Raclette comme à la montagne

Cette recette est perçue en Suisse comme exclusivement helvétique, et limitée au fromage à raclette (encore faut-il savoir de quelle vallée et de quel paysan), avec des cornichons, des oignons sauces au vinaigre et de la viande séché (valaisanne, surtout pas l’estrangère du dehors, la grisonne…). Le tout est bien sûr arrosé de blanc valaisan (Fendant ou Johannisberg), "punkt schluss!". Toutefois, un essai iconoclaste de vendanges tardives, p. ex. les portes de l’automne de Girard à Sierre) est pas inintéressant. Dégustée sur une fouille archéologique, raclée sur une grande dalle de granit et chauffée sur un feu de sarments, une vraie raclette sauvage rappelle la bête qui sommeille en chacun de nous. On peut aussi faire une raclette avec du fromage plus frais (c’est un berger qui m’a montré), et on la sert en l’étalant tiède/chaude sur des tranches de pain de seigle, c’est rustique et génial.