L’heure de se quitter est là…………………………..Episode 43

Un
guerrier s’approche d‘Umaguma et lui dit quelque chose à l’ oreille. Umaguma
appelle le Docteur Melchior :


« Mes guerriers viennent de me dire que toute la nuit il avait veillé à
ce que rien ne tombe des arbres, même les feuilles ont été ramassées. »

Le
Docteur Melchior :

«
– Remercie les et aide moi Umaguma, nous allons déplier
la toile.

Umaguma
appelle 4 de ses amis et tous ensemble déroulent la toile et l’ étendent sur
le sol. Le Docteur Melchior vérifie la réparation.
Il semble satisfait, il se retourne vers Uma qui le regarde en lui faisant un
signe du pouce qui veut dire… c’est parfait. Fière d’être ainsi félicitée devant tous, elle sent une grande allégresse l’envahir et des larmes
lui viennent naturellement aux yeux.

Umaguma et le Docteur Melchior se saisissent du moteur resté sur le sol et le fixe sur l’arrière du panier puis installent les
tuyaux sortent de tuyères qui envoient l’air chaud dans l’ enveloppe du ballon.

Chacune
des courroies de cuir reliant la nacelle au ballon sont mises en place ainsi
que leurs sécurités. Le Docteur Melchior les vérifie une par une ainsi que
chaque corde de soutient. Tout est parfait.

Il
est maintenant temps de recharger la nacelle. Il choisit avec soin ce dont il aura besoin pour le retour et les Gums les chargent aussitôt. Il ne prend que
l’essentiel, le ballon devant être allégé au maximum. Même les sacs de sable
ne sont pas embarquer.

Au
départ, ils seront retenus par les longues cordes qu’ ils détacheront de la nacele dès qu’ ils seront
au-dessus de la cime des arbres. Elles
retomberont sur le sol. Ce sera le dernier cadeau des gens de L’Intemporel aux Gums, mais un caeau très utile.

La
brise s’est levée, elle s ‘engouffre entre les pans de l ‘enveloppe qui se gonflent en roulant sur le sol.

Tous
se taisent, ils regardent cette chose immense qui se tord comme un gros
serpent. Ces couleurs et ses dessins sont beaux, c’est sublime, exceptionnel, tous
sont en admiration ne sachant que dire ou que penser. Certains battent des mains pour
applaudir ces visions d’un autre siècle.

Le
Docteur Melchior a invité les sages à venir autour du ballon, avec
Umaguma il monte à l’intérieur et les cordes sont déroulées jusqu’aux troncs des arbres où
elles furent attachées hier par les guerrriers Gums. Ils s’occupent aussi de les
relier à la nacelle.

Umaguma redescend du panier avec la masse et demande à deux autres guerriers de la fixer au sol avec les piquets métalliques qu’il est allé chercher. Ils sont
enfoncés et elle est totalement immobilisée sur le sol. A la vue de la masse et de son manche, les Gums sont surpris et comprennent vite l’intéret de l’outil.

Le Docteur Melchior peut désormais allumer le moteur qui crache le feu. Umaguma sachant ce qu’il va se passer fait signe à tous de bien regarder.

Le Docteur Melchior appuie sur un bouton et
un ronronnement léger se fait entendre suivi d’une flamme qui sort violemment
des tuyères placés à cet effet et canalise la flamme vers le centre de l’orifice béant du ballon.

Il commence à se gonfler sous les yeux écarquillés de tous, le ballon
jaune et bleu s’étend de plus en plus dans le pré pendant que le feu crépite et chauffe l’air qui s’ engouffre dans la bouche goulue du monstre de toile.

Au bout d’une
dizaine de minutes le ballon s’est couché sur le côté et commence à se
redresser. Il glissse sur le pré, poussé par les brises matinales. Melchior ralenti la chaleur pour vérifier que le manomètre ne
redescend pas ce qui signifierait qu’une fuite existe encore. Il n’aime pas non plus voir glisser la toile de son ballon sur le sol. Une mauvaie souche pourrait l’abimer. Il appelle Umaguma et lui demande:

” – S’il te plait Umaguma, retiens la toile, le ballon doit rester immobile jusqu’à ce qu’il se redresse tout seul. Merci Umaguma…”

Ce dernier place quelques gums autour et le ballon se retrouve immobilisé.

Il attend une dizaine minutes, voyant les divers cadrans de son pupitre tous en bon état de marche, il remonte
les gaz et quelques instants plus tard le ballon secoué par la reprise de l’arrivée de nouvel air chaud se redresse comme par magie, immense, majestueux, silencieux et se balance doucement au gré des courants de cette brise
naturelle qui nous caresse le visage, mais cette fois sans aucun danger pour la toile.

Le
Docteur Melchior vérifie une nouvelle fois ses cadrans, les manomètres tout est parfait. Il
est satisfait, il est même en avance sur le temps qu’il s’était imparti. Tout est terminé de charger dans la nacelle et il n ‘est que huit heures du matin. Il leur reste une heure
pour tuer le temps. Le ciel est dégagé, pas de monstres oiseaux, la
route est libre. Une seule angoisse le tarabuste encore. C’est Lucifer, il est toujours après lui.

Lucifer
sait que la comète doit repasser ce matin. Le Docteur Melchior va immanquablement
l’ utiliser pour son retour. Ils surveillent donc le ciel l’ un et l’ autre afin
de se mesurer une nouvelle fois.

Mais, Melchior est cette fois attentif, il doit
veiller à ce que Lucifer ne l’ envoie pas visiter une autre époque. Les enfants
n’ en ont pas le temps.

Ne
voyant aucun signe du diable qui reste bien caché, il met les gaz du moteur au minimum et
seul un petit ronronnement régulier trouble le silence de la clairière où chacun
admire le ballon droit comme un I
qui tranche sur la verdure qui l’entoure. L’heure des adieux
approchent, Le Docteur Melchior redescend de sa nacelle en montrant les affaires
à Umaguma :

Le
Docteur Melchior :

«
– Tiens c’ est pour ton peuple, tout ceci, c’est pour vous, prenez
en bien soin vous en aurez besoin, Il se retourne vers l’ ancien, et lui tend son cahier et son stylo.

Le Docteur melchior:

” – Tiens, ceci est pour toi, je sais que tu en as envie.”

L’Ancien s ‘en saisit et le remercie…

L’Ancien :

” – J’ en
rêvai Melchior, je te remercie,

Le
Docteur Melchior s’adresssnt à Umaguma:

«
– Je vais offrir à toi et à ton peuple le secret du feu au bout de mes doigts…donne moi ta main
droite »

Umaguma
s’exécute et lui tend sa main…

Le
Docteur Melchior :

« – Tiens prend ceci et ferme tes doigts. »

Il lui tend le briquet

Umaguma
s’exécute.

Le
Docteur Melchior :

« – Maintenant Umaguma tu appuies sur la plaque sur le côté en faisant avec ton
pouce bouger la roulette… comme ceci, regardes comment je fais, regardes …. »

Le
Docteur Melchior prend un autre briquet dans la boîte qu’il a toujours en réserve et lui montre comment faire avec son pouce. Umaguma essaie de l’imiter. Une fois… deux fois…Les deux premiers coups sont un
échec, mais au troisième une jolie flamme bleue apparaît au
bout de ses doigts. Umaguma est heureux.

Toute sa famille est fière qu’Umaguma soit devenu le dépositaire du feu sacré. Il recommence plusieurs fois et à chaqque fois la flamme apparaît au bout de ses doigts.

C’est magique Umaguma heureux comme un roi fait le tour de la clairière en allumant la petite flamme. Une joie indescriptile les envahit tous et Umaguma est ovationné à chaque pas.

Tous regardent la scène, ils n’en croient pas leurs yeux et pourtant ils ne rêvent pas, certains poussent des cris, d’autres font HOOOOOOOO!!! Seuls Pierrot et son équipe connaissent les secrets d’un briquet bic.

Le Docteur Melchior
conscient qu’un briquet ne dure pas toute l’ éternité lui donne la boîte
entière en lui précisant que quand il ne marchera plus, il devra en prendre un
autre. Ne jamais s’ en séparer et il doit être le seul à posséder le secret du
feu.

Umaguma
promet. Le Docteur continue d’ expliquer aux Sages du Grand Conseil a quoi servent
toutes les choses qu’il leur remet. Ce qu’ils pourront faire avec. Il leur conseille d’être intelligent et d’ essayer
si ils le peuvent de les reproduire avec les matériaux qu’ils ont.

Mais l ‘heure de se quitter arrive plus vite qu’ils ne l’auraient tous souhaitée, il fait signe aux enfants de se rapprocher. ils se lèvent doucement en regardant leurs amis un par un en signe d’adieu, ils font quelques gestes de la main.

Ils
se rapprochent de la nacelle en se tenant par la main pendant que les Umagums se placent autour
d’Uma.

Le
Docteur Melchior :

« –
Allez, c’est l’ heure de se dire au revoir, c’est le départ «

Ils saluent Umguma, Tapioca l’embrasse, Pierrot
prend la Goulue dans ses bras et l’ embrasse très fort, elle le lui rend bien ce
qui rend folle Tapioca, il ne perd rien pour attendre celui-là.

Mais
pas de crise de jalousie au moment du départ, ce ne serait pas apprécié, au
contraire elle embrasse tout le monde et Uma a sa part de bisous de chacun des
naufragés du ciel.

Les enfants s’embrassent à la coutume que Tapioca leur ont appris. Ils sont devenus pareils, ils n’ont plus de différence et se sont d’ailleurs échangés leurs habits. Des larmes coulent des yeux des uns et des autres n’ayant plus que l’espérance d’éventuelles retrouvailles au cours d’ un autre voyage…

Une tristesse silencieuse envahit la clairière et tous du fond de leur coeur regrette cette séparation pourtant inéluctable.

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