Châtaignes

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CHATAIGNES – HISTOIRE

Avant même de participer à l’Histoire, celle des hommes et des civilisations, la châtaigne édifie sa propre histoire. Patiemment, elle inscrit dans l’espace et dans le temps son lent cheminement de bourgeon en fleur, de fleur en fruit. La plus précoce apparaît à la fin de l’été, la dernière annonce la certitude de l’hiver. Les fruits sélectionnés pour leur qualité gustative, leur aptitude à l’épluchage et à la conservation, proviennent exclusivement de la châtaigneraie cévenole, où les arbres Castanea sativa souvent, plusieurs fois centenaires produisent des fruits non cloisonnés appelés marrons.

Le châtaigner est probablement originaire des zones tempérés d’Asie Mineure et d’Europe. On en a d’ailleurs retrouvé des traces forts anciennes en Dordogne et en Ardèche, dans des sites archéologiques de l’époque glaciare. La châtaigne a longtemps représenté une ressource alimentaire importante pour les populations de régions aussi diverses que le massif Armoricain, le massif Central, la Corse, le Portugal. A la fin du XIX° siècle, avec l’exode rural, et l’apparition de graves maladies dans les exploitations, commence le lent déclin des châtaigneraies.

Aujourd’hui, la consommation de châtaines fraîches est surtout ponctuelle et saisonnière : elle est passée du statut d’aliment de base à celui d’aliment “coup de coeur”.

Des feuilles et une châtaigne fossilisées découvertes à Saint-Bauzile Ardèche ont été datées à 8,5 millions d’années ère tertiaire. Indigène en Europe sous sa variété Castanea Sativa, on accorde au châtaignier des origines transcaucasiennes, voire perses. Les premières châtaigneraies virent le jour lorsque les hommes surent maîtriser les techniques de la greffe, du bouturage et de la taille. Mais la véritable mise en culture du châtaignier ne remonte en réalité qu’au Moyen âge même s’il s’agit plutôt, comme dans le cas de la vigne, d’une renaissance des châtaigneraies, auparavant provisoirement effacées devant les invasions barbares.

La première extension de la culture du châtaignier semble s’être produite au XVIe siècle mais c’est au XVIIIe siècle qu’elle prendra un nouvel essor, après avoir été momentanément arrêtée par les très fortes gelées du début de ce siècle, qui l’ont affectée comme elles ont affecté oliviers et vignes. Au fil du temps, le châtaignier a trouvé son aire de développement dans l’arrière-pays méditerranéen.

CHATAIGNES – VERTUS

L’apport énergétique moyen de la châtaigne est de l’ordre de 180 calories pour 100 g, une valeur qui peut changer selon le type de cuisson. C’est un concentré de minéraux. Riche en minéraux, généreuse en potassium, la châtaigne est tout indiquée pour les sportifs.

Forte de sa teneur en magnésium, elle peut aussi devenir une véritable alliée contre le stress et la fatigue. Elle apporte également des quantités non négligeables de calcium et de fer, ainsi que de nombreux oligo-éléments.

C’est un cocktail de vitamines. Tonique, la châtaigne renferme un large éventail de vitamines. c’est en vitamines C qu’elle est la mieux pourvue : au moment de sa récolte, elle en possède jusqu’à 50 mg pour 100 g. Grâce à sa richesse en fibres de 5 à 7 g pour 100 g et à sa texture dense, la châtaigne satisfait très efficacement l’appétit.

Elle contient aussi des protéines environ 2,6 g à 3 g pour 100 g qui, associées à des produits laitiers ou à de la viande, développent des qualités nutritionnelles exceptionnelles.

La châtaigne et ses qualités énergétiques.
crue (100 g)eau –
énergie –
protéines –
lipides –
glucides –
fibres –

VITAMINES

vitamine E 12 %
thiamine 16 %
riboflavine 10.59 %
niacine 6.7 %
acide pantothénique –
vitamine B6 25 %
acide folique 35 %

MINÉRAUX

calcium 3.63 %
fer 6.07 %
magnésium 11 %
phosphore 13.38 %
potassium –
sodium –
zinc 3.8 %
cuivre –
manganèse –

rôtie (100 g)

eau –
énergie –
protéines –
lipides –
glucides –
fibres –

VITAMINES

vitamine E 0 %
thiamine 9.33 %
riboflavine 1.18 %
niacine 5.5 %
acide pantothénique –
vitamine B6 17.5 %
acide folique 29 %

MINÉRAUX

calcium 2.38 %
fer 6.27 %
magnésium 10 %
phosphore 4.75 %
potassium –
sodium –
zinc 3.27 %
cuivre –
manganèse –

CHATAIGNES – SAVOIR ACHETER

Ce sont tous deux les fruits du châtaignier. La seule différence réside dans l’enveloppe : si le fruit est cloisonné, c’est une châtaigne, sinon, c’est un marron. Ainsi chaque arbre porte des châtaignes et des marrons dans une proportion variable pour mériter le qualificatif de “marron”, la proportion moyenne de fruits cloisonnés doit être inférieure à 12%.

Une fois trouvées, veillez à ce que l’écorce des châtaignes soit bien, brillante et à ce que le fruit soit bien plein. La châtaigne est un produit frais, fragile, qui doit absolument être conservé dans un bac à légumes au réfrigérateur. La châtaigne doit être bien brillante et lourde. Au toucher, son écorce ne doit pas être décollée du fruit.

Comme la fraise au printemps ou la pêche en été, la châtaigne est un fruit frais. Sous des dehors cuirassés, elle est très fragile. Aussi, le bac à légumes du réfrigérateur est tout indiqué. Elle y conserve ses qualités environ quatre ou cinq jours. Il ne faut surtout pas la laisser à la chaleur. Elle craint également l’humidité.

CHATAIGNES – CUISINE TRADITIONNELLE

Le châtaignier ou arbre à pain surnommé ainsi car son fruit, la châtaigne, nourrissait la population, son bois servait à l’artisanat. Dans la mythologie romaine, Jupiter roi de l’Olympe, séduisit de force Néa une des nymphes de la déesse Diane. Néa déshonorée préféra le suicide.

Jupiter pris de remords, la transforma en châtaignier. Cet arbre était baptisé à l’origine Casta Néa (chaste Néa).Marrons et châtaignes sont les fruits d’un même arbre.

Le marron possède un seule graine ronde dans sa bogue, à la différence de la châtaigne qui elle possède plusieurs graines à ne pas confondre avec le marron d’inde qui lui est le fruit du marronnier et n’est pas comestible.

Les principales régions de production sont l’Ardèche, le Rhône, l’Aquitaine, la Corse, la Savoie et la Provence.En purée, grillé, salé ou sucré, les marrons et les châtaignes une gourmandise au savoureux parfum des bois.Les châtaignes se conservent dans le bac à légumes, il faut éviter de les stocker afin d’éviter la moisissure.

Si vous ne voulez pas salir votre cuisine en préparant à manger, vous avez trouvé l’accompagnement idéal ! L’amande de la châtaigne est camouflée sous une écorce brune et une fine peau amère qu’il convient d’ôter.

Pour l’éplucher facilement utilisez un couteau bien aiguisé ou un cutter, il faut l’inciser en partant de la base claire sur le côté large. Puis on la plonge dans l’eau bouillante pendant 3 minutes. Une cuillerée d’huile dans l’eau assouplira son écorce et facilitera son épluchage.

On la passe ensuite à l’eau froide, puis on la presse entre deux doigts pour la débarrasser de ses deux enveloppes. Il ne reste plus qu’à la cuire selon la recette choisie. Au micro-ondes, elle cuit en 10 minutes. À l’eau en 20 minutes.

Pour préparer les châtaignes.

Eplucher les châtaignes:
incisez la face aplatie avec un couteau pointu, faites blanchir 5 mn.à l’eau bouillante, égouttez, passez-les sous l’eau froide et retirez l’écorce et la peau fine.

Méthode de cuisson à l’eau:
Epluchez-les, après blanchiment. Plongez-les dans une casserole remplie d’eau froide et faites cuire 15 à 20 mn.

Méthode de cuisson à la vapeur:
Epluchez-les, après blanchiment. Déposez-les dans le légumier du cuit-vapeur, et faites-les cuire pendant 40 mn. environ.

Méthode de cuisson bouilli:
Sans les éplucher, plongez-les dans une grande quantité d’eau pendant 30 mn. à partir de l’ébullition.

Méthode de cuisson grillé:
Incisez sur les deux faces et faites cuire à feu doux dans la poêle, en retournant régulièrement.

Méthode de cuisson stérilisé:
Lorsqu’elles sont épluchées et blanchies, placez-les dans un bocal de verre stérilisé et hermétiquement fermé.

Recouvrez-les d’eau salée, puis stérilisez les bocaux à l’autocuiseur pendant 1 h. 15.

Les châtaignes apportent à l’organisme du magnésium, du potassium, du manganèse et des quantités non négligeables de calcium, de fer, de cuivre et de zinc.

Excellentes pour l’effort musculaire, elles facilitent le transit intestinal. Composées d’acides gras insaturés elles facilitent la circulation sanguine.Les châtaignes sont aussi vendues en boite, sous vide, surgelées et en purée (au naturel ou sucrée).

CHATAIGNES – ASTUCES ET RESTES

Salées, sucrées, traditionnelles, rapides, gastronomiques ou faciles, en entrée, en salade, en plat principal, en dessert ou en confiserie, pour gourmets, gourmands, petits ou grands, les recettes de Châtaigne de France se conjuguent à tous les temps et à tous les modes.

Quelques salades peuvent être améliorées, des plats du soir arrangés, mais ça n’ira jamais très loin.

Par contre les cosses feront d’excellentes flambées et les braises donneront à vos grillades une réalité terroir dont vous vous souviendrez.

Cerise

Cerise

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CERISE – HISTOIRE

Le cerisier était déjà présent en Europe 3000 ans avant notre ère on en a trouvé des traces dans les cités lacustres suisses de l’âge de pierre, mais on ignore en fait d’où il est vraiment originaire peut-être du Moyen-Orient. La légende raconte que la cerise aurait été découverte sur les bords de la mer noire par les Romains qui l’importèrent et la cultivèrent.

D’autres découvertes prouvent que l’origine est beaucoup plus lointaine. Grecs et Romains connaissaient bien le cerisier, du moins sous sa forme “sauvage” de merisier. Le Général et gastronome Lucullus aurait rapporté de ses campagnes militaires des greffons de bonnes variétés, c’est du moins ce que prétend le naturaliste Pline.

Chez nous, dès le Moyen-Age, la cerise était l’un des fruits les plus appréciés. A la Renaissance, on savait déjà obtenir des cerises précoces. Louis XV, grand amateur de cerises, encouragea la culture et le développement des nouvelles variétés. Et à la fin du XIXème siècle, Montmorency était réputé pour sa récolte de cerises : les Parisiens s’y rendaient en foule, à la belle saison, pour y déguster les cerises aigrelettes et parfumées.

En France, les cerises les plus répandues sont les bigarreaux, en forme de coeur, à la chair ferme et croquante de couleur rouge ou jaune, teintée de vermillon, et les guignes, rouges ou noires, à la chair molle, très sucrée et savoureuse. Certaines variétés de guignes entrent dans la confection du kirsch.

CERISE – VERTUS

La cerise acide, possède une teneur élevée en potassium. On dit de la cerise sauvage qu’elle est diurétique, reminéralisante, antirhumatismale, antiarthritique et légèrement laxative. Elle est reconnue pour ses propriétés désintoxiquantes. Les queues sont utilisées en infusion et auraient des propriétés diurétiques.

La cerise, le plus sucré des fruits rouges, nous fournit environ 68 kcal aux 100 g 284 kj, et une quantité intéressante de vitamine C 15 mg aux 100 g et de provitamine A.

CERISE – SAVOIR ACHETER

Au bout d’un pédoncule bien vert, les cerises s’affichent, brillantes, charnues … et vivement colorées bien sûr. Mais attention, les nuances de couleur, plus ou moins foncée et leur uniformité dépendent des variétés.

Fruit très juteux, la cerise doit être consommée rapidement pour conserver ses qualités désaltérantes et, surtout, sa saveur. Perméable aux odeurs, elle n’apprécie pas l’attente dans le réfrigérateur.

Les cerises sont cueillies mûres, car elles ne mûrissent plus après la récolte. Choisir des cerises charnues, fermes, luisantes et bien colorées, dont les queues ne sont pas desséchées. Écarter les cerises dures, petites et pâles car elles ne sont pas à maturité, ou les cerises molles, meurtries, ratatinées ou tachées de brun, qui manquent de fraîcheur.

CERISE – CUISINE TRADITIONNELLE

Les cerises sont délicieuses nature. On les consomme aussi cuites, séchées, confites, en conserve, macérées dans de l’alcool ou distillées.

On met les cerises dans les salades de fruits, les flans, les sorbets, les tartes, les clafoutis, la crème glacée et le yogourt. Elles sont indispensables dans le gâteau forêt-noire et les gâteaux aux fruits sous forme confite.

On cuit les cerises en compote ou en confiture. On les transforme également en vin ou en eau-de-vie le kirsch d’Alsace, le marasquin d’Italie, le ratafia de Provence. Les cerises accompagnent le gibier et la volaille.

Carambole

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CARAMBOLE – VERTUS

Le fruit, très riche en vitamine C peut être consommé tel quel. Toutefois, étant relativement acide, il peut être préférable de préparer le fruit.

On en tire d’excellents jus ou sorbets, avec un peu d’efforts supplémentaire la carambole se transforme en gelées ou confitures très rafraîchissantes.

L’acidité du fruit lui octroie d’autres possibilités plus ménagères telles que le décapage de métaux ou encore le détachage des vêtements.

CARAMBOLE – HISTOIRE

La carambole est caractérisé par sa forme en étoile, elle a été importé d’Asie. De la même famille que le Bilimbi, il possède également une certaine acidité. Sa forme caractéristique en fait un fruit décoratif très utile pour les amateurs de cocktails ou de punch originaux. La Carambole a tendant à se raréfier dans les jardins, alors qu’il était commun d’en rencontrer par le passé.

L’arbre, lorsqu’il est jeune, est très ramifié, lui donnant l’apparence d’un buisson. Les feuilles, d’un vert bouteille profond sont composées et peuvent atteindre 40 à 50 cm de longueur. Le fruit est d’une couleur jaune/orangée translucide comporte 5 ou 6 ailerons permettant de très facilement l’identifier sur les marchés forains on en trouve assez régulièrement pour un prix raisonnable.

Cade, Cadelle, ou Cadenelle

Cade, Cadelle, ou Cadenelle

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CADE, CADELLE, OU CADENELLE – HISTOIRE

Le cade

Autre nom: Cadenelle. Les baies, deux fois plus grosses que celles de genièvre, sont utilisées en Corse et en Sardaigne, en lieu et place de ces dernières. Le goût des baies de cade est plus prononcé et se marie bien avec le gibier.

Les baies, deux fois plus grosses que celles de genièvre, sont utilisées en Corse et en Sardaigne, en lieu et place de ces dernières. Le goût des baies de cade est plus prononcé et se marie bien avec le gibier.

CADE, CADELLE, OU CADENELLE – VERTUS

Des tas de vertus

Les vertus de la cade ou de la cadenelle qui est par ailleurs un très joil nom, sont dans son goût qui est parfais pour relever la cuisine. Les sauces du gibier en particulier. Mais dans les cuissons de la joue de porc aux épices ou dans une joue de boeuf elles apportent à la sauce un goût très personnalisé qui est très agréable. On peut en mettre aussi pour relever le goût d’une salade en été si on en trouve. Les utiliser de préférence fraîche.

Dans une salade de fruits son jus mélangé au sucre cassera le goût doucereux pour donner au sirop plus de puissance et de personnalité. Enfin on peut faire avec les cades d’excellentes confitures ou gelées qui se marieront parfaitement avec la viande de porc, de sanglier, de chevreuil ou plus simplement de foie gras poêlé. Sur le plan de la santé le cade est un fruit qui a les mêmes propriétés en général que les fruits sauvages. Ils donnent du tonus et sert d’épuratif aux animaux quand ils ont des soucis. Les animaux en sont très friands, c’est donc un excellent fruit médicinal.

CADE, CADELLE, OU CADENELLE – SAVOIR ACHETER

Connaitre c’est acheter mieux

Le genre Juniperus est caractérisé par ces cônes très particuliers, appelés “glabules”, comportant des écailles plus ou moins complètement soudées entre elles. Beaucoup d’espèces sont dioïques. Deux sortes de feuilles se rencontrent chez les Genévriers:
-des feuilles en aiguilles, pointues, constituent le feuillage juvénile. C’est en effet dans les premiers stades de croissance que ce type de feuilles apparaît; chez certaines espèces apparaissent ensuite, à l’aisselle des feuilles précédentes, des rameaux porteurs de feuilles en écailles. Ce sont eux qui subsisterons seuls chez la plante adulte mais, parfois, des rameaux à feuilles juvéniles peuvent réapparaître, signe d’une capacité permanente de rajeunissement.
Citons deux espèces à feuilles en aiguilles: le Genévrier commun et le Genévrier Cade, ou ocycèdre et deux espèces à feuilles en écailles: le Genévrier thurifère et le Genévrier de Phénicie.

Le Genévrier commun, Juniperus communis L. est une espèce dioïque. Au printemps, les pieds mâles portent des petits cônes à l’aisselle des feuilles de l’année précédente. Le pollen, abondant, est disséminé par le vent. Les pieds femelles sont reconnaissables par des glabules en cours de développement. Elles apparaissent à l’extrémité des rameaux courts à l’aisselle des aiguilles. Les trois ovules, à l’aisselle des écailles supèrieures du rameau, émettent une goutte micropylaire captant le pollen. Certains cônes sont tout de suite fécondés et se présentent en hiver, comme des galbules presques achevées, contenant 3 graines. Chez d’autres, la fécondation n’aura lieu qu’en été de l’année suivante. Cela explique les galbules de tailles différentes sur un même pied. Mais elles seront finalement toutes mûres en même temps, en automne de l’année suivant la pollinisation.

Les fleurs dioïques, se présentent sous la forme de très petit chatons à l’aisselle de feuilles vers le milieu de jeunes rameaux : mâles en petits sacs jaune clair; femelles constituées de 3 feuilles ovulifères portant chacune un ovule verdâtre. Le cône femelle devient charnu, les trois écailles portant les ovules deviennent concrescentes et molles: “baie” de Genièvre. on distingue, au sommet, les pointes de trois feuilles ovuliféres coalescentes qui le constituent.

Le Genévrier oxycèdre Juniperus oxycedrus.L ressemble au genévrier commun. Mais il est plus touffu jamais en fuseauet moins dense que le genévrier commun et de teinte plus glauque. Les feuilles plus longues présentent deux bandes blanches stomatiques complètement séparées alors que sur le genévrier commun la séparation n’est pas complète. Et aussi les baies deviennent rouge-brun luisant à maturité pour le Cade alors quelles sont noir bleuâtre pruineux à la fin de la deuxième année chez le Genévrier commun.

Bigarade

Bigarade

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BIGARADE – HISTOIRE

L’histoire de l’orange nous fait remonter à l’orange amère, la bigarade, qui fut en fait la première orange, et le second agrume à être introduit en Europe, après le Cédrat au XIème siècle.

Mais si l’on fait abstraction de l’orange amère, on peut distinguer trois grandes espèces qui ne sont en fait que des groupes artificiels : les navels, les sanguines aigre-douces à la chair rouge sang, et les méditerranéennes comme la juteuse Valence, la savoureuse Maltaise, l’ovoïde Jaffa…

En général, un peu d’altitude de 700 à 900 m, réussit bien aux oranges, car un climat trop chaud leur vaut parfois une peau grosse et décolorée. En fait, la chlorophylle contenue dans la peau de l’orange ne se décolore qu’à une certaine fraicheur de température. Quand il fait chaud, elle masque les pigments jaunes et orange qui se développent lorsque le fruit mûrit. Ce phénomène explique que des oranges restent vertes sous les tropiques.

BIGARADE – VERTUS

L’écorce de bigarade fait partie des traditionnels fruits confits. La bigarade sert de base à la fabrication de l’eau de fleur d’oranger. L’huile essentielle est utilisée en pâtisserie, en confiserie et dans l’industrie des liqueurs. Elle est originaire de l’Asie du Sud-est ou de L’Europe, On l’utilise en Aromathérapie, Cosmétologie, Parfumerie.

Le Petit grain est le nom donné aux huiles essentielles extraites par distillation des feuilles d’oranger, de citronnier et de mandarinier. L’arbre donne trois huiles essentielles : orange, néroli et petit grain.

Le Petit grain est un calmant du système nerveux sympathique, régulateur cardiaque, digestif et antiseptique. C’est un excellent relaxant. Le Petit grain s’utilise dans les eaux de Cologne. Il a une odeur fleurie, hespéridée, sèche.

Il sert en massage vertébral 5 à 20 gouttes d’huiles essentielles ou en soins du visage. Il est très indiqué en cas d’acné et de peau irritée. Il est à utiliser en massage avec une huile végétale.

Bael

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BAEL – HISTOIRE

Il porte le nom scientifique de Aegle Mamelos. Il est de la famille des Rutacées et est originaire de l’Inde. Ce fruit a la taille d’une orange et une coque dure, semblable à celle de la noix de coco. Sa pulpe jaune-orange est tendre, assez acide et très aromatique. Elle convient à la confection de glaces, sorbets, et crèmes aux fruits.
On la trouve en conserve sous le nom de Beli-Cream.

Abricot

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ABRICOT – HISTOIRE

Originaire de Chine, il est passé au Moyen Orient où il s’est acclimaté avant de s’implanter dans le Bassin Méditerranéen où l’on connaît et cultive aujourd’hui l’abricot sous 3 variétés : l’Abricot du Roussillon, de couleur rouge orangée, petit, rond et très savoureux. L’Abricot de Provence à la peau claire tachetée de rouge, plus gros et plus allongé. Le type Bergeron à la chair rose orangée, juteuse et parfumée, et de calibre assez gros.

Dans l’arbre pour la cueillette, en dessert, ou en confiture il a traversé le temps sans prendre une seule ride. Importé d’Italie au milieu du XVe siècle, il n’eut d’abord pas grand succès chez nous : c’est La Quintinie qui fit planter des abricotiers dans le potager de Versailles. La culture de l’abricotier se développera au XVIIIe siècle. Dans son “Traité des arbres fruitiers”, D. de Monceau dénombre déjà treize espèces d’abricots.

ABRICOT – VERTUS

Parfumé, rafraîchissant, l’abricot est l’un des fruits les plus riches !! Il contient de la provitamine A ou carotène: 1,5 à 3 mg aux 100 g, ce qui correspond à pratiquement 50 % du besoin quotidien !

Il est modérément énergétique, il n’apporte pas plus de 47 kcal 196 kJoules aux 100 g, soit moins de 30 kcal pour un abricot de taille moyenne. Sa teneur en potassium est particulièrement élevée soit 315 mg/100 g, et il fournit des quantités intéressantes de fer, de cuivre et de nombreux oligo-éléments. L’abricot doit être consommé mûr à point.

Il est alors particulièrement savoureux avec un équilibre sucrés ou acides organiques optimal, et parfaitement digeste ses fibres tendres, constituées en majorité de pectines, sont très bien tolérées.

L’abricot renferme plus de pectines que la plupart des fruits. Ces pectines se transforment au cours de la maturation : elles passent du stade de protopectines fibres fermes liées aux parois cellulaires à l’état de pectines solubles et tendres. D’où le changement de consistance du fruit.

C’est la pectine qui permet la “prise” des confitures et gelées. Si on utilise des abricots insuffisamment mûrs, le taux de pectines ne sera pas suffisant, et la confiture aura du mal à prendre.

Mais si les fruits sont trop mûrs, l’acidité risque d’être trop faible pour que la pectine se gélifie. On devra donc ajouter un jus de citron au mélange abricots sucre.

L’huile de noyau d’abricot est riche en acides linolénique et linoléique, acides gras essentiels pour conserver une peau en bonne santé, ainsi qu’en vitamines A et E.

L’huile de noyau d’abricot est un véritable aliment de beauté pour l’épiderme. Nourrissante et hydratante, elle assouplit la peau et la revitalise naturellement.

ABRICOT – SAVOIR ACHETER

Plusieurs variétés d’abricot s’échelonnent durant tout l’été, soit de la mi-juin à la fin du mois d’août. Elles présentent la particularité marquée d’être très liées à une région de production.

Ainsi le “Lambertin n° 1” pousse en Languedoc-Roussillon tout comme le “Rouge du Roussillon” est cultivé dans les Pyrénées Orientales, “l’Orangé de Provence”, dans le sud de la Drôme et le “Bergeron” dans la vallée du Rhône.

Certaines variétés d’abricots sont d’une belle teinte orangé vif, piquetée de rouge ou même, ont une face rouge. La coloration est attractive, mais apparaît avant même la pleine maturité du fruit.

Donc, pour juger de celle-ci, il est préférable de se fier à la souplesse de la chair, ou au parfum bien développé, plutôt qu’à la seule couleur ! Il est important de ne pas se tromper, un abricot cueilli avant sa maturité ne va pas évoluer, il restera dur et insuffisamment sucré.

ABRICOT – CUISINE TRADITIONNELLE

Les oreillons d’abricot peuvent également être poêlés avec une noix de beurre et du sucre ou encore être mis en papillote avec du jambon par exemple puis cuits au four.

Les fruits peuvent encore être pochés dans un sirop aromatisé au citron, à la vanille… Les abricots peuvent être cuits à la vapeur mais quelques minutes seulement pour leur garder une certaine fermeté. Épicés, ils composeront alors une savoureuse garniture. Les abricots composent de délicieuses compotes et de fameuses confitures.

ABRICOT – ASTUCES ET RESTES

Conservez quelques noyaux. Concassés à l’aide d’un casse-noix et enveloppés dans une mousseline, ils parfument d’une subtile saveur d’amande les compotes, coulis et confitures.

Tomate

Tomate

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TOMATE – HISTOIRE

La tomate est originaire du Mexique et de l’Amérique centrale Mais une vieille cousine éloignée a été retrouvée dans les temps anciens en Chine.

Elle appartient à la famille des solanacées (qui comprend également la pomme de terre et le tabac), et longtemps, on l’a considérée comme une plante médicinale ou même ornementale.

Jusqu’à une époque encore proche, les habitants ne consommaient aucun produits venant du sol seuls quelques manants et les cochons avaient ce privilège. Depuis la naissance de l’agriculture, les gens du monde entier ne mangeaient que des fruits provenant de cueillettes plus ou moins fructueuses. Dans la préhistoire cette cueillette se faisait dans un périmètre où la femme et les enfants pouvaient être protégés et surveillés tant les hommes très guerriers ou les bêtes sauvages étaient considérés comme des prédateurs.
Plus tard l’homme maîtrisa la culture et l’élevage des zones délimitées furent installées.
l’homme créa des jardins ou les fruits sucrés et légumes firent la joie de nombreuses générations de gastronomes. La tomate fut de ceux là. On peut suivre sa trace sur les marchés chinois de l’époque des empereurs Min ou des marchés plus tard de Mésopotamie, mais on peut suivre son apparition dans les étals marchands d’Amérique du sud. Elle est arrivée en Europe par le biais des marchands qui sillonnaient la Méditerranée, en écumant d’abord la Grèce l’Egypte, puis l’Italie sans oublier l’Espagne et tous les pays du Maghreb. Elle pénétra en France avec l’invasion romaine qui après la chute de Vercingétorix permis à des légions romaines de rester en France pour la pacifier. c’est ainsi qu’apparurent la culture de la vigne des jardins et que la culture de la tomate pris pied si l’on peut dire dans le sud de la France.

TOMATE – VERTUS

Vitamine C, provitamine A et sels minéraux

La tomate est un fruit, il faut la différencier des légumes racines qui eux poussent dans la terre. On verra au fur et à mesure de l’évolution de nos cours de cuisine que les éléments qui composent la cuisine de tous les jours chez tout un chacun, ou dans les milliers de restaurants du monde entier, que les modes de vie des habitants de cette planète sont liés de très prêt à la culture des goût, et des modes. Mais ces périodes sont elles même liées à l’histoire de chaque pays.

La tomate est le fruit le plus consommé au monde. La tomate fraîche accélère la formation du sucre dans le sang et apporte un regain d’énergie. Certains de ces éléments permettent de mieux filtrer les déchets de l’organisme.
Ce « légume-fruit » a un rôle bénéfique dans notre alimentation.
En effet, sans aucun apport énergétique superflu (à peine 15 kcal soit 63 kJ aux 100 g), la tomate fournit des quantités appréciables de vitamine C (10 à 20 mg aux 100 g), ainsi que de la provitamine A et de nombreuses vitamines du groupe B. Ses minéraux sont abondants (notamment
potassium, magnésium et phosphore), et contribuent au bon équilibre acido-basique de l’organisme.

TOMATE – SAVOIR ACHETER

Agréable à l’oeil, une tomate doit être lourde

Les tomates se choisissent à l’oeil, elles doivent être agréables de forme surtout pas formatées de façon industrielle et uniforme. Une tomate doit être lourde signe d’un mûrissement et de formation de chair végétale contre la peau. Une tomate doit avoir peu de pépin.

Il faut les choisir selon leur futur utilisation. Les tomates dites italiennes serviront à faire de petits farcis, des tomates confites en salade ou nature en croque en sel. Les grosses serviront aux salades de tomates, aux coulis ou aux tomates farcies en cuisson de trois heures. Les autres auront une utilisation variée et intelligente. Bien sur on utilisera les tomates au mûrissement avancé en coulis ou en sauce.
Il serait incorrect de vous laisser croire qu’il y a de bons produits partout. La première règle en produits frais est de boycotter les supermarchés lieux immondes où se retrouve tous les produits des industriels de l’agro-alimentaire. Tous ces produits calibrés donc de composition hybride le plus souvent dont les origines nobles n’ont plus rien à voir avec les produits récoltés.
Par contre la qualité des professionnelles des primeurs de vos quartiers, des agriculteurs de vos marchés, avec qui d’ailleurs vous pourrez avoir des échanges culturels sur la qualité de leurs productions, les origines des produits, leur façon de travailler. La meilleure façon de se protéger des abus de la société de consommation, c’est de tout vérifier. Les marchés bio bien qu’étant relativement chers sont souvent achalandés de produits de qualités réelles.
Méfiez-vous par contre des faux marchés bio de certains hyper qui ont depuis longtemps compris la combine et l’intérêt de ces nouveaux micros marchés.

TOMATE – CUISINE TRADITIONNELLE

La tomate sous toutes ses formes

La tomate est facile a préparer. Faut il en respecter la forme. On peut la cuisiner en entrée ou en plat. On peut également en faire des potages ou des coulis. Cueillie verte on peut faire de la confiture très appréciée des gastronomes. En entrée, elle se mange en salade aromatisée avec de l’huile d’olives et du vinaigre en croque de sel des salins du midi ou de Guérande.

En petits farcies selon des recettes que nous pouvons vous communiquer ou en grosses tomates russes ou la chair mélangée à une farce dont on a le secret fera frémir beaucoup d’entre vous. Ces tomates servies chaudes ou froides selon le goût se mangent en entrée ou en plat. En accompagnement de viandes rouges vous les ferez confire à petit feu pendant de longues heures avec quelques condiments à base de thym et de laurier. Vous pouvez aussi ne conserver que les quartiers de chair les faire sécher au four pour accompagner des poissons ou une belle salade du jardin farcies à l’antiboise ou avec de la tapenade remplie de brandade de morue , ce plat simple vous ravira fera merveille sur votre table mais surtout apportera à vos repas cette joie de vivre que transmet le soleil du midi. Mais attention il y a tomates et tomates soyez prudent et méfier vous des contrefaçons.

TOMATE – MICRO-ONDES

La tomate ne se prête pas au micro-onde

La tomate ne se prête pas à la cuisine au micro-ondes, elle risque d’éclater à la cuisson et n’apporte rien en goût à votre plat. Tout au plus vous pouvez réchauffer vos tomates farcies ou votre coulis.

TOMATE – IDEES ACCOMPAGNEMENTS

La tomate est un compagnon idéal pour tous les plats .

Compagnon idéal de la table, la tomate peut être mise à toutes les sauces et être utiliser en permanence. Elle s’adapte à toutes les situations et vous sortira de la peine quand vous ne saurez plus quoi faire. Il y a toujours une tomate quelque part, mais une seule règle n’utiliser que des tomates de saisons , les autres sont sans goût et ne peuvent être que des hybrides.

Les confits de tomates

Découper les tomates en quartiers, ne conserver que la peau et la chair. Les saler les poivrer les sucrer ensuite avec du sucre cristallisé. Les mettre au four à 80 degrés pendant 3 heures jusqu’à ce que les quartiers deviennent rigides et fermes.
Sucrer les petites tomates cerises de toutes les couleurs de différentes formes(poire, ronde?) les saler les poivrer, puis les rouler dans le sucre cristallisé après les avoir trempées dans l’huile. Dans une casserole mettre de l’huile à cuire, un mélange d’huile d’olive et d’huile à frire sera parfait. Monter la température de l’huile à 80 degrés et laisser cuire les tomates pendant trois ou quatre heures. Les retirer du feu, les égoutter.

Les condiments et les tomates

Tous les condiments appelés herbes comme la ciboulette, le persil, le basilic, le cerfeuil, et l’ail, les oignons, les échalotes, les sels, les poivres, les poivrons, les olives les huiles d’olives tous les vinaigres comme les vinaigres de vins vieux, balsamiques, xerès éviter les vinaigres de fruits comme les cidres, les framboise?

TOMATE – ASTUCES ET RESTES

Pas de perte sur la tomate.

Il n’y a pas de reste sur la tomate, même la peau peut se faire frire pour des décors. Ce sont les conquistadors du 16 ième siècle qui ont ramené les premières “zitomates” ou “tomalt” du pays aztèque, qui ressemblaient comme des soeurs sauvages à l’actuelle tomate-cerise. Les Français ont cru longtemps que la tomate était toxique et utilisable seulement pour fleurir les balcon. Il aura fallu attendre le
18 ième siècle pour qu’un jardinier méridional nommé Roumanille osât la cultiver dans son potager, ce que les Espagnols et les Italiens, eux, faisaient déjà depuis longtemps.

Coulis de tomates

Comme je vous le disais précédemment, il ne peut y avoir de restes de tomates, pour commencer simplement, vous pourriez par exemple en concocter un coulis pour se faire, prenez des tomates bien mûres, 1 oignon pour 1 kg de tomates, 1 bouquet garni du sel, et du poivre.
Prêt en 60 minutes, laver les tomates, les couper en quatre.
Les mettre dans une cocotte avec sel, poivre,oignon et bouquet garni.
Faire réduire en purée -environ 1 heure-et passer à la moulinette.
Régalez vous !
Et que diriez-vous d’une

Tarte à la tomate et aux aromates :

Pour 4 personnes, prenez 1 Kg de tomates mûres, 1 pâte brisée, de la ratatouille -maison c’est un peu plus long!, surgelée, ou boîte, il en existe de très bonne malgré tout- 4 gousses d’ail, du persil, du basilic, et de l’huile d’olive. Couper les tomates en rondelles fines, mettre auparavant une couche de ratatouille sur le fond de la pâte brisée. Arranger dessus les rondelles de tomates. Assaisonner de thym, ail, basilic, sel, poivre.
Mettre à cuire à four chaud 30 minutes environ.

Un petit secret : Servir avec une salade verte assaisonnée d’ail et d’huile d’olive, régalez-vous encore!
Bon allez, je vous donne un dernier tuyau, mais ne me faites pas croire qu’il vous en reste encore… des tomates!

Le Velouté de tomates,

pour 4 personnes. La préparation est de 15 minutes. La cuisson de 35 minutes.
1,5 kg de tomates mûres, 1 gros oignon, 1 carotte, 2 gousses d’ail, 4 pincées de noix de muscade, 1 pincée de sucre,
1 cuillère à soupe de ciboulette ou de persil ciselé, 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, du sel, du poivre.
Lavez et essuyez les tomates, coupez-les en quatre. Pelez la carotte et détaillez-la en dés. Pelez et hachez l’ail et l’oignon. Faites chauffer 1 cuillère à soupe d’huile dans une cocotte et mettez l’oignon, l’ail et la carotte à revenir doucement sans colorer, puis ajoutez les tomates, la noix de muscade et le sucre. Salez, poivrez, mélangez, versez 1 litre d’eau et laissez frémir 30 minutes.
Au bout de ce temps, passez le tout au moulin à légumes. Versez de nouveau le velouté dans la cocotte et faites chauffer 2 minutes. Versez dans une soupière, ajoutez le reste d’huile, la ciboulette ou le persil, mélangez à nouveau et servez avec des tranches de pain grillé, quel délice…

Scarole

Scarole

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SCAROLE – HISTOIRE

La scarole a de larges feuilles moins frisées et moins amères que celles de la chicorée, légèrement ondulées et dentées sur les bords. Les feuilles intérieures sont plus pâles et moins amères que les feuilles extérieures, le bout des feuilles brunies doit être jeté. Cette laitue se mange le plus souvent crue, mais on peut aussi la cuire.

Excellente source d’acide folique et de potassium.
Légume salade très apprécié en automne, la scarole se cultive en plein air ou sous abri.

Généralement les jardiniers amateurs sèment et plantent leurs scaroles trop tardivement. Lorsque le froid survient, les plantes ne sont pas assez développées pour être mangées. Si rien ne s’oppose à la dégustation des jeunes scaroles, il faut relever que les feuilles seront vertes et dures. Pour palier à cette situation, vous avez plusieurs solutions à disposition.

La première consiste à simplement couvrir la culture avec un film d’Agryl. C’est généralement la manière que l’on adopte lorsque les plantes ne sont justes pas prêtes. On peut aussi placer un coffre recouvert de châssis. Cette couche mobile permet de garder des scaroles tout l’hiver et de les manger en mars juste avant qu’elles ne montent à graines.

Dans certains cas, on peut encore arracher les plantes avec une motte et les replanter dans une serre ou une couche fixe. Cette solution permet de poursuivre la culture au chaud et de pouvoir manger les scaroles en décembre par exemple. On le sait, les chicorées, les scaroles, sont meilleures quand les feuilles sont blanchies. Pour aider, on peut les attacher avec un brin de raphia ou un élastique. L’utilisation d’une rondelle coupée dans une chambre à air de camion est tout à fait possible.

L’idée qui consiste à recouvrir les scaroles de feuilles mortes ou de paille a le grand inconvénient de souiller les feuilles et surtout le coeur des plantes. Si vous recouvrez ainsi des scaroles frisées, il vous sera presque impossible d’obtenir une salade “propre” dans votre assiette. Dans les régions froides, il vaut mieux placer plusieurs toiles d’Agryl sur les plantes, puis, par dessus une vieille couverture de laine ou un ancien tapis.

Salade

Salade

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SALADE – Une vieille amie de nos assiettes !

La laitue aurait pour ancêtre une petite salade aux feuilles dentelées et à la saveur amère. De son origine, elle aurait longtemps conservé cette caractéristique gustative. Selon les Saintes Ecritures, “la laitue figurait parmi les plantes dont Moïse avait prescrit aux Israélites d’entourer l’agneau pascal pour commémorer l’amertume de l’exil”.

Au fil des siècles et des améliorations culturales, la laitue troqua sa robe ébouriffée et son amertume pour une “opulente verdure de satin qui fait penser à la jupe bouffante d’une ballerine s’apprêtant à danser le menuet” et la douce saveur laiteuse que nous lui connaissons.
Les Pythagoriciens l’appelaient “la plante des eunuques” en référence à l’action sédative qu’elle était sensée exercer sur l’appareil génital, propriété qui lui fut régulièrement reconnue au cours des siècles et qui fit d’elle un symbole de chasteté.
Les Romains, grands amateurs de laitue (en dépit de ses propriétés anaphrodisiaques), la consommait pour “préparer l’estomac aux prouesses gastronomiques”.

L’Humanité s’est construite en mangeant des fruits et légumes. Et dans leur immense variété, la salade tient une place tout à fait particulière. De l’antiquité à nos jours, elle a été désirée et s’est forgée ses lettres de noblesse. c’est un produit de légende qui constitue désormais l’un des ingrédients de base de notre alimentation.

Le bassin méditerranéen est le berceau de la salade. Des centaines de variétés y trouvaient un terrain fertile et sauvage. Les premières représentations de la salade sont datées de 4 500 ans av. J.-C., apparaissant en peinture sur les tombes égyptiennes.
Avec les Grecs et les Romains, la salade va acquérir ses lettres de noblesse. Elle devient un aliment essentiel. Les Romains notamment la cultivaient pour la consommer crue et hachée. Sous l’empereur Domitien, on prit l’habitude de la servir en entrée plutôt qu’en fin de repas.
l’ère chrétienne
La salade, plus particulièrement la laitue, avait pour ancêtre une petite salade aux feuilles dentelées et à la saveur amère. Selon les Saintes Écritures, la salade figurait parmi les plantes dont Moïse avait prescrit aux Israélites d’entourer l’agneau pascal pour commémorer l’amertume de l’exil.
Au Moyen Âge, la salade arrive en Europe
En France, selon la légende, la salade aurait été introduite en 1389 à partir d’Avignon, alors cité papale, lorsque Bureau de la Rivière partit en Italie négocier le mariage du duc de Berry avec Jeanne d’Auvergne. Son développement s’est poursuivi en Europe du Nord tout d’abord puis en Amérique du Nord et en Australie suivant les migrations européennes dans le monde.

La salade, reine de la Renaissance
La mâche apparaît en France à la Renaissance aux abords de la Loire lorsque les châteaux de Blois, Chenonceau et Chambord sont édifiés. Léonard de Vinci est le premier à peindre la mâche dans son tableau “la Léda”, où la déesse de la fécondité est présentée au milieu de bouquets de mâche. À partir de 1650, elle est cultivée dans tous les potagers, à l’exception du château de Versailles où le jardinier de Louis XIV, La Quintinie, lui préfère d’autres variétés dont le roi soleil est très friand.

Du XVIIe au XXe siècle, l’essor
Du XVIIe au début du XXe siècle, la salade prend son essor. Les cultures s’organisent et les variétés se multiplient. Du XVIIIe au début du XXe siècle, les cultures étaient réalisées en plein champ ou quelquefois sous châssis ou cloches. Toutes les variétés actuelles de laitue sont, soit des populations améliorées issues de croisement, soit des lignées pures. Les premières sont pour la plupart originaires des sélections réalisées au XIXe siècle.

Aujourd’hui?
Pendant les décennies 1960-1980, les cultures sous abri se sont fortement développées et la salade a bénéficié d’importantes améliorations afin de mettre au point des variétés adaptées à la culture d’hiver (croissance en jours courts, par faible luminosité, à basse température). d’année en année, de décennie en décennie, la culture de la salade est devenue affaire de spécialistes. Entre recherche variétale et culture raisonnée, entre recherche éperdue de fraîcheur et obligation de traçabilité, les producteurs de salade s’engagent depuis longtemps dans le combat pour la qualité totale, soutenus par des consommateurs qui les poussent à l’excellence.

SALADE – SAVOIR ACHETER

Quelle salade !!!

Laitue ou chicorée, la salade doit, bien sûr, être de première fraîcheur ! La base de la salade, la plus blanche possible, en est un gage fiable.Il est préférable de renouveler fréquemment vos achats de salades. Pour les conserver au réfrigérateur (deux ou trois jours), mieux vaut les garder, lavées et essorées dans un saladier recouvert d’un film alimentaire

Compliquée, la préparation de la salade ?

Il suffit de couper la base, puis de l’effeuiller avant de la laver, avec, éventuellement, un filet de vinaigre dans l’eau de rinçage. Rien de tel, ensuite, que l’essoreuse pour égoutter la salade sans l’écraser. La salade ne s’assaisonne qu’au dernier instant, la vinaigrette ayant la fâcheuse manie de cuire les tendres feuilles. Mais certaines salades aux feuilles assez épaisses (quelques chicorées, par exemple), apprécient ce traitement, s’imbibant doucement de la sauce acidulée. Combien consomme-t-on de salades ?
Jeunes laitues

En France, la consommation de salades par an et par personne est de 7,3 kilogrammes.

Quelles variétés consomme-t-on ?
Chaque Français consomme en moyenne 4,5 kg de laitue, 2 kg de chicorée, 150 grammes de mâche et 100 grammes de cresson. Attention, ces quantités ne tiennent pas compte des productions des jardins familiaux. À titre de comparaison, un Espagnol consomme 19 kg de salade par an !

Où achète-t-on nos salades ?
Les achats de salades se font prioritairement sur les marchés, à hauteur de 30%, et dans les supermarchés pour 30% également. Les hypermarchés représentent 23% des actes d’achat et les magasins de fruits et légumes 8%. Suivent les supérettes (5%) et les généralistes (4%).

Qui consomme de la salade ?
La salade est très consommée dans le Nord, l’Est, la région parisienne, le Centre-Est et le Sud-Est.
Les ménages de 3 personnes et plus, habitant dans les villes de plus de 50 000 habitants ou dans l’agglomération parisienne, sont les plus grands consommateurs.
Les tranches d’âge supérieures à 50 ans, les artisans-commerçants, les retraités et les cadres sont également les plus grands consommateurs.
A contrario, la plus faible consommation est constatée chez les moins de 35 ans.

Diverses variétés de salade en plein champ
La filière, en quelques heures

8 h 00 : mardi 9 février, Monsieur ?Y?, producteur de salade à Saint-Rémy de Provence, commence son chantier de coupe. La salade est coupée, parée et mise en colis immédiatement, puis palettisée avec identification du code du producteur.

9 h 30 : Son camion part livrer sa station commerciale. Les palettes sont déchargées, un agréage rigoureux est effectué (poids de la salade, qualité, fraîcheur?). Chaque colis est identifié, la palette passe rapidement au froid.

12 h 15 : Le transporteur arrive. Les palettes sont chargées.

12 h 45 : c’est parti?

22 h 30 : Le transporteur arrive à Paris et livre le magasin.

6 h 30 : mercredi 10 février, le chef de rayon prend en charge la marchandise, agréage, mise en place en rayon du produit.

10 h 15 : Madame Z achète sa salade.

12 h 25 : Repas avec toute la famille chez madame ?Z?. Au menu, salade aux foies de volailles’

SALADE – VERTUS

Légère, légère !!!

Cuite ou crue, en hors d’oeuvre ou en plat de résistance, été ou hiver: la salade, quelle générosité !!! Consommée crue et en salade, la laitue constitue un hors-d’oeuvre rafraîchissant et digeste, qu’il est intéressant de prévoir régulièrement dans les repas pour ses qualités nutritionnelles, et notamment sa haute densité minérale et vitaminique.

Elle est particulièrement appréciée dans les régimes minceur, pour son faible apport énergétique (13 kcal aux 100 g) et l’impression de satiété qu’elle procure.

Elle peut bien entendu être aussi consommée en plat de légume cuit. Dans tous les cas, pour bénéficier au maximum de sa “discrétion” calorique, il est souhaitable de limiter les corps gras d’assaisonnement.
On attribuait autrefois à la laitue une influence sédative et hypnotique. En fait, ces propriétés appartiennent à une variété spécifique de laitue, Lactuca virosa, très amère et de ce fait impropre à la consommation alimentaire. Le suc de cette laitue, inscrit au Codex sous l’appellation de lactucarium, est riche en lactones (des triterpènes amers). Il renferme également du mannitol, des traces d’acides organiques (acide malique, acide oxalique), d’acides aminés (asparagine), de cires et de résines. Il peut être extrait et utilisé en thérapeutique interne ou externe, soit en sirop ou décoction, soit en lotion ou cataplasme.

La salade est un légume apprécié pour sa valeur nutritive et ses qualités diététiques.

Batavia blonde
Constituants alimentaires
La salade est riche en eau, mais aussi en fibres alimentaires (1,5%), sucres (0,9%), minéraux, vitamines, acides organiques’
Constituants Quantités
moyennes (g) Variations Observations
Eau 95 93-96
Fibres alimentaires 1,52 – Cellulose, Hémicellulose
Protéines 1,25
0,80-1,63
Sucres 0,92 – Glucose (0,36), Fructose (0,47), Sucrose (0,09)
Minéraux 0,72
0,34-1,04
Lipides
0,22
0,17-0,25

La salade participe activement à la couverture quotidienne des besoins en micro-nutriments en apportant un large éventail de minéraux et de vitamines dont la présence simultanée garantit une action synergique dans l’organisme.
Substances minérales
Minéraux Quantités et Unités Variations
Nitrates 262 mg 23-661
Potassium 224 mg 140-313
Calcium 37 mg 17-51
Phosphore 33 mg 19-57
Magnésium 11 mg 6-13
Sodium 10 mg 5-14
Silicium 2,00 mg 1-4
Fer 1,10 mg 050-2,00
Manganèse 0,35 mg 0,12-0,53
Zinc 0,22 mg 0,16-0,35
Bore 82 µg 30-90
Chlorure 57 mg 39-74
Cuivre 54 µg 30-78
Fluorure 32 µg 28-38
Chrome 14 µg 7-21
Nickel 11,50 µg 5-14
Molybdène 6 µg 2-11
Cobalt 5,40 µg 1,80-12,00
Iodure 3,30 µg 2,60-4,00
Sélénium 0,75 µg 1 040-10,00

Vitamines
Minéraux Quantités et Unités Variations
Carotène 0,79 mg 0,16-1,60
Vitamine E 0,44 mg –
Vitamine K 0,20 mg –
Vitamine B1 62 µg 40-80
Vitamine B2 78 µg 60-100
Nicotinamide 0,32 mg 0,20-0,50
Acide Pantothénique 0,11 mg –
Vitamine B6 55 µg 36-75
Biotine 1,90 µg 0,70-3,10
Acide Folique 37 µg –
Vitamine C* 13 mg 8-22
* ascorbique + dehydro ascorbique
valeur calorique
Valeur calorique pour 100 g de produit consommable :
‘ Totale : 44 kJ (10 kcal),
‘ Digestible : 36 kJ (8,6 kcal).

SALADE – CUISINE TRADITIONNELLE

Un peu de fantaisie que diable !

Traditionnelle, c’est le cas de le dire.Indispensable batavia pour envelopper un nem brûlant avant de le tremper dans la sauce au soja.
Mini aumonières de laitue : larges feuilles contenant chacune 2 dés d’ananas frais, 2 crevettes roses décortiquées, pousses de soja frais, gingembre frais râpé. Refermez et liez les feuilles avec un brin de ciboulette.

Et même à toutes les sauces…

Chiffonnade de batavia ou de romaine avec lamelles de boeuf pimentées, cacahuètes concassées, pousses de soja, carottes râpées fin, gingembre frais et coriandre ciselée.
Dans toutes les régions du monde, l’aspect visuel, la texture et le goût de la salade ont été améliorés au gré des croisements naturels entre les différentes variétés. Aujourd’hui, le consommateur dispose d’un large éventail de salades, produites tout au long de l’année afin de satisfaire ses besoins et ses envies.
Symbole de nature, de fraîcheur, de vitamines, de qualité, de couleur, la salade est un produit de référence en terme d’image. Sur les marchés, chez les détaillants comme en hypermarché ou supermarché, la salade est un produit phare des rayons.
La diversité des variétés de salades apporte une immense palette de goûts et d’arômes aux papilles. Acides, amères, sucrées, douces, croquantes’ les salades ont du goût. Tous les goûts. En salade seule ou composée, en accompagnement de plats, en décoration ou en ornement, la salade est très présente dans la consommation d’aujourd’hui. Une tendance qui devrait s’affirmer dans les prochaines années, car la recherche de naturalité dans l’alimentation rencontre toujours davantage d’adeptes. Les producteurs de salades comme l’ensemble de la filière sont conscients de l’image de la salade et de son potentiel de développement. La filière salade s’organise pour maîtriser la qualité de ses produits, pour mettre en oeuvre la traçabilité et promouvoir la culture raisonnée, garants de son développement pour les années futures. Car le plaisir du consommateur ne peut souffrir d’un défaut de qualité.

SALADE – IDEES ACCOMPAGNEMENTS

La belle en robe verte.

La salade aux noms variés : endive, chicorée, laitue, scarole, mâche, feuille de chêne, batavia, romaine, cresson, frisée et pourquoi pas aussi le pissenlit ! etc… la liste est longue.

La laitue, légume au passé pharaonique. Dans le culte du Dieu Min, elle est considérée comme saine, sa sève laiteuse est associée à la semance humaine. Aujourd’hui, encore, en Egypte, dans la Vallée du Nil, elle a la réputation de favoriser la fertilité masculine. En Occident le suc de la laitue est classé parmi les aphrodisiaques et les soporifiques.
Le suc de la laitue sauvage à un effet narcotique semblable à l’opium ; les effets en sont intensifiés lorsque la plante monte en graines.
Ronsard rend hommage à son secrétaire Amadys Jamyn dans une oeuvre appellée “La Salade” ou “Ode à Jamyn”.

Dans toutes les assiettes, une feuille de salade donne du relief aux aliments.

Fragile, la salade ne supporte pas la congélation et ne doit pas être assaisonnée trop tôt, la vinaigrette risque de cuire cette petite merveille.

Il est préférable de servir la salade au début d’un repas. Elle est rafraîchissante, dépurative, sédative, utile en cas d’insomnies, de gouttes, de déminéralisation et dans le traitement d’un diabète. Une bonne frisée avec une vinaigrette à la moutarde et à l’ail, des pissenlits avec des petits lardons grillés, de la mâche avec des betteraves, et j’en passe…sans oublier le bon pain frais.

Et cuite avec une échalote dans une poêle et de la crème fraîche avant de servir, avez-vous essayé ?
Pierre de Ronsard :
La salade
Lave ta main qu’elle soit belle et nette,
Marche après moy, apporte une serviette,
Une salade amasson et faison
Part à nos amis des fruits de la saison.

SALADE – Littérature

La salade se cuit même au micro-ondes.

La salade a ses émules. Certains, à travers les mots, ont réussi à faire passer une véritable émotion.

Laitue pommée
‘ Pierre Jakez Helias, extrait de Le cheval d’orgueil’, Terre humaine poche
‘En l’année 1960, je déjeune par obligation d’état avec une doctoresse du Nicaragua britannique, une très belle femme, fort réservée et assez hautaine au premier abord. Elle ne sait pas beaucoup de français et moi je n’ai jamais été capable de faire passer le moindre anglais sur mes lèvres sans lui communiquer des accents surprenants qui en font une langue inintelligible pour mes contemporains, y compris moi-même. Ceci pour dire que la conversation manque d’éloquence pendant la plus grande partie de repas. Alors on apporte la salade.
Les grands yeux noirs de la doctoresse s’agrandissent encore. La dame témoigne clairement qu’elle est offusquée par l’aspect de cette verdure. Et moi de me jeter courageusement dans la Manche avec une demi-douzaine de mots anglais en guise de bouée. Je suis déjà noyé de sueur quand je parviens à comprendre que la Nicaraguaise aime beaucoup la salade, mais qu’elle éprouve de la répulsion pour l’huile. c’est toujours cela de gagné en attendant. Elle entreprend de me parler avec volubilité, presque avec passion, en gesticulant de ses mains baguées. Et moi je la regarde avec un il tout neuf. n’est-il pas question de sucre, dans ces bavardages exotiques ? J’appelle le maître d’hôtel, je lui demande du sucre en poudre et de la salade sans assaisonnement. Avec un peu d’eau claire et un soupçon de vinaigre, la dame et moi nous accommodons une salade au sucre. Je reconnais lui laisser le plus délicat du travail car elle s’y prend mieux que moi. La salade “à la Nicaraguaise” a exactement le même goût que celle que je dégustais à Pouldreuzic (Finistère) quand je faisais ma croissance.
Nous rions comme deux bébés qui viennent de faire connaissance avec leurs menottes. La doctoresse a velouté ses yeux noirs, elle montre ses dents irréprochables, elle ne pense plus du tout à la médecine. Et moi, je l’embrasserais de bon coeur devant trois douzaines de personnes, solennellement, parce qu’elle a exigé un bol pour manger sa salade au sucre. c’est une femme à haute civilisation, digne d’avoir vu le jour en Pays Bigouden. J?ai la tentation de lui parler en breton. Désormais, à mon point de vue, le Nicaragua est une grande puissance.
c’est que la salade au sucre est la richesse de mon enfance avec la soupe au café. On la mange habituellement dans un bol de chiffonnier où elle a mariné une demi-heure à l’eau de vinaigre. Elle est synonyme de printemps et d’été. Elle règne entre l’éclatement des bourgeons et la chute de pommes mûres. En passant sur la langue, elle raconte des histoires de hannetons, de vent fou, d’école buissonnière, de vaches perdues et retrouvées. Par les soirs de mai, j?aime aller m?asseoir sur la pierre de mon seuil, ma bolée de salade entre les genoux. Les gens qui passent sur la route me sourient et ne manquent pas de me dire : le meilleur est au fond, mon garçon ! Je le sais fichtre bien. Je commence par expédier les grandes feuilles du dessus, les moins imbibées de sauce. À mesure que je descends dans le bol, jusqu’au coeur de la salade que ma mère met toujours au fond, je festoie avec le sucre et le vinaigre, émerveillé chaque fois qu’il y a de si bonnes choses sur la terre. En léchant la dernière goutte aux dépens de mon bout de nez, j?en arrive à mépriser la viande rôtie qui nourrit deux fois par jour, aux dires de mon grand-père, les fabuleux seigneurs de ce monde. Au même moment peut-être, une fillette du Nicaragua britannique fait le même apprentissage de la haute philosophie. Hélas ! il a fallu que j?aille au lycée. Il paraît que j?étais trop intelligent pour rester à la campagne sans avoir ni terre ni boutique. Je ne sais pas si c’est vrai. Ce que je sais bien, c’est que j?ai eu d’abord une triste opinion de la civilisation des villes quand j?ai vu arriver, sur la table du réfectoire, une salade vilainement faite à l’huile. J’ai eu besoin d’une année entière pour m?habituer à ce remède d’apothicaire. Le mal de coeur a failli me faire abandonner mes études. J?ai bien dû me résigner. En disant adieu à la salade au sucre, j’ai découvert pour la première fois le visage ingrat du Purgatoire.
Si je dois m’exiler un jour, faites, Seigneur, que je trouve asile au Nicaragua britannique ou dans le pays qui portait ce nom : bien que je ne sache pas du tout si la doctoresse qui m?a préparé la salade selon la seule recette valable n’est pas une merlette blanche dans ces lointains parages.?

* Maurice Mességué, extrait de ‘c’est la nature qui a raison’, Edition Robert Laffont, à propos de la Laitue.
Nous voilà au chapitre des salades. Faut-il brouter ou pas ? Deux clans s’affrontent ; les uns vantent les bienfaits de la verdure sous toutes ses formes, riche en vitamines et apéritive, absorbée au début du repas. Les autres méprisent ces aliments de remplissage de l’estomac, volumineux et peu nutritifs. Nous ne sommes pas des vaches, disent-ils, l’alimentation des hommes doit être solide.
La vérité comme toujours se tient au milieu. Il est évident que le volume peu parfois nuire à la qualité de nos aliments. Un enfant nourri de salade ne ferait pas de bons os. d’autre part les personnes atteintes d’dèmes et portées à la rétention d’eau doivent en user modérément. Ceci dit, pour les autres, les bien portants, toutes les salades, et en particulier la plus courante, la laitue, sont bénéfiques.
La laitue la plus prisée sur notre table a bien mérité le surnom d'”herbe des sages”. Pourquoi ? Parce que la sagesse s’acquiert en broutant ? Peut-être, mais surtout à cause de ses vertus calmantes, sédatives, hypnotiques même.
Les grands nerveux devraient en manger tous les soirs pour s’assurer une bonne nuit.
J?ai ainsi soigné une richissime Américaine, qui depuis des années souffrait d’insomnie et avait essayé tous les médicaments, en vain. Quand elle est venue me voir, elle était à bout de nerf. Je lui ai prescrit trois laitues braisées tous les soirs au dîner. Pourquoi braisées ? Parce que ça décourage moins que trois laitues fraîches en salade, ce qui pour une seule personne représente un immense saladier. Mais si vous les préférez crues, je n’y vois pas d’inconvénient.
Ma cliente est donc repartie dans son pays en emportant avec elle de la semence de laitue maraîchère, car, m?a-t-elle déclaré “ça n’existe pas aux Etats-Unis”. Elle a fait semer ces laitues dans son splendide jardin d’agrément, car elle possédait une très belle propriété et elle s’est mise au régime salade. Et depuis quinze ans fidèlement elle m?envoie ses voeux à Noël et elle m?écrit “je dors, je dors”. Elle a même fait école, distribuée ses semences de laitues et convaincu tous ses amis. Des carrés de salade sont éclos dans tout le voisinage. Et depuis, dans ce quartier, les lumières s’éteignent tôt le soir : tout le monde dort.
c’est la laitue montée qui détient le plus de vertus. Son suc blanchâtre est très riche en lactucarium dont on tire certains sirops et pilules sédatifs, hypnotiques et même anesthésiques. On peut donc s’en servir pour calmer les toux nerveuses, les coqueluches, les douleurs menstruelles, les spasmes viscéraux, etc.
Enfin si la laitue vient à bout des insomnies et cauchemars, elle a aussi une action apaisante sur les désirs génétiques exagérés. Autrefois on l’appelait l'”herbe des eunuques”. Peut-être que cela ne vient pas en contradiction de son autre surnom “l’herbe des sages” et qu’il y a des point communs. En tout cas elle peut-être administrée à bon escient aux excités sexuels.
Que cette particularité ne décourage pas les honnêtes gens d’en manger car, par une de ces contradictions fréquentes dans la nature, c’est aussi la plante de la fécondité. En effet elle est très riche en vitamine E, la vitamine de reproduction qui permet de porter les ovules à maturation. c’est donc dans les c’urs de salades que naissent les bébés et non dans les choux ou les roses. Grâce à la laitue, on peu donc à la fois dormir et faire de beaux enfants, ce qui est un record !?

*Jean-Luc Hennig, extrait du ‘Dictionnaire littéraire et érotique des fruits et légumes’, Edition Albin Michel.
Martyre de la Laitue crue
‘pour moi?, disait Alice Toklas dans son Cook Book, “cuire des laitues équivaut au massacre des Innocents.” Il est vrai que miss Tokas avait toujours en tête cette idée que, “pour commencer n’importe quelle histoire de cuisine, le crime est inévitable. c’est pourquoi la cuisine n’est pas un passe temps entièrement agréable”. Donc puisque toute cuisine est un meurtre, contentons-nous de parler ici de la laitue crue.
Guerre
On distingue trois grandes variétés de laitues : les pommées, aux feuilles arrondies, ondulées, en forme de cuiller et réunies comme pomme de chou, en une tête plus ou moins volumineuse ; les frisées, ou Batavias, aux feuilles découpées, dentées et crépues ; enfin, les Romaines ou chicons, aux feuilles allongées et presque lisses, que cultivaient déjà au xive siècle les jardiniers des papes, dans le Comtat Venaissin, qui furent ensuite introduites à la Cour par Bureau de la Rivière, chambellan de Charles V et de Charles VI, et auxquelles semble-t-il Rabelais fit une réputation en les recommandant au puissant évêque Geoffroy d’Estissac, prélat du Poitou, qui en lança la mode. c’est donc une salade hautement ecclésiastique. Et qui en croire Fernand Lequenne, qui prend peut-être quelques libertés avec l’histoire, dans son livre des salades, avait même provoqué une sorte de Guerre des Laitues.
D’une variété sauvage dite Qapitata (à grosse tête), sont nées en effet les laitues les plus tendres, les pommées. Dès le printemps, elles offrent toute une gamme de salades précoces, fines et fragiles, comme les Crêpes, Grosses et petites Crêpes, Fraises-de-veau et Mignonnes, Gottes, Bigottes, Cocasses et Coquille, ainsi que les Grasses de Bourges, qui ont malheureusement le défaut de pourrir facilement. Viennent ensuite, au cours de la saison, les plus célèbres des pommées : Les Grosses blondes paresseuses et les Grosses brunes également paresseuses, les Monte-à-peine et le Monte-à-regret, les Laitues-chiens ou ils-de-perdrix, qui sont pochonnées de rouge (donc passablement meurtries), et même les Sanguines au coeur fouetté de rouge carmin, les Grosses blondes têtues, dites laitues de presbytère, ou les Favorites de Rudolphe, dont on ne sait pas très bien ce qu’elles cachent. Quel choix pour les saladiers ! s’exclame Fernand Lequenne.

Chicot
Face à ces laitues Capitata, on a donc le clan des Romana. Rigides, à la chair croquante, résistante même sous la dent, mais ajoute Lequenne, conciliant, beaucoup de jardiniers aiment ce port altier, tout d’une pièce, pas du tout affalé comme celui des laitues à grosse tête, parmi lesquelles on trouve les Langues-de-boeuf, les Romaines ballon de Monstrueuses, dites à deux coeurs. Les maraîchers disent qu’au moment où les feuilles des Romaines s’incurvent au sommet pour se recouvrir et former leur tête allongée elles se coiffent, et que la coiffure d’une Romaine est toujours un moment émouvant pour un homme. Mais voilà justement qu’à leur apparition en France les romaines, peut-être parce qu’elles se coiffaient un peu trop souvent, jetèrent le discrédit sur les Grosses pommés paresseuses, et toutes les Crêpes dont on a parlé, au point qu’on finit par les appeler des Gottes, c’est-à-dire des Gothiques, des laitues du Moyen Âge. Le même discrédit, au fond, qui s’est appliqué aux églises du Nord. On en est bien revenu, ajoute Fernand Laquenne. Du reste, les belles salades du pape ont fini à leur tour par se faire appeler chicons (du moins, dans le Nord). Or les chicons, dit Littré, c’est comme des chicots. c’est-à-dire des débris d’arbres, qui sont là on ne sait trop pourquoi, des bouts de troncs, de racines et de branches cassées. Accessoirement, des fragments de dents restés dans l’alvéole, et même, au XVIe siècle, des courtisans, des gommeux, plantés dans les antichambres de Grands. Bref, la laitue papale en prit pour son grade et il faut reconnaître, admet Fernand Laquenne, que la Romaine a bien cette allure de chicot, tant sa chair est raidie et crispée. Ce n’est pas pour rien si on l’appelle aussi la Montée.
Bonté
Cette guerre de la salade est, bien sûr, imaginaire. d’autant plus imaginaire que les laitues pommées ne sont apparues en France qu’à la Renaissance (vers 1543, dit-on), donc bien après les Romaines. Mais enfin, c’est vrai, entre la Pommée et la Montée, on se crêpa le chignon plus d’une fois. Au point que Colette, qui s’inventait parfois des jardins imaginaires peuplés de chicorée pommantes et de coeurs-de-boeuf éclairs, où elle ébouriffait les laitues avec le joli geste du fleuriste, crut bon, dans son Almanach de Paris, en 1949, de faire de l’inventaire de ces cris de boutiquière. “Pied court ! Tête de fer ! Obtuse ! Naine, métisse ! Phénomène ! Grosse blonde paresseuse ! Elles ont fini de s’étriper, ces mal embouchées ? Ne les interrompez pas : c’est la litanie des légumes de mai-juin.” c’est d’autant plus curieux qu’on parle à tout bout de champ de la bonté des Romaines. Remarquez, on dit aussi : bon jusqu’au trognon. Le bon en l’occurrence, c’est donc bien le dupé, le berné, le dondonné (?celui qui est facilement la proie des circonstances’, dit élégamment Aragon). Mais pourquoi : comme la Romaine ? Probablement à cause du cri des marchandes de quatre-saisons : “Elle est bonne, ma Romaine, elle est bonne !? Elle est bonne, c’est entendu, mais elle est aussi farcie de vanité. Bref, ?crêtée comme une laitue?.
l’eunuque
Dans l’antiquité déjà, le sort des laitues n’était pas très enviable. Pour résumer la chose, Eubule, dans les Impuissants, disait que c’était tout bonnement un “manger de cadavres”, et Athénée, dans son Banquet de Sophistes, l’exécuta en une phrase : “Iccos prétend que la laitue de Génésé, à feuilles larges et lisses, sans tige, est appelée “eunuque” par les pythagoriciens, et par les femmes “émasculante” car elle est diurétique et affaiblit le désir sexuel.” Il eut beau ajouter, du bout des lèvres : “Mais c’est la meilleure à manger”, on voit bien que son jugement est fait, et qu’il vaut beaucoup mieux la laisser aux escargots qui sont, comme chacun le sait, hermaphrodites. En somme, même si elle dissipe les flatuosités, facilite les rots et favorise les digestions sans être elle-même indigeste, le fait est là : la laitue est castratrice.
La vie sexuelle de la laitue est donc à peu prés égale à zéro. Elle a pourtant pour elle un atout, et son nom de Lactuca sativa le rappelle : son suc ressemble à du lait. Ce qui, en un sens, la rapproche de la figue, comme le note Furetière : “Quelques-uns disent que la laitue est entre les herbes ce que la figue est entre les fruits.” La laitue, c’est donc la laiteuse, ou encore, comme on disait au xviie siècle, la courante. Et si c’est une herbe aux beaux rêves, qui donne un sommeil euphorique et permet de lutter contre le démon de la chair, c’est que son lait a des propriétés analogues à celles de l’opium. Mais c’est aussi la laitière : selon la fameuse doctrine des signatures, elle augmenterait le lait des nourrices. Donc, cette laitue, tout en provoquant la disparition du désir amoureux, serait aussi l’herbe de la maternité, en favorisant la montée de lait. d’un côté, elle frappe les hommes d’impuissance, de l’autre, elle est excellente pour les nourrices et souveraine pour l’écoulement menstrues. curieux, non ? Celle qui s’acharne ainsi contre les hommes se révèle merveilleuse pour les femmes. La laitue serait-elle féministe ?

Héra
En fait, le bon usage de la laitue dans le monde grec, explique Marcel Détienne (l’Écriture d’Orphée), n’était pas dicté par des considérations physiologiques, il avait une fonction politique. La laitue permettait, en quelque sorte, un partage satisfaisant des rôles sexuels et sociaux, mais satisfaisant pour les hommes, naturellement. La jouissance sexuelle (qui ne serait pas le fait de la laitue, mais des aromates) appartient de droit aux mâles ; quant aux femmes légitimes, à qui on recommande si fortement de manger de la laitue, on les réserve à la reproduction de l’espèce. Ce qui s’explique assez bien à travers les deux mythes d’Héra et d’Aphrodite. Lorsque Zeus eut engendré Athéna, sortie toute armée du cerveau du maître de l’Olympe, Héra, bien décidée à se venger, s’arrêta au jardin de Flore, déesse de la jeunesse et de la croissance. Parmi les fleurs nées des blessures mortelles de jeunes héros, poussait la mystérieuse fleur d’Olène, dont un seul frôlement lui permit d’enfanter Arès, dieu de la Guerre. Elle se rendit alors au potage de Flore, et là, en mangeant simplement une laitue, elle mit au monde Héné, ou Jouvence. De ce pouvoir magique de la laitue, qui permit à Héra de se reproduire sans que son époux la touche, et du fait aussi que la laitue est liée à la mort d’Adonis, l’amant d’Aphrodite, dans des circonstances qui restent d’ailleurs obsc’ures (on ne sait pas s’il fut tué par un sanglier alors qu’il se réfugiait dans un plant de laitue, ou si sa maîtresse l’avait caché dans une laitue pour le soustraire aux coups du sanglier), viendrait donc sa double nature de bonne laitière et d’ennemie des plaisirs, brefs, les Grecs en tirèrent facilement la conclusion que la femme n’était pas faite pour la jouissance, ni la laitue pour les hommes.

Buisson
Pourtant, il faut toujours se méfier avec la laitue. Comme l’indique monseigneur Gaume, dans son étude sur Le Signe de la croix (1864) : “au monastère de l’abbé Aquitius, il est arrivé qu’une religieuse, entrant un jour dans le jardin, vît une laitue qui excita son appétit. Elle la prit, et oubliant de faire le signe de la croix, elle en mangea avec avidité. À l’instant même, elle fut possédée du démon, renversée par terre en proie à d’affreuses convulsions.” Ce qui tendrait à prouver que, pour l’Église, si l’on tient à garder sa chasteté, la laitue d’Héra est encore de trop. Il faut non seulement supprimer le sperme de l’époux, mais encore l’enfant de la laitue. Le sexe ecclésiastique est donc une misère définitive. On se demande même comment laitue a pu devenir objet d’un jardinage papal, au xive siècle, ou de la bénédictions d’un prélat du Poitou. d’autant que la salade fur souvent associée à la prostitution. À Babylone, dit un texte sumérien, les prostituées sacrées étaient coiffées comme des laitues. Et dans la langue des souteneurs, au siècle dernier, on disait d’une femme non affranchie, qui n’appartenait pas au milieu, que c’était une laitue. On l’a même dit finalement d’une femme quelconque, sans intérêt. “Quand on a une femme comme la tienne, on ne va pas se gaspiller avec une laitue”, dit Ange Bastiani. En tout état de cause, prostituée ou pas, c’est bien de la femme qu’il s’agit, et parfois même de son sexe buissonneux. Jamais apparemment la laitue n’a signifié quoi que ce soit ait pu avoir un rapport quelconque avec la vérité.

Le Barbu
c’est en ce sens, je crois qu’il faut interpréter l’histoire des laitues de Dioclétien. On raconte en effet que, lorsque Dioclétien eut abdiqué le pouvoir en 305, il se retira dans son palais de Salone, en Dalmatie (l’actuelle Split), et que là, il cultivait son jardin. Comme son collègue Maximien le suppliait alors de reprendre le pouvoir : “Si tu voyais les belles laitues que je fais pousser, lui aurait-il répondu, tu ne me presserais pas tant.” Encore qu’on ne soit pas près qu’il s’agisse de laitues : certains pensent à des choux, et Montaigne à des melons. Mais enfin, le fait est là : comment imaginer Dioclétien, célèbre par persécutions contre les chrétiens et les manichéens, dans son jardin de salade ? Danielle Sallenave, à ce propos, refuse de la voir le visage glabre qui est le sien dans les galeries du Vatican : frange sur le front à la Titus, nez un peu gros, paupières lourdes. Son Dioclétien à elle aurait plutôt le visage barbu du revers des médailles et monnaies de son temps : “c’est plus vraisemblable, sans doute puisque depuis Hadrien qui n’aimait pas se raser, ou voulait cacher une cicatrice, les empereurs voulaient garder la barbe entière.”
Dans son désir désespéré, j?imagine, de lui donner de la virilité et de la grandeur, Danielle Sallenave le voit encore faisant pousser des romaines. Car la romaine, dit-elle, par ses feuilles allongées, dressées, ni bouclées ni ondulées, forme un assemblage oblong peu compact, énonçant ainsi quelques grands principes, et même toute une esthétique : le refus du baroque, du contourné, du précieux, une préférence pour les formes classiques, précises, viriles, un choix de droiture et de fermeté, qualités morales autant que physiques, enfin une propension naturelle à l’harmonie et à la régularité. La romaine est donc la laitue qu’il faut à Dioclétien le barbu. Reste la question cruciale : peut-on passer ainsi de la persécution des chrétiens à la culture de la salade ? “Sans efforts, dit-elle, toute l’histoire l’atteste, et maints exemples où la pratique de la torture s’allie communément à l’amour de Mozart et du violoncelle. “Du reste, Dioclétien n’est pas un tyran, un monstre, un empereur fou : c’est un administrateur. Un sous-officier, un homme habile à manier le pilum, remarquable par sa voix forte et sa vigueur physique. Il remet de l’ordre partout, il sévit contre les Francs et le roi de Perse, il mate les Bagaudes, ces Gaulois révoltés, puis les Maurétaniens. c’est un grand bâtisseur aussi. Bref, “qu’il ait dû persécuter les chrétiens, c’est peut-être inévitable”. c’est évidemment une version de Dioclétien.
Le Mou
On peut lui préférer, à tout prendre, celle de d’Annunzio, qui en fait un empereur amoureux. Amoureux de Sébastien, officier de la garde prétorienne, qu’il fit supplicier par deux fois, ce qui permit accessoirement à ce garçon d’être canonisé. Donc, dans l’opéra de d’Annunzio et Debussy, Martyre de Saint Sébastien (1911), Dioclétien aime Sébastien et ne veut pas croire à sa conversion. “Je ne crois pas, je ne veux pas croire aux délits dont on t?accuse, chef de ma cohorte légère. Tu es trop beau () Je t?aime.” Ce qui ne l’empêche pas de condamner à la sagittation ce capitaine si jeune et si terrible, au beau visage de Furie, en exigeant qu’il soit criblé de flèches, “au point, dit La Légende dorée, qu’il en ressemble à un hérisson”. Mais comme il survécut à ce premier martyre et reparut devant l’empereur, il fut supplicié une seconde fois, non plus sur la via Appia, mais dans le Colisée, par flagellation ou lapidation, après quoi son corps fut jeté dans la Cloaca Maxima, le grand égout de Rome, pour éviter qu’on lui rende hommage. Il n’est d’ailleurs pas interdit de penser, note Michel Tournier, que Sébastien fur le dernier martyr chrétien, et si l’on accepte l’idée que Jésus fut le premier, la symétrie devient évidente : c’est l’alpha et l’oméga du martyrologue.
Et la laitue alors ? A-t-elle été la satisfaction du juste ou la frivolité du Lâche ? Car enfin, quelles qu’aient pu être pour Dioclétien les raisons de ce martyre, au nom de l’ordre, de l’exemple ou de la raison d’État, il reste peut-être tout simplement la colère d’avoir trahi, le dépit de voir que le pouvoir ne rend pas toujours suffisamment aimable, la lâcheté qui permet souvent de laisser faire les choses, surtout quand on se sait si peu aimé. Tout cela calait bien salade, en effet, c’est-à-dire une cure d’oubli. Jamais mieux, en l’occurrence, la laitue n’aura mieux rempli l’office que lui attribuait Eubule : celui d’un “manger des cadavres”.

Topinambour

Topinambour

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TOPINAMBOUR – VERTUS

Topinambours ou helianthus tuberosus
Consommé cru, il ne provoque pas de flatulences. Si ses racines croquantes et juteuses sont agréables, les feuilles sont également délicieuses. Les topinambours sont des plantes d’ornements, et vivrières riches en glucides 15% en protides 2%. Ils sont un aliment énergétique non négligeable, très utile aux diabétiques, car leur taux de glucose est presque nul.Il a une bonne valeur nutritive, contenant des protéines, des fibres, divers minéraux, du fer, ainsi que des vitamines A, B et C.

Ceux qui suivent un régime l’apprécieront car il est moins engraissant que la pomme de terre. Le topinambour est riche en fibres et contient notamment de l’inuline un glucide complexe composé de glucose-fructose, qui lui donne une saveur sucrée caractéristique. C’est également une source de vitamines B et C, de fer, magnésium, potassium, phosphore, sodium. L’inuline étant indigestible, pour améliorer le confort digestif, on peut attendre un ou deux jours avant de consommer les topinambours. Les topinambours apportent environ 77 kcal aux 100 g, et contiennent 2% de protéines, 0,2% de lipides et 17% de glucides. Il a une bonne valeur nutritive, contenant des protéines, des fibres, divers minéraux, du fer, ainsi que des vitamines A, B et C. Ceux qui suivent un régime l’appréciront car il est moins engraissant que la pomme de terre.Ne pas consommer en trop grande quantité si l’on craint les gaz intestinaux et autres flatulences.

Santé Energétique et antiseptique, bon pour le foie, recommandé aux diabétiques très faible taux de glucose, bon en cas d’urémie car ne contient que 2 % de protides, il favoriserait aussi la production de lait. Contient notamment : du fer, du cuivre, du magnésium, du zinc, du potassium… et des vitamines A, PP, C.

TOPINAMBOUR – CUISINE TRADITIONNELLE

Le Topinambour pousse à l’état sauvage dans le sud du Canada et le Nord des Etats-Unis. Au XIX ème siècle, la pomme de terre le supplanta définitivement excepté durant les périodes de disette où il refaisait son apparition. Ce fut notamment le cas durant la seconde guerre mondiale et l’image du Topinambour dont le nom reste associé au souvenir de cette triste période, en pâtit forcément. Topinambour renvoie au nom d’une peuplade brésilienne les Toupinambas, dont un groupe fut amené en France au 16ème siècle, en même temps qu’on y découvrait la plante.
Nom latin: Helianthus Tuberosus
Autre nom: Artichaut de Jérusalem
Famille des Composées.

On cuisine les tubercules de topinambours cuit comme les pommes de terre à l’eau ou sauté au beurre ils accompagnent les plats de légumes. Froid en vinaigrette ils sont délicieux. Il paraît même que l’on peut les apprêter en beignets. Les topinambours se mangent le plus souvent cuits, à l’eau 25 à 30 minutes, ils sont à point lorsqu’ils sont bien tendres ou à la vapeur. Il n’est pas indispensable de les éplucher. On peut également les consommer crus, râpés : ils auront alors un goût subtil évoquant la noisette. Le topinambour se conserve très mal hors de terre. On le choisira ferme et sain, et on le mangera rapidement car il ne se conserve que quelques jours.
On le servira tel quel, ou bien en purée, ou encore en gratin : il se prête volontiers à de nombreuses accommodations, et peut même être servi en dessert !

Recette Jarret d’agneau confit à l’ail, mille feuille de topinambour et haricots blancs

4 jarrets d’agneau de lait
1 tête d’ail
300 g de haricots blancs
2 gousses d’ail
1/2 oignon
300 g de topinambours
3 cl d’huile d’olive
30 g de beurre
Saler et poivrer les jarrets d’agneau, les placer dans une cocotte en fonte fermée et les cuire à four doux 150 °pendant 2 heures, en les arrosant régulièrement. Ajouter la tête d’ail non épluchée en cours de cuisson et la retirer quand elle est bien confite.
Mettre les haricots blancs à cuire, avec l’oignon épluché et émincé et
2 gousses d’ail. Saler et laisser cuire à petit feu. Peler et laver les topinambours, puis les émincer très finement. Les cuire à la friteuse à 150 °C. Les réserver jusqu’au dressage des assiettes. Vérifier la cuisson des haricots. Les égoutter et les passer au mixeur, en ajoutant une noix de beurre et 3 cl d’huile d’olive. Rectifier l’assaisonnement et réserver au bain-marie.Retirer les jarrets de la cocotte et dégraisser le fond. Faire pincer les sucs de cuisson, déglacer avec 5 cl d’eau pour faire un petit jus de rôti.

Dressage : monter, dans chaque assiette, un millefeuille en alternant des chips de topinambour et la purée de haricots blancs. Disposer les jarrets d’agneau autour, entourer d’ail en chemise et arroser avec le petit jus de rôti.

Topinambour Helianthus tuberosus

famille : Composées Annuel – rustique
C’est quoi ? légume souterrain.
Aspect Ses tiges très hautes jusqu’à 2 m 50 le font ressembler au tournesol.
La partie consommable de la plante les tubercules ressemble à la pomme de terre mais en plus diforme. Le goût de ce tubercule rapelle celui de l’artichaut. A consommer en hiver : le topinambour se mange en vinaigrette ou sauté à la poêle après avoir été bien nettoyé et cuit à la vapeur comme les pommes de terre, on enlève la peau après cuisson. Attention ! il faut les récolter juste au moment de les cuisiner, car ils ne se conservent pas à l’air libre. Le topinambour est tout à fait savoureux, son goût fait penser à celui du fond d’artichaut. Jardin Très rustique, le topinambour pousse comme une mauvaise herbe, se reproduit par le sol grâce au moindre petit tubercule resté en terre. On le plante les tubercules au printemps à 10 cm sous terre, tous les 50 cm. Peu exigeant pour le sol et le soleil, le topinambour redoute seulement l’humidité ne craint ni le gel ni la sécheresse. On peut supprimer les feuilles en automne. Les tubercules se récolte durant tout l’hiver et doivent être consommés immédiatement après arrachage. Ne récolter qu’ au moment de cuisiner car le topinambour ne se conserve pas hors de terre.

TOPINAMBOUR – SAVOIR ACHETER

Comment acheter les Topinambours?

Il serait originaires des potagers des amérindiens, abandonnés il y a plusieurs centaines d’années. Vous pouvez aussi le rencontrer autour des vieilles fermes abandonnées, le long des fossés et des champs. Il est facilement reconnaissable, il ressemble à une grande rudbeckie qui serait encore en fleurs en octobre. Le Topinambour est un des rares légumes qui se plante à l’automne,et c’est à cette époque que l’on trouve les tubercules de ce légume dans les marchés d’alimentation ou de fruits et légumes. Utilisez ces tubercules pour faire vos plantations. Les tubercules se plantent jusqu’à ce que le sol soit bien gelé.

La variété “Dwarf Sunray” commercialisée par “Thompson and Morgan” est censé être plus court, plus hâtif et plus productif que le topinambour ordinaire. Le topinambour ou artichaut de Jérusalem
C’est par les Hurons que nos ancêtres ont connu le maïs, le tournesol, les haricots, les courges ainsi que le topinambour. Ils eurent vite fait d’apprécier le topinambour.

Ensuite le topinambour a même conquis l’Europe. Mais il n’a pas pu résister à l’introduction de la pomme de terre et sa culture est devenue très rare des deux côtés de l’Atlantique. On retrouve le topinambour à l’état sauvage au Québec. Il serait originaires des potagers des amérindiens, abandonnés il y a plusieurs centaines d’années. Vous pouvez aussi le rencontrer autour des vieilles fermes abandonnées, le long des fossés et des champs. Il est facilement reconnaissable, il ressemble à une grande rudbeckie qui serait encore en fleurs en octobre.

Un tournesol vivace Helianthus tuberosus
Le topinambour est un tournesol vivace, à racine tubéreuse. Le tubercule ressemble à une petite pomme de terre et est utilisé aux mêmes fins. Il contient cependant moins d’amidon et a un goût plus sucré. Il est recommandé pour les diabétiques et les hypoglycemiques. On peut le consommer cru dans les salades ou cuit de différentes façons: à la vapeur, bouilli, frit ou au four. Il demande cependant une cuisson plus courte que la pomme de terre afin de ne pas perdre son goût et sa texture. Vous trouverez des recettes au topimanbour dans les livres de cuisine naturelle ou végétarienne. La culture: Il tolère presque tous les sols saufs ceux très alcalins ou détrempés. Il est très productif en plein soleil mais pousse bien à la mi-ombre. Préparez le sol comme pour les pommes de terres, avec un labour profond, en y ajoutant du compost ou du fumier bien décomposé. Plantez les tubercules à 6 pouces de profondeur et à un pied de distance en automne ou tôt le printemps. Les gros tubercules peuvent être coupés à 2 yeux. Espacez les rangées à 3 pieds ou plantez-les à égale distance dans un carré à l’écart, car il risque d’être envahissant… L’entretien: Un mois après la plantation, sarclez pour enlever les mauvaises herbes. Vous n’aurez plus rien à faire de l’été pour vos topinambours, ceux-ci créent un ombre tellement dense que les mauvaises herbes ne peuvent y résister. Il tolère bien la sécheresse, vous n’aurez pas besoin de l’arroser. Il est aussi à l’épreuve des insectes et maladies, aucun insecte ne semble s’intéresser non plus à ses tubercules. Espacez les rangées à 3 pieds ou plantez-les à égale distance dans un carré à l’écart, car il risque d’être envahissant…

La récolte débute après les premiers gels de l’automne, mais son goût s’améliore à mesure que l’automne avance. Il vaut mieux le récolter tard l’automne. Vous n’aurez pas besoin d’en planter une deuxième fois, les petits tubercules oubliés dans le sol permettront une bonne repousse le printemps suivant. Le topinambour est rustique en zone 5 et 4, cependant en zone trois il peut passer l’hiver s’il y a une bonne couverture de neige et que vous les protégez avec un paillis une fois la terre complètement gelée.

Eplucher les topinambours

Deux méthodes :
1. Certain gratte la peau avec un couteau ou une brosse à dent sous un jet d’eau, personnellement je n’utilise pas cette méthode car je la trouve peu efficace.
2. Après avoir lavés les topinambours, je fait chauffer une grosse marmite d’eau du genre cocotte minute, je les plonge un à un dans l’eau bouillante pendant environ trente secondes, il faut les saisir et éviter de les cuire, ensuite je sors le topinambour et la peau se détache alors très facilement. attention évitez d’en ébouillanter plusieurs ensembles car la température de l’eau chuterait et la pluche serait plus difficile. Attention ! il faut les récolter et les consommer rapidement, ils ne se conservent guère plus d’une semaine.
Son gout: le topinambour est tout à fait savoureux, son goût fait penser à celui du fond d’artichaut. Ne pas consommer en trop grande quantité si l’on craint les gaz intestinaux et autres flatulences, ne provoque aucune flatulence s’il est consommé cru.

TOPINAMBOUR – HISTOIRE
Le Topinambour pousse à l’état sauvage dans le sud du Canada et le Nord des Etats-Unis. Au XIX ème siècle, la pomme de terre le supplanta définitivement excepté durant les périodes de disette où il refaisait son apparition. Ce fut notamment le cas durant la seconde guerre mondiale et l’image du Topinambour dont le nom reste associé au souvenir de cette triste période, en pâtit forcément. Topinambour renvoie au nom d’une peuplade brésilienne les Toupinambas, dont un groupe fut amené en France au 16ème siècle, en même temps qu’on y découvrait la plante.

Nom latin: Helianthus Tuberosus
Autre nom: Artichaut de Jérusalem
Famille des Composées

Le topinambour, dont le nom vient d’un peuple indien du Brésil tupinamba, est une plante résistante au gel, cultivée sur les sols pauvres, dont on récolte le tubercule pour l’alimentation humaine d’octobre à avril. Son apparence bosselée et sa consommation forcée pendant la deuxième guerre mondiale l’ont fait délaisser du grand public, alors que son goût délicat, rappelant celui de l’artichaut, est des plus agréables.
Les anciens verront dans cette plante un légume banal qu’ils ont dû manger durant la dernière guerre mondiale, alors que les jeunes générations dégusteront ce tubercule avec délectation et parfois même par snobisme. D’autres verront dans l’Helianthus tuberosus (c’est sont nom botanique) une fleur à couper d’été belle et sauvage à souhait. Une chose est certaine, le topinambour ne laisse personne indifférent.
Dans le nouveau monde, on l’appelle artichaut du Canada à cause de son goût rappelant celui de l’artichaut. Cette plante, vivace par son bulbe, est originaire des Etats-Unis. De là, elle passe au Canada, émigre vers l’Europe où elle a été soit adulée ou bannie. Le topinambour est une plante vivrière appréciée seulement en périodes de disettes. Allez savoir pourquoi?
Lorsque l’on plante des topinambours dans son jardin, on devrait savoir que cela est pour longtemps car ils peuvent devenir très envahissants.
Les topinambours se multiplient par les bulbes et les bulbilles qui se forment dans le sol comme des pommes de terre. Vous planterez au printemps et vous verrez rapidement, s’il fait chaud, se développer de grandes hampes florales avec lesquelles, vous pourrez confectionner de beaux bouquets. Dès l’automne, vous récolterez les tubercules. Contrairement aux pommes de terre, les tubercules de l’artichaut du Canada restent en terre tant que l’on ne veut pas les cuisiner, car ils ne se conservent que très mal en cave. Vous les arracherez au fur et à mesure de vos besoins.
L’année suivante, on est en général dispensé de toute nouvelle plantation, car il reste dans le sol suffisamment de bulbilles capables de perpétuer la production d’année en année.
Vous le comprendrez très bien, les topinambours se mettent en terre dans un endroit à part du jardin (comme la menthe et la mélisse) vous pourrez ainsi “remplir” un coin sans difficulté.
Topinambour
Helianthus tuberosus
Tubercule bosselé qui ressemble au gingembre; sa chair blanche jaunâtre est croquante, juteuse et sucrée. Il est préférable de le peler après la cuisson, sans trop attendre. On apprête le topinambour en purée, au gratin ou à la crème. Cru, on l’ajoute aux salades ou on le sert en hors-d’oeuvre (arrosé d’un liquide acide pour l’empêcher de noircir). Cuit, il remplace les châtaignes d’eau et les pommes de terre. Il accompagne bien le poireau et la volaille.

TOPINAMBOUR – IDEES ACCOMPAGNEMENTS

Des idées top… des idées IN…

Il n’est pas vraiment beau, pas très propre, pas très calibré. Il est tubéreux. Le topinambour pas encore forcé aux engrais, ni aux hormones. C’est le légume oublié par excellence, pas oublié, snobé.. . Et puis on est tenté et on n’ose pas vraiment s’y lancer. Certains vous diront qu’il n’a pas de goût et d’autres le compareront à l’artichaut mélangé avec quelques arômes de navet, de céleri rave … bref c’est l’anarchie globale quand on entame la discussion sur le topinambour et puis on s’aperçoit que nombreux béotiens parlent de ce qu’ils ne connaissent pas, à nous alors de leur ouvrir les yeux et rétablir la vérité en soulevant le coin de la nappe, et de redonner ses lettres, non pas de noblesse mais de sympathie à ce tubercule oublié souvent décrié mais jamais égalé… Le véritable topinambour se dévoile . Déterré depuis peu après près de 40 ans d’oubli, la guerre …et la nouvelle cuisine des années 70/80… Bref on en trouve parcimonieusement dans quelques boutiques et même parfois quelques pièces dans des supermarchés bien achalandés. Laissez vous faire. Essayez donc cette base de préparation simplissime et vouée à la réussite .

Brossez avec douceur les aspérités et circonvolutions du légume.
Les mettre dans une grande casserole d’eau froide salée et porter à ébullition lente sinon le topinambour explose, prend l’eau et termine à la poubelle navrant .. Surveiller, le temps varie souvent selon l’âge du légumes, frais récolté il sera plus ferme, plus vieux il cuira plus vite… Piquer le légume il doit rester un peu ferme . Ensuite le passer à l’eau froide et peler… Les choses deviennent plus simples, enfantines, comiques même et l’âme créatrice se révèle. D’abord ça sent bon et puis c’est beau, la chair est nacrée, on dirait même qu’il y a des reflets bleutés , très reposant…

a) La voie authentique: Détailler en gros cubes ou grosses rondelles, sautées au beurre clarifié ou à la graisse d’oie, saler poivrer au moulin et saupoudrez de cerfeuil frais. Délicieux.

b) La voie gourmande: Bouillir cette satanée crème à 35% de MG , et plonger les cubes de topinambours (ceux là non sautés je précise !!) regarder s’opérer la liaison et servir, pareil les herbes fraîchement concassées suffiront à apporter l’air frais dans ce qu’il faut avouer est assez riche.

c) Somptueux. Fabuleux: Cuire quelques tagliatelles fraîches al dente, graisser à l’huile d’olive. Disposer sur l’assiette en nid .Poser les dés de topinambours à la crème au centre et poser au centre un salpicon (petit dés ) de homard, langouste, ou quelques escalopes de gambas liés à la crème parfumée de paprika (c’est facultatif tout ça… l’idéal c’est de déguster le mélange tagliatelles topinambour.

TOPINAMBOUR – ASTUCES ET RESTES

Petit ragoût de champignons et topinambours.

C’est une recette très simple mais que j’aime refaire chaque automne.
J’aime travailler les légumes qui ont gardé un petit coté rustique et mettre en avant leur saveur oubliée et le topinambour mérite mieux, à mon avis, que la réputation qui lui est faite depuis la dernière guerre.
Sa saveur particulière ressemble fort au coeur d’artichaut et se marie très bien avec le champignon, aucun des deux ne prédomine et tous deux apportent a ce plat une délicate odeur de sous-bois.

Les topinambours :Bien les laver et les mettre à cuire à l’eau départ eau froide. le topinambour semble très long à cuire et j’ai remarqué que dans une même cuisson tous n’étaient pas “à point” en même temps. La cuisson est terminée lorsqu’on sent encore une légère fermeté en les piquant. Ensuite les éplucher et les tailler en dés moyens et les sauter à la poêle avec une légère coloration.
Les champignons : Choisir de préférence de beaux champignons de Paris fermes et bien blancs, des pleurotes de belle qualité, quelques girolles ou trompettes de la mort, enfin un bel assortiment forestier selon le marché.
Nettoyer rapidement les champignons, escaloper les champignons ronds, couper en lanières les pleurotes ainsi que les autres variétés. Sauter les champignons, en petite quantité et par famille au beurre clarifié en apportant une très légère coloration ne pas utiliser le même beurre si celui ci a coloré. En effet il ne faut pas que les champignons se superposent dans la poêle au risque de perdre toute leur eau et donc leur goût. Ensuite faire suer quelques échalotes très finement dans la même poêle et y remettre ensuite les champignons. Mélanger délicatement, saler, poivrer généreusement. Déglacer au Madère, laisser réduire légèrement et verser quelques cuillères de fond brun lié préalablement réduit.
Assembler les deux préparations et ajouter juste avant de servir un peu de persil concassé.

Tête de violon

Tête de violon

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TETE DE VIOLON – VERTUS

Tête de violon, ce que nous en savons

Comme tous les légumes verts et sauvages, les têtes de violon sont des légumes d’une grande saveur proche de celles de l’artichaut. Ce légume est plein de chlorophylle, on retrouvera donc toutes les vertus qui sont dans la chlorophylle. De la fraîcheur, de la force, du goût, du sucre, mais surtout une faible production énergétique qui en fait un légume qui peut être utilisé dans tous les régimes alimentaires. La tête de violon, est donc un légume qui aura certainement un très grand succès sur les tables des gastronomes, il va agrémenter les salades, il sera un accompagnement de choix pour les les viandes et les poissons. Il fera en outre d’excellents beignets.

Sur ses teneurs énergétiques, nous n’avons pas encore la possibilité de vous donnez des informations. Ce légume est nouveau et les recherches qui ont certainement été faites par des chercheurs ne nous sont pas encore parvenus. Il est évident que nous continuons de les rechercher et dès que nous les aurons trouvé nous les publierons immédiatement. En attendant, nous nous conterons de ne parler que de ses qualités gustatives, et elles sont nombreuses.

TETE DE VIOLON – SAVOIR ACHETER

Les secrets d’une trouvaille

A moins d’être un ramasseur de champignon et avoir l’habitude des sous-bois, la tête de violon ne se trouve que rarement, par contre au canada la fougère de l’autruche foisonne et les têtes de violon également. Elles sont donc importées en grande quantité par la société Francep de Brive la spécialiste du champignon congelé. La tête de violon est fragile et s’abîme très vite quand elle a été coupé. La seule solution était de l’ébouillanté de suite pour la blanchir, et de la congeler aussitôt. Le légume gardera l’aspect du frais et sera consommable sans aucune difficulté. Ne les cherchez pas sur l’étal des primeurs du marché mais plutôt dans le rayon congelé de votre épicerie favorite.

TETE DE VIOLON – HISTOIRE

Tête de violon, un petit historique

Le Matteuccia Struthiotteris est son nom scientifique. Ce qu’on appelle communément les têtes de violon sont les jeunes pousses de la fougère de l’autruche. Elles apparaissent dans les sous-bois et les lieux humides au début du mois de mai, enveloppées d’écailles brunes qui s’éliminent à l’eau courante. Les têtes de violon se récoltent quand elles ont quelques centimètres de hauteur. Il est important de laisser quatre à cinq crosses sur chaque couronne afin d’assurer la survie de la plante. Les têtes de violon doivent être bouillie dans deux eaux pour enlever le principe amer.

Il faut les plonger dans l’eau bouillante et les laisser bouillir pendant maximum une minute. Jeter l’eau, rincer à l’eau claire et froide et recommencer une autre fois l’opération. Si les crosses sont utilisées dans une salade, les cuire cinq minutes la deuxième fois, si au contraire elles subissent une cuisson secondaire durant la préparation de la recette, les faire bouillir qu’une minute la seconde fois pour éviter qu’elles ne soient trop cuites. Elles s’accommodent aussi bien avec les poissons que les viandes, les gibiers, les volailles et les salades.