Choucroute alsacienne Rieffel

Dégustation choucroute Rieffel

Nous l’avions découverte cet été Bio, au riesling, royale, à la bière, au vin blanc alsacien.

Choucroute de tradition

Elles nous ont séduites, avec leurs chevelures blondes toutes frisées, elles portent des noms que nous connaissons bien dans le monde culinaire.
Elles, se sont les choucroutes de La société Rieffel en Alsace qui domine cette fabrication locale avec brio.
La classe… qui s’unit à une charcuterie de bon goût, fraîche et de qualité supérieure, comme ils savent la faire depuis de nombreuses décennies.
 

 

Choucrouterie Rieffel, depuis 1938

Depuis 1938, le Maître Choucroutier Henri Rieffel règne sur l’Alsace moderne.
Tout le monde connait l’adage les Chiens ne font pas des chats. En digne fils de son Père dont il a relevé le gant on ne peut pas dire que le changement effectué en douceur n’a pas engendré le moindre soubresaut technique et bien au contraire la richesse de l’enseignement des uns est devenue les fondations de Romain qui s’est vu confié les rennes de cette jolie société pour le bonheur des consommateurs et de la famille, toujours au coeur de Krautergersheim.

Sa marque Choudor, qui le démarque, c’est une cuisson spéciale sous-vide à la graisse de canard gras (Mulard).
 
Choucroute Choudor Rieffel
 
1999, 2010, 2014 des années charnières qui marqueront l’entreprise par des innovations qui amélioreront sans cesse la qualité du produit et une maîtrise encore plus affirmée par rapport à la concurrence.
2020 récompense le travail, la compétence un talent nouveau pour apporter un air de jeunesse dont toute entreprise à besoin. C’est Romain qui touche le Graal et la récompense de son investissement dans l’entreprise en devenant un personnage important du devant de scène. C’est aussi pourquoi nous lui rendons hommage. Si la valeur n’attend pas le nombre des années, elle en sera le comptable. C’est pourquoi nous l’accueillons dans notre famille de femmes et hommes de goût et comme on dit chez les marins : “Bon vent Romain et que votre choucroute soit toujours comme elle le fut.”

Dégustation de choucroute Rieffel

Dégustation de choucroute
 
Ce fut mon repas d’hier soir, car dans l’après-midi j’ai reçu le colis que Romain m’avait promis. Moment de bonheur car le chou était une pure merveille et la hauteur du talent des glorieux cuisiniers qui formèrent la famille Rieffel à cette qualité de cuisson qui font rêver tant de gens ici là-bas et ailleurs.

Bauman et Consorts, Emile Yung doivent être fier de voir que la jeunesse alsacienne a su apprendre, conforter, faire aimer la tradition de ce plat unique que la terre nous envie.
Montré, copié, encensé, imité mais jamais égalé, le savoir faire de la Maison Rieffel est unique. Il est la tradition du temps construit sur un savoir faire inimitable car il est dans leurs gênes et il me sera difficile désormais de manger la choucroute de mon charcutier.

Hier soir, j’ai pu faire la différence. Associée à la charcuterie que m’avait adressée un autre Ami des Amis de Pierre Marchesseau, charcutier qui fait ses jambons, ses saucisses qu’il embosse lui même, ce fut une apothéose.

Entre la classe de l’un et le talent de l’autre arrosé avec d’un Sylvaner de mon ami Armand Landman, ce fut un grand moment de gastronomie Alsacienne.

Une idée, je voudrais vous demander, et si nous faisions la journée de la vraie choucroute. Moi je fournis la choucroute de notre Ami Henri Rieffel, je fournis les vins de Armand Ladman et je demande à mon charcutier miraculeux de vous fournir la charcuterie; et tous ensemble lançons le retour du bon et du bien vivre avec de vrais et bons produits du terroir d’Alsace afin que chacun redécouvre ce que sont les vraies valeurs culinaires.

Chaque mois aurait sont thème par région, par saison… Nous en reparlerons bientôt…

Faisons confiance aux Rieffel, et artisans, éleveurs de chaque département français, ils sont nombreux et même plusieurs dans chacun des terroirs de France, défendons-les, ce sont eux les meilleurs et oublions les autres.

Où trouver la choucroute Choudor de la maison Rieffel?

C’est simple, rendez-vous sur notre boutique Zechef.com
Choudor, aux lardons, premium, bio … choisissez votre choucroute Rieffel

 

La symbolique de la Fève

La fève n’est pa seulement ce petit fétiche que l’on dissimule dans un gâteau pour choisir sa reine ou son roi. La fève est aussi un légume qui a en plus une histoire et dont la symbolique ne peut laisser de glace. Mais lisons.

La galette des rois partagée à la fin du repas de fête de l’épiphanie contient une fève qui peut être aussi remplacée par un petit poisson un baigneur formé de bébé minuscule de porcelaine qui sont des allusions à l’iconographie classique chrétienne. Le rapprochement n’est pas gratuit .Depuis toujours et pour la plupart des peuples, la fève symbolise l’embryon,le devenir et la fécondité.

Les anciens Egyptiens
Ils désignaient sous le terme champ de fèves lieu ou les « ka »,les âmes des défunts,attendaient la réincarnation.

Pythagore…
Au VI ième siècle avant jésus-Christ Pythagore inventeur
en autre de la table qui porte son nom mais aussi du mot « philosophie » en est mort.

Un soir qu’il était poursuivit par des malfrats qui devinrent ses assassins, il eut sa retraite coupée par un champ de fèves. En le traversant il aurait eu son salut assuré. Il préféra ne pas le faire et attendit ses assaillants préférant la mort avec courage que la fuite à travers un champ de fèves synonyme de honte et déshonneur.

Il se conforma ce jour là jusqu’à absolu face à un tabou majeur.

Pour ses disciples comme pour ceux d’Orphée, manger des fèves revenait à dévorer ses propres parents et interrompre gravement le cycle des réincarnations.

Pourtant pour bien des » pensées primitives », l’anthropophagie permettait l’assimilation,une sorte de réincarnation.

Au contraire de ces communautés initiatiques, pour les hellènes,comme pour les latins, les fèves sont toujours symboles des morts mais prémices de la terre, représentaient aussi les bienfaits, les gracieusetés des gens de dessous la terre, au même titre que les autres graines et les céréales mais avec une connotation bien plus grave.

Pline l’ancien admettait,tout en se démarquant des pythagoriciens, qu’il y avait en effet quelque chose « de l’âme des morts dans la fève ».

Conducteur de l’âme des morts sous les Egyptiens…
La fève permettait aussi, offerte en sacrifice,de communiquer avec l’invisible,surtout au moment des fêtes de printemps et de celles des semailles.

Le printemps n’est il pas une sorte de réincarnation ?
On en faisait également une offrande rituelle au cours des mariages, chaque fève représentant un enfant mâle souhaité,en qui un ancêtre se retrouvait pour perpétuer la lignée.

Un très vieux légume.

la fête de la fève
La fève est un des légumes les plus anciennement cultivés que l’on trouve sous toutes les latitudes. Originaire du Moyen-Orient, la fève a gagné peu à peu le monde entier.

Plante robuste qui peut aller jusqu’à 1 m de hauteur, la fève se couvre de fleurs à corolle blanche ou rosée.

Les fruits sont de longues gousses, tapissées intérieurement d’une pellicule blanche et humide, qui contiennent plusieurs graines vertes de forme ovale et aplatie.

Celles-ci portent le même nom que la plante. Elles sont revêtues d’une peau assez épaisse.

Depuis la plus haute antiquité, les fèves ont été consommées dans tout le Bassin Méditerranéen. Les premières apparurent en Égypte. Les Phéniciens cuisinaient les fèves avec des échalotes.

Grecs et Romains remplaçaient le pain qu’ils n’avaient pas toujours par des bouillies accompagnées de fèves. Avant les jeux du cirque, on en faisait manger aux gladiateurs pour leur donner de la force.

Sous la Rome antique, les fèves servaient aussi de jeton de vote pour désigner le roi du banquet des Saturnales. C’est de là que vient la coutume de la fève qui ne fut pas toujours une figurine que l’on place dans la galette des Rois.
et de 12 heures au moins.

Plusieurs variétés…
Il existe plusieurs variétés de fèves :
L’aquadulce a une cosse très longue qui renferme 8 à 9 grains
La Séville est très hâtive et productrice. la cosse renferme 6 grains.

La précoce d’Aquitaine est considérée comme la meilleure variété.

La fève ne fait pas vraiment partie de la tradition culinaire française, alors qu’elle est très présente dans la cuisine du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Fèves fraîches, févettes…
Sur nos marchés, les premières fèves apparaissent vers le mois de mai et y demeurent jusqu’en août. Lorsqu’elles sont cueillies avant leur pleine maturité, les graines sont très petites et très tendres, d’où le nom de "févettes". Nul besoin de les "dérober", c’est-à-dire de les débarrasser de leur peau qui alors n’est pas épaisse.

Cette opération est nécessaire pour les fèves plus grosses. Il suffit, avec la pointe d’un petit couteau, d’inciser légèrement cette peau un peu élastique puis d’appuyer avec les doigts : le grain s’en échappe.

Les févettes se dégustent à la croque-au-sel – et c’est un vrai régal. Ou en salade, avec un filet d’huile d’olive. Quand les fèves sont plus grosses, on les cuit à l’eau bouillante : 1 à 2 minutes suffisent quand elles sont jeunes, sinon il faut 10 à 15 min quand elles sont plus grosses. Elles se mangent également en salade mais aussi en purée, ou dans une potée.

Il existe des fèves surgelées, disponibles toute l’année. Elles gardent tous les avantages nutritionnels des fèves fraîches mais demandent un peu plus de cuisson. Très pratiques, elles évitent la corvée de l’écossage et du dérobage.

Fèves séchées…
Il s’agit alors d’un légume sec que l’on consomme toute l’année, en purée, en potage, dans nombre de plats du Moyen-Orient.

De vertes, les graines de fève sont devenues gris/beige. Elles doivent être brillantes et sans taches. Il faut toujours les faire longuement tremper (12 heures) avant de les cuire. Elles s’accommodent comme les haricots secs.

En France, les fèves furent avant le haricot, le légume du cassoulet.
C’est peut-être pour cela qu’en dehors de la Provence, c’est dans le sud-ouest qu’elles sont le plus cultivées.

En Espagne, les fèves sont à la base de la "fabada", un plat proche de celui-ci garni de boudin, de chorizo, de palette de porc et de chou blanc.
La fève ne fait pas vraiment partie de la tradition culinaire française, alors qu’elle est très présente dans la cuisine du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Recette de fèves d’Afrique du nord

Farine de fève…
La farine de fève, issue de fèves séchées, est utilisée dans des recettes régionales. Dans la fabrication du pain, l’ajout de farine de fève à celles de blé et de seigle, est autorisé à raison de 2% maximum.
Pain avec 2% de farine de fève

Nutrition…
Riches en protéines, en glucides, en fibres, pauvres en lipides, les fèves sont un excellent légume, qu’elles soient fraîches ou sèches : lorsqu’elles se sont réhydratées au cours de la cuisson, les valeurs nutritionnelles se rejoignent presque, sauf pour la vitamine C.

Mais à cause de cette richesse en fibres, les côlons fragiles s’entendent mal avec elles. Néanmoins, quelques fèves croquées en début de repas sont un excellent moyen de lutter contre la constipation.

Les fèves ont, pour certaine, une mauvaise réputation pour deux raisons :
Il existe, en effet, une maladie métabolique assez rare, appelée favisme. Elle est due à l’absence d’un enzyme nécessaire pour l’assimilation des glucides.

Certaines variétés de fèves, dans le passé, pouvaient provoquer une intoxication.

Ces variétés sont depuis longtemps écartées des circuits
de commercialisation.

Valeur nutritionnelle de la fève…
Pour 100 grammes de fève : 64 Calories
Eau : 82 g. Protéines : 5,4 g. Glucides : 7,2 g. Lipides : 0,3 g. Fibres : 6,5 g.Potassium : 210 mg. Magnésium :18 mg. Phosphore : 105 mg. Calcium : 24 mg.Fer : 1 mg. Vitamines B1 : 0,3 mg. Vitamine B2 : 0,2 mg. Vitamine B6 : 0 mg.Niacine : 2 mg. Folates : 57 µg. Vitamine C : 28 mg. Carotènes : 100 µg.

Épiphanie et Galette des rois

origine de l'epiphanie et de la galette des rois

« hanie » signifie la « manifestation de Dieu ».

Diverses coutumes sont observées à cette occasion. En France, depuis le Moyen Âge, une « galette des rois » ou un « gâteau des rois », pâtisseries contenant une fève, sont partagées ce jour-là ; celui qui trouve la fève dans sa part est surnommé le roi.

L’utilisation du terme est antérieure au christianisme. Les « Épiphanes » sont, dans la culture grecque, les douze divinités de l’Olympe apparues aux hommes, avec en premier lieu, Zeus, le dieu de la Justice céleste.

Historique

À l’origine, une fête de la Lumière

À l’origine, l’Épiphanie fait partie du cycle de Noël et tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière.

En effet, Noël, avant d’être un jour, est d’abord un cycle qui atteint son apogée au jour marquant le solstice d’hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice la plus longue de l’année annonce le rallongement des jours et par extension la renaissance de la Lumière censée être à l’origine de toutes choses.

Puis la célébration se prolonge après le 25 décembre durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits.
Le nombre 12 représentant entre autres la Totalité : 12 mois, 12 heures, 12 dieux olympiens, 12 tribus d’Israël, 12 apôtres, etc.

Le cycle prend fin le 6 janvier. C’est à ce moment que les jours commencent à s’allonger de façon sensible, que la promesse de la nuit solsticiale est tenue, et c’est cette date que choisit le Père de l’Église Épiphane de Salamine, dans son Panarion, comme date de naissance de Jésus, afin de réfuter une date concurrente proposée par la secte gnostique des Alogoi.

On célèbre alors l’Épiphanie, la manifestation de la Lumière. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette symbolise le soleil. Il est à noter également que c’est ce jour, en tout cas son équivalent, car le calendrier alors en vigueur le calendrier julien diffère du nôtre qu’avait lieu sous la Rome antique la fête des 12 Dieux épiphanes autrement dit les 12 Olympiens.

La Fête romaine des Saturnales

La date de l’Épiphanie correspond aussi à l’origine à une fête païenne : sous l’Antiquité, les Romains fêtent les Saturnales qui durent sept jours pendant lesquels la hiérarchie sociale et la logique des choses peuvent être critiquées sinon brocardées et parodiées.

À cette occasion, par exemple :
Les soldats tirent au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devient « roi » le temps des réjouissances.
Une fois les Saturnales achevées, la sentence est exécutée.

Parmi les jeunes soldats, un roi est élu et peut commander tout ce qui lui plait.

Il peut être opéré un changement de rôle uniquement durant la fête des Saturnales entre le « maître » et l’« esclave » déterminé ou non par tirage au sort.

Une fête chrétienne

Jusqu’à la fin du ive siècle, l’Épiphanie est la grande et unique fête chrétienne « de la manifestation du Christ dans le monde » (manifestation exprimée, d’abord, par la venue des mages puis par différents épisodes : la Nativité, la voix du Père et la présence d’une colombe lors du baptême sur le Jourdain, le miracle de Cana, etc.).

Des pères de l’Église comme Jean Chrysostome ont fixé des traditions pour commémorer le même jour trois événements lors de la fête de la théophanie :
– L’adoration des mages.
– Le baptême dans le Jourdain situé trente ans plus tard.
– Les noces de Cana trente-et-un ans plus tard.

Dès le Moyen Âge, la liturgie chrétienne a rassemblé ces trois événements mais la piété et l’art chrétiens ont privilégié l’adoration des mages.

Depuis l’introduction d’une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, la liturgie actuelle de l’Épiphanie met l’accent sur des sens spécifiques selon les confessions et les cultures.

Depuis le XIXe siècle on l’appelle aussi le « jour des rois » en référence directe à la venue et à l’adoration des rois mages.

Sens chrétien de l’Épiphanie

L’Épiphanie chrétienne célèbre, ainsi que le rapportent l’évangile et la tradition, la manifestation publique du fils de Dieu incarné, Jésus, au monde, non pas comme dans la mythologie grecque à partir d’une révélation extérieure à l’humanité et faite sous les apparences de l’humanité, mais sous la forme d’un enfant engendré, en un temps historique donné, au sein du peuple juif dans la lignée de David.

Le Messie, qui, après avoir rencontré les petits et les proches (les bergers), prend place et rencontre le monde dans toute sa diversité, telle qu’elle est symbolisée par des mages, que l’on dit être rois ou savants, dits traditionnellement de toutes origines et venus de pays lointains, bien que le texte évangélique ne donne qu’une indication vague de l’origine des mages, mais parle cela dit « d’Orient », ce qui indique l’Est par rapport à la Terre Sainte. Ainsi est réaffirmée la dimension universelle du message évangélique.

Dans l’Église latine

Cette fête célèbre la visite et l’adoration de l’enfant Jésus par les « mages », relatée dans l’Évangile selon Matthieu.

Bien que la Bible ne donne pas leur nombre et ne parle que de « savants venus d’Orient », la tradition a fait qu’ils sont habituellement appelés les trois Rois mages et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar, noms dont les initiales reprennent celles de la bénédiction : « Christus Mansionem, Benedicat », « que le Christ bénisse la demeure ».

Elle est la quatrième des cinq grandes fêtes cardinales de l’année liturgique catholique.

Dans certains pays, la célébration liturgique de la fête est reportée à un dimanche, en vertu d’un indult papal. Il s’agit de permettre aux gens de célébrer la fête dans les cas où ils doivent travailler le 6 janvier si ce jour n’est pas férié.

Ainsi, en France et en Belgique, cette fête est célébrée le deuxième dimanche après Noël. En Espagne, où la célébration de l’Épiphanie est particulièrement importante, le jour est férié.

Dans les Églises byzantines

La fête commémore le baptême du Christ dans le Jourdain, la descente du Fils de Dieu au milieu de sa création, la stupeur de cette création qui reconnaît son Créateur (le Jourdain retourne en arrière et la manifestation de la divine Trinité. La voix du Père et la colombe rendent témoignage au Fils.

Dans certains pays de tradition byzantine, en particulier en Grèce, en Bulgarie, en Roumanie, en Serbie, en Ukraine et en Russie, une croix est lancée par l’évêque dans un fleuve ou dans la mer et les jeunes gens rivalisent, en cette saison froide, pour plonger et la rapporter. La fête s’y appelle généralement Théophanie et elle est préparée par un jeûne strict le 5 janvier.

À Jérusalem, au mont Athos, en Russie, en Serbie et en Géorgie, la fête est célébrée le 6 janvier selon le calendrier julien qui coïncide actuellement avec le 19 janvier du calendrier grégorien.

Dans l’Église arménienne

Dans l’Église arménienne, la fête est une des plus grandes fêtes de l’année car Noël n’est pas fêté le 25 décembre mais, selon l’usage chrétien ancien, le 6 janvier.

Cela correspond aussi aux anciennes traditions des premières églises chrétiennes (antérieures à la conversion de l’Empire romain) et même aux traditions familiales de l’époque, selon lesquelles un enfant ne devient le fils de son père que le jour de sa présentation à lui et la reconnaissance du fils par son père, et ce jour-là, on rend aussi grâce à la mère pour cet enfant reconnu par son père et qui se soumet à sa volonté.

Le baptême de Jésus dans le Jourdain correspond donc à cette présentation du Fils au Père, c’est aussi l’acte de la soumission de Jésus à la volonté divine et c’est aussi la date où le Père se révèle à lui.

La nativité fêtée prend alors une signification plus théologique que dans l’Église catholique romaine, puisque c’est aussi traditionnellement la date par laquelle il reçoit du père la révélation de sa mission prophétique : ce qui est fêté est plus la naissance du « Christ sauveur » et la manifestation de Dieu (théophanie), que celle de l’enfant Jésus, même si cette célébration est directement liée à sa naissance.

L’église arménienne procède à la bénédiction des eaux comme dans la tradition byzantine.

L’Épiphanie dans la tradition populaire

Tirer les rois

La tradition veut que l’Épiphanie soit l’occasion de « tirer les rois » : une fève et parfois une figurine sont cachées dans les pâtisseries Galette des rois, gâteau des rois. Le convive qui découvre cette fève devient le roi de la journée.

Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les « rois d’un jour».

Ce n’est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent les fèves. Les Romains pratiquent déjà l’usage d’une fève dissimulée dans un gâteau pour désigner le roi.

Chez les Romains, la tradition conduisait le plus jeune enfant de la famille à se glisser sous la table pour désigner la part revenant à chaque convive.

En France

Depuis le XIVe siècle, on mange la galette des rois et le gâteau des rois à l’occasion de cette fête.

La tradition veut que l’on partage la pâtisserie en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », est destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.

Usage actuel

La traditionnelle fève est accompagnée ou remplacée par un petit sujet caché à l’intérieur de la pâte de la pâtisserie.

La personne ayant dans sa part la fève est symboliquement couronnée roi ou reine (de plus en plus, entre amis et/ou surtout dans le contexte professionnel : le roi se doit d’offrir la prochaine pâtisserie; et lorsqu’il y a un sujet, celui qui l’a, se doit d’offrir la boisson (cidre, mousseux, muscat, ou champagne).

Lorsqu’il y a des enfants, l’un d’entre eux en général le plus jeune se place sous la table ; tandis que la personne qui fait le service choisit une part, l’enfant désigne le destinataire de cette portion.

Certaines familles s’arrangent pour que la fève ou la figurine revienne à un des plus jeunes enfants. Il est couronné roi ou reine et il choisit alors son roi ou sa reine qui est souvent sa mère ou son père.

Fréquemment, les « rois » sont tirés plusieurs fois au cours de la période.

Dans le Sud de la France autour de la Méditerranée, l’usage est de préparer un grand pain au levain sucré et en forme de couronne, nommée gâteau des rois, couronne des rois, corona dels reis, royaume reiaume, couronne bordelaise, corona bordalesa, pogne, còca) et qui est parfois couverte de sucre. En plus du sucre, elle peut être garnie et/ou couverte de fruits confits.

Dans le Sud-Est, un santon généralement santon-puce tend à remplacer la fève.

Ce gâteau des rois est très présent dans le Sud-Ouest, même si le commerce propose de la galette, parfois moins chère (les fruits confits sont coûteux) mais surtout de fabrication et conservation plus facile, (voire de manipulation !), et elle tendrait à diminuer dans le Sud-Est.

À Paris, les boulangers-pâtissiers offrent tous les ans la galette de l’Élysée. Cette galette ne contient pas de fève de façon que le président de la République ne puisse pas être couronné. Cette tradition remonte à l’année 1975, date à laquelle fut offerte à Valéry Giscard d’Estaing une grande galette d’un mètre de diamètre.

En Moselle-Est, des garçons déguisés en rois mages allaient de maison en maison en chantant, tout en faisant tourner une étoile montée sur un bâton : « Es kummen drey Weissen vom Morgenland » (Trois mages sont venus de l’ Orient). Ils obtenaient ensuite des friandises ou des piécettes.

Suivi de cette tradition

En 2014, un sondage réalisé en France révèle que 97 % des Français fêtent l’Épiphanie ; un autre sondage OpinionWay donne quant à lui 85 %. Ils mangent pour :

70 % une galette frangipane ;
11 % un gâteau des rois, principalement dans l’extrême Sud ;
8 % une galette des rois à la pomme.
9 % en consomment plus de cinq. 68 % trichent pour donner la fève aux plus jeunes.

Galette/gâteau des rois et laïcité
Alors qu’en 2014, la présence de crèches dans des lieux publics avait suscité une polémique en France, la galette ou le gâteau n’entraînent, quant à eux, guère de conflits.

Les racines historiques des ces pâtisseries ne sont originellement pas religieuses. Elles peuvent se rattacher, ou non, à la fête de l’épiphanie ; elles peuvent comporter, une ou plusieurs fèves, ou aucune. De même pour les couronnes. Il n’existe pas de décision de justice notable qui concerne la galette ou le gâteau des rois.

Marginalement, par exemple, lors de la préparation des cérémonies des galettes en 2013 à Brest, la mairie a décidé de retirer toutes les couronnes. Les services expliquent que « Cette année, sur la couronne était inscrit le mot « Épiphanie ». À nos yeux, c’était faire rentrer le religieux à l’école, ce qui est interdit par la loi ».

Dans les autres pays : coutumes similaires

En Espagne, au Portugal (Bolo Rei) et dans les pays d’Amérique latine : le Día de los Reyes Magos y est souvent un jour férié et les enfants y reçoivent leurs cadeaux plutôt qu’à Noël.

En Belgique et aux Pays-Bas : on mange également une galette à la pâte d’amande. Le plus jeune se cache sous la table pour désigner les parts et le roi du jour choisit sa reine. Pendant la journée les enfants parcourent les rues en chantant la chanson de l’étoile et font du porte à porte pour recevoir des mandarines et des bonbons. Cette coutume tend à disparaître en Belgique. Dans les campagnes flamandes cela se fait encore. Notons au passage qu’en Wallonie, c’est à ce moment qu’on commence la préparation du Carnaval.

Dans le Sud des États-Unis la tradition de tirer les Rois existe sous le nom de king cake. Ceux-ci sont mangés pendant toute la période qui va de l’Épiphanie jusqu’au carnaval de mardi gras, le 6 janvier.

En Grèce et à Chypre, il n’y a pas de galette « des rois » à proprement parler. La Vassilopita est aujourd’hui une galette en l’honneur de saint Basile de Césarée.

Cette galette est préparée la veille du nouvel an et ce n’est qu’au 1er janvier, jour anniversaire de la mort du saint qu’elle est coupée.

On y dispose traditionnellement une pièce en or, mimant ainsi une disposition que fit adopter le saint pour répartir de manière égale la rançon non utilisée pour stopper le siège de Césarée.

Toutefois, l’origine de la tradition byzantine remonte très certainement aux Kronia de la Grèce antique et aux Saturnales de Rome, comme l’a démontré l’anthropologue Margarett.

Danse traditionnelle des hommes en Bulgarie réalisée pour l’Épiphanie, dans l’eau glacée.
Selon les pays, des festivités particulières issues de traditions locales, sont organisées. Ainsi, en Bulgarie, les hommes exécutent une danse traditionnelle, le horo, dans l’eau glacée.

Dans les Flandres, existe la tradition De Drie Keuningen commençant à Noël et finissant à l’Épiphanie.

Prénoms fêtés

C’est le jour de l’Épiphanie que l’on fête les Tiphaine (en français), Tifenn (en breton), Tiffany (en anglais) ou Théophano, Théano (en grec). Ce prénom correspond en effet au mot Théophanie, ou manifestation de Dieu, autre nom de la fête. On fête les Jordan et les Jordane. On fête aussi les Noël … s’ils sont Arméniens.

Durant les quatre premiers siècles de l’histoire chrétienne, l’Église avait l’habitude de fêter le 6 janvier toutes les manifestations de Dieu sur la terre : la Nativité (Noël), l’Adoration des mages, le baptême du Christ et les noces de Cana. Le changement de l’eau en vin et la multiplication des pains (ou Phagiphanie) étaient ainsi commémorés par une même fête avec la Nativité.

Les fêtes ont ensuite été dissociées : pour le 6 janvier, les Latins ont retenu l’Adoration des mages et les Grecs le Baptême du Christ. Les Éthiopiens et les Arméniens ont conservé une fête unique pour la célébration de Noël, le 6 janvier pour les Arméniens et le 6 ou le 7 janvier pour les Éthiopiens en fonction du calendrier.

(Source : wikipedia.org,
photo : Adoration of the Magi (Fra Angelico and Filippo Lippi) – 1492)