La preuve par 9………………………………………Episode 49

Ils prennent congé du
docteur, rentrent chez eux et font leurs devoirs en attendant l’heure du
déjeuner sans que personne n’est rien à leur dire. Les leçons sont apprises, la
toilette est faite et la chambre rangée.

Quand Germaine entre à la
maison, elle fait réciter comme chaque soir à chacun, les leçons apprises par
cœur. La grand-mère s’occupe davantage de Gros Sel, il n’a qu’une récitation à
apprendre. Il la sait d’ailleurs à la perfection. Germaine est une fois de
plus, agréablement surprise de cette nouvelle attitude depuis quelques jours. Elle
range son linge dans sa chambre et descend vaquer à ses occupations de fin de
journée.

Pierrot :

« –
Maman ! »

Germaine interrogative:

« – Oui
Pierrot ? »

Pierrot :

« – Le maître nous a
demandé de lire des histoires sur l’ère zéro à – 5000, il faudrait que tu me
procures des livres, j’ai un devoir à faire sur cette époque. »

Germaine étonnée :

« – Tiens…C’est dans le
programme ? »

Pierrot :

« – Non, mais il nous
apprend à faire des analyses comme ils font au collège pour l’année
prochaine. »

Germaine :

« – Bien ! Je dois
retourner à Saint-Jean demain et je t’en ramènerai de la bibliothèque. Mais,
monsieur le curé pourrait t‘aider, il a tout ce qu’il faut sur l’an zéro »

Pierrot :

« – Tapioca s’en occupe
de son côté. »

Germaine :

« – Tiens, elle
réapparaît ta chérie ! »

Gros Sel :

« – Tu retardes Maman
c’est la Goulue qui tient la corde, c’est la nouvelle élue. »

Germaine est amusée :

« – Qui est cette La
goulue qui a les faveurs de mon fils ? Où habite t-elle ? je n’en ai jamais entendu parler. Au
train où vont les choses, je vais apprendre qu’elle est descendue du
ciel pour vous offrir ce beau papillon.»

Gros Sel :

« – Bingo maman, c’est
simple, ce soir quand il fera bien nuit, regarde bien le ciel, fixe l’étoile
polaire et compte jusqu’à la quatrième étoile sur sa droite. C’est là que dort
chaque soir Pierrot avec sa copine. Il est amoureux fou. »

Pierrot écoute Gros Sel, il
adore l’humour de son petit frère.

Germaine maline :

« – Je crois que je devrais
demander à Tapioca de m’en parler. »

Gros Sel :

« – Tu es folle ou
quoi, elle n’est pas au courant, tu vas faire exploser la bombe. »

Pierrot :

« – Bon, arrête Gros
Sel, maman a autre chose à faire que d’écouter ton délire pour rendre jalouse
Tapioca. C’est sa dernière invention et l’autre est une teigne, Elle est tombée
dans le panneau et bonjour les dégâts. »

Germaine en
bonne-maman :

« Tu veux que je lui
parle, entre femmes… »

Pierrot :

« – Ce sont mes
affaires maman, je ne mêle pas des tiennes. Laissez-moi tranquille, j’ai du
travail, c’est bien plus important que mes amours avec Tapioca. N’oublie
pas mes livres demain, merci maman. »

Germaine :

« – Ah, j’oubliais ce
matin, je suis allé à Saint-Jean. Je connais bien le conservateur du musée. Je
lui ai montré ce que vous aviez trouvé dans les collines du château d’eau. Il a
été surpris et garde les ossements pendant 48 heures. Il passe samedi à Loulay, il viendra à la maison pour nous les ramener. »

Pierrot :

« – Mais c’est
incroyable, comme vous croyez avec papa, être obligé de nous couver comme des
poules. Ces choses sont à nous, pas à vous.

Germaine mécontente de
sa réflexion:

« – Je suis encore ta
mère et ton père est ton père. Tu as quatorze ans et tu es mineur. Je ne sais
même pas, si ce ne sont pas des ossements humains. Je préfère être tranquille.
Vous trouvez des objets préhistoriques dans une colline qui a vingt ans. Ce sont des terres qui ont
été retirées du sol quand ils ont construit l’usine. Je l’ai vu, j’étais
présente, j’étais encore gamine. Avant, il y avait des champs immenses remplis
de coquelicots, c’était un endroit superbe où nous allions nous promener avec
mes parents. C’était plat, comme la ligne droite de la lignate. Nous avons été jeunes aussi Pierrot, l y a un moment où le vase déborde et depuis quelques jours, ce
n’est pas le vase qui déborde c’est la mare de la cour.

Vous vous êtes mis à
travailler à l’école comme jamais. Je viens de voir le cahier de Gros Sel.
Depuis Quinze jours, il n’a que des très bien. La maîtresse a mis un mot
de félicitation la semaine dernière. Il ne me l’a même pas montré. Ce n’est pas
dans ses habitudes.

Je suis passé à la
charcuterie, La maman de Saucisse m’a dit sa satisfaction de le voir travailler si
bien et, je suis prêt à parier que si je demande aux parents de Gros
lard et de Tapioca, ils me diront la même chose. Je ne vais pas m’en plaindre,
mais je sais que depuis l’histoire du papillon, il s’est passé un
événement qui vous a tous transformés puisque vous étiez tous ensemble, ce
jour-là. »

Pierrot attentif aux paroles
de sa mère, joue au crédule :

« – Quel jour
Maman ? »

Germaine :

« – Ne fais pas
l’idiot, tu m’as très bien compris. Tu as vu ton comportement d’hier soir, tu
as insulté ton père. Même si ton père se trompe, il reste ton père et tu dois
le respecter. Tu lui fais des reproches en utilisant les mêmes moyens que lui,
le passage en force. Toi c’est avec des mots lui, c’est avec l’argent…» Mais elle se tait,
pensant que c’est inutile d’en rajouter

Pierrot :

« – Tu as vidé ton sac
maman, et bien parlons-en, ce soir, j’ai justement prévu de présenter mes
excuses à papa, j’ai eu tort et je vais le lui dire. Je m’y suis mal pris, mais
j’étais excédé par tout ce que j’entends à l’école. Si je n’avais pas crié, il
ne m’aurait pas écouté. Je l’ai attaqué sur son point faible, les gens du
château…Je savais qu’en le provoquant de cette façon, il m’écouterait. J’en ai
profité, quand j’ai vu qu’il ne réagissait pas. Même si j’ai eu tort, ce qui
est dit, est dit. Il va donc falloir que ce soir, nous crevions l’abcès. Je te
promets d’être poli et gentil et, de ne surtout pas m’énerver, je ne voudrais
pas faire peur au papillon. »

Gros sel s’approche de son
frère et lui souffle à l’oreille

« Tu es gonflé quand
même ! »

Germaine :

« – Voilà qui est bien
Pierrot et la prochaine fois tourne 7 fois ta langue dans ta bouche avant de
parler, ce sera plus sage et dans la normale des choses. Maintenant, il est
temps que j’aille finir de préparer le dîner. Je compte sur toi. »

De l’autre côté du village,
Tapioca demande à sa mère de l’emmener à la bibliothèque de Niort pour chercher
des documents pour l’école. Quant à Gros Lard et Saucisse, ce sont vers
monsieur le curé qu’ils se retournent. Celui-ci est surpris de voir de
nouvelles ouailles venir à lui. Pourtant celles-ci ne passent pas, pour de grands
intellectuels de l’école publique. Les voir venir nourrir de si bonnes
intentions, envers l’église des premiers siècles le surprend un peu, mais
elle accueille tout le monde avec bonheur. Il ne peut savoir
qu’aucun des deux, ne voudrait paraître ignare au cours de leur prochain
voyage.

Vers 20 heures, le père
André entre en annonçant tout de go qu’il a convoqué le correspondant local du
journal local pour faire une photo du papillon.

Devant ce nouveau coup de
son père, Pierrot et son frère se sentent mal à l’aise.

Que vont-ils devoir
raconter au correspondant du journal demain matin ? Si des scientifiques par la suite les questionnent, s’en est fini de leurs petits secrets. Ils ne pourront pas
tenir bien longtemps devant un interrogatoire en règle, surtout les petits.

Pierrot très calme :

« – Pourquoi as-tu fait
ça ? Il n’est pas à toi ce papillon. Tu aurais dû nous en parler
avant. »

André, je ne l’ai pas fait exprès :

« – Pierrot avec le
Polaroïd, j’ai pris une photo, et je suis allé à la bibliothèque pour essayer
de découvrir de quelle espèce il s’agit. Votre habitude de trouver des
papillons venant des antipodes m’inquiète un peu, et je ne voudrai pas qu’il
soit dangereux, volé ou perdu. Personne ne connaît le personnage dont vous avez
parlé. Je sais que le chef de gare a confirmé l’avoir vu, mais des papillons de
cette valeur se conservent, ils ne s’offrent pas. Ils viennent forcément de
quelque part. Celui-ci en plus, est vivant et moi je ne suis pas idiot. Je sais que ce papillon vaut une fortune, même s’il n’est pas à vendre. J’ai besoin de connaître son espèce, d’où il vient, il a peut-être été volé… »

Pierrot :

« – Je peux te
certifier que non papa. »

André :

« – Mais comment
peux-tu le certifier, Pierrot quelles preuves as-tu ? »

Pierrot :

« J’ai une preuve papa
et irréfutable. Je peux te le prouver. Mais jure de garder le silence et de ne
pas te fâcher. »

André :

« – Je ne jure jamais,
mais soit, devant ta mère et ta grand-mère, je jure de garder le silence sur ce que tu me
diras. »

Gros Sel ouvre de grands
yeux et grandes ses oreilles et regarde le papillon qui a battu ses ailes
plusieurs fois. Il est bien en place et, trône au milieu de la table que chacun resté debout, entoure.

André:

” – Assseyons-nous.”

Pierrot:

« – Papa, à ton avis,
comment je peux connaître le geste que tu as fait hier en montrant ton poing au
docteur Melchior et en le levant bien haut et plusieurs fois. C’est bien le
geste que tu as fait ? Tu t’es même retourné, et tu as donné un coup de
pied dans une motte de terre. Je suis calme, mais soit franc de ton côté et
dis-moi si les choses se sont passées ainsi. Hier soir, je me suis emporté, je
t’ai insulté, je n’en avais pas le droit. On n’insulte pas ses parents, j’ai eu
tort et je te présente mes excuses devant toute la famille réunie. J’ai honte
de ce que j’ai pu te dire, même si je sais certaines choses, je devais me
taire. J’espère que tu les acceptes, elles sont sincères et viennent du
cœur. »

André est touché par cette
flèche en contre-pied à laquelle il ne s’attendait pas. :

« – Pierrot hier
soir, je n’ai pas répondu car tu n’avais pas tort sur le fond et c’est
justement ce que me disait Monsieur Coulon ? Cette réflexion a déclanché
ma colère après lui dans les champs. Nous y reviendrons après, j’accepte tes
excuses, ce n’est pas facile de le faire, mais je préfère que tout rentre dans
l’ordre. N’en parlons plus, je te remercie de ta correction. Nous faisons tous
des erreurs. D’un autre côté, les
bavardages indiscrets du vétérinaire ou les choses qu’il
a pu te dire lui-même hier, t’ont excédé. Tu me les as bêtement lancées en
pleine figure au cours de ta colère, mais je ne vois pas où tu apportes
la preuve dont tu parles. Non, il n’y a pas dans tes paroles la moindre preuve annoncée ou explique-toi mieux. ”

Pierrot :

« – Papa je te jure que
je n’ai ni vu, ni parlé avec le véto depuis au moins 6 mois. »

Germaine intervient:

« – André, Pierrot dit
la vérité ce matin, je suis allé voir Monsieur Coulon, je t’avais prévenu, il
m’a confirmé qu’il n’y avait plus aucun problème entre vous, que ce n’était que des mots sans importance et votre dispute n’en n’était pas une. Je
ne lui ai pas demandé pourquoi il avait tout raconté à Pierrot…Je n’ai pas
osé »

André l’interrompt :

« – Tu vois tu aurais
dû. Les choses… »

Germaine fait la même chose,
elle le coupe net :

« – Je lui ai par
contre demandé s’il avait parlé avec Pierrot.»

Il m’a fait la même réponse
qu’il vient de te faire. Ils ne se sont pas parlés depuis plus de 6 mois.

Pierrot :

« – Tu vois papa, si
nous voulons faire la paix nous devons nous aider, donc tout nous dire, les
yeux dans les yeux. Je n’ai pas besoin d’être là, pour savoir ce que tu fais ou
ce que tu dis. Je le vois et hier j’ai vu ton geste. Je peux même te dire
l’heure exacte, à laquelle cet incident s’est passé. »

André :

« – Je t’écoute, ce
serait la seule preuve indiscutable. Il n’y a aucun endroit pour se cacher à
moins de huit cents mètres à la ronde. À moins que tu n’aies eu de puissantes
jumelles que tu n’as pas… Je suis tout ouïe !

A suivre…

Une longue coupure

Après une longue coupure pour raison de santé, me voici de retour.
Certes le site à continuer de fonctionner grâce au travail de mes trois collaboratrices bénévoles, Michelle, Marie et Sandrine.
Par contre les magazines n’étant que de mon seul ressort la médecine m’en avait interdit l’accès. J’en ai profité pour préparer d’autres articles que je diffuserai chaque jour.
Par contre, j’ai terminé le tome 1 de Melchior  le conte pour enfant  et j’ai même commencé le tome 2 avec un nouveau voyage qui va nous faire découvrir la préhistoire la plus profonde. Visite au temps des mammouths.
J’ai donc repris aujourd’hui la diffusion de l’épisode 48 du tome 1 et il en reste 37. Nous serons accompagné pour la véracité des faits par un éthnologue et paléontologue connu.

Pour le magazine santé je continuerai de diffuser des articles qui me semblent utiles pour l’information de nos internautes ou des recettes appropriées à certaines pathologies comme le diabète, le cholestérol ou même redonner de l’appétit à tout ceux qui ont eu à subir les affres de la chimiothérapie.

Notre jus de fruit, Evidence de la nature fait des miracles et la foire de Paris nous a permis de mesurer à quel point il était apprécié.

Pour terminer cette page d’informations, Recettes-et-terroirs et Pierre Marchesseau sont sur apple et les 3 premières applications mises en place rapportent déjà un peu. Quand les cinquante seront diffusées Apple et nous, sommes certains que ce sera un grand succès.

Je vais donc reprendre de mon lieu de convalescence notre échange journalier. A demain. PM

Il est temps de mettre les choses au point…Épisode 48

Dans la rue, Pierrot
rattrape Gros Sel, le dépasse sans un mot, sa tête est ailleurs. Le petit
essaie de le suivre en courant derrière son frère qui marche à grandes
enjambées.

Gros sel :

« – Attends-moi !
Tu marches trop vite ! »

Pierrot :

« – Dépêche-toi, les
autres vont nous attendre. »

Arrivés devant le foyer
rural, ils aperçoivent Tapioca, Gros Lard et Saucisse en grand
conciliabule.

Tapioca :

« – Salut les frangins,
ça va, le papillon est toujours vivant ? »

Pierrot :

« – Bien
sûr ! »

Gros Sel :

« – Comment s’est passé
le retour à la maison ? »

Saucisse :

« – Moi, j’ai dormi comme
un loir. «

Pierrot et Gros Sel en
choeur:

« – Nous aussi. »

Gros Sel :

« – Pourtant l’ambiance
a été chaude hier soir à la maison. »

Tapioca :

« – Tes parents vous
ont disputé, puni ? »

Gros sel :

« Non, c’est Pierrot,
mon père parlait du papillon et Pierrot d’un seul coup s’en est pris à mon
père, il l’a insulté, il lui a dit qu’il ne savait pas nous élever, qu’il était
malhonnête et même un voleur. »

Tapioca reste toujours rancunière
:

« – Mais tu es malade
Pierrot, c’est malin pour la suite, si tu es puni comment ferons-nous, c’est la
Goulue qui te monte à la tête ?

Pierrot :

« – D’abord, laisse la
Goulue là où elle se trouve, c’est mon problème pas le tien. »

Tapioca :

« – Il me serait
difficile de faire autrement, va, raconte… »

Pierrot :

« – À ma grande
surprise, mon père n’a rien répondu, il a tapé très fort sur la table avec son
poing, il a mangé sans un mot puis il a quitté la table, il est sorti cinq
minutes et il est monté se coucher. »

Tapioca :

« – Mais pourquoi as-tu
fait ça ? »

Pierrot :

« – Hier après-midi en
passant au-dessus des champs de mon père, il était là en grande conversation
avec le véto, quand il a aperçu le ballon, il a fait un bras d’honneur au
docteur Melchior. Je n’ai pas apprécié et je lui ai dit ma façon de
penser. »

Tapioca :

« – Quoi, tu lui as dit
que tu étais dans le ballon et tu l’as vu quand il a fait ce geste, tu es
complètement malade mon pauvre Pierrot. »

Pierrot l’interrompt agacé :

« – Tapioca arrête de
toujours m’interrompre, le docteur Melchior te l’a dit plusieurs fois c’est
agaçant. Non je ne suis pas idiot, il croit que c’est le véto qui me l’a dit,
comme j’étais parti, je me suis lâché. Je l’ai sonné, il s’est tu pour le reste
du repas, plus un mot. Scotché le père.

Tapioca :

« À mon avis tu ne
paies rien pour attendre, ou il a un plan auquel personne ne pense et il a
besoin de toi pour le mettre en place. »

Pierrot :

« – Ce soir après
l’école, nous irons voir le docteur Melchior au château et nous lui dirons
tout. En attendant, ne restons plus ensemble, et partageons nous, comme si nous
ne nous entendions moins. Séparés, nous penserons moins à nos amis restés
là-bas… et nous aurons le coeur plus gai. »

Tapioca :

« – Tu crois, je
voudrais bien parler d’eux. C’est drôle de penser que ces gens vivent dans un
autre monde que le nôtre. »

Pierrot :

« – N’y pensons plus
pour le moment et dépêchons nous, j’entends la cloche sonner, nous allons être
en retard. Les maîtres sont devant l’entrée, ils arranguent les
retardataires avant que la porte ne soit fermée à double tour jusqu’à
midi. »

La journée se passe sans
problème. Ils font même tous preuve d’une certaine attention, peut-être
justement pour ne pas penser. À cinq heures, ils se retrouvent sous les
marronniers de la place du champ de foire et partent gaiement vers le
château.

Pierrot :

« – J’ai bien travaillé
aujourd’hui, tout me paraissait facile. »

Tapioca :

«- Moi aussi, j’ai tout
su.»

Pierrot :

« – Et vous les petits,
comment s’est passé l’école ? »

Saucisse :

« – Moi aussi, j’ai eu
un bien et un très bien sur mon cahier. »

Tapioca:

« – C’est la maîtresse
la plus surprise.”

Saucisse :

« – Peut-être, mais
moi, j’étais vachement content… »

Gros Sel et Gros lard ont
également très bien travaillé et la maîtresse se rend compte des efforts de
chacun d’entre eux.

Tout en parlant, ils
arrivent devait la grille principale. Pierrot tire la chaînette, et la cloche
égrène son écho mélodieux.

Aussitôt le jardinier
apparaît :

«- Ah c’est vous ! Le
docteur Melchior vous attend ? »

Pierrot :

«- Non, mais nous
voulons absolument le voir. »

Ralph :

«- Ah ! Dans ce
cas, il est dans le jardin, nous taillons les buis. »

Ralph ouvre la porte et les
laisse entrer. Ils l’aperçoivent, debout au milieu de la pelouse, son sécateur
à la main et courent aussitôt vers lui.

«- Docteur,
docteur, » crient-ils en l’entourant, contents de le retrouver.

Le docteur Melchior est
surpris, mais heureux de les voir.

Le docteur Melchior :

« – Mais ce n’est pas
le jour prévu ! Je ne vous attendais pas si tôt, j’espère que vous avez
fait attention, si on vous remarque nous aurons des histoires. »

Tapioca :

« – Nous vous
défendrons docteur Melchior, nous dirons la vérité, vous n’êtes pas ce que les
gens racontent. Ils doivent savoir la vérité au village. »

Le docteur Melchior :

« – Doucement,
doucement les choses doivent s’expliquer. Paris ne s’est pas fait en un jour.
Il ne faut jamais mettre les gens devant le fait accompli. Ne créons
pas de nouveaux problèmes dans le village. Les choses se sont
calmées. Asseyez-vous autour de moi et commençons par le début, comment va
notre papillon. Il est chez toi Tapioca ?

Tapioca est étonnée que le
docteur Melchior continue de l’appeler par son surnom :

« – Non docteur Melchior, il
est chez Pierrot :

Le docteur Melchior :

« – Chez l’un ou chez
l’autre, pour moi c’est la même chose. Donc Pierrot donne-moi des
nouvelles. »

Pierrot :

« – Je dois tout vous
dire docteur Melchior. Hier à la maison, j’ai eu des mots avec mon père. La
soirée, c’est très mal passée. Je vais vous tout vous raconter.

Pierrot raconte avec
précision son altercation avec son père puis se tait.

Le docteur Melchior en se
tordant la barbe avec ses doigts :

« – C’est la réaction
de ton père qui est la plus inquiétante. Tout d’abord, tu apprendras que toutes
les vérités ne sont pas bonnes à dire. Mais parfois, et il me semble que c’est
le cas ici, appliquées au bon moment, elles ont la magie de faire prendre
conscience aux autres de la situation qu’ils ont provoquée.

Il te reste deux issues
possible… Le silence, tu ignores totalement ton père pendant quelques temps,
mais ce sera la guerre. En échange, tu vas devoir travailler à l’école dix fois
plus, ne plus quitter tes livres pour montrer à tous que tu as choisi une autre
voie et que la sienne ne t’intéresse plus. Tu devras être irréprochable en
compensation et, il ne pourra rien te dire.

L’autre plus facile fera,
que dès ce soir, tu vas devoir aller vers ton père et devant toute la famille,
tu lui présentes tes excuses et tu parles avec lui. Tu entreprends cette
discussion en présence du papillon. Tu ne le sais pas, mais il a des pouvoirs
soporifiques, dès qu’il a peur, il dégage un gaz, c’est un calmant. C’est sûrement, la raison
du calme apparent de ton père.

Tu dois profiter de cet
ascendant tu ne risques plus rien. Tu as pris un avantage sur lui, il te
craint maintenant, il est déstabilisé, mais il reste ton père. Tu dois
respecter tes parents, tu auras besoin d’eux pendant longtemps. Ils sont des
gros travailleurs même si ton père fait quelques erreurs de jugement
actuellement, tu lui dois le respect et la reconnaissance. Nous sommes toujours
gagnants en réagissant de la sorte. Savoir pardonner, partager, sont deux des
grandes forces de la vie. Réfléchis, la balle est dans tes pieds.

Moi par contre, j’ai quelque
chose à vous dire. Toute la journée, j’ai réfléchi, j’ai repris mes calculs et
j’ai découvert le moyen de refaire le voyage que nous venons de faire, mais
surtout d’en faire d’autres. »

Les enfants en choeur :

« -Quoi ? !
« On pourra retourner voir Umaguma et sa famille?

Pierrot à l’attention de
Tapioca qui devient aussitôt rouge de colère :

« – Chouette je
reverrai la Goulue.

Le docteur Melchior n’y
prête même pas attention et continue:

« – Pourquoi pas !
Moi, je crois que les dieux nous ont tracé une carte du temps avec des
paramètres que je suis le seul à pouvoir déchiffrer. En équipant l’aéronef de
certaines sécurités supplémentaires, nous pourrons tous ensemble, voyager à
travers le temps passé, découvrir ce que fut le monde avant notre ère.

Nous pourrons partager les
grandes découvertes, la vie de grands hommes, l’origine des modes, des choses
ou de l’art de vivre. »

Les enfants reprennent en
choeur :

«- Nous pourrons voir tout
ça docteur Melchior vous en êtes sûr ? »

Le docteur Melchior :

« – Et oui, je vais
refaire une nouvelle fois mes calculs, préparer les voyages, tracer des cartes,
préparer l’Intemporel. Je vais même vous dire le lieu de notre prochain voyage.
Nous pourrions aller découvrir l’époque des pharaons et des grandes
pyramides.

Tapioca :

« – Nous irons à
Bethlehem voir Jésus ? »

Le Docteur Melchior en
posant un doigt sur ses lèvres :

« – Tapioca, il va
falloir réapprendre ton histoire et ses époques. Dans trois semaines, ce
sera les vacances de la toussaint, nous partirons. En attendant, je vais
réparer l’Intemporel. Vous irez à la bibliothèque, essayez d’en apprendre plus
et de vous documenter sur cette période. Il ne vous reste que peu de
temps. »

Gros Lard:

« – Saucisse et Gros
Sel érudits d’histoire, je veux être là pour voir ça. »

Les deux ensemble

« – Oh Gros Lard balaie
devant ta porte, tu n’es pas meilleur que nous. »

Gros Lard:

« – Je rigole… »

Le docteur Melchior:

« – Maintenant, c’est
l’heure de rentrer chez vous et de reprendre le travail à fond. Ah j’oubliais,
prenez bien soin du papillon. Il vous sera utile. Et, n’oubliez pas, c’est le
travail qui prime désormais. »

Pierrot :

« – Il va bien docteur
Melchior, nous en prenons soin, mon père n’a rien compris, mais le papillon lui
tout. »

Le docteur melchior :

« – Ne porte pas de
jugement Pierrot, c’est à la fin que les choses se jugent, jamais au
début. »