemin, pendant que derrière, le Père Valentin s’y réinstalle aussitôt que Bec d’Anguille s’en est allé.

André décide de l’aider à décharger ses arbres pour aller plus vite. Il le complimente pour avoir eut l’intelligence de céder devant la bêtise de son adversaire. Ils s’en vont, une fois le travail terminé, arroser l’événement au bistrot de la place. Au fur et à mesure que les verres se vident et se remplissent, le combat des deux protagonistes du petit pont devient la légende des siècles.

Les boules lumineuses,
L’autre histoire du Père Valentin…

Épisode 5.

À 80 ans passés, il répugne toujours autant à parler de sa boule lumineuse. Il a eu deux enfants dont Marie-Ange, une très belle femme qui épousa André, le boulanger du village. Ils eurent aussi deux enfants dont Béatrice répondant au sobriquet de Tapioca.

Le Père Valentin a toujours l’esprit clair et l’œil vif et pense que son histoire aurait fait perdre son latin à plus d’un. Il ne la racontera que bien plus tard, tant il avait peur de passer pour un farfelu, un menteur ou un atteint de démence passagère.

Au début de l’hiver 1948, Il fait régulièrement le tour de ses clients afin d’évaluer les récoltes, d’en fixer le prix pour l’année suivante. Toutes ces choses ne se font pas au cours d’une seule entrevue. On se revoit plusieurs fois. Un soir, il prend son vélo et se dirige vers la ferme du Père Mathieu afin de poursuivre les négociations entamées.

Le père Mathieu travaille en famille avec sa femme, ses deux fils, sa bru et au besoin ses petits-enfants qui l’aident à rentrer les vaches, les moutons et les cochons. Ils travaillent dur et ils se couchent tard dans cette ferme. Il faut venir à l’heure du repas pour pouvoir parler. La discussion et le repas se prolongent souvent tard dans la nuit. Le Père Valentin se souvient qu’il est au moins minuit quand il quitte la ferme.

Il roule tranquillement sur le sentier qui le mène en pente douce vers une petite rivière qu’il doit franchir par un pont vermoulu mitoyen d’un bois de bouleaux. À cette saison, ils ont perdu toutes leurs feuilles. Le père Valentin a tout à coup une drôle d’impression, comme celle d’être poursuivi. Il appuie sur les pédales pour aller plus vite en tournant la tête pour voir si rien d’inquiétant ne se produit.

Il n’est pas trouillard, simplement fort en gueule, toujours prêt à en venir aux mains. Mécréant s’il en fut, il ne s’en laisse pas conter, il est toujours là, présent quand il y a des coups durs.

Il regarde une dernière fois derrière lui, et aperçoit une énorme boule lumineuse qui dévale la pente. Elle déborde du sentier et le Père Valentin estime qu’elle peut avoir dix à quinze mètres de large.

Parfaitement ronde, elle roule sur le sol comme le ferait une énorme boule-de-neige, dévalant une pente enneigée. Elle passe sans encombre au travers des arbres et des haies qui bordent le chemin. Absolument terrifié, le Père Valentin met pieds à terre, il ne songe même pas à fuir, courageux il veut faire face, pensant qu’elle lui veut du mal. On dit tellement de choses…

Un instant il croit à une farce. Il veut en avoir le cœur net. Il s’arrête, fait face à l’intrigante et l’attend de pied ferme. Elle le rattrape et l’enveloppe complètement. Il se trouve aussitôt baigné dans une lumière blanche, ni chaude, ni froide, qui ne lui fait d’abord aucun effet et surtout aucun mal.

C’est immatériel, irréel, mais pourtant c’est vrai. Puis, quelque chose monte en lui, il se sent envahi de forces peu communes, comme si la boule de lumière l’investit de pouvoirs surnaturels, de force inédite dans une douceur immatérielle qui pénétrerait dans chaque pore de sa peau.

Durant un temps qui lui paraît assez long, il se trouve au centre de cette lumière intense, prisonnier tout en extase. Puis, comme elle est venue, elle s’échappe de son corps et repart dans un silence complice, discret satisfaite de cette rencontre pleine d’à propos. Elle continue son chemin, en roulant vers le petit-bois, bondissant dans l’herbe, traversant les troncs et les branches, sautant par-dessus les fossés, mais en gardant toujours sa forme arrondie et lumineuse. Puis, elle se perd dans le lointain sans qu’il ne puisse définir ni où ni comment.

Pétrifié, immobile, subjugué, le Père Valentin reste un long moment sans comprendre. Il est là bloqué, figé, observant l’horizon, attendant sans doute le retour du phénomène qui cette fois l’emportera.

Mais comme elle ne revient pas, il retrouve peu à peu ses esprits, se palpe et pense même avoir rêvé. Il est pourtant bien vivant et ne se sent pas saoul du tout.

Il ramasse son vélo, remonte dessus et rentre à sa maison. Il ne parle de son aventure à personne. Il a peur des quolibets et se dit que si, il raconte son secret, les gens du village penseront que ce soir-là, il a trop goûté et abusé des élixirs du père Mathieu.

Il se pose quand même des questions. À t-il eut soudain une hallucination ? La boule serait t-elle le véhicule qui promène l’esprit du père Colboque ? Est-ce un miracle ? Va-t-il lui aussi être rappelé bientôt auprès de Dieu ?

Toutes ces questions restent encore aujourd’hui encore pour certaines sans réponse, mais occupent son esprit en permanence. Quel est le sens de cette rencontre.

Le Père Valentin a même un moment l’idée de prendre l’habit et de se faire moine, mais le courage lui manque. Une chose est sûre, depuis ce jour-là, tout ce qu’il entreprend est toujours réussi. Il devient très rapidement un conseiller très prisé et très écouté.

C’est lui qui tranche désormais les cas délicats. Les gens viennent de loin pour le consulter. Il est devenu le savoir sans jamais l’avoir appris.

Pendant plus de trente ans, il garde le silence sur son aventure. Il refait le chemin des centaines de fois, il veille à sa fenêtre des nuits entières attendant le retour hypothétique de sa boule de lumière.

La nuit, il rêve à de nouvelles apparitions, il l’appelle, mais elle ne revient pas. Un jour, il tombe malade, il croit qu’il va mourir, on appelle même le prêtre pour lui donner l’extrême-onction et devant la mort qui approche, il fait venir ses enfants à son chevet et raconte le secret de sa boule lumineuse.

Ses enfants croient qu’il délire et pour se soulager en parle à quelques bonnes âmes pour qu’elle aillent prier pour le repos de leur Père. Peu à peu tout le village est au courant.

Mais au fur et à mesure qu’il raconte son secret à ses enfants, ses forces reviennent, le sang circule mieux et au grand étonnement de son médecin et de Monsieur le Curé, la mort s’estompe. Le Père Valentin est sûr que son retour à la vie est l’œuvre de la boule lumineuse, mais son secret est désormais percé.

Il y a aujourd’hui plus de 45 ans que la boule a investi le corps du Père Valentin. Il n’a toujours pas élucidé le mystère d’une grosse boule et d’une grande frayeur qui dépassèrent les frontières du possible.

Chaque famille à la campagne a ses secrets. Ils sont jalousement gardés jusqu’au jour où… Parfois, ils défraient la chronique. Les langues prennent alors le relais des faits et les choses les plus anodines deviennent parfois impossibles à raconter.

Le temps a fui le temps, mais l’esprit est resté, et toutes ces histoires font partie des légendes de mon village et de ses habitants.

Une comptine, berceuse pour enfant fait scandale dans le Gard…

Une chanson extraite d’Azur et Asmar au centre de la polémique

Les parents d’élèves d’une classe de l’école primaire du Pin, un village du Gard, ont reçu un courrier anonyme dénonçant l’apprentissage, en classe, de chants en langue arabe extraits du film français d’animation Azur et Asmar.

Le texte affirme que plusieurs parents se disent «étonnés que leurs enfants apprennent une chanson arabe à l’école». Trois d’entre eux seraient ainsi allés à la rencontre de l’institutrice concernée pour protester.
Certains refuseraient même que leurs enfants entonnent la berceuse pour la kermesse de fin d’année. «Nous parents, à l’heure où certaines catégories d’individus sifflent la Marseillaise, nous posons la question :
“Pourquoi ne pas, plutôt que des chants arabes, enseigner notre Marseillaise à nos enfants ?”, écrivent les auteurs anonymes.
Des propos qui ont choqué la communauté enseignante, qui a réagi par un courrier, ainsi que d’autres familles. L’inspection de l’Education nationale a quant à elle pris la défense de l’équipe pédagogique qui a projeté le film en octobre dernier aux élèves:
“Ce travail autour de la berceuse s’inscrit totalement dans le cadre de l’opération nationale baptisée “école et cinéma” qui rentre dans le cadre des projets sur l’ouverture au monde et aux cultures de l’éducation nationale et des programmes d’instruction civique”, a rappelé l’inspecteur Marcel Lotito.
Il y a quand même des parents qui mériteraient d’être mis au piquet pendant de longues heures. Il est tant que les peuples s’unissent dans leurs valeurs pour mieux se défendre car c’est avec ce genre de réactions que s’établit extrémisme.
Source : lefigaro.fr/flash-actu/

Apprendre à bien connaître le vin et son mariage avec les mets…

Apprendre à connaitre les vins

Nos Initiations à la dégustation…

Initiation à la dégustation durée 1 heure 30…
Découvrez comment naît le vin, les étapes de la dégustation, le vocabulaire de base, le mariage avec les mets. Faites la découverte de la dégustation à travers 4 vins de qualité.
Des vins de notre sélection au caractère garanti sont toujours accompagnés de produits du terroir.

Initiation à la dégustation durée 2 heures…
Pour apprendre à connaître et reconnaître le vin, son élaboration et la typicité de ses cépages, cette initiation s’appuie sur une dégustation comparative de six vins de cépages différents. Trois blancs et trois rouges, accompagnés de fromages et de charcuteries ou autour d’un foie gras. Les vins, tous produits par des vignerons renommés, sont sélectionnés avec soin pour leur goût et leur caractère distinctif.
Les vins à bulles français durée 2 heures…
Afin de tordre le cou à une idée reçue et bien ancrée dans les esprits, cette dégustation faite autour de cinq vins effervescents dont un rosé, met en évidence la qualité et l’originalité de ces productions traditionnelles issues de diverses régions viticoles. Accompagnée de gourmandises et enrichie par un cours sur l’élaboration des vins à bulles, cette expérience gustative introduit un champagne parmi ses cinq bouteilles.
Vins et fromages durée 1 h 30…
Certaines écoles comme Art france Académie n’hésitent pas à proposer des fromages avec le vin rouge. ne vous attendez pas à ce que nous fassions la même chose. La compétence dans la dégustation à ses règles et nous les respectons même nous les défendons. Nous laissons à ces pseudos formateurs sans aucune réelle connaissances et qui apprennent leurs leçons dans quelques mauvais livres quelques minutes avant leur intervention.

Si vous aimez le mariage du vin et du fromage, nous vous proposons les deux…Les vins de nos régions sélectionnés par nos soins pour leur authenticité, leur histoire et leur saveur et des fromages fermiers au lait cru affinés par notre fromager est toujours à l’affût de découvertes sans pour autant renier les grands classiques.

Vins biologique et écologique 1 h 30…
Venez découvrir des vins issus de l’agriculture biologique ou en culture raisonnée. Initiation à la dégustation de quatre vins de différents vignerons. De l’élaboration à la mise en bouteille, leurs accords avec les mets. Accompagnement de charcuteries et de fromages fermiers servis pendant l’atelier.

Les Tarifs des Ateliers du Vin…
Dans nos prix sont inclus le montant des produits dégustés

Introduction à la dégustation durée 1 heure 30…
QUATRE VINS AVEC ACCOMPAGNEMENT. DÉGUSTATION, ETAPES DU VIN, VOCABULAIRE ET MARIAGE DES METS.
PRIX PAR PERSONNE: 79 £ € par chèque, virement, paypal, carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXIMUM DE 16 PERSONNES :
35 £ € PAR PERSONNE…

Initiation à la dégustation durée 2 heures…
SIX VINS AVEC ACCOMPAGNEMENT. ÉLABORATION, CEPAGES, DEGUSTATION ET VOCABULAIRE.+ SIX MOIS D » ACCÈS AUX COURS EN LIGNE GRACE A NOTRE ABONNEMENT A NOTRE PLATE FORME DE ELEARNING…
PRIX POUR 1 PERSONNE : 109 £ € par chèque, virement, paypal, carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXIMUM DE 16 PERSONNES :
50 £ € PAR PERSONNE

Les vins à bulles français durée 2 heures…
CINQ VINS A BULLE DONT UN ROSE AVEC ACCOMPAGNEMENT. ELABORATION, CEPAGES, DEGUSTATION ET VOCABULAIRE. + 6 MOIS D » ACCÈS AUX COURS GRACE A NOTRE ABONNEMENT A NOTRE PLATE FORME DE ELEARNING…
PRIX PAR PERSONNE : 110 € par chèque, virement, paypal,carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXIMUM DE 16 PERSONNES :
50 €£ PAR PERSONNE.

Vins et fromages durée 1 h 30…
CINQ FROMAGES DE France AVEC CINQ VINS DE NOTRE SÉLECTION.
PRIX PAR PERSONNE : 89 £ par chèque, virement, paypal, carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXI DE 16 PERSONNES :
60 £ € PAR PERSONNE.

Vins biologique et écologique durée 1 h 30…
QUATRE VINS ISSUS DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE AVEC CHARCUTERIE ET FROMAGE. DÉGUSTATION, ÉTAPES DU VIN, VOCABULAIRE ET MARIAGE DES METS.
PRIX POUR 1 PERSONNE : 89 £ € par chèque, virement, paypal,carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXI DE 16 PERSONNES :
60 £ € PAR PERSONNE.
Cours particuliers par personne tarif sur demande
…Possibilité également pour nos abonnés de participer à nos émissions culinaires télévisées…
RENSEIGNEMENTS :
Recettes et Terroirs de France
16 rue Rousselle
Puteaux 92800

Bureaux : 01.83.55.64.49
Portable : 06.89.51.45.94

Mail : pmarchesseau@gmail.com
Site : www.recettes-et-terroirs.com
Vidéos: www.festival-web.com

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La vie tranquille d’un village sans histoires…Episode N°3

André pousse la porte du café du commerce enfumé et salue la compagnie. Il aperçoit jojo et lui tape sur l’épaule,celui-ci se retourne et dit en lui serrant la main .

Jojo:
” Les enfants vont bien? “.
André.
“Oui et toi tout va bien. Comment va ta femme?”,
Jojo.
” ça va, un peu fatiguée, le boulot, les enfants, les soucis, les mauvais payeurs, les échéances, le banquier, mais on s’arrange ”
André.
“Dis donc, Jojo dit il en lui coupant la parole. Prudent, dès qu’on lui parle de difficultés financières, il a toujours peur lui le riche, qu’on vienne le taper et préfère changer la conversation en la reprenant à son compte, je n’ai plus de lumière dans la cave, tu peux passer demain ” ?
Jojo.
“oui, j’essaierai, sinon j’enverrai mon ouvrier”.
André
“Je l’aime bien Zaza, mais je préfère quand c’est toi, j’’ai plus confiance en ton travail.
Jojo.
“Il fait aussi du très bon boulot, heureusement que je l’ai…Bon d’accord je ferai le maximum, mais si je ne peux pas je te l’envoie, ne m’en veux pas”.
André sait bien que quand Jojo dit cela, c’est qu’il s’est décidé à venir lui même et André est satisfait, même si parfois Jojo arrive chez ses clients à 9 heures du soir…
André:
Merci Jojo lui dit il.
Jojo se penche sur le billard et enfile bille en tête 12 points de suite et termine par un superbe rétro qui rend le regard admiratif de ses adversaires.
André a déjà rejoint le bar.
André:
« un petit jaune Marco » demande-t-il au patron. Il serre quelques mains, et propose une tournée aux copains qui l’entourent. Tous acceptent, fiers d’être invités par André, on ne lui refuse jamais un verre, surtout à lui le riche propriétaire. Ils pourront même une fois rentrés à la maison dire :”André nous a offert l’apéritif” et chacun de penser, tiens pourquoi…et demain à l’usine soyez sûr que ce sera le principal sujet de conversation à la pause de 9 heures…
André le sait et il c’est pourquoi il le fait…Dites moi, le vieux fou est revenu, quelqu’un a des nouvelles , je l’ai vu dans sa vieille bagnole, il descendait la côte de la Jarrie vers 17 heures. Tout le monde hoche la tête d’un air contrarié. Dites bien aux enfants de ne pas traîner vers le château, on ne sait jamais, ce soir je téléphonerai au Maire, au garde champêtre ainsi qu’au père Basque à l’école.
Marco Bichon:
“Les chiens vont encore aboyer”,
Jean claude Mériau:
C’est la lune rousse, c’est toujours à cette époque qu’il fait du feu.
Chouchou le frère de Madelaine:
“Oh quand il est là, elles fument tout le temps”
André l’interrompant:
Comment va Madeleine ?
Chouchou:”En pleine forme”
André:
“Et le magasin ?
chouchou
“Le magasin ça va, ça vient, c’est dur en ce moment, mais elle travaille seule, alors sans charge elle s’en sort”.
André:
“oui, avec ces supermarchés toutes les boutiques crèvent” …
Chacun continue de déblatérer sur les choses de la vie autour d’un verre et quelques brèves de comptoir. Tout y passe, les absents, la politique, les affaires, la presse. Tous à tour de rôle, remettent leur tournée une, puis deux, puis trois, quatre, cinq, six pastis sont avalés avant la tournée de la patronne, puis deux, puis trois, quatre, cinq, six pastis sont ingurgités avant la tournée du patron.
Plus de 25 pastis, ricards et autres sont ingurgités par certains chaque soir et c’est ainsi depuis toujours. À la minute près, les verres se lèvent et s’entrechoquent et sont reposés sur le bar une fois vidés d’un seul trait. Après chaque tournée, les pièces tombent dans la caisse. Elles pourraient presque remplacer le vieux carillon qui lui, s’est tu depuis longtemps.
Mais il se fait tard, André regarde sa montre, il est 19h45, c’est l’heure de quitter ses amis. Il salue, serre quelques mains, et règle ses consommations, il tape sur l’épaule de Jojo et quitte le café.
C’est important pour André de passer au café le soir. Ce n’est pas par hasard qu’il le fait. Au café on ne voit pas le Docteur, le pharmacien, les commerçants, l’instituteur mais tout le reste du village est là.
Ce sont eux qui voteront aux élections et André rêve de prendre la Mairie pour en découdre avec les propriétaires de l’usine, maîtriser le remembrement, le plan du village, l’agrandissement du lotissement, racheter quelques terres à la sortie du village, les faire passer constructibles et les revendre un bon prix en terre à bâtir.
Il voit loin André et il sait ce qu’il doit faire lui le communiste qui est le plus capitaliste de tous, pour devenir le Maire voire plus. C’est difficile de se faire élire quand on est communiste.
En moins de cinq minutes il regagne sa ferme. Elle n’est pas très loin sur la route de Saint-Jean, en bordure de la route nationale allant de Niort vers Saintes. Les derniers vacanciers, porte- bagages chargés de valises, se croisent sur la route pas très large.
A cette heure-là, il vaut mieux marcher sur le trottoir, c’est moins dangereux se dit-il. En passant, il aperçoit quelques amis qui prennent le frais après avoir dîner. Un chien se promène, solitaire.
Il fait beau en France à cette époque de l’année.L’arrière-saison est toujours très belle pense-t’il. L’air est encore chaud. La nuit commence à tomber. Il passe rapidement devant la marchande de journaux, Mme Jallet, le garage du fils Planty et la gendarmerie.
Il tourne sous le porche de sa ferme et rentre chez lui. Il a croisé le boucher et sa femme qui devisait avec l’instituteur et le secrétaire de mairie.
André:
“Bonsoir, leur dit-il, vous tombez bien, j’allais vous appeler en rentrant.”
Monsieur Nerrine le Secrétaire de mairie:
“Bonsoir André, que se passe t-il ?:
André:
“Pas grand-chose, mais j’ai croisé le vieux fou dans sa limousine cet après-midi.
Le secrétaire de la mairie:
“Merci André, tu fais bien de nous le dire, mais nous étions au courant et nous en parlions à l’instant même, j’aviserai le maire demain et le chef de la gendarmerie.
André:
“Ah tant mieux dit André déçu de ne pas être le premier à divulguer l’information.
André
“Alors Bonsoir, la famille m’attend pour la soupe.”
Il leur serre la main et prend congé en continuant son chemin jusqu’à sa maison. Dès qu’il a le dos tourné, il n’entend pas le secrétaire de mairie soupirer et dire:
“Il est bien gentil André, on entend plein de choses sur le docteur Melchior, mais il ne s’est jamais rien passé et les gendarmes en ont marre.
Il faudra bien qu’un jour éclaircir cette histoire afin que le village le laisse vivre en paix. La seule chose qui intéresse André, c’est de récupérer ses terres. Il en fait donc un coupable…Mais un coupable de quoi, personne n’a pu le dire jusqu’ici et ils ont tous bien de la chance que le Docteur Melchior ne se fâche pas. Avec ce qu’ils racontent sur lui, ils seraient tous condamnés par n’importe quel tribunal. Ce ne serait pas très malin et le village en souffrirait certainement. j’ai bien peur qu’un jour les choses ne tournent mal”.
Le vieux docteur aurait certainement aimé entendre ces paroles réconfortantes ? Il aurait été très heureux. Il n’avait pas que des ennemis parmi les villageois…mais quelques jaloux, ambitieux dont André menaient un combat dans un but pas très avouable mais comme en réalité ils ignoraient qui était le Docteur Melchior les choses n’étaient pas prêtes de bouger, tout au moins dans le sens dans lequel ils l’espéraient.
André pousse le battant de sa porte d’entrée et pénètre chez lui. Il sent les bonnes odeurs de la soupe de Germaine. Il est de bonne humeur et tout va bien.
André:
“On mange dit-il, j’ai grand faim”.
Il va se laver les mains et s’assoit. Tout le monde le rejoint. La soupe est déjà sur la table, fumante déversant son fumet comme un appel à la dégustation. Dès qu’elle l’a entendu arriver, Germaine l’a posée au milieu de la table et découverte pour qu’elle refroidisse…
André ne l’aime pas trop chaude, et elle sent si bon. Le soir, il est toujours à l’heure, il ne veut surtout pas manquer les informations, qu’il ingurgite au rythme des lampées de soupe. Après en avoir repris une louche, il prend la bouteille de vin rouge par le goulot et se verse un bon verre dedans. Il mélange avec sa cuillère le potage et le vin puis, attrape l’assiette avec ses deux mains, la porte à sa bouche et avale son contenu dans un bruit d’aspiration à faire fuir tout un régiment de jeunes nonnes.
Il la repose bruyamment avec un sentiment de satisfaction, ah c’est bon de faire chabro dit-il, en soufflant et en s’essuyant la moustache d’un revers de main.
Germaine:
“Prends ta serviette André, pas devant les enfants , fais attention et en plus tu sens le pastis à dix mètres. Ce n’est pas un exemple pour les enfants. Fais au moins attention de temps en temps.
André fronce les sourcils, un peu vexé de la réprimande. Il attrape la serviette que lui tend Germaine et s’essuie les mains et la bouche, puis il la repose à coté de son assiette, pliée en deux. Il fouille dans sa poche, sort son couteau et l’ouvre. Il attrape la miche de pain de sa grosse main poilue, fait une croix dessous avec la pointe et coupe une tartine pour chacun.
Au fur et à mesure, il tend à chacun la tranche blanche à moitié détachée du corps de la miche afin que tous en aient un morceau, puis s’adressant à Germaine : “Tu as fait quoi ce soir pour dîner ?
Germaine:
« J’ai fait un lapin à l’ail et des patates paysannes.
André:
« Ah j’aime bien, c’est prêt ?”
Germaine:
« Oui j’amène le faitout. Prends le dessous de plat.
Pierrot l’aîné et Gros sel son petit frère sont en train de terminer leur soupe. La grand-mère est à table, mais ne mange pas. Elle avale simplement un bouillon de légumes et des caillebottes de sa fabrication. Elle attend pour voir son feuilleton du soir.
Depuis son altercation avec sa fille, elle n’a pas desserré les dents. Germaine amène le plat , le pose, il fume, sent bon, l’atmosphère se détend aussitôt.
Germaine est très fière de sa cuisine. Elle les nourrit bien ses hommes, elle les veut forts, costauds et intelligents.
André:
« Ah Germaine dit André en s’exclamant !!!
Germaine:
« Oui, André quelque chose ne va pas ?
André:«Le vieux fou est de retour. Pas de promenades pour les enfants autour du château, il vaut mieux se méfier? Surveille les biens ces jours-ci.”
Germaine:
«Mais ils n’y vont jamais, pourquoi dis-tu ça aujourd’hui. Ils préparent la kermesse avec Monsieur le curé. Ils ont autre chose à faire. N’est-ce pas les enfants ?
André:
“ils vont te le dire et s’en vanter pour se retrouver puni et manquer la kermesse. Tu les prends pour des idiots…je les connais ils font toujours leurs coups en douce et tu l’apprends trois semaines plus tard….
Les enfants en coeur:
« Mais on n’y va jamais papa tu nous l’as défendu. »
André:
« Je t’ai défendu aussi de fumer, mais le père Henry t’a vu une cigarette au bec, hier soir sur les bancs de la place de l’église.
Un des enfants:
“C’est pas vrai papa, c’était une cigarette en chocolat”.
Germaine:
“Il a dit la vérité, c’est moi qui les lui avait achetées.
André:
“Toi, il faut toujours que tu prennes leur défense. Des cigarettes en chocolat ! ça leur apprendra à fumer et ils passeront de celles en chocolat aux autres plus tard. C’est le mauvais geste, la mauvaise habitude que tu leur apprends…Des cigarettes en chocolat….Tu ne crois pas qu’ils ont le temps.
Germaine:
« Je ne vois pas pourquoi je ne te dirai pas la vérité.”
André:
« ça va, ça va. Mais le père Henry n’est ni fou, ni sénile »
Germaine:
« Il n’a qu’à se mêler d’élever ses gosses, pas les nôtres ».
Les enfants plongent la tête dans leur assiette, il vaut mieux se taire dans ces moments-là…surtout que le Père Henri était loin d’être fou, ni sénile et que la fumée des cigarettes ne venait certainement pas de cigarettes en chocolat…
Le père attrape la louche en inox posée sur la table. Il se sert, rajoute du jus sur les patates et la tend à Germaine pour servir les autres. Il prend sa fourchette et écrase les pommes de terre d’un geste puissant, pataud et gauche .Quelques morceaux éclaboussent la table et tombent à côté de l’assiette. Il les ramasse avec ses doigts et les avale.
André:
«Ah ! C’est bon dit-il.»
Germaine:
«Cochon, lui dit Germaine, tu ne peux pas faire attention tu en mets partout. Va moins vite.
André:
«Ce n’est pas grave, tu as mis une toile cirée.
Germaine:
«Je ne mets plus les belles nappes, tu les tâches toutes ».
Le père prend une tranche de pain, la rompt, la trempe dans la sauce, jusqu’à ce que la mie soit bien imbibée. Il la porte à sa bouche, dans un bruit suffisamment bruyant pour couper l’appétit à tout un régiment.
Le jus coule sur son menton. Il s’essuie, prend sa fourchette d’une main, le pain de l’autre et attaque son assiette. Il est affalé au-dessus du plat, la tête va chercher la nourriture presque au niveau de la table, les bras sont écartés.
Germaine le regarde désolée et sait bien dans son for intérieur qu’il n’y a plus rien à faire de ce côté-là tout au moins. En face, les enfants se tiennent mieux que leur père.
Le midi, ils mangent à la cantine et ce n’est pas Mme Lecuyer ou Mme Lorioux qui tolèreraient qu’ils se tiennent mal à table, même à la cantine. Germaine se réserve la carcasse du lapin. Elle se sert toujours la dernière. Comme dessert, elle a fait du riz au lait pour elle et les enfants, quelques fois la Grand-mère en prend. Le père finit toujours son repas avec un morceau de fromage et un verre de vin rouge.
Après s’être curé les dents avec une allumette taillée avec son couteau? Il l’essuie en frottant la lame de chaque côte sur la serviette. Puis, il le referme, claque la lame d’un petit coup sec et remet le couteau dans sa poche, se lève et se dirige vers la porte.
Il sort sans un mot dans la cour comme tous les soirs pour aller soulager sa vessie. Il préfère la poésie du pipi au grand air, dans l’odeur de la paille humide que le petit coin parfumé propre de Germaine.
Puis, après avoir fermé la porte de l’écurie, de l’étable et le portail de la cour donnant sur la rue, il rentre et monte se coucher en criant bonsoir, faites de beaux rêves.
Il se lève tôt, tous les matins à cinq heures, et ne traîne jamais le soir. La télévision ne l’intéresse pas, il ne regarde que les informations et le football. La grand-mère par contre attend son feuilleton favori. Les enfants finissent leur devoir, ils se couchent tous les soirs vers vingt et une heures.
Quant à Germaine, il lui reste la vaisselle à faire, et la maison à ranger. Demain pour elle aussi la journée commence à cinq heures et tout doit être prêt.
Vers minuit la grand mère éteint la lumière et monte dans sa chambre, il y a bien longtemps que tout le monde dort.
Tous les soirs Germaine embrasse ses enfants avant d’aller dormir. Elle dit à Pierrot Germaine: «N’oublie pas ce que t’as dit ton père, demain n’allez pas traîner vers la château, c’est peut être dangereux ».
Les enfants:
“Mais oui maman” répondent les enfants.
Très vite tout le monde s’endort, les lumières se sont éteintes une par une dans le petit village. La nuit l’a enseveli d’un voile sombre presque noir tout en veillant sur lui. Il est gardé par des millions d’étoiles, illuminant le ciel de ses scintillements brillants tout en dessinant des formes bizarres que les yeux des petits comme les grands ne se lassent pas de contempler depuis la nuit des temps.
A suivre…

Recommandations compléments alimentaires

Compléments alimentaires

Les compléments alimentaires permettent de combattre efficacement certaines carences.

Il faut respecter les doses recommandées, si possible par son médecin et non par automédication, un surdosage pourrait être néfaste.

Beaucoup de compléments alimentaires sont des cocktails de vitamines. Seule l’ingestion de fortes doses peut entraîner des maladies. Ainsi, une étude de l’Institut de Médecine américain souligne les effets néfastes de l’excès de vitamine A.
Plus de trois grammes par jour entraîneraient de graves problèmes de foie et des risques chez les femmes enceintes. Les vitamines hydrosolubles (B, C, PP…) présenteraient moins de risques : celles-ci sont éliminées plus facilement par l’organisme. Mais toute ingestion à des doses très élevées peut s’avérer toxique.
Le fer est également un minéral souvent proposé dans les compléments alimentaires. Sa consommation en excès peut causer des problèmes gastriques et hépatiques et augmenter les risques d »atteintes cardiaques.
Les compléments destinés à lutter contre la fatigue contiennent souvent de la caféine. Or les effets négatifs de cette substance sont bien connus. Elle augmente la tension artérielle et les risques d’arthrose.
Chez les futures mères, la caféine favorise les fausses couches.
Conclusion : pour la majeure partie de la population, il est donc recommandé de bien équilibrer son alimentation et de manger beaucoup de fruits et légumes 400grammes/jour riches en vitamines et parfaitement équilibrés en micronutriments, il n’y a ainsi pas de risque de surdosage et leurs vitamines sont mieux assimilées que les vitamines de synthèse.
En cas de persistance de fatigue, consultez votre médecin.

Le temps que les choses se fassent…ou se disent…Episode N° 2

Le temps passa et deux générations se succédèrent. Il y a maintenant la télévision, et nous sommes allés sur la lune. Beaucoup d’anciens ont disparus, ou sont partis travailler ailleurs. Plus personne ne prête attention au docteur Melchior.

Quelques fois, les paysans du village aux champs voient le dirigeable survoler les terres et disparaître derrière les hauts murs de la propriété. L’âne braille quand il aperçoit l’aéronef venant du ciel, on entend le ronronnement de son petit moteur à deux temps à cinq lieux à la ronde.
Le soir au café, les copains se préviennent. Parfois, le garde champêtre l’annonce discrètement quand il bat le tambour…, la vieille peur des représailles sans doute. Pendant le dîner, les pères disent aux enfants ” ne tournez pas autour du château, on a encore vu des fumées tout l’après-midi, on ne sait jamais” et ils changent vite de sujet .
Les enfants ont grandi dans la peur tyrannique du vieillard aux cheveux blancs. Mais, ils ne le craignent plus, ils en ont tellement entendu parler, ils en discutent même entre eux à l’’école. Certains, plus courageux s’aventurent jusqu’aux murs du château, mais jamais plus loin. Ils sont inviolables, infranchissables et la grille est toujours fermée à double tour.
Derrière les murs, il y a trois gros chiens, des dogues allemands, c’est Monsieur Coulon le vétérinaire qui l’a dit : il les a soigné, il paraît qu’’ils ont une gueule énorme.
Toutes ces choses ne sont pas faites pour briser la glace entre le Docteur Melchior et les habitants du village. Il faudra bien que ces choses changent un jour pense t’il en soupirant de tristesse.
Au carrefour de l’arbre liberté, la vieille Bugatti freine, vire et s’’engouffre dans le chemin qui va tout droit à la grille principale. Le père Hillairet fronce les sourcils, tout en labourant, il réfléchit, en transpirant à grosses gouttes, hissé sur son tracteur, arc bouté sur son volant noir et abruti par le bruit du moteur diesel.
Il arrive au bout du sillon, s’arrête, relève sa charrue par le mécanisme hydraulique, recule de trois mètres et repart dans une marche avant cahotante, pleine de soubresauts après avoir rabaissé le socle de la charrue pour qu’elle attaque la terre en profondeur.
Au premier tour de roue le soc métallique s’’enfonce sur plus de quarante centimètres de profondeur. Le fer en ellipse fait se retourner la terre sur elle-même et laisse derrière lui un sillon profond. La terre ainsi labourée dans cette période de sécheresse respire mieux.
Aux labours de novembre, les herbes enterrées font de l’’humus, surtout quand il pleut. La terre sera plus riche l’année prochaine. Il tient toutes ces astuces de son père, qui les tenait lui-même du sien. A son époque, c’’était un superbe percheron appeler Coquette qui tirait la charrue. Il fallait deux jours pour labourer. Le champ était beaucoup plus petit.
Il était entouré de “palisses”. J’adorais venir aux champs avec mon grand-père. Ce dernier m’apprenait plein de choses. Il n’aimait pas Mr le maire, ni son usine, et ses trois cents ouvriers et ouvrières. Il me disait qu’ils se faisaient exploités. A la période des labours, dès qu’il avait quitté la ferme des grands arbres, mon grand-père me laissait les guides et je menais Coquette. J’avais appris à claquer la langue pour mieux l’encourager..” oh là Coquette on avance…oh là .
Une fois arrivé aux champs, je courais après les grenouilles, sur les bords de La Trésance. Ce petit ruisseau prend sa source près du cimetière et se perd vers le château d’’eau. Dans les” palisses” qui bordent le champ, je courais après les sauterelles ou les papillons.
Quand je les attrapais, je les mettais dans une grosse boite d’allumettes de sûreté, achetée au bureau de tabac, je perçais le dessus avec des ciseaux pour leur donner de l’air.
Dans une autre, je mettais de superbes libellules au corps de fée et aux couleurs de rêve, magnifiques d’élégance. De temps en temps, je les relâchais, après les avoir nourris avec de l’herbe ou des fleurs. Ma mère en avait parfois assez de voir ma chambre transformée en laboratoire d’élevage, plus ou moins appétissant à regarder. Elle ouvrait la fenêtre et relâchait tout mes pensionnaires, qui s’envolaient à tire d’ailes délivrés de la prison que je leur avait faite.
Quand je m’en apercevais, je me fâchais en me promettant de mieux les cacher la prochaine fois. Mais ma mère découvrait toujours ma nouvelle cachette. Je devais à chaque fois redoubler d’’ingéniosité.
En été, je me gavais de mûres ou de noix sauvages enveloppées dans une coque verte, tachée de points noirs. Elles me jaunissaient les doigts. Je m’’en barbouillais le visage de gourmandise.
Quand je revenais à la maison, j’’entends encore ma mère me dire : “On dirait le vieil esclave noir du château”. C’est ainsi que, dans le village, on appelait le chauffeur du docteur Melchior. J’avais tellement honte que je courais me débarbouiller.
Trop petit pour atteindre l’évier car à cet époque nous n’avions pas de salle de bain et chacun se lavait à l’évier de la cuisine, à l’eau froide. Seul pour se raser, mon père avait droit à un verre d’eau chaude de la bouilloire entartrée qui restait en permanence sur la plaque de la cuisinière à bois.
Je montais sur un tabouret et je me mettais la tête sous l’eau froide. A l’époque, l’eau chaude n’existait pas au robinet. Il fallait utiliser la bouilloire qui chauffait toute la journée sur la cuisinière à bois . Elle marchait tout le temps, même l’’été.
Maman s’en servait aussi pour faire sa cuisine. Elle prétendait qu’il n’y avait rien de meilleur que sa cuisinière. Papa lui aurait bien acheté une à gaz, elle s’était butée et avait refusé. Elle ne voulait que sa cuisinière, un point c’est tout.
Combien de fois ai-je perdu l’équilibre une fois grimpé sur le petit tabouret… Je me retrouvais sur le dos, les quatre fers en l’air, au beau milieu de la cuisine de maman.
Tout en labourant, André se rappelait sa jeunesse, il lui semblait que c’était hier. Au bout du champ il recommence comme à chaque fois sa manœoeuvre et repart dans l’’autre sens. Il fait chaud, le col de sa chemise est ouvert. Il a un poitrail recouvert de poils noirs qui cache une constitution musclée. Trente ans de champs en ont fait un costaud.
Ses manches sont retroussées au-dessus du coude. Ses bras, ses mains, ses ongles sont noircis par la terre, ils sont halés par le soleil de septembre et de tout l’été. Au-dessus de la pliure de sa chemise, on aperçoit un muscle saillant, dont la blancheur rayée par une veinule ressortie, détone avec le bronzage naturel du à l’air du temps. Une vraie ligne de démarcation.
Il reconnaît immédiatement la vielle Bugatti qui descend la côte, le dépasse et s’éloigne. Il entend le beau ronronnement régulier du 8 cylindres du moteur italien dont le bruit s’estompe doucement en s’’éloignant.
En haussant les épaules, il pense :” Mais quand sera-t-on débarrassé de ce vieux fou ?”. Il n’est pas tout à fait désintéressé. Si le vieux Docteur disparaissait ou partait ses terres seraient à vendre, qui donc d’’autre que lui aurait les moyens de les racheter ?
Il était bien le seul du canton à pouvoir le faire. Il ferait de la monoculture et triplerait sa production. Au prochain remembrement il s’arrangerait avec l’administration, quitte à céder quelques arpents de terre à l’’un ou à l’autre.
Quand ils sont entre eux, ils trouvent toujours des solutions. Tout en réfléchissant, il termine son travail. Le champ est enfin labouré. Il s’arrête, descend du tracteur, nettoie le soc de la charrue avec un balai, puis il la remonte au plus haut possible et regrimpe sur son siège.
Il s’essuie le visage d’’un revers de manche, laissant de larges taches de terre et de sueur sur le tissu déjà bien sali et enfonce sur sa tête un béret basque. Il a un pantalon treillis Kaki, qu ’il a du acheter au stock américain. Dans ses pieds, il chausse de magnifiques rangers dignes des boys de la guerre du Vietnam.
La guerre, il connaît bien c’est un ancien combattant. Il l’a faite en Algérie avec son meilleur copain Marco Pelletier. Durant vingt-quatre mois, ils ont essuyé le feu “des fellagas“. Beaucoup de ses copains de régiment sont tombés. Lui et Marco en sont revenus. C’est un coup de chance, leur dernière heure n’avait pas encore sonné.
Mais que sont ils allés faire là-bas se dit il en pensant à eux, car personne n’’oublie ces moments là. Depuis qu’’il est démobilisé, il a gardé l’habitude des rangers et des treillis. C’’est tellement plus pratique, plus viril.
C’est dans cette tenue qu’’un soir il a connu Germaine. Elle était en panne avec son aronde noire sur le bord de la route. Il s’est arrêté et l’a ramenée chez elle. Il l’a revue au bal du foyer rural. Primo Largoni avec Bébert et son grand orchestre animaient le bal des anciens combattants.
Un peu enivré par quelques coups de blanc, il l’a invité à danser. Ils dansaient bien les bougres. Depuis, ils ne se sont plus quittés. Les mauvaises langues, la vieille Louise et tante Eva la couturière bossue, ont raconté qu’’ils avaient mis la charrue avant les bœufs.
Germaine, la fille de Firmin accoucha d’un prématuré prénommé Pierrot. Il pesait 3,5 kg. Les choses se passaient ainsi à cette époque. Pierrot a grandi, il va à l’école. Il a commencé chez Mme Lorioux au cours préparatoire, puis est allé au cours élémentaire. L’année d’’après, il passa chez Mme Lécuyer, Directrice, une femme de forte de constitution, bien en chair à l’air très sévère, mais juste et gentille dans le fond.
Sa particularité, c’est le bonnet d’âne qu’elle n’omet jamais de mettre, sur la tête de certains cancres lorsqu’’ils vont au piquet . C’était l’époque des tours de cour, punition aussi bête qu’inutile qui durent toute la récréation. Les punis tournent autour des platanes, les uns derrière les autres, en silence.
Pierrot se battait avec la géographie, l’histoire, la grammaire, les fractions sans oublier les règles d’’orthographe de l’incontournable Bled. Il est maintenant chez Mr Basque et prépare son certificat d’’études ensuite, il ira au lycée agricole de Saint-Jean d’’Angély, à moins que……Il a maintenant douze ans. Il a aussi un petit frère de neuf ans, Marc, qui porte un sobriquet “Gros sel “.
Le père Hillairet redémarre son tracteur et regagne le village en prenant la route suivie par la vieille Bugatti. A l’arbre de la liberté, il tourne à gauche, prend la route de la gare et descend vers l’’école. C’est l’heure de la sortie de l’usine. Elle n’est pas loin à quelques centaines de mètres de la petite gare.
La plupart des employés s’y rendent à vélo, c’est plus pratique et c’est surtout plus économique. Il reconnaît et salue Yvon Poirier, vacher à ses heures de loisirs, la famille Proust à deux sur une bicyclette, Jean Mériau le contremaître. En voilà un qui a bien réussi, il est parti de rien. Avec courage, il a su arriver à être parmi les responsables de l’usine. Il est encore jeune, il ira loin.
Le père David, Président du club de football, son épouse et bien d’autres le saluent respectueusement lui, le gros propriétaire. Les femmes rentrent directement à la maison, certaines passent par la coopérative, l’union épiceries situées sur la place ou chez le père Hervé, le boucher charcutier, depuis bientôt trente ans.
Elles font quelques emplettes pour le repas du soir. Les maris s’arrêtent au bureau de tabac pour acheter leurs cigarettes. Ils fument tous la même chose ou à peu près, des gauloises ou un paquet de gris. Puis, ils retournent tous sur la place du monument aux morts. Ils posent leur vélo, le long des vieux tilleuls et par petits groupes, discutent quelques minutes avant d’effectuer leur chemin de croix.
Les uns commencent au bar qui changea de nom au fil du temps des propriétaires successifs, “Café Longeau, “ Café Lasnes“, et maintenant “Chez Denise, pour se terminer au café du commerce chez le Père Lachaume ici depuis plus de 30 ans. Il nous a tous vu naître.
Chacun a son itinéraire propre, les uns commencent par chez Denise les autres par le café du commerce mais tous à un certain moment se retrouvent tous ensemble.
Jojo Martineau l’électricien, échange d’’interminables joutes au billard à 3 bandes, pendant que d’’autres jouent au baby foot. Les plus anciens tapent le carton et se lancent dans de longues parties de belote.On entend coincher, couper, surcouper, atout, sans atout, capot, cinquante, carreaux et dix de der, enfin tout un lexique, que dis-je, un bréviaire de connaisseurs dans un brouhaha de paroles, de cris, d’alcool et de fumées de cigarettes, qui enivrent tout ce beau petit monde, jusqu’à la nuit tombante.
Seul le tintement clair des pièces qui tombent dans la caisse du patron, tranche dans le bruit sourd d’un tumulte raisonnable. Vers vingt et une heures, chacun rentre chez soi pour la soupe, et pour s’’intéresser un peu aux choses de la maison. Ainsi va la vie, et c’’est dans cette ambiance surchauffée et enfumée que le père Hillairet arrive au café du commerce.
Il est passé par la ferme, pour garer son tracteur dans la grange, puis est rentré chez lui. Germaine lui a préparé une chemise propre, repassée avec le vieux fer qui lui vient de sa mère, il a encore sa poignée en bois. Elle a du le faire transformer de 110 à 220 volts. Certes, il n’est plus tout jeune, mais on est économe chez les Hillairet.
Tous les après-midi, la grand-mère assise dans son fauteuil près de la fenêtre donnant sur le jardin tricote, raccommode les pantalons, les chemises ou les chaussettes. Tout est vérifié et remis en état. Pas un bouton ne manque, c’est la règle.
Autrefois, on lavait le linge au lavoir, mais avec l’arrivée de l’eau courante, c’est terminé. Le père Hillairet a fait l’achat d’’une machine à laver, d’un réfrigérateur et d’’un congélateur.
Il se lave les mains avec du savon de Marseille, c’est moins cher et meilleur, pense-t-il. Il se passe la serviette sur la figure pour se rafraîchir. De grosses tâches de terre et de sueur collées à sa peau la maculent de traînées noires, très sales identiques à celles de ses revers de manches.
Quand Germaine verra ça, elle sera encore mécontente, pense-t-il. Il la repose toute mouillée et sale sur le bord de l’évier en pierre, enfile sa chemise et la rentre dans son pantalon. Il s’’approche de la grand mère toujours en train de repriser et lui dit :
“Grand mère, si Germaine me cherche je suis au café du commerce avec les copains, j’ai rendez-vous avec Jojo.
La Grand-mère
“Jojo Martineau, l’électricien. Oui, c’est lui. Dis lui de passer pour réparer la lumière de la cave”.
André
“Oui je vais essayer d’y penser”.
La Grand-mère
“André !”
André
“Oui Grand-mère”
La Grand-Mère
“Fais attention ne bois pas de trop, ce n’est pas bon pour ce que tu as”.
André
“Ne vous en faites pas Grand-mère, je serai là pour les informations”.
La grand messe du journal de vingt heure était suivi chaque soir comme un rendez-vous sacré par 90% des gens possédant la télévision…
La Grand-mère
“Oui, sois bien à l’heure, la soupe n’attend pas, je ne veux pas rater mon feuilleton de 20h30”.
André
“Mais c’est du cinéma, Maman.
La Grand-mère.
“Peut-être ,mais je l’aime bien et ce soir on saura le secret”.
André
D’’accord Grand mère…mais ce ne sont que des histoires inventées…, A tout à l’heure.
Quand il fut parti la Grand-mère marmona :” Ah foutus bonshommes, il n’’y a que leur bistro qui compte, de mon temps” … Elle bougonnait tout le temps comme le font les vieux quand ils commencent à radoter, mais elle est si gentille comme toutes les grands mères, elle a le cœur sur la main et tout ce qu’elles font n’est plus à faire.
Germaine entra juste pendant qu’elle bougonnait quelques mots qu’elle ne comprend pas…
Germaine.
“Maman qu’est ce qui ne va pas ?
“La Grand- mère”
C’est André il est encore parti au café ”
Germaine”
Comme tous les soirs maman, il ne peut pas s’en passer. Ce n’est pas bien grave il voit ses copains, je préfère ça que s’’il courait le jupon et il travaille si dur”
La Grand- mère.
“taratata de mon temps, ton père, mon Firmin” !
Germaine.
“Quoi Maman, Papa n’’y allait pas au bistrot lui” !
La Grand-mère.
“Certainement pas ”
Germaine.
“Tu as la mémoire courte, j’’étais petite, mais je l’ai souvent entendu rentrer tard Plus tard que ne rentre mon André et il n’’était pas toujours tout seul le père. Une fois pour les conscrits je crois, tu l’as fait coucher dans la cuisine par terre ? Tu n’étais pas très contente ce soir-là Maman”…
La Grand-mère qui sait qu’elle est d’une flagrante mauvaise foi n’’insiste pas, se tait et commence à bouder, elle n’aime pas être pris en tort …
Germaine.
“Moi mon André, il est toujours rentré tout seul.”
Vexée, la grand-mère s’’installe dans un mutisme coléreux qui durera au moins jusqu’au lendemain.
Germaine repère la serviette sur le bord de l’évier, pousse un soupir de désapprobation et l’enferme dans le grand sac à linge sale de la semaine. Quel vieux cochon pense-t-elle. Puis, elle repart vaquer à ses occupations ménagères car elle doit préparer le dîner.
A suivre

Pourquoi Apprendre ou Savoir mieux Cuisiner

A la maison chacun d’entre nous prépare plusieurs fois par jour les repas de la famille. Certains pensent qu’il sont très bons et capables de rivaliser avec de grands chefs ou se croient de la bonne graine de chef. Il n’y a qu’à voir l’engouement pour certaines émissions qui par ailleurs frisent souvent le ridicule, car ce qui est montré est souvent le contraire de la réalité. Ces émissions donnent des espérances à des gens qui n’ont aucun talent pour faire ce métier. Les pires pour moi furent Master Chef, une désolation pour l’art culinaire et l’émission de M6 ou chacun s’ invite à tour de rôle. Quelle impudeur…quelle pauvreté. Ces émissions marchent et même bien, mais ne vous y trompez pas et sachez lire entre les images…

Le métier de Chef c’est autre chose.

Ce n’est pas uniquement cuisiner mais le Chef doit se donner les moyens de le faire par une organisation autour d’un savoir que nous mettons en pratique chaque jour. L’élément assiette sur table n’est que l’image finale d’un travail fait par plusieurs dont on ne parle jamais. Ce travail doit être terminer pour chaque assiette d’une même table qui doivent sortir à la même seconde dans une unité affinée, d’un goût réussi à une température minimum pour une présentation en fanfare.
Pour nous se sont des contraintes qui s’apprennent et si chez soi les contraintes sont différentes, celles de l’assiette finale sont bien souvent identiques ou proches. La table, c’est un ballet musical qui se joue comme une partition dont le cuisinier est le Chef d’orchestre.

Cuisiner chez soi, c’est être chef à la maison.

Non la cuisine c’est autre chose, je comprends fort bien que beaucoup d’entre vous aime cuisiner, recevoir et montrer ce qu’ils savent faire, choses qui peuvent être remarquablement bon.

L’arbre qui cache la forêt du savoir et Comment devenir un vrai Chef chez soi…

Pour bien cuisiner se sont avant tout des bases qu’il faut apprendre.
La cuisine est comme un arbre avec des racines que l’on plante bien comme il faut. On le nourrit d’un savoir régulier, on l’arrose de compléments d’informations et il se met à pousser.
Des branches de plus en plus nombreuses sortent du tronc, puis sur chacune d’elles les feuilles apparaissent et à chaque saison les fruits naissent toujours meilleurs au fil des ans si on lui apporte en permanence des soins attentifs.
Dans notre cuisine pousse l’arbre virtuel de chacun d’entre nous, cuisiniers en herbe, professionnels, amateurs éclairés ou pas, ou chacun doit apprendre à savoir ce qu’il doit faire pour réaliser les bases élémentaires de ce qu’il fabrique chaque jour et surtout fait manger aux autres…

Prenons des exemples…
La mayonnaise, comment faire pour qu’elle ne soit pas lourde ou indigeste ???
La viandes rouge qui sait qu’elle doit être cuite en deux fois avec un repos de 15 minutes entre les cuissons… Les frites également
Qu’est qu’une vinaigrette à 15, 25, 30….
Comment savoir utiliser son micro-ondes qui est le meilleur des fours à vapeur que nous possédions…et le plus sain quand on sait s’en servir…
Comment cuisiner sous vide avec un four micro-ondes…
Quels sont les temps de cuissons pour chaque type de produit….
Comment cuire un chou vert sans odeur….
Comment utiliser les restes…
Comment éviter que les pâtes ne collent….
Qu’elles sont les 3 cuissons de base…
Quels sont les types de cuisson…
Et, il y en a beaucoup, beaucoup d’autres.

Conclusion

C’est à partir de ces bases que vous pourrez extrapoler et inventer des choses qui rendront votre cuisine meilleure et admirée de tous…
Une maison solide à toujours des fondations profondes, dans la cuisine ce sont les mêmes causes qui produiront les mêmes effets…
D’aucun vous diront que ce ne sont que des trucs ou des astuces, non ce sont les règles de base de la vraie cuisine ce sont les réalités chimiques de matières à cuire qui permettent leur transformation organoleptique par des fusions internes rapides ou lentes.
Ces fusions peuvent être réalisées à partir de la chaleur, du sel, du vin, de l’huile, du citron, du froid, chacune d’elle apportant au plat une qualité gustative, une sécurité alimentaire dans un nouvel aspect qui lui donne un air de fête, de beau et de bon.
On verrait mal un biologiste et l’actualité nous le prouve avec certains médicaments que fabriquer des pilules sans respecter des formules étudiées, une éthique et les règles d’une composition étudiée donnent des résultats dangereux voir plus….
La cuisine c’est aussi de la chimie, c’est une transformation et un mélange de différentes matières de base ou complémentaires et nous avons nos règles, nos recettes. Nous nous devons de bien connaître pour mieux les respecter.

Notre programme général

C’est ce que nous vous proposons d’apprendre pour certains, réapprendre pour d’autres dans les cours que Pierre Marchesseau et son équipe proposeront chaque Lundi à partir du mois de Mars dans les locaux d’Interfel, la collective des fruits et légumes au 60 de la rue Faubourg poissonnière. Paris 75009.

Cours sur Internet
Chacun pourra ensuite retrouver les cours sur internet, il pourra également préparer la recette suivante, mais il pourra aussi s’inscrire sur notre plate forme Elearning Internet qui sera mise à la disposition de ceux qui se seront abonnés.

Station de Elearning
Une plate forme Elearning c’est un endroit privé, en ligne où nous serons en permanence en communication avec pour toutes demandes que nos abonnés pourront avoir besoin.

Cours en vidéo
A partir de juin les cours en vidéo seront réalisés en direct et chacun pourra les suivre de chez lui soit sur la web TV de www.recettes-et-terroirs.com ou sur la station de Elearning ou elle sera mise en ligne.

Toutes ces possibilités vous seront donc bientôt offertes et nous espérons que les efforts de notre équipe pour vous apporter du bonheur, du plaisir, du goût vous
serez nombreux à venir nous retrouver.

Nous vous rappelons les cours …
Bases de la cuisine….
Recettes de cuisine…
Pâtisserie…
Enfants…
Oenologie…
Cours cuisine et santé…
Cours pour professionnel…

Vidéos
Sur www.recettes-et-terroirs.com et festival-web.com vous pouvez consulter nos vidéos sur notre webtv que nous allons au cous des semaines qui suivent considérablement développer.

Tous les cours sont faits par des professionnels confirmés en activité.
Cours particuliers par personne tarif sur demande…
Possibilité également pour nos abonnés de participer à nos
émissions culinaires télévisées…

RENSEIGNEMENTS :

Recettes et Terroirs de France
16 rue Rousselle
Puteaux 92800

Mail : pmarchesseau@gmail.com
Site : www.recettes-et-terroirs.com
Vidéos: https://www.youtube.com/watch?v=wkQdz8nhuDo&list=PLxgvRuxlMPmeW5kqhb_eOqdjRTlRoWwpb

A partir du 1 Mars 2011 Inscription directe sur notre site, par mail
ou par téléphone……

Melchior Prince du Temps… Episode N° 1

Voici cette histoire, c’est une promenade dans le temps ce pourrait être moi, vous ou quelqu’un d’autre et c’est un moyen passionnant pour savoir comment c’était hier….

Un petit village de France comme tant d’autres…
C’est l’été à Loulay, petit village de Charente-Maritime. Il est semblable à tous les autres de France, avec son église, son curé, son école, sa place où les gamins jouent au football, juste à côté de la salle des halles.
Tous les mercredis, il y a le marché, les paysans y vendent leur production, veaux, vaches, cochons, couvés etc. Chaque troisième jeudi du mois, c’est la foire. Des camelots s’y retrouvent sous leurs tentes bariolées tendues par des cordes piquées dans le sol. Sur la place de l’église un peu plus loin, ils se cèdent leurs cochons et leurs vaches, dans un climat d’humeur joyeuse. Chaque affaire traitée, ils se tapent dans la main pour en arrêter le prix, en signe d’accord. C’est irrévocable et malheur à celui qui ne respecterait sa parole.
Les cousins, les frères, les soeœurs, les grands-parents, les oncles, les tantes, tout le monde participe à la fête. C’est le meilleur moyen d’’avoir des nouvelles des uns et des autres. Hormis ce jour, les paysans ne se fréquentent pas. Ces gens rudes respectent l’intimité chez les autres. On ne se mêle de rien ou presque… tout au moins en apparence.
Pourtant, un mal ronge nos campagnes, nos villes, nos cœurs, c’est le mal des” on dit” , des ragots. Calomnier, calomnier il en restera toujours quelque chose. Nous pourrions pourtant croire que les méchancetés meurent de leur propre venin.

Prince Melchior, le retour…
C’’est ce que pense un vieux Monsieur tout habillé de blanc, le Docteur Melchior d’’Altus, assis sur le siège arrière d’une vielle Bugatti. Elle le ramène chez lui, en son château des mystères. Elle serpente sur la petite route sinueuse, qui va de La Jarrie-Audoin à Loulay. En rentrant, il a eu envie de voir La Boutonne, petite rivière de la région.
Au pont de fer, il s’est arrêté longtemps pour regarder l’eau couler. Il a marché le long de la route pour mieux s’’imprégner de cette atmosphère qu’il aime tant. Il veut s’intégrer à la faune, à la flore, aux gens d’ici. Pour les deux premières, c’est chose faite, mais pour la troisième, c’est beaucoup plus difficile.
Les paysans le repoussent, ils le haïssent, ils le calomnient. Le vieux docteur passe pour un sorcier qui fait disparaître les petits-enfants, pire, il les mange. Plusieurs fois, les gendarmes ont enquêté sans succès et pour cause, mais le mal est fait. Ses employés l’ont quitté un à un, plus personne ne veut travailler au château. Il fait venir son monde d’ailleurs.
Sa cuisinière est une jeune femme noire, son chauffeur un descendant d’’esclave, les jardiniers sont allemands, les gens de maisons anglais. Un amalgame bien réussi. Ils sont bien payés, fidèles, ils ne se plaignent jamais. Chez le docteur Melchior, les employés sont plutôt bien traités.
Depuis plus de dix ans, il vit en reclus, il ne parle à personne sauf à eux. Quand il en a assez de cette solitude, il fait de longs voyages, il visite le monde. C’est sa façon à lui de rompre son isolement. Il part en ballon, espèce de dirigeable avec lequel il découvre la nature, les forêts, la mer, avec qui il partage une idylle extraordinaire. Il vit depuis si longtemps qu’on le dit immortel. Il est un élu du grand architecte de l’univers.
Au fil de sa vie, il se bat pour que le monde soit meilleur. Il est garant d’un art de vivre. Plus il vieillit, plus il croit que son expérience le protège, mais il a de plus en plus de mal à comprendre la vie des hommes.

Le chemin des écoliers…
C’est à tout cela qu’il réfléchit dans les derniers virages qui le conduisent au château. Il arrive d’’Asie, de Mongolie où il a disserté avec de vieux prêtres bouddhistes. En arrivant à quelques lieux de son domaine, il n’a pu s’empêcher de faire passer son chauffeur par le chemin des écoliers.
De Dampierre à La Fontaine Des Veuves, il a suivi La Boutonne. Au vieux carrefour de La Laiterie, il a pris la route de La Jarrie à Loulay, sa terre d’’accueil, dans ce siècle si difficile pour lui. La voiture arrive au passage à niveau. Le dos d’âne a provoqué plus d’un chambardement. Il est désormais automatique. Auparavant, une famille, les Daniau, ont assuré pendant plusieurs années la fermeture de la barrière. On s’était habitué à eux.
Avec la rigueur horlogère d’une montre suisse, ils ouvraient, fermaient les barrières du passage à niveau. Jamais un retard, jamais un raté. Le temps a passé et la technologie moderne est apparue. L’électronique remplace désormais les hommes. A la retraite, la famille Daniau a quitté le PN 425 ainsi répertorié à la SNCF. La poésie de la petite maisonnette s’est envolée. Une barrière automatique avec son feu clignotant la remplace. Autres temps, autres mœurs.
…La vielle Bugatti marron clair aborde le grand virage de La Jarrie, juste avant les maisons appartenant aux ouvriers de l’usine et de celle du maire M. MALVAUX. Il régna sur le village et le canton pendant plus de trente ans. Il a maintenant rejoint ses ancêtres.
…Le Dr MELCHIOR aperçoit, juché sur son tracteur le père Hillairet, la quarantaine prononcée, dur, travailleur, front dégagé, moustaches touffues. Il a épousé les thèses marxistes, puis communistes. Il broie du rouge. C’’est un gros propriétaire terrien, ennemi juré du docteur. Il voit en lui un des support du capitalisme.

Naissance de la rumeur…
Le docteur n’en a que faire, il ignore cet individu depuis qu’’il a refusé de vendre à son palefrenier de la paille, du foin pour ses chevaux et du fumier pour son jardin. Il en a trouvé ailleurs et on le lui livre gratuitement. Dommage, il aurait tant aimé faire partie des gens du village. Toutes les médisances sont venues par la faute des fumées noires s’élevant juste au-dessus des toits de son château.
Personne ne s’en est ému jusqu’au jour où le bruit courut qu’il brûlait les chiens, les chats, et faisait de la sorcellerie. Quand il revient au château, il s’enferme dans sa cave et n’en ressort que très tard la nuit tombée. Pendant des jours, des nuits, les fourneaux ronflent en dégageant des fumées noires.
Mais que fait-il donc ? Olive, l’épicier, lui livre des dizaines et des dizaines de kilos de sucre. Il fait peut-être de la confiture, peut-être…… Mais pourquoi s’en cacher, et qui la mange ? Et, pour faire de la confiture, il faut des fruits… aucun fruit ne sont jamais livré au château, ni ramassé dans les fruitières en quantités suffisantes, il n’y a pas assez d’’arbres fruitiers pour autant de kilos de sucre.
…Autant de questions restées sans réponses……

Le Sieur Olive attaqué par les fantômes du château.
Un jour, Olive arrive au château pour effectuer sa livraison. Il remarque que la porte de la cave est restée entr’ouverte. Curieux, il saute sur l’’occasion et la pousse. Il descend quelques marches, elles le conduisent au sous-sol. Il s’approche avec discrétion, le cœur serré car Olive il a la tchache mais en réalité, c’’est un poltron tous le savent au village.
Il aperçoit tout un système de cornues en cuivre, d’alambics, de chaudrons, de serpentins et tout un appareillage mystérieux. Au fond de la pièce, il reconnaît la panoplie parfaite de l’alchimiste : pipettes, bouillonnements, fumées etc.… et comme si tout cela ne suffisait pas, il surprend deux gros rats, longs comme le bras, avec une queue immense qui se promènent. Notre Olive a si peur, qu’il fait demi-tour et se sauve à toute vitesse pour remonter les escaliers quatre à quatre. Il est livide, blême, et dans sa hâte les yeux baissés, bien qu’’il ne soit pas très grand, il ne voit pas la poutre posée juste au-dessus de la porte arrondie du vestibule, il s’assomme et s’écroule tout net KO comme un boxeur après un uppercut. Les serviteurs du Docteur le retrouvent étendu sur le sol quelques minutes plus tard. Ils le remontent dans le salon du rez-de-chaussée, le raniment avec une serviette humide et le remettent sur pied avec un bon coup de gnaule à 55 degrés de fabrication maison. Soigné et pansé, il rentre chez lui, jurant mais un peu tard qu’on ne l’y prendrait plus.
La rumeur s’étend.
Arrivé au café du commerce, il raconte sa mésaventure. Bordelais d’’origine, du côté de Saint-André-de Cubzac. Il a le verbe facil Olive et sa petite histoire devient un long fleuve qui ne s’arrête pas de grossir, tant et si bien, que tout le canton est bientôt au courant de son histoire. Les rats sont devenus des monstres, les alambics des chaudrons où cuisent des chauve-souris et tous les animaux dignes des plus grands films fantastiques. Des fantômes invisibles l’ont frappé à la tête. Il n’a dû son salut qu’à une fuite éperdue.
L’histoire d’’Olive enfle en même temps qu’’elle se raconte dans les champs, au café, dans les parties de chasse ou de pêche, auxquelles il participe. Il est devenu le personnage le plus important du village avec lequel on doit être vu, celui maintenant qui sait.
Sa petite boutique sur la place du village ne désemplit plus. On vient de loin pour tenter de l’apercevoir, lui parler. Il est devenu la vedette locale qui comme un paon se pavane devant cette cour nouvelle. D’ailleurs, ce succès commence à l’’embarrasser car il sait bien que toute cette histoire, n’est que pure invention.…
Mais, le mal est fait
Où tout cela va t’il le conduire, quand cela va t’il s’arrêter. Il est pris à son propre piège et son sommeil commence à se faire difficile surtout quand les gendarmes, a qui cette histoire a été répétée, le font venir. Ils l’interrogent et consignent par écrit ses déclarations. Les gendarmes BARON et ROULET chargés de l’enquête ne peuvent intervenir au château, aucune plainte n’ayant été déposée et pour cause.
Le Sieur Olive n’a pas tellement envie que la vérité soit découverte, son égo en serait certainement très atteint et son commerce aussi. Les menteurs ne sont guère aimés dans nos campagnes.
Quand on lui demande la raison de cette réticence, il répond inlassablement la même chose : “Que voulez-vous que j’y fasse, je ne vais pas porter plainte contre des fantômes, j’ai de la famille et je n’ai guère envie qu’on vienne la nuit leur faire du mal” . Et pour la bonne cause il ajoute : “Si le maire faisait son travail, il fermerait le château “.
A partir du moment où des fantômes étaient en cause personne ne chercha à en savoir davantage, on ne sait jamais. …Pourtant Olive n’avait pas eu à se plaindre du château et du Docteur Melchior, tous les achats d’épicerie se faisait chez lui.
Ce dernier finit par apprendre les sornettes dispensées par Olive. IL ne lui passa plus aucune commande et c’est ainsi qu’il perdit son meilleur client et beaucoup d’argent, bien qu’il jurât à tous, que jamais plus il ne livrerait un centime de produit au château.

Melchior créateur de goût d’exception…
Mais, tel est pris qui croyait prendre. À partir de ce jour-là, plus aucun habitant du village ne pénétra au château. En grand dégustateur q’’il est, le Maître des lieux a dans sa cave des hectolitres de grande champagne et de bons vins. Il les stocke dans de grandes cuves en ciment année par année. Œnologue, le docteur les élève avec soin, il les laisse vieillir, les façonne, les chouchoute. C’’est lui-même qui les met en bouteilles, il dessine ses propres étiquettes, les réalise dans sa petite imprimerie à main comme autrefois.
Il est également propriétaire ‘’un droit de brûler depuis Louis XI. Il ne s’en est jamais séparé. Ce droit existe depuis le Moyen Age, il permet à son propriétaire de brûler du vin dans ses alambics pour en faire de l’alcool. Le docteur Melchior ne s’en prive pas. Il a mis au point des méthodes de vinification et de vieillissement. Il pratique l’ouillage. Il est le seul à connaître et utiliser des méthodes modernes qu’il expérimente. Il n’a certainement pas envie qu’on les lui copie.
Toute cette alchimie, q’’il maîtrise à merveille, il la réalise seul, portes fermées. Quand il “bouille”, on voit monter vers le ciel la part des anges. Ce sont des vapeurs d’alcool tiède qui montent vers le ciel et embaume le paradis. C’’est pour cette raison qu’on les appelle les vapeurs des anges car elles montent au ciel et sont destinés aux anges du Paradis. …En retombant sur les murs du château, elles font proliférer un petit champignon qui noircit les pierres de la vielle demeure.
Un Élixir qui a traversé le temps…
L’alcool obtenu est mis en barriques, les premiers jus sont très alcoolisés, de couleur blanche. Il les laisse vieillir dans des fûts neufs en chêne. L’alcool prend avec le temps la couleur et le goût du bois. Peu à peu, il devient cognac. Il reste ainsi de longues années dans ses caves bien au frais, à l’abri de la lumière.
Le Prince melchior possède des centaines d’années, toutes meilleures les unes que les autres. Avec le second jus, il rajoute du sucre et laisse fermenter le mou.
Il obtient un jus naturel, liquoreux, délicieux, alcoolisé, appelé “Pineau”.
C’est le fameux Pineau des Charentes. Il y a du blanc, il y a du rouge. Certains ont eu la chance de goûter cet excellent breuvage, et n’en sont pas encore revenus. Au cours de son long voyage à travers le temps, il a offert aux Rois et aux Reines et à bien d’autres, ses élixirs de bonne santé et de bonne humeur.

Qui a tué Olive…
Chacun comprend mieux maintenant le pourquoi de toutes ces insinuations malsaines, toutes colportées par des villageois en mal de sensations. Quelques mois plus tard, Olive fut emporté par un mal secret incurable.
La rumeur atteint son paroxysme et chacun y alla de son propre cancanage. Personne ne douta plus que les fantômes du château soient venus la nuit pour lui régler son compte. …
Par sécurité, le village décida de ne plus en parler, par peur des représailles. Les parents, le garde champêtre, le Maître d’école et les gendarmes eux mêmes interdirent aux enfants d’’aller se promener ou jouer autour du grand parc où était situé le Château.
Il était devenu le château des mystères, surtout quand le maître des lieux y était. A suivre et à demain

Nos Ateliers du vin à partir du 10 Avril 2011

Revue de presse Vins par Paulo le sommelier

Nos Initiations à la dégustation…

Initiation à la dégustation durée 1 heure 30…

Découvrez comment naît le vin, les étapes de la dégustation, le vocabulaire de base, le mariage avec les mets. Faites la découverte de la dégustation à travers 4 vins de qualité. Des vins de notre sélection au caractère garanti sont toujours
accompagnés de produits du terroir.

Initiation à la dégustation durée 2 heures…

Pour apprendre à connaître et reconnaître le vin, son élaboration et la typicité de ses cépages, cette initiation s’appuie sur une dégustation comparative de six vins de cépages différents. Trois blancs et trois rouges, accompagnés de fromages et de charcuteries ou autour d’un foie gras. Les vins, tous produits par des vignerons renommés, sont sélectionnés avec soin pour leur goût et leur caractère distinctif.

Les vins à bulles français durée 2 heures…

Afin de tordre le cou à une idée reçue et bien ancrée dans les esprits, cette dégustation faite autour de cinq vins effervescents dont un rosé, met en évidence la qualité et l’originalité de ces productions traditionnelles issues de diverses régions viticoles. Accompagnée de gourmandises et enrichie par un cours sur l’élaboration des vins à bulles, cette expérience gustative introduit un champagne parmi ses cinq bouteilles.

Vins et fromages durée 1 h 30…

Si vous aimez le mariage du vin et du fromage, nous vous proposons les deux…Les vins de nos régions sélectionnés par nos soins pour leur authenticité, leur histoire et leur saveur et des fromages fermiers au lait cru affinés par notre fromager Stéphane toujours à l’affût de découvertes sans pour autant renier les grands classiques.

Vins biologique et écologique 1 h 30…

Venez découvrir des vins issus de l’agriculture biologique ou en culture raisonnée. Initiation à la dégustation de quatre vins de différents vignerons. De l’’élaboration à la mise en bouteille, leurs accords avec les mets. Accompagnement de charcuteries et de fromages fermiers servis pendant l’atelier.

Les Tarifs des Ateliers du Vin…

Dans nos prix sont inclus le montant des produits dégustés

Introduction à la dégustation durée 1 heure 30…
QUATRE VINS AVEC ACCOMPAGNEMENT. DEGUSTATION, ETAPES DU VIN, VOCABULAIRE ET MARIAGE DES METS.
PRIX PAR PERSONNE: 79 £ € par chèque, virement, paypal, carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXIMUM DE 16 PERSONNES :
35 £ € PAR PERSONNE…

Initiation à la dégustation durée 2 heures…
SIX VINS AVEC ACCOMPAGNEMENT. ELABORATION, CEPAGES, DEGUSTATION ET VOCABULAIRE.
+ SIX MOIS D’’ ACCÈS AUX COURS EN LIGNE GRACE A NOTRE ABONNEMENT A NOTRE PLATE FORME DE ELEARNING…
PRIX POUR 1 PERSONNE : 109 £ € par chèque, virement, paypal, carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXIMUM DE 16 PERSONNES :
50 £ € PAR PERSONNE

Les vins à bulles français durée 2 heures…
CINQ VINS A BULLE DONT UN ROSE AVEC ACCOMPAGNEMENT. ELABORATION, CEPAGES, DEGUSTATION ET VOCABULAIRE.
+ 6 MOIS D’’ ACCÈS AUX COURS GRACE A NOTRE ABONNEMENT A NOTRE PLATE FORME DE ELEARNING…
PRIX PAR PERSONNE : 110 € par chèque, virement, paypal,carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXIMUM DE 16 PERSONNES :
50 €£ PAR PERSONNE.

Vins et fromages durée 1 h 30…
CINQ FROMAGES DE France AVEC CINQ VINS DE NOTRE SÉLECTION.
PRIX PAR PERSONNE : 89 £ par chèque, virement, paypal, carte bleues, espèces…
PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXI DE 16 PERSONNES :
60 £ € PAR PERSONNE.

Vins biologique et écologique durée 1 h 30…
QUATRE VINS ISSUS DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE AVEC CHARCUTERIE ET FROMAGE. DEGUSTATION, ETAPES DU VIN, VOCABULAIRE ET MARIAGE DES METS.

PRIX POUR 1 PERSONNE : 89 £ € par chèque, virement, paypal,carte bleues, espèces…

PRIX POUR GROUPES: MINIMUM DE 8 ET MAXI DE 16 PERSONNES :

60 £ € PAR PERSONNE.

Cours particuliers par personne tarif sur demande…

Possibilité également pour nos abonnés de participer à nos émissions culinaires télévisées…

RENSEIGNEMENTS :
Recettes et Terroirs de France
16 rue Rousselle
Puteaux 92800

Mail : pmarchesseau@gmail.com

Site : www.recettes-et-terroirs.com

A partir du 1 Mars 2011 Inscription directe sur notre site, par mail
ou par téléphone……