Enfin du sucre pour les diabétiques

Stevia

Stevia, la plante sucrante étouffée en Europe.

L’édulcorant, déjà testé par les géants du soda, est interdit par la législation de l’UE. La «stevia rebaudiana» est cultivée et consommée en Amérique du Sud.
Qu’est-ce qui a un pouvoir sucrant 200 fois supérieur au sucre, tout en affichant zéro calorie et qui pousse dans les forêts d’Amérique du Sud ?

La Stevia rebaudiana.

Inoffensive en apparence, cette petite plante dispose de tous les atouts pour faire trembler le marché très prisé des édulcorants. l’ une de ses applications industrielles est la feuille séchée réduite en poudre, à utiliser comme du sucre classique. Une autre est l’extraction des molécules qui donnent le goût sucré : les steviol, les stéviosides et les rebaudiosides.

Le produit fini sert alors d’édulcorant. Comme ses concurrents de synthèse, ses applications dans le gargantuesque monde du «light» sont innombrables : sauces, confiseries, boissons, plats cuisinés, produits lactés, pâtisseries….
Les géants américains du soda ne s’y sont pas trompés et s’apprêtent à utiliser l’un des composés de la plante dans leurs boissons sucrées.
Tandis qu’ au Japon, elle est consommée depuis 1975, au point d’avoir raflé 40 % du marché des édulcorants.
En France, elle est totalement méconnue,et sa vente soumise à une régulation casse-tête.

En matière d’aliments, la législation européenne est indigeste. Et selon qu’on utilise la plante entière ou ses extraits, on ne tombe pas sous le coup de la même réglementation.
Pour utiliser une plante en Europe, il faut qu’au moins un des pays de l’Union la consomme. Ce qui n’est pas le cas, la plante poussant en Amérique du Sud.
«Stevia rebaudiana est un aliment qui n’était pas consommé de façon significative en Europe avant 1997. A ce titre elle dépend du règlement européen Novel Food, relatif aux nouveaux aliments et aux nouveaux ingrédients alimentaires. Elle doit faire l’objet d’une autorisation de mise sur le marché», explique-t-on à la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes.

Ainsi, une plante utilisée depuis des millénaires par les Amérindiens est considérée comme nouvelle en Europe.
C’est ce que dénonce Claudie Ravel, patronne de Guayapi Tropical, société spécialisée dans les plantes amazoniennes et condamnée début décembre pour «tromperie».
Sa faute ?
Avoir vendu de la poudre de feuilles comme «complément alimentaire à fort pouvoir sucrant».
Cela fait dix ans que Guayapi Tropical souhaite enregistrer la plante comme complément alimentaire et non comme nouvel aliment. «Hors de question d’enregistrer cet ingrédient traditionnel dans la catégorie Novel food, dans laquelle on retrouve les OGM», dit-elle.

Autre obstacle majeur à sa commercialisation, les doutes sur l’innocuité de la plante. Les différentes autorités françaises et européennes ont argué de son potentiel contraceptif pour interdire sa mise sur le marché.
Depuis quinze ans, les études contradictoires s’enchaînent. «En juin 2008, le comité d’experts de l’OMS a enfin défini une dose journalière admissible. Si la Commission européenne met des bâtons dans les roues de la stevia c’est parce qu’elle est achetée par le lobby du sucre», prétend Jan Geuns, professeur à l’université de Louvain et président de l’association européenne de la stevia.Limonadiers.

Aux Etats-Unis, le 19 décembre, la Food and Drug Administration a, elle, donné son feu vert à l’usage d’un dérivé de la plante. Les multinationales Cargill et Merisant, qui fournissent les édulcorants à Coca-Cola et PepsiCola, avaient déposé une demande en ce sens. Les géants du soda devaient être très confiants sur l’issue de la procédure car leurs gammes de boissons light à base de stevia sont déjà prêtes.
Début 2009, Coca dégaine son Sprite green et de nouveaux jus Odwalla, tandis que Pepsi dévoilera trois saveurs d’eau aromatisée ainsi que le Trop50, un jus d »orange affichant 50 % de calories en moins que ses concurrents.
Perret ne dispose pas de la même force de frappe que les limonadiers yankees. Ce Français a créé la société Greensweet pour extraire les molécules sucrantes de la stevia, et les intégrer dans des produits transformés. Pensant qu’il s’agirait d’une formalité, l’entrepreneur a déposé une demande d’autorisation en 2006. Mais le premier avis de l’agence française de sécurité sanitaire des aliments a refroidi ses ardeurs.

A l époque, l’organisme estimait que «le risque sanitaire de l’emploi de glycosides de steviol, extraits deStevia rebaudiana, en tant qu’édulcorant, ne pouvait pas être précisément estimé». En septembre dernier, un deuxième avis autorise l’usage de l’un des composés de la stevia, le rébaudioside A, mais uniquement celui-là.
«Pourquoi cet avis ne peut-il être étendu à l’ensemble des extraits de la stevia ?» interroge l’entrepreneur dont la société est en stand-by depuis deux ans.
Las, il prévoit de collaborer avec l’agroalimentaire suisse, pays où l’usage de tous les glycosides de la plante est autorisé depuis septembre.En dépit des embûches, de nombreux initiés consomment la Stevia rebaudiana en cachette.

On en trouve dans les rayons cosmétiques des boutiques bio, et même telle quelle en pot. «Elle est vendue comme plante d’ornement, mais officieusement, elle est consommée à la place du sucre», explique Patrick Merland, patron de la Maison du stevia, qui vend 4 000 à 5 000 plants par an.

Certains pâtissiers ou cuisiniers la commandent sur Internet en provenance du Canada. «Les choses bougent, souligne Patrick Merland. La plante n’a pas changé, mais les gens qui déposent les dossiers, eux, ont changé.»
Si Coca-Cola se met à la stevia, les barrages administratifs ne devraient en effet pas tarder à céder.

Le Dashi la nouvelle mode culinaire

Ingredients du dashi

Il fait frémir l’avant-garde étoilée et s’annonce comme le prochain défi à relever pour les foodistes très motivées. Le dashi, est obtenu à partir d’algues kombu et de bonite séchée, ce fumet ancestral est une science en soi.

Le dashi

Prenez des notes !« C’est le thé de la mer. Quand je le bois, ce bouillon me donne cette impression extraordinaire d’’être bon pour ma santé. Il y a une dimension spirituelle dans ce liquide ! »

Amoureux inconditionnel du Japon, Michel Troisgros s’y rend régulièrement depuis plus de trente ans. Le dashi, qui se traduit littéralement par « le jus sorti des produits », a longtemps été la base de l’’un de ses plats signature : un cabillaud poché dans ce fumet, puis servi avec des algues kombu et accompagné de riz Koshihikari.

Cet hiver, l’élégant bouillon clair composé d’’algues et de poisson fumé et séché se taille la part du roi dans les cuisines des grands chefs. En novembre, au festival Gastronomika de Saint-Sébastien, le rendez-vous de la gastronomie créative sous la férule de Ferran Adrià, trois chefs new-yorkais ont enchaîné les dashis pendant leurs démos : David Chang de Momofuku, David Bouley, pourtant plus connu pour sa french touch et Wylie Dufresne du wd-50.

Plus qu’une toquade tendance!
C’est en effet à partir d’un simple dashi qu’un chimiste japonais découvrit l’umami, la cinquième saveur fondamentale, au début du siècle dernier. Véritable exhausteur de goût, comme l’explique Toshiro Kuroda, l’umami révèle les ingrédients avec lesquels on marie le dashi. C’est pourquoi, comme l’explique Sakura Franck, la chef du restaurant Sous les cerisiers, « le dashi est une base de la cuisine japonaise ». Et la meilleure qui soit, selon Kaori Endo, pour confectionner un bouillon qui mettra en valeur les nouilles soba. Mais chez Nanashi, son nouveau restaurant, Kaori ne prépare pas de dashi : « C’est une cantine, cela reviendrait bien trop cher ! »

Jamais de dashi en granulés !

Simplement trois ingrédients sont nécessaires, mais pas des moindres. D’abord de l’eau, qui se doit d’être de source et très pure.
« Certains chefs japonais utilisent parfois de l’eau de Volvic », précise Michel Troisgros…
À bon entendeur ! Puis, des algues kombu séchées, un processus qui dure au moins un an, ce qui explique leur prix
élevé : 8,70 € les 40 g (environ quatre feuilles) au Workshop Issé. Il en existe différentes variétés. Toshiro Kuroda conseille pour sa part les ma-kombu, parfaitement équilibrées, à choisir très noires, épaisses et sans
trou. Enfin, il faut de la bonite séchée, impossible à dénicher en France lorsqu’elle se présente en filet, une sorte de bâton gris-noir aussi dur que la pierre. Si les puristes insistent sur le fait que cela n’a pas la même saveur, la bonite est quand même tolérée en copeaux que l’on trouve dans la plupart des épiceries japonaises.

Ces trois ingrédients réunis (le kombu est infusé dans un premier temps, puis la bonite) et cuits doucement deviennent le dashi, à boire tel quel, à agrémenter de sauce soja, de mirin ou de miso pour une base de soupe, ou à mélanger à un jus d’agrumes pour napper un poisson. Une fois le bouillon maîtrisé, Kaori Endo insiste sur les modulations possibles : « Je prépare un dashi très corsé en bonite, auquel j’ajoute du mirin et de la sauce
soja. Le résultat laque parfaitement un foie gras poêlé. » Pour les végétariens, la bonite peut être remplacée par des shiitakés séchés, plus faciles à trouver mais chers aussi. En aucun cas il ne semble possible d’utiliser des granulés de dashi, équivalents des bouillons en cubes et vendus dans les épiceries japonaises. Au pire, concède Toshiro Kuroda, « des sachets à infuser », mais alors, pas de secret : choisissez les plus chers (12 € le sachet, au Workshop Issé).

Allons enfants de la patrie…Episode 8

Le chant du départ…
Pour le moment tout va bien pense t-il. De l’extérieur ils sont parfaitement invisibles. Il faudrait être tout prêt pour les apercevoir. Pierrot a écarté les roseaux de sa main. D’’où ils sont, ils peuvent observer la grande bâtisse.

Ils se sont allongés à plat ventre sur la berge du ruisseau et regardent en silence le paysage. Ils épient chaque mouvement venant de la maison. La grande maison en pierres de taille a le haut noirci par les fumées qui sortent des cheminées au-dessus du toit. Elle est parfaitement entretenue. Des pots de géraniums embellissent les fenêtres juste repeintes. Autour de l’’escalier de pierres taillées, de grandes coupoles en ciment débordent de lys bleus et blancs, d’’autres ont des lierres, qui retombent comme une nappe fripée autour d’une table ronde.
De magnifiques statues patinées par le temps, pleines de grâce s’élancent vers le ciel dans une harmonie de formes douces. La pelouse du parc est taillée ras. Pas une herbe ne dépasse du tapis vert, pas une feuille ne la souille. De petits passereaux sautillent, en picorant quelques uns de ses habitants rampants, de petits vers sans doute.
Tout autour de la grande maison les jardiniers ont crées une fresque de fleurs diverses. Il y a de magnifiques tulipes multicolores qui se dressent au bout d’une longue tige verte, belles et altières, fières d ’être là. A côté, de magnifiques massifs de roses aux couleurs éclatantes courent sur le sol, d ’autres grimpent le long des croisillons de bois et habillent une tonnelle. Ce sont des roses trémières, espèce rare par ici dont le parfum embaume le parc à plus de 100 mètres. Vers la piscine des roses rouges, pourpres, blanches jaunes sont autant de taches joyeuses dans ce décor de rêve.
Le voyage vaut le détour…
Devant le perron, la limousine est toujours à la même place. Tapioca tapote l’ épaule de Pierrot et lui montre du doigt le fond du parc. Une équipe de trois ou quatre personnes s ’affèrent autour d ’une toile immense , affalée sur la pelouse, à côté d ’un grand panier d’osier, grand comme une charrette à foin. Tout est posé sur le sol, attaché à de gros filins de chanvre.
Pierrot montre la piscine, le vieux docteur somnole toujours. Il est plongé dans un demi-sommeil et se laisse bercer par les doux rayons du soleil. Il récupère difficilement de son long voyage chez les moines tibétains. Il a appris des tas de choses à leur contact. Il est très satisfait et souhaite pouvoir s ’en servir auprès des autres hommes. Il doit maintenant méditer, pour mieux se pénétrer de cette science, qui rend l ’homme invulnérable dans ce qu ’il a de meilleur. Mais cette science se travaille, il faut maintenant l’ exploiter.
Les choses se gâtent…
Il ne remarque pas de suite que ses chiens s ’agitent. Quand ils se mettent à grogner il ouvre les yeux :
« silence les chiens », leur dit-il.
Il est pourtant étonné, et fronce les sourcils, jamais ils ne se manifestent sauf si quelque chose d’ anormal se trame. Réveillé, il s ’assoit pour observer les alentours et regarde ses chiens qui hument l’air tous du même côté avec insistance, comme pour prendre le vent.
Tiens pense t’il, c’ est bizarre, que se passe t-il ? Les enfants n ’avaient pas prévu ce phénomène. Une légère brise souffle en travers du parc, et le flair des chiens a repéré l ’odeur de l’eau de Cologne de Tapioca qui n’hésite jamais a s’asperger au grand dame de sa Maman et des autres qui la côtoie. L’odeur de ce parfum est porté par le vent jusqu’aux chiens qui l’ont vite repérée.
Aux aguets, ils se sont assis, inquiets. Cette fois le docteur en est sûr, il y a quelque chose d’ anormal. Il regarde autour de lui, mais ne voit rien.
– “Cherche le chien, cherche le vieux, dit-il aux molosses qui n’attendaient que ça et n ‘en demandaient pas tant.
La chasse à l’homme…
Les chiens aboient et se mettent à courir en rond en remontant le vent. Il y a quelqu’un dans le parc se dit e Docteur qui sait que la pelle du lavoir n’a pas été remise par les cantonniers qui curent le ruisseau. Ce fait insolite, a alerté tous les employés du docteur et chacun accourt pour lui demander ce qui se passe. Le tohu-bohu est rarement de mise au château.
Les enfants qui assistent à la scène sont paralysés par la peur, ils n’ osent ni reculer, ni avancer. Ils restent immobiles, cloués sur place. Jupiter le plus gros des chiens est déjà dans le potager et se dirige droit sur le ruisseau. Il l’ enjambe d ’un bond mais, en se retournant, son flair perçoit une odeur bizarre qu ’il ne connaît pas.
Elle ressemble à celle ressentie près de la piscine. Il aboie, et s’arrête net. Il rebrousse chemin, descend dans le ruisseau, va jusqu’ au mur et le traverse par l espace laissée par la pelle vacante et se retrouve dans le lavoir. Il aperçoit les chaussures, les pulls et le sac de Tapioca, reconnaît les odeurs et aboie avec beaucoup d’insistance, satisfait. Il entend une voix qui l ’appelle de l’ autre côté du mur.
C ’est le gardien:
– « Jupiter, reviens ». Il aboie une nouvelle fois et fait demi tour. Les enfants tapis dans les roseaux ne peuvent ni être vus ou même aperçus, mais, Jupiter a retrouvé leurs traces , les enfants sont tétanisés.
Dans quel guêpier se sont-ils mis ? Le gardien appelle le chien qui se couche à ses pieds en grognant. Il le caresse, lui tapote la tête, cherche le vieux, cherche. Le chien remue la queue, fier de la confiance de son maître.
La lutte est inégale, ils semblent pris au piège…
Un talckie-walkie crépite.
Mr Ralph:
– « Da docteur ici Ralph
Le docteur:
– « Avez-vous trouvé quelque chose ?
Ralph:
Si Her docteur, Jupiter a retrouvé des traces dans le ruisseau, des gens sont entrés par la pelle du lavoir, je pense que ce sont des enfants herr Doctor.
Le Docteur courroucé:
– « Attrapez les immédiatement, et ramenez-moi tout ce petit monde ici. En voilà autre chose, décidément le village ne le laissera jamais en paix…
Le docteur siffle Mercure et vénus, les deux autres chiens. Ils le suivent vers le ruisseau. Déjà Jupiter l ’a remonté et se trouve à cinquante centimètres des fesses de nos petits aventuriers. Les plus petits pleurent, des larmes coulent sur leurs joues. Ils se serrent contre les plus grands qui n’ en mènent pas plus large.
Ralph a couru derrière Jupiter et l ’a stoppé net. Il a bien fait car le chien n ’aurait qu ’une bouchée des gamins. Le chien fier de sa découverte, attend les caresses méritées de son maître ce que ne manque pas de faire le Docteur Melchior à son arrivée.
L’Arrestation:
Le Docteur:
– « Tu es un bon chien ».
Le chien sait que ce soir sa pâtée sera doublée.

Le Docteur Melchior:
– «Mais qu’est-ce que c’est que ça dit il en apercevant les petites têtes apeurées en larmes.
Mais il éleve la voix.
– « Allez, sortez d’ici, bande de petits vauriens, vous allez voir ce qu ’il va vous arriver.
En entendant ces mots, les larmes redoublent sur leurs joues et leur panique est terrible.
Le Docteur Melchior:
“Et en plus, ils pleurnichent comme des fillettes. Maintenant, ce sont des enfants qui m’envahissent, mais que vais je donc encore endurer de ce village.”
Les enfants ne répondent pas, ils sont bloqués.
Le Docteur Melchior:
Mais ils sont muets, dit-il.
Tous les gens du château présents dans le jardin entourent le père Melchior et contemple la scène sans un mot.
Le jardinier et le gardien attrapent les enfants et les sortent du ruisseau un par un. Le jardinier pense en silence:
“ça je me doutais bien que cela arriverait un jour”
Le Docteur Melchior:
Aller, au château, ramenez tout ce joli monde.
Les enfants suivent le vieux Monsieur en baissant la tête, le gardien et le jardinier ferment la marche. Ils sont entourés par les chiens qui montent la garde. Toute retraite est désormais impossible.

Le Docteur Melchior:
– « Gunther

Gunter:
– « oui her docteur”

Le Docteur Melchior:
– «Les enfants sont rentrés par le lavoir”
Gunter:
– «je le crois herr docteur”

Le Docteur Melchior:
-” je veux que la pelle soit fermée immédiatement.”

Gunter:
-” Oui, Her Docteur; mais pour le nettoyage du ruisseau “?

Le Docteur Melchior:
– “Mettez-y les chiens jusqu’à ce que le travail soit terminé. Je ne veux pas que cet incident se reproduise.

Gunter:
– Bien Her docteur.
Le Docteur Melchior:
– Merci Gunther exécution.
Le vieux Monsieur rejoint son fauteuil près de l a piscine et s’assoit. Son courroux est tombé. Il a de la pitié pour ces garnements. En y réfléchissant c’est peut être pour lui l’aubaine qu’il attend depuis longtemps. Il va convoquer le maire, les gendarmes, les parents des enfants et leur rendre leur progéniture.
Mais, auparavant, il faut qu’il ait une discussion sérieuse avec eux pour faire cesser toutes les médisances colportées contre lui. On a forcé sa porte sans y être invité, c’est le moment d’en profiter. Auparavant, il doit réfléchir.
L’interrogatoire…
Tout d’abord, il doit poser quelques questions aux enfants. Il prend sa grosse voix et s’adresse à Pierrot.
Le Docteur Melchior:
– Qui es-tu toi ?
De sa voix chevrotante, Pierrot essaie d’articuler.
Pierrot:
“- Pierrot Hillairet et voici mon petit frère, Gros sel.
Le Docteur Melchior :
“- Bravo, Hillairet, elle bien bonne celle là, mon pire ennemi dans le village à qui je n’ai jamais rien fait. Alors, on fait des bêtises en famille chez les Hillairet, mais articule, je ne comprend pas ce que tu dis. Comment s’appelle ton petit frère? – Pierrot :
Gros sel, Monsieur.
Le Docteur Melchior :
-“Gros sel ce n’est pas un prénom.
Pierrot :
-“Oui peut-être mais on l’appelle comme ça.
Le Docteur Melchior :
-“C’est idiot. Ton père c’ est bien André Hillairet, le gros agriculteur”.
Pierrot:
– Non mon Père n’est pas gros Monsieur, mais c’est bien lui l’agriculteur.
– Le Docteur Melchior :
– Appelle-moi docteur, s’il te plait. C’est mon titre et j’y tiens.
Pierrot:
– Bien Monsieur le docteur.
Le Docteur Melchior se retourne vers son majordome et lui dit :
– “C’est un communiste, il nous a refusé du foin et de la paille il y a deux ans”.
Le docteur Melchior jubile de plaisir. Il la tient, sa revanche. Il va bien s’amuser, cette affaire le déride et elle vient à point.
– Le Docteur Melchior :
-” Et toi, qui es-tu” ? dit il en s’ adressant à Tapioca
Tapioca:
-” Je m’appelle Tapioca, je suis la fille du boulanger.
– Le Docteur Melchior :
– “Et comment s’appelle tes parents ?
Tapioca:
– Mr et Mme Apercé. Ce sont eux qui nous livre du pain tous les jours. Tes parents font du bon pain, c’est bien. Ce sont de bons ouvriers. Le boulanger est le seul commerçant qui fournit encore le château. Il n’entre pas. Un sac en toile de jute est accroché à la grille chaque matin avec la commande et l’argent qui correspond. Quand le boulanger passe avec sa camionnette, il n’a qu’à lire le papier et mettre le pain correspondant à la commande dans la poche. Il klaxonne pour signaler son passage. surtout quand il pleut pour éviter que le pain ne soit trempé.
– Le Docteur Melchior :
– “Et toi dit il en s’adressant à Saucisse qui tremble de peur”?
Saucisse:
– “Moi, je suis Saucisse, le fils de Mr Bréliau le charcutier”.
– Le Docteur Melchior :
– “Et toi, le petit dernier qui te cache derrière Tapioca, qui es-tu” ?
Gros lard:
– “Je suis Gros lard, mon papa et ma maman travaillent à l’usine. Il s’appelle Mr Poirier”.
– Le Docteur Melchior :
– “Ton père est conseiller municipal je crois”.
Gros lard:
– “Oui, docteur. Il s’occupe des sports”.
– Le Docteur Melchior :
– “Je le connais, il a négocié avec moi un bout de terrain il y a quelques années avec Maître Saubagné, le Notaire”.
– Le Docteur Melchior :
– Bien , les présentations sont faites. – Moi, je suis le docteur Melchior d’Altus, Prince du temps. Bienvenue au château des mystères.
Les enfants commencent à reprendre confiance, il a l’air gentil, ce vieux Monsieur malgré son courroux. Mais comment les choses vont-elles se terminer, ce n’est pas évident. Il est encore trop tôt pour le savoir.
Le docteur Melchior réfléchit et brutalement demande.
– “Que faites-vous ici” ?
Le Docteur Melchior prend les choses en mains…
Pierrot a repris ses couleurs, il essai d’expliquer les raisons qui l’ont pousser à s’aventurer à l’intérieur du parc du château. Le docteur est surpris, et se rappelle le dicton des mousquetaires du roi qu’il a bien connu autrefois.
Si tu ne vas pas à Lagardère , c’est Lagardère qui ira à toi.
Il comprend soudain le pourquoi des choses, il est venu dans ce monde d’adultes pour les rencontrer, oui ce sont des enfants qui lui en donnent l’occasion. Elle est là la solution qu’il cherche depuis des années. Ce sont ces enfant qui lui apportent la clef…D’ailleurs les hommes ne sont-ils pas de grands enfants.
En les regardant, il s’aperçoit qu’ils sont pied nus.
-” Mais vous n’avez pas de chaussures.”
Tapioca:
– Non, non dit Tapioca, elle ne voulait pas qu’on retrouve son sac et leurs chaussures, dernier lien avec leurs parents et la société de l’autre côté du mur”.
Mais le docteur n’est pas fou. Il appelle son garde chasse, lui dit quelque chose à l’oreille. Celui-ci prend congé, et part au fond du parc suivi par Jupiter.
Le docteur change de conversation, au grand soulagement de Tapioca.Ouf, pense-t-elle, nous l’avons échappé belle.

– Le Docteur Melchior :
– Vos parents savent-ils où vous êtes,bien sûr que non, vous leur avez désobéi, n’est ce pas ?
Gros sel:
– “Monsieur, le Docteur…”
– Le Docteur Melchior :
– Oui, jeune homme, quelque chose ne va pas ?
Gros sel:
– Vous savez, on ne voulait pas vous faire de mal, ni vous fâcher, on voulait voir c’est tout. ah Ils veulent voir… Ils vont être servi.
Le plan fatal…
Un plan vient de germer dans sa tête. Il va séduire ces enfants. Ils seront désormais ces premiers défenseurs. Mais il doit jouer serrer, on peut les séduire, mais on peut aussi les décevoir. Il ne doit surtout pas les braquer. Il doit s’en faire des alliés. Vous êtes venu pour voir le château, et bien je vais vous le faire visiter, mais auparavant, il faut me jurer de n’en parler à personne. Notre rencontre doit rester secrêtes.
Les enfants contents de s’en tirer à si bon compte jurent avec même un bel ensemble et même un certain aplomb. Apaisés sur leur avenir proche, ils suivent le docteur jusqu’au château. Là, une première surprise les attend.
Alignés dans le vestibule, leurs chaussures et leurs vêtements sont là, proprement rangés. Surpris, ils se regardent sans dire un mot, mais leur silence est plus éloquent que n’importe quelle parole .Le docteur s’en amuse de les voir.
Le Docteur Melchior :
– Allez, chaussez-vous et dépêchez-vous. Ils remettent leurs chaussures et Tapioca, en se relevant, aperçoit son petit sac accroché au portemanteau, il n’y a plus désormais qu’à espérer. Ils sont dans la nasse, et la trappe vient de se refermer sur eux…
La visite…
Ils traversent le vestibule, et entrent dans une grande galerie, les plafonds sont peints de motif d’une autre époque, encadrés de boiseries dorées à la feuille d’or. Sur les murs des peintures réalisées tout au long de sa vie le représentent, en habits d’époques ?
Tapioca:
– C’est vous sur ces tableaux demande Tapioca?.

Le Docteur Melchior :
– Oui dit il voici chaque période de ma vie je suis immortel. Tapioca l’écoute, polie, mais n’y croit pas. Ils descendent à la cave et le vieux monsieur leur montre de vielles armures, sa collection d’épées, des tableaux où le vieux docteur est en compagnie de personnages de l’histoire. Les petits s’amusent beaucoup, et les grands commencent à croire le vieux docteur. Son histoire est irracontable. Personne ne les croirait jamais et ils seraient peut être puni pour avoir menti.Il vaut mieux qu’ils se taisent pour le moment.
Ils regardent tout et remontent ensuite vers le rez de chaussée. Le Maître les amène à la cuisine où la vieille doudou noire a préparé une collation avec les produits du jardin. Ils s’ en empiffrent et rejoignent vite le docteur au pied du perron du grand escalier. Le docteur les entraîne vers le parc et leur montre le dirigeable.
Le Docteur Melchior :
– “C’est pour me promener” leur dit il.
Tapioca :
-” Vous allez où avec ça”
– Le Docteur Melchior :
– “Là haut dit-il en souriant, tout là haut”
Tapioca:
– “Mais pourquoi faire dit Tapioca”

– Le Docteur Melchior :
-” Pour m’isoler des hommes, pour le silence, pour voir la terre d’en haut.
Gros lard:
– C’est beau la terre vu d’en haut demande t’il.
– Le Docteur Melchior :
– “C’est splendide dit le docteur. Quand on le découvre la terre du ciel, on a envie de la protéger, elle est si belle.”
Saucisse:
– “On pourra la voir dit Saucisse, vous nous emmènerez dans votre avion.”
– Le Docteur Melchior :
– “Ce n’est pas un avion, c’est un dirigeable.”
Gros sel:
– “on ira quand ? demande Gros sel.”
– Le Docteur Melchior :
– “Tu sais, je l’ai démonté pour le vérifier. Quand il sera prêt je le remonterai et nous pourrons partir le faire voler et aller nous promener.”
Pierrot:
– “Quand pourra t-on y aller docteur dit Pierrot.”
Le Docteur Melchior :
– “Dans une quinzaine de jours pas avant.”
Saucisse:
– “Et vous nous emmènerez, c’est sûr, renchérit saucisse.”
– Le Docteur Melchior :
– On verra dans quinze jours, mais on doit d’abord apprendre à ce connaître et j’espère que vous tiendrez votre langue une fois chez vous sinon, plus de Château.
La glace est maintenant rompue, les enfants ont fait amis amis avec le vieux Docteur. Cette amitié nouvelle d’ailleurs, ne plait pas à tout le monde. Les serviteurs voient d’un mauvais œil l’arrivée de cette petite troupe de garnements. Ils ont débarqué dans leur vie, sans crier gare, en forçant leur porte. Leur patron est en train de craquer pour cette bande d’effrontés. Ils vont leur donner du travail et du souci. Avant, ils étaient tranquilles.
Que s’ est-il donc passé dans la tête du Docteur Melchior…
Mais le docteur sait tout à fait ce qu’il fait. Il prend congé des enfants, après les avoir autorisé à revenir le voir, dès qu’ils en auront envie à condition que le secret de leur rencontre soit bien gardé. Le gardien du château les raccompagne jusqu’à la porte, qu’il ouvre sans difficulté.
Chacun rentre chez soi…Ouf…
Le jardinier:
«La prochaine fois, sonnez, on vous ouvrira, dit-il en souriant. Le jardinier a regagné le parc, il reprend la taille les massifs de fleurs , les chiens reprennent leur veille ou se promènent en attendant la pâtée du soir. Rose est rentrée préparer le repas du docteur qui s’est retiré dans ses appartements. Il n’est pas mécontent de son après-midi, elle lui a plus apporté de plaisirs et nouveautés, que les dix ans qu’il vient de passer au château. Si les enfants reviennent dans huit jours, il continuera à les séduire, il va devenir leur ami. Par eux il va regagner la confiance des gens du pays. Tout en réfléchissant, il s’assoupit dans son fauteuil, attendant calmement l’heure de passer à table.
Pendant ce temps les enfants redescendent vers le village.
Gros Lard:
– Il est gentil le docteur dit GL.
Tapioca:
– Moi dit Tapioca, quand j’ai vu nos chaussures, nos pulls et mon sac dans le vestibule, j’ai craqué, j’ai bien cru qu’on ne ressortirait jamais vivants du château.
Saucisse:
– Tu vois, tout le monde se fait des idées.. Ils racontent n’importe quoi, surenchérit Saucisse.
Pierrot:
Les adultes, c’est fini, je ne leur fais plus confiance, tout le monde cancane sur tout le monde, c’est idiot et méchant. » – « Et moi donc dit Pierrot, ils peuvent nous faire la leçon les Parents, que ce soit le maire, les maîtres, les gendarmes, ils ne valent pas mieux les uns que les autres. – Quand j’ai vu les chiens, j’ai failli faire pipi dans mon pantalon.

Gros lard:
– « Moi aussi ,dit gros lard, j’ai eu du mal à me retenir, quand j’ai senti le souffle des chiens près de mes fesses, heureusement après, ils nous ont gâté. – Tu as vu ces fruits comme ils étaient beaux, continua t-il, et en plus ils étaient très bons.
Saucisse
” – Mais la Doudou noire elle faisait la gueule.
Gros sel:
– “Tu parles, on lui a tout dérangé”
Pierrot
– Et tout bouffé dit Pierrot

Tapioca
– « Moi, je reviendrai mercredi dit tapioca
Les petits en coeur:
– « Et nous aussi ? dirent les petits tous en cœur.
Pierrot:
– « D’accord on vous emmène, mais silence et pas un mot aux parents dit Pierrot.
Les Petits:
– « Parole de scout, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer.
Les enfants sont radieux mais secret oblige, ils ont compris qu’ils ne peuvent pas en parler, et rentrent chez eux heureux comme des papes.
Quand germaine découvre les vêtements plein de goudron de Pierrot, elle se fâche tout rouge. Elle prive Pierrot de sorties jusqu’au dimanche.

Il s’en moque d’ailleurs totalement, le principal pour lui c’est que jeudi prochain, il retrouve son nouvel ami, le Maître du Château des Mystères, le Docteur Altus Melchior et son aéronef l’Intemporel.

Doctissimo : Comment bien choisir ses oeufs ?

Choisir ses oeufs

Dr Laurence Plumey, nutritionniste :
Quand on achète un oeuf, on regarde la date de consommation qui est conseillée. Il faut savoir qu’’à partir du moment où un oeuf est pondu, on peut le conserver pendant un mois. Ce n’est pas une date limite, ça ne veut pas dire qu’’au bout d’un mois et d’’un jour, il ne sera plus bon à consommer.
Dans l’’idéal pour qu’’il soit frais, c’’est dans le mois qui suit la ponte. Et il est extra frais dans les 10 jours qui suivent la ponte. Donc selon le moment où vous voyez où il a été pondu, et le moment où vous l’’achetez, si vous êtes dans les 10 premiers jours vous pouvez le manger coque, puisqu’il est extra frais et après il vaut mieux le cuire un peu plus, sur le plat, en omelette, oeuf dur.
…Plus vous vous rapprochez de la date limite de consommation, la date limite de consommation conseillée, plus vous êtes à un mois à peu près du moment de ponte, plus il faut le consommer sous forme dure.

RET : A quoi correspondent les indications sur la coquille ?

Dr Laurence Plumey :
Les petits chiffres en fait sont des caractéristiques qui permettent de savoir si cet oeuf a été pondu par une poule en cage, en plein air, de quel pays il provient.… Mais en France, on mange des oeufs de poules françaises. Tout est absolument transparent sur l’oeuf, on sait exactement dans quelles conditions l’oeuf a été pondu et puis par qui.

RET : La valeur nutritionnelle d’un oeuf varie-t-elle en fonction de son origine, bio, plein air…?

Dr Laurence Plumey :
La valeur nutritionnelle de l’oeuf est remarquablement stable. D’abord entre le moment où il est pondu et le mois au cours duquel il est consommé, la valeur nutritionnelle ne change pas. C’est extrêmement remarquable. Ensuite, selon qu’’il est bio ou par une poule qui n’’est pas dans des conditions bio, la valeur nutritionnelle de l’oeuf est la même. C’est une composition exceptionnelle qui est remarquablement stable.

RET : Consommer des oeufs crus le matin pour avoir de l’énergie est-il utile ?

Dr Laurence Plumey :
Ce n’est absolument pas bon de gober un oeuf, parce qu’’en fait quand on gobe un oeuf, on n’a pas cuit les protéines. Et les protéines de l’oeuf quand elles ne sont pas cuites sont indigestes. Elles ne sont pas attaquées par nos enzymes pancréatiques et donc elles sont moins bien digérées et on ne profite donc pas des qualités nutritionnelles de l’oeuf.
Donc il faut toujours cuire un oeuf pour en profiter pleinement.

Source : Conférence de presse du CNPO – Comité national de promotion de l’oeuf – 8 avril 2010